La Presse Bisontine 150 - Janvier 2014

BESANÇON

18 La Presse Bisontine n° 150 - Janvier 2014

CULTURE Le bus est vieillissant Le bibliobus municipal à l’arrêt pendant trois mois Après 15 ans de service, le temps a fait son œuvre sur le bibliobus urbain de Besançon, qui dessert les quartiers éloignés des biblio- thèques municipales. Aujourd’hui, celui-ci connaît d’importants problèmes de corrosion qui nécessitent de lourdes réparations.

L’ atelier mécanique de la ville a décelé un pro- blème de corrosion d’envergure susceptible de devenir dangereux. Il a donc été conseillé au service biblio- thèque de Besançon de définir rapidement une date pour effec- tuer les réparations. Bien que le bibliobus ne circule pas l’été, il n’a pas été possible de choisir cette période, en raison du manque d’effectifs à l’atelier mécanique. Le bibliobus est donc à l’arrêt depuis le 21 octobre et le reste- ra jusqu’à la mi-janvier 2014, soit un peumoins de trois mois : “Nous prenons une marge de temps pour remettre près de 3 000 documents dans le camionmais aussi pour ne pas avoir à infor- mer à nouveau tous les utilisa-

question du maintien du servi- ce n’est pas posée” poursuit-il. Cependant, le directeur du ser- vice Bibliothèques de la ville estime que la question sera tou- tefois étudiée lorsque le véhi- cule, qui a coûté environ 150 000 euros à l’achat, rendra l’âme définitivement. “Nous pré- férerions le remplacer par un véhicule bien plus petit, que l’on pourrait conduire avec un per- mis B” déclare-t-il, faisant réfé- rence aux difficultés de trouver des bibliothécaires détenant un permis poids lourd ou encore à celle de garer en ville un mas- todonte de 10 mètres de long. Pour l’heure en tout cas, c’est bien lui qui reprendra la route, chargé à bloc de livres, de C.D. et de bandes dessinées. C.F.

teurs en cas de mauvaise sur- prise mécanique” informe Hen- ry Ferreira-Lopes, directeur du service Bibliothèques etArchives de Besançon. En attendant, le service de portage de documents à domicile a été élargi et n’est plus seulement proposé aux per- sonnes âgées souffrant d’incapacité à se déplacer mais aussi à certains usagers du biblio- bus.

Le bibliobus compte 600 bénéficiaires. Un chiffre qui stagne (photo Ville de Besançon).

Les phrases-cultes des élus bisontins Conseil municipal du 2 décembre 2013 Les perles du conseil À propos de la dissolution du syndicat mixte des espaces industriels de Besançon qui avait été créé pour réaménager les terrains Lip à Palente. Mireille Péquignot (opposition) : “Donnez-nous, Monsieur le Maire, le bilan de ce syndicat. Combien d’entreprises y a-t-il à Palente alors que certaines d’entre elles ont migré à l’ouest Bisontin ? Combien d’emplois créés ?” Jean-Louis Fousseret : “Je suis désespéré car je vous explique que cette zone est pleine. Les entreprises qui se sont développées ailleurs, sont remplacées par d’autres.” Jean-Louis Fousseret répond à l’opposition qui lui demandait pourquoi Aktya n’achetait pas les anciens locaux Camponovo : “Vous êtes extraordinaires. Si vous n’existiez pas, il faudrait vous inventer. Lorsqu’on achète un bien, il faut d’abord un projet et un prix. Or le prix de Camponovo n’est pas le prix du marché. Aktya n’a pas vocation à des prix qui ne sont pas corrects.” Marie-Noëlle Schoeller, première adjointe répond à Philippe Gonon (U.D.I.) qui lors d’une conférence de presse a dressé le bilan du maire. “Vous parlez de 18 promesses non tenues. C’est inexact, déjà pour quatre d’entre elles qui concernent l’action sociale.” Philippe Gonon : “Vous aviez souhaité Monsieur le Maire qu’on ne fasse pas entrer le débat politique ici. Je regrette que la première adjointe le fasse.” Jean-Louis Fousseret pour conclure : “Plus de 80 % des promesses ont été tenues. Mais je vous répondrai Monsieur Gonon en temps voulu et avec les moyens qui conviennent.” Michel Omouri (U.M.P.) revient sur la mise en œuvre de pavés chinois place de la Révolution alors que le Conseil débat de 10 millions d’euros engagés pour les travaux du musée. “Combien de mètres carrés Monsieur le Maire de pavés chinois ?” Jean-Louis Fousseret. “Vous êtes hors sujet et je peux vous répondre. Nous n’avons jamais dit qu’il n’y aurait pas de pavé chinois. Un appel d’offres a été lancé. 60 % des pavés viennent d’Espagne et du Portugal, et pas de France, car notre pays compte très peu de carrières. 5 % des pavés viennent de Bourgogne et 35 % sont chinois. Quand on regarde ce qui se passe ailleurs, les proportions ne sont pas celles-ci puisqu’il arrive que 100 % des pavés soient chinois.” Jean Rosselot à propos d’une convention sur les sites Unesco transfrontaliers. “Voilà enfin une action spécifique et concrète qui mérite d’être soulignée. Car malgré le jumelage, votre bilan est mince sur le plan de la coopération internationale. Vous faites preuve d’un manque d’ambition, mais ça n’a jamais été trop votre fort !” Jean-Louis Fousseret : “Merci pour vos compliments !” Jean Rosselot : “Compliments a minima quand vous faites le dixième de ce que vous auriez dû faire !” Jean-François Girard , adjoint au tourisme explique qu’il faut du temps pour bénéficier des retombées d’un classement à l’Unesco. Il prend l’exemple de Lyon. “Lyon a mis 10 ans pour récupérer les bénéfices de son inscription à l’Unesco. Je note qu’à Besançon cet été, la fréquentation dans les restaurants a augmenté de 8 à 12 %.” Jean Rosselot à Fanny Gerdil, à propos de la coopération internationale : “Ce que vous faites, c’est bien ma p’tite Fanny, mais c’est du p’tit bras.” Jean-Louis Fousseret à propos d’un débat sur les correspondants de nuit et de l’insécurité : “Il faut redonner à la police nationale les moyens qu’elle a perdus.”

