La Presse Bisontine 150 - Janvier 2014

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 150 - Janvier 2014

Les ateliers L.Leroy abandonnent leurs locaux

Cuisine municipale : Besançon évite l’indigestion l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Éditorial

Dimanche En son temps, Jésus les avaient chas- sés. Aujourd’hui, les marchands du temple semblent vouloir prendre leur revanche. Au temps de la mondialisa- tion et de l’uniformisation à outrance, il y aurait tant d’arguments en faveur de l’ouverture des magasins le dimanche que ceux qui défendent l’existence d’un jour de repos dans la semaine passent désormais pour des rétrogrades et des passéistes. Seulement, les partisans du travail dominical et du libéralisme com- mercial oublient sans doute les consé- quences sociales, si ce n’est sociétales, qu’aurait l’ouverture systématique et généralisée. Une étude récente du très sérieux Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des condi- tions de vie) faisait état des consé- quences de l’ouverture dominicale géné- ralisée : non seulement le nombre d’emplois n’augmenterait pas forcé- ment, mais il pourrait baisser de quelque 20 000 unités. L’argument de la haus- se du pouvoir d’achat des salariés concer- nés ? Pas plus solide car non seulement cette règle est très disparate, mais pas appliquée partout. Comment expliquer par exemple que la convention collecti- ve de la boulangerie prévoie 25 % de majoration des salaires le dimanche et que la convention de la pâtisserie ne prévoie rien ? La liberté d’entreprendre doit s’arrêter là où les libertés indivi- duelles sont mises en cause. Près de 60 % des salariés qui travaillent le dimanche déclarent qu’ils préféreraient ne pas travailler ce jour-là s’ils avaient le choix. Ont-ils vraiment le choix ? Jus- tement pas. Enfin l’argument qui consis- te à affirmer que l’ouverture le dimanche est profitable à ceux qui n’ont pas le temps de faire leurs courses pendant la semaine est tout simplement fallacieux. Si on raisonne ainsi, pourquoi ne pas permettre aux grandes surfaces d’ouvrir également la nuit après tout. Tout achat effectué le dimanche se fait au détri- ment des achats de semaine, donc du commerce traditionnel qui serait, en cas d’ouverture généralisée le dimanche, le grand perdant d’une loi plus permissi- ve. Au profit de qui, au bénéfice de quoi ? Les géants de la distribution y trouve- raient évidemment leur compte et la rentabilité des enseignes y gagnerait ce que la sérénité des salariés et la stabi- lité des cellules familiales déjà suffi- samment malmenées y perdraient. Le modernisme dont les pro-dimanche se targuent n’est sans doute pas dans le retour à un esclavagisme revisité. Jean-François Hauser est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré : David Aubry, Charline Fornari. Régie Publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Décembre 2013 Commission paritaire : 0217I79291 Crédits photos : La Presse Bisontine,C.N.E.S., Dodane, E.C.M., Lycée Jules-Haag, Musée du Temps, Y. Sancey, Ville de Besançon.

“O n voit enfin le bout du tunnel dans ce dos- sier” souffle Jean-Louis Fousseret qui s’est dit “victime d’un voyou” en la personne de l’architecte qui avait conçu la cuisine municipale qu’il a fallu entièrement détruire et recons- truire suite à une série de mal- façons. Après plusieurs années de retard, l’équipement avait pu entrer en fonction fin août. Depuis, elle prépare chaque jour quelque 5 500 repas à destina- tion des écoles et des crèches de la ville. Le rapport de l’expert nommé dans ce dossier est for- mel : aucune responsabilité n’a été retenue à l’encontre de la Ville de Besançon qui a donc décidé engager devant le tri-

ner d’ici quelques semaines le remboursement de ce préjudi- ce de plusieurs millions d’euros, mettant un point final à un dos- sier ouvert il y a près de dix ans, le 14 octobre 2004 quand le conseil municipal avait décidé la construction d’une cuisine centrale pour répondre aux besoins des écoles maternelles et primaires, des centres aérés, des crèches et des haltes-gar- deries de la ville. La date de livraison initialement retenue était pour la rentrée 2009. Elle aura finalement été livrée avec quatre ans de retard. Sa concep- tion actuelle est désormais saluée par tous. Un élu de Tou- louse doit venir la visiter pro- chainement.

