La Presse Bisontine 143 - Mai 2013

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

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N° 143

Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon

www.presse-bisontine.fr

MAI 2013

UN DÉFI LANCÉ À JEAN-LOUIS FOUSSERET MUNICIPALES 2014

LA DROITE BISONTINE SE DONNE UN AN POUR GAGNER

D’après Jacques

Grosperrin, le candidat officiel de la droite, Besançon doit rattraper son retard.

L’ÉVÉNEMENT EN P. 6 À 8

LE DOSSIER p. 21 à 27 Au cœur du nouveau Minjoz L’hôpital, une ville dans la ville

POLITIQUE p. 4 Après la polémique La mise au point de Jean-Sébastien Leuba

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Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-bisontine.fr - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 143 - Mai 2013

Rythmes scolaires : ce sera pour 2014

Hébergement d’urgence : Saint-Jacques réquisitionné jusqu’en décembre l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Militants Samedi 6 avril, place du 8-Septembre à Besançon. Fraîchement désigné par ses pairs en tant que candidat officiel de l’U.M.P. pour les prochaines élections municipales de mars 2014, Jacques Gros- perrin tente une sortie en ville, en plei- ne affaire Cahuzac, pour commencer à renifler le terrain. Un peu plus loin, ses militants distribuent les premiers docu- ments de campagne à l’effigie du candi- dat de la droite. Un passant refuse poli- ment de prendre la feuille. Le militant en question s’emporte en vociférant : “Vous pensez qu’avec les socialistes c’est mieux ?” Incrédule, le passant rétorque timide- ment : “Mais je ne suis pas socialiste !” Cette saynète prise sur le vif est une des premières illustrations de ce que la droi- te bisontine doit faire si elle veut à nou- veau courir à l’échec. Les militants, aus- si motivés puissent-ils être, peuvent aussi devenir totalement contre-productifs pour le candidat de droite s’il ne sait pas d’entrée de jeu les cadrer. Voici un des innom- brables écueils que Jacques Grosperrin devra éviter s’il veut donner à la droite une vraie chance de l’emporter dans moins d’un an. Ce n’est pas le seul évi- demment. Mais pour peu qu’il paraisse anecdotique, il n’en est pas moins révé- lateur. La droite bisontine s’est donnée un an pour conquérir la ville de Besan- çon, elle compte particulièrement sur le climat délétère qui plombe depuis le début du quinquennat de François Hollande le moral des troupes socialistes et plus enco- re celui des militants de gauche éberlués de constater que le gouvernement actuel va de renoncements en louvoiements, en dépit des promesses de beaux jours qu’il leur avait annoncés. Jacques Gros- perrin est parti avec un an d’avance, pour construire, rassembler et convaincre. C’est un avantage inédit pour la droite. Mais attention, car ce peut être aussi pour elle un handicap si le capitaine ne maîtrise pas ses troupes à la perfection et ne s’entoure pas d’une équipe solide, crédible et intelligente. Il ne pourra pas non plus faire campagne sur le seul rejet supposé de la politique de gauche par les citoyens mais devra bâtir un vrai pro- jet, en laissant de côté les antiennes écu- lées entendues maintes fois dans la bouche de l’opposition et qui ne feront plus mouche. On affirme souvent à raison que l’alternance est bonne pour la respira- tion démocratique. Jacques Grosperrin a pour obligation de trouver un vrai pro- jet alternatif à proposer aux Bisontins et dans ce cas seulement, la droite aura peut-être cette chance historique de l’emporter. Jean-François Hauser Éditorial

I nstallées depuis mardi 6 novembre dans les anciens locaux de la maternité Saint- Jacques réquisitionnés, trente personnes, souvent des mères de famille des pays de lʼEst de lʼEurope avaient trouvé un lieu où dormir durant lʼhiver. Une décision prise par lʼÉtat pour leur éviter la rue. Les portes de lʼétablissement qui devaient se fermer définiti-

sion exceptionnelle dʼarrivants” disait-il. En avril, ces personnes étaient dix de plus, soit 40. “Nous nʼavons pas rencontré de pro- blème particulier avec ces per- sonnes” , rapporte le directeur de la Direction départementa- le de la sécurité publique du Doubs. 138 840 euros, en crédits sup- plémentaires, avaient été affec- tés par lʼÉtat pour faire fonc- tionner ce foyer situé dans lʼancien pôle mère-enfant. Une nouvelle enveloppe est promi- se pour permettre la poursuite de lʼhébergement. Deux aides sociales et un agent de sécuri- té y sont employés. Une négo- ciation est en cours entre lʼhôpital et la préfecture quant au prix du loyer fixé à 5 000 euros par mois. En attendant, les longs cou- loirs du Pôle mère-enfant réson- nent à nouveau chaque soir et chaque matin. La journée, les 40 personnes sont accueillies à lʼaccueil de jour de Besan- çon et mangent dans les anciens locaux de la Buanderie à Saint- Ferjeux.

vement en mars resteront ouvertes au moins jusquʼen décembre prochain a décidé la préfecture de Besançon. Preu- ve quʼaucune autre solution nʼa pu être trouvée pour ces per- sonnes, en majorité des deman- deurs dʼasile. En novembre, La Presse Bisontine avait suivi lʼancien préfet Christian Dechar- rière venu ouvrir cette structu- re “pour répondre à une pres-

Q ue n’aurait-on entendu sur les carences de l’État et le transfert de charges nouvelles aux collectivités locales si la droite était encore au pouvoir ! À Besançon, pas un mot dumaire ni de son adjointe Françoise Fellmann sur le coût supérieur à 1 million d’euros que devra supporter la Ville de Besançon pour mettre en place la réforme des rythmes sco- laires voulue par le ministre Peillon. Alors même si le maire Jean-Louis Fousseret estime que “c’est une bonne réforme à partir du moment où elle va dans le sens de l’enfant” , Besan- çon a voté comme l’écrasante majorité des communes du Doubs pour un report de la réforme en septembre 2014. Si Besançon a choisi de repousser la réforme, c’est pour “mettre en place un vrai projet éducatif qui soit applicable et parta- gé par tous. On le fait, mais on veut le faire bien” ajoute le maire. Besançon n’a toujours pas décidé si la demi-journée supplémentaire de présence des élèves en classe sera pro- grammée le mercredi ou le samedi matin. La seule chose déjà calée à ce jour, c’est “des journées de 5 h 15 et une pause méridienne d’une durée de 2 heures à 2 h 15” ajoute Françoise Fellmann, l’adjointe aux affaires scolaires. Des dizaines de réunions sont d’ores et déjà programmées après les vacances de printemps entre tous les acteurs de l’école pour tenter de trouver la solution la mieux adaptée. Besan- çon a un an pour réussir sa réforme. Françoise Fellmann, adjointe aux affaires scolaires, a réaffirmé son attachement à cette réforme. Mais pas de précipitation dans sa mise en œuvre.

Le premier étage de la maternité qui devait être un hébergement provisoire pour demandeurs d’asile les accueillera jusqu’en décembre prochain.

Fontaine-Écu rasé et bientôt transformé

I l ne reste plus rien du 24 et 26 de la rue Fontaine-Écu. La tour du quartier composée de 32 loge- ments a cédé sous les coups répé- tés d’une pelleteuse, qui a grignoté du 19 au 26 mars, les murs en béton. Début avril, il ne restait que quelques recoins de ciment de la tour.

32 logements ont donc été détruits et 270 seront rasés dans le cadre de l’aménagement urbain dans les pro- chaines années. Encore trois familles installées dans la barre parallèle au bou- levard doivent être relogées ailleurs. Comme les Clairs-Soleils et Planoise, le quartier, jugé difficile, se restructure

est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser.

Le début du grignotage de la tour du 24 et 26 de Fontaine-Écu.

tants. “Une résidence pour personne âgées composée de 40 logements sera également créée à proximité des autres résidences” précise l’urbanisme. Pour les nostalgiques, un recueil pour la mémoire est disponible à la maison de quartier de Montrapon. Fontaine- Écu change de visage mais garde sa mémoire.

pour laisser place à un habitat aéré composé de logements locatifs (avec le bailleur G.B.H.), mais aussi des appartements à l’accession. “Il faut de la mixité dans ces quartiers” rappelle le maire Jean-Louis Fousseret venu assister comme d’autres badauds à la disparition de la première tour. “Une page se tourne” témoigne l’un des habi-

Régie Publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Mai 2013

Commission paritaire : 0217I79291 Crédits photos : La Presse Bisontine, A.U.D.A.B., Citadelle, Festival Montfaucon, Théâtre de la Bou- loie, Ville de Besançon.

La place laissera place à de nouveaux logements tournés vers le locatif, l’accession à la propriété, et les personnes âgées.

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Bisontine n° 143 - Mai 2013

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Command v saucisse d Mortea , d Montbéliar , Comt , Morbier, Mon ’Or… sur :

POLITIQUE

Jean-Sébastien Leuba “Je prendrai toute ma part aux prochainesmunicipales” L’élu socialiste avait déstabilisé sa majorité en la questionnant sur les liens entre la Ville et l’association “Le Pavé dans la Mare”. Cette liberté de parole a valu à Jean-Sébastien Leuba d’être vivement critiqué. Après les conclusions de la commission transparence mise en place à ce sujet, il répond.

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L a Presse Bisontine : Vous avez quitté la séance du Conseil municipal de mars suite à l’intervention de Frank Monneur (P.S.) qui a qualifié votre posi- tion au sujet du Pavé dans la Mare “d’anomalie de comportement.” Était-ce la remarque de trop dans une histoire qui dure depuis 7 mois ? Jean-Sébastien Leuba : Cela suffit ! Je me fais insulter et personne ne réagit au Parti Socialiste. Il y a eu par ailleurs des propos anonymes, désobligeants à mon égard, relayés dans la presse. J’ai demandé à ce que le secrétaire de sec- tion Nicolas Bodin, et le président du groupe Yves-Michel Dahoui, prennent position sur ces insultes. Je n’ai pas eu de réponse, il n’y a pas eu de com- muniqué.Quand Pierre Moscovici se fait insulter, il y a une intervention du Parti Socialiste. Localement, j’ai l’impression que les mêmes règles ne s’appliquent pas. Seul le maire, Jean- Louis Fousseret, est intervenu publi- quement en conseil municipal pour dire qu’il ne cautionnait pas les paroles de Frank Monneur. En revanche, j’ai reçu des messages de militants qui me soutiennent. Cela me rassure. L.P.B. : Regrettez-vous d’avoir agi ainsi sur le dossier “Pavé dans la Mare” ? J.-S.L. : Si c’était à refaire, j’agirais peut- être différemment. Mais je ne regret- te rien ! Je fais mon travail de mili- tant, de citoyen, d’élu socialiste, d’élu républicain. C’est comme cela que je conçois mon mandat. J’ai toujours res- pecté les débats internes, sauf dans le cas du dossier “Pavé dans la Mare” pour lequel, à l’époque, je n’ai pas obte- nu les réponses aux questions que je posais. C’est un dossier parmi des cen- taines passés au Conseil. Si nous avions eu la discussion au sein du groupe socialiste, les choses n’auraient pas pris cette ampleur. Je trouve domma- ge qu’on en soit arrivé là. L.P.B. : Le maire vous a sanctionné en vous retirant votre délégation à la précarité éner- gétique. Maintenant que la commission trans- parence a rendu ses conclusions, espérez- vous retrouver votre délégation ? J.-S.L. : Aujourd’hui, plus personne ne pense que j’aurais tenté de mettre en cause la politique de la ville. Beaucoup ne trouvent pas légitime que cette délé- gationme soit retirée. Je suis élu, j’avais une délégation sur le développement durable. J’ai envie de défendre cette politique au sein de mon parti, et à l’extérieur. J’espère désormais que je vais retrouver ma délégation. L.P.B. : Beaucoup ont dit que votre “coup d’éclat” était calculé, que votre rôle était de déstabiliser la majorité en place dans la pers- pective de futures échéances électorales. Vous auriez joué les porte-flingues. Pour qui et pour quoi ? Que répondez-vous ? J.-S.L. : Au contraire, c’était le plus mau- vais moment pour moi. Je me présen- tais aux élections pour devenir secré- taire de section du Parti Socialiste à Besançon, et on m’a retiré ma déléga- tion en me disant que je mettais en cause la ville. Franchement, je n’avais rien à gagner.

place, comme on l’a entendu ? J.-S.L. : On fait partie d’un collectif dans lequel je m’inscris et que j’ai toujours respecté. Mais ce collectif est basé sur des relations politiques. Lorsqu’on dépasse ce cadre-là et que l’on glisse sur d’autres problèmes, on peut avoir une liberté de parole. Pour ce qui est du “Pavé dans la Mare”, j’estimais que nous étions dans autre chose que du politique. L.P.B. : Depuis cette histoire, avez-vous le sen- timent d’être le mouton noir de la majorité municipale ? J.-S.L. : Ce n’est pas à moi de le dire. Je ne suis pas paranoïaque. Je n’ai pas envie de tomber dans la victimisation. L.P.B. : Jean-Louis Fousseret est candidat à sa succession. Espérez-vous faire partie de son équipe ? Redoutez-vous que votre liber- té de parole vous pénalise au contraire ? J.-S.L. : J’ai été sportif de haut niveau. J’ai l’habitude d’avancer étape par éta- pe. Je n’en suis pas encore là. Aujour- d’hui, je travaille au Parti Socialiste sur un projet pour la ville. Les sujets sur lesquels je me bats avec d’autres me semblent essentiels pour Besançon. Il s’agit de transition énergétique, de solidarité, d’économie avec l’humanisme en toile de fond. J’espère que nos pro- positions seront retenues dans le cadre du programme du Parti Socialiste. Je prendrai toute ma part aux élections municipales. Je rappelle que c’est le P.S. qui choisira les personnes qui figure- ront sur la liste.Mon envie évidemment est d’être dans une équipe municipale. Mais, pour moi, cela n’est pas une fin en soi d’être élu. Je n’en fais pas une condition demon engagement politique. En 2001, je me suis retiré de la liste municipale au second tour car je consi- dérais que mon activité professionnel- le et de sportif ne me permettait pas de m’engager pleinement. Cela ne m’a pas empêché de militer. L.P.B. : Jean-Louis Fousseret est-il le meilleur candidat au P.S. ? J.-S.L. : Il a un bilan. C’est un maire bâtisseur. Il est le candidat légitime au sein du P.S. pour porter la liste. En revanche, il est le seul candidat décla- ré. Il peut y en avoir d’autres. Il peut y avoir une candidate. Je soutiendrai le ou la candidate qui sera investi, sachant qu’il y a une forte probabili- té pour que ce soit un candidat.

Jean- Sébastien Leuba a réuni

47 % des suffrages lors des

dernières élections du secrétaire de section au P.S. Plutôt discret, il fait néanmoins

partie des socialistes

qui comptent à Besançon.

ne respecte plus la paro- le collective, c’est aux res- ponsables locaux du Par- ti Socialiste de réagir. Dans nos statuts, nous n’avons pas à nous insul- ter. L.P.B. : Alors que vous étiez dans la tempête, vous avez obtenu 47 % des suffrages lors de l’élection interne au Parti Socialiste qui a désigné le secrétaire de section. Consi- dérez-vous que vous faites partie de la nouvelle généra- tion d’élus sur laquelle il faut compter ?

que militant, j’ai toujours respecté le calendrier qui dans le cas présent fixe à fin septembre le dépôt des candida- tures. Si ce calendrier existe, c’est pour permettre à d’autres d’être candidats. L.P.B. : Si l’on ajoute les difficultés locales à la tourmente dans laquelle est plongé le gou- vernement en place, le Parti Socialiste peut- il perdre Besançon aux prochaines munici- pales ? J.-S.L. : La bataille à mener est diffici- le. Notre pays traverse une crise éco- nomique, écologique, sociale. Ce sera un challenge pour nous de l’emporter. On a un bon bilan de mandat, mais c’est sur un projet que nous gagnerons, un projet susceptible de convaincre les électeurs d’aller voter. Nous devons parvenir à mobiliser tous les militants et tous les citoyens autour d’une vision d’avenir. Il ne s’agit pas seulement de faire espérer les gens. La finalité est de leur apporter des réponses qui soient socialement acceptables et qui per- mettent de sortir de ce marasme. Aujourd’hui, il faut réfléchir à l’efficacité de nos politiques, économique par exemple, de façon plus prégnante. À mon sens, le projet politique ne peut plus être seulement celui du Parti Socialiste. Il faut l’enrichir avec les entreprises, les citoyens, les associa- tions et finalement, toutes les forces actives de Besançon. Il faudrait par- venir à casser ce système pyramidal qui veut que les élus aient réponse à tout. Il faut une intelligence collecti- ve, car le P.S. seul n’est pas représen- tatif de la société. L.P.B. : Ne redoutez-vous pas que les querelles intestines au P.S. compliquent la tâche du futur candidat aux municipales ? J.-S.L. : Il ne s’agit pas d’un seul hom- me. La responsabilité est collective. Quand les règles sont dépassées, qu’on

son entreprise est une forme de liber- té. Je vis le socialisme comme une phi- losophie de liberté, sans être évidem- ment ultra-libéral ou social libéral. Il y a deux formes de libéralisme : une forme constructive qui est en phase avec la Cité, et celle de la rente. Ce qui me pose problème, ce sont les entre- prises qui reposent sur système de ren- te financière, et qui n’ont pour seul but que celui de contribuer à l’enrichissement de ses dirigeants. La gauche n’a pas d’autre choix que de se préoccuper de la vie des entreprises et de l’activité économique. L.P.B. : Quel projet économique imaginez- vous pour Besançon ? J.-S.L. : La transition écologique est une piste. Besançon est une ville qui a des atouts. Elle a remporté des trophées énergétiques (Energy Award Gold). Il faut que cela se concrétise par le déve- loppement d’entreprises qui travaillent dans le secteur de l’économie verte. C’est le rôle des élus que de permettre aux entreprises d’aller sur ce champ d’investigation. L.P.B. : Besançon doit-elle en finir avec ses complexes d’infériorité qu’elle nourrit parfois vis-à-vis de villes comme Dijon ? J.-S.L. : Il faut arrêter de se comparer à Dijon. Quand on se compare aux autres, on prend le risque de leur res- sembler. Besançon a des atouts qu’il faut faire exister et valoriser. Nous ne serons jamais Dijon. On doit rayonner et être reconnu comme étant la capi- tale du bien vivre et du mieux vivre. Nous avons été précurseurs dans beau- coup de domaines dans l’industrie hor- logère, sur le plan social avec le R.M.I. Nous devons revenir à ce qui fait notre force, notre identité et en faire des atouts pour demain. Propos recueillis par T.C.

“Une femme parmi plusieurs

dizaines de militantes.”

J.-S.L. : Je ne parle pas de génération d’élus. On peut avoir trente ans au P.S. et être pour le cumul des mandats. Je trouve qu’il y a autant de choses à apprendre de Joseph Pinard, que des membres du mouvement des jeunes socialistes. L.P.B. : Êtes-vous plutôt favorable à la VI ème République ? J.-S.L. : Parler de la VI ème République n’est pas une insulte. L’idée est de pro- poser une nouvelle République, res- pectueuse des institutions, mais dans laquelle il y a des contre-pouvoirs à chaque niveau afin d’éviter les dérives. L.P.B. : En tant que socialiste, comment esti- mez-vous le monde de l’entreprise qui est malmené aujourd’hui ? J.-S.L. : Le contexte est difficile pour beaucoup de chefs d’entreprise qui sont face à eux-mêmes. Leur entreprise est leur vie. J’ai un profond respect pour ces gens-là, dont beaucoup ont créé d’autres emplois en plus du leur. Je regrette que l’on ait perdu à gauche le sens du libéralisme tel que ce princi- pe était vécu au XIX ème siècle. Créer

L.P.B. :Vous dites“une can- didate”. Peut-il s’agir de Barbara Romagnan ? J.-S.L. : C’est une fem- me parmi plusieurs dizaines de militantes au Parti Socialiste. L.P.B. : Pourriez-vous être candidat ? J.-S.L. : C’est un enga- gement qui se construit avec une équipe. À l’heure actuelle, je n’ai pas la volonté d’être candi- dat. Mais cela ne veut pas dire non. En tant

“Je n’ai pas envie de tomber dans la victimisation.”

L.P.B. : Estimez-vous avoir trahi la majorité en

BESANÇON

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IMMOBILIER

Facture de chauffage erronée

Ça chauffe dans les copropriétés Des copropriétaires voient leur facture de chauffage s’envoler de façon anormale. La faute, semble-t-il, à des entreprises qui calculent de façon très approxi- mative leur consommation alors qu’elles devraient le faire avec précision. L’association de défense des consommateurs C.L.C.V. réagit.

Dans les copropriétés, la mise en service des appareils permettant d’individualiser les frais de chauffage collectif doit intervenir au plus tard le 31 décembre 2017 selon le décret.

D ans la boîte à outils législatifs destinée à réduire la consom- mation d’énergie, on trouve le décret du 23 avril 2012. Ce tex- te prévoit en substance, que les immeubles à usage principal d’habitation, pourvus d’un chauffage collectif, s’équipent d’ici 2017, chaque fois que cela est techniquement pos- sible, d’une installation qui détermi- ne la quantité de chaleur utilisée par chaque logement. L’obligation concer- ne les copropriétés construites avant 2001, qui consomment plus de 150 kWh par mètre carré et par an. “L’idée est de responsabiliser les utili- sateurs pour qu’ils fassent plus atten- tion dans l’utilisation du chauffage. On estime qu’un meilleur comportement générerait entre 25 et 30 % d’économie” remarque Laurence Gressot, juriste de l’antenne locale de l’association C.L.C.V. (Consommation, logement et cadre de vie) basée à Palente. En théorie, la mesure est pertinente.

Elle est synonyme par ailleurs de plus d’équité dans les copropriétés, puisque selon ce principe, chaque occupant ne paie que l’énergie qu’il consomme.Mais voilà, en pratique, la réalité est bien différente selon la C.L.C.V. Elle a rele- vé des anomalies dans des immeubles qui disposent de répartiteurs de chauf- fage. La mauvaise installation de ces petits appareils fixés normalement à chaque radiateur pour déterminer avec précision la consommation du loge- ment a des effets pervers. “Les contraintes techniques liées à ces appa- reils ne sont pas toujours respectées par les installateurs. Par exemple, ils devraient visiter chaque appartement, relever la puissance de chaque radia- teur et à partir de là définir un coeffi- cient qui va permettre de calculer la consommation. Ce travail n’est pas sys- tématiquement fait.” Il faut ajouter l’absence de relevés et les entorses faites au processus d’installation. Résultat, quand les données de départ

dic qui justifie l’addition par un argu- ment simple : “C’est normal que vous payez plus, car vous consommez plus.” À la décharge du gestionnaire de la copropriété qui n’est pas toujours pro- fessionnel, il faut être un expert pour déceler les erreurs dans le calcul des coefficients. “Les prestataires profitent en quelque sorte de cette ignorance” estime Laurence Gressot. Pour la C.L.C.V., lorsque de telles dérives sont constatées, ce ne sont ni le syn- dic, et encore moins l’occupant qui doi- vent en assumer la responsabilité,mais l’entreprise qui est chargée d’installer et d’assurer la maintenance des répar- titeurs. Les copropriétés souscrivent à des contrats de maintenance (3 000 euros annuels par exemple pour un petit immeuble à Besançon) auprès de ces entreprises spécialisées pour

sont faussées, le calcul de la consom- mation réelle devient lui aussi très approximatif. Au bout du compte, une erreur de coefficient peut faire varier la facture d’un logement du simple au double ! Cette déconvenue est arrivée à un propriétaire dans un immeuble de 16 logements à Besançon.Alors que

qu’elles assurent ce service. Les pres- tataires en question sont souvent de grands groupes qui rayonnent sur tou- te la France, et qui bien souvent n’ont pas de bureau localement. “Moins ils en font et plus ils s’enrichissent” résu- me un copropriétaire bisontin qui a subi un préjudice. “Ces sociétés ne font pas toujours le travail pour lequel elles sont payées” complète la C.L.C.V. qui invite les copropriétaires à être vigi- lants lorsqu’ils reçoivent leur facture de chauffage. En cas de doute, ils ne doivent pas hésiter à demander des précisions au syndic pour commencer. T.C. La C.L.C.V. organise la journée copropriété le 24 mai à partir de 9 h 30, salle Jean Zay, 97, rue des Cras à Besançon

son appartement ne représente que 6 % de la surface du bâti- ment, il se retrouve avec une facture de chauffage de 1 400 euros, soit 20 % de la consommation totale de la copro- priété. La plupart du temps, les proprié- taires paient après avoir interrogé le syn-

“Moins ils en font et plus ils s’enrichissent”

La Presse Bisontine n° 143 - Mai 2013 L’ÉVÉNEMENT LA DROITE S’EST DONNÉE UN AN POUR GAGNER

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Depuis bien longtemps, la droite n’avait pas réuni de son côté autant de chances de pouvoir s’illustrer plus glorieusement dans la bataille des municipales. Le scru- tin a lieu en mars 2014 et moins d’un an avant l’échéance, elle est pour l’instant en ordre de marche derrière un candidat désigné, Jacques Grosperrin, plus com- batif que jamais. Tous les leaders bison- tins de l’U.M.P. semblent unis derrière cette candidature que Paris a validée par- mi les premières des grandes villes fran- çaises. Les militants, eux, sont plus moti- vés que jamais. Le contexte national est peu flatteur pour la gauche socialiste actuellement. Enfin, les querelles appa- raissent de plus en plus visibles au sein de l’équipe Fousseret notamment au sein de la jeune garde. Malgré tous ces atouts apparents qui plaident en faveur de la droite, détrôner le maire actuel relève toujours de la gageure. L’U.M.P. est la première à dégainer, elle se donne un an pour prendre cette citadelle socialiste supposée imprenable.

STRATÉGIE

Un scrutin beaucoup plus serré ?

Ne pas répéter les erreurs du passé… La droite conduite par Jacques Grosperrin veut à tout prix éviter les ratages de la dernière campagne des municipales dont la dislocation de l’opposition actuelle est une des causes. Ses lieutenants y croient.

U n candidat désigné deux mois avant le scrutin, une liste fice- lée au dernier moment dans des arrière-cours politiciennes, fai- te de bric et de broc au gré des équi- libres politiques à respecter entre les différentes mouvances de la droite, l’obligation de respecter la fameuse “diversité” : tout a conduit