On compte envi- ron 600 bénéfi- ciaires du biblio- bus à Besançon. Un chiffre qui stag- ne depuis plu- sieurs années : “On ne gagne plus d’usagers” confir- me Henry Ferrei- ra-Lopes, “mais la

Le véhicule a coûté environ 150 000 euros.

ASSOCIATION

Radio Sud sur le 101.8

T ous les vendredis après-midi à partir de 13 heures, un vent venu d’Afrique souffle sur Besançon sur le 101.8, la fréquence de Radio Sud. Sur les ondes, c’est Fran- çois Zoomevele qui est à la manœuvre. Came- rounais installé à Besançon depuis une ving- taine d’années, l’homme est journaliste. Bénévole pour cette émission hebdomadaire et journa- liste professionnel pour la revue internationa- le “Amina”, le magazine de la femme noire et plusieurs journaux africains diffusés sur Inter- net comme le “Journal du Cameroun” et “Eki- lafrica”. Il est aussi le président de l’association “La case François Zoomevele préside l’association “La case des cul- tures africaines”. Son objectif : faire connaître et promouvoir la culture africaine, loin des clichés éculés qui collent encore à la peau du continent noir. La voix de l’Afrique à Besançon

François Zoomevele, président de “La case des cultures africaines”.

publiques comme il y a quelques semaines en soutien aux naufragés de Lampedusa. Membre de la Cimade, le service œcuménique d’entraide, il est aussi impliqué dans l’accueil des réfugiés. “En général, quand unAfricain arrive sur Besan- çon, on lui dit “va voir François” sourit le Came- rounais. L’association qu’il préside donne éga- lement volontiers des conseils pratiques à tous les voyageurs qui préparent un périple enAfrique subsaharienne. Le prochain projet de “La case des cultures afri- caines” est l’ouverture dans le Grand Besançon d’un café culturel. “Pas à Besançon. On n’attend plus rien de la Ville” se désole le président. “On cherche dans une commune où on pourra faire la fête après deux heures du matin. Deux heures, c’est l’heure où on commence à peine à s’amuser nous les Africains” ajoute-t-il en partant dans un grand éclat de rire. J.-F.H.

des cultures africaines” née il y a une dizaine d’années sur les cendres de l’ancien centre culturel africain, liquidée suite à de lourds déficits budgétaires. En relançant cette deuxième asso- ciation, François Zoomevele et les bénévoles ont appréhendé les choses avec plus de modestie. Ils n’ont plus de local, pour l’instant, plus de sala- riés, et tentent avec les moyens du bord de promouvoir la culture afri- caine à Besançon. Ils organisent de temps en temps des manifestations

L’ouverture d’un café culturel.

Renseignements au 06 99 44 98 91

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