bunal administratif une procé- dure en référé provision pour se voir intégralement remboursée du préjudice subi. Les assu- rances de l’architecte et des entreprises incriminées devraient verser à la Ville 6,778 millions d’euros correspondant au mon- tant des premiers travaux défec- tueux. L’expert Mongi Sakly a relevé dans son rapport 7 caté- gories de dysfonctionnements majeurs rendant la cuisine inuti- lisable avant sa récente réha- bilitation. Seuls resteront à la charge de la commune les coûts de l’extension décidée par les élus municipaux lors de la deuxième phase de travaux, soit 549 052 euros T.T.C. Le tribu- nal administratif devrait ordon-

Les ateliers Louis Leroy s’étaient installés vers l’Observatoire de Besançon il y a tout juste trois ans (photo archive L.P.B.).

U ne information se pro- page actuellement dans le microcosme horloger bisontin, selon laquelle les ateliers Louis Leroy arrivés à Besançon à grand renfort de communi- cation, symboles de la renais- sance de l’horlogerie dans la capitale comtoise, quit- taient Besançon pour se rapatrier en Suisse. Si cet- te information n’est pas com- plètement sans fondement, “elle n’est pas tout à fait cor- recte” précise Guillaume Tri- pet, le directeur de la marque. Ce qui est vrai, c’est que les ateliers L.Leroy, “sous leur forme actuelle vont effecti- vement disparaître” confir- me M. Tripet. Et c’est en effet pour une question d’optimisation des coûts. En revanche, Guillaume Tripet assure qu’une “nouvelle struc- ture s’installera l’année pro- chaine dans les locaux de Festina France à Besançon.”

Rappelons que la marque L.Leroy appartient à Miguel Rodriguez, le grand patron de Festina. Parallèlement à l’abandon des locaux de Louis Leroy, le groupe Fes- tina annonce qu’une nouvelle entité sera également créée dans le cadre de ce démé- nagement, qui sera chargée du service après-vente Euro- pe pour les marques de luxe du groupe Festina, “incluant, et c’est nouveau, la marque Perrelet” ajoute M. Tripet. Perrelet est une marque suis- se créée en 1777. Le patron des montres Leroy précise enfin que “nous maintenons toutes nos collaborations sur Besançon et notamment cel- le qui nous lie très fortement à l’Observatoire” depuis la renaissance du poinçon de la vipère qui est une autre facette de la renaissance de l’horlogerie à Besançon si chère au maire actuel et can- didat Fousseret.

La cuisine municipale est entrée en fonction le 30 août dernier.

À Témis, la salle blanche prend des couleurs

- se chiffre à 1,042 million d’euros. “Il doit faire de notre région une référence européenne en matière de microtech- niques et de nanotechnologies” rappel- le M me Dufay. Moteur et maître d’ouvrage dans l’extension de cet espace situé au rez- de-chaussée de la Maison des Micro- techniques, la Région Franche-Comté a décidé de doubler la salle (1 400 m 2 aujourd’hui) afin d’anticiper la création du bâtiment Témis Sciences, sis à quelques mètres de là. Dans ce lieu de recherche que la Région Franche-Com- té construit, viendra s’installer Femto- S.T. et ses chercheurs à la fin du premier semestre 2014. Le coût global de l’opération s’élève à 33,822 millions d’euros. Dans quelques mois, Témis pourra revendiquer ou plutôt affirmer son statut de “Technopôle”.

L’ extension de cet espace doit confor- ter Besançon et la Région comme une référence européenne enmatiè- re de microtechniques et de nanotech- nologies. Start-ups , sociétés mais aus- si l’institut de recherche Femto-S.T. l’utiliseront. Des combinaisons, des masques, des gants. Pour entrer dans la salle blanche située à Témis Sciences à Besançon agrandie de 850 m 2 supplémentaires, il faut montrer patte blanche. Ici, dans un univers d’extrême propreté sont réalisés des travaux de microfabrication. La sal- le blanche est une pièce à empoussié- rement contrôlé permettant d’éviter que des particules présentes dans l’air ambiant ne viennent créer des défauts sur les composants réalisés. Son extension - inaugurée vendredi 29 novembre par la présidente de Région Marie-Guite Dufay

La salle blanche a été agrandie de 850 m 2 supplémentaires. Les chercheurs l’auront à disposition.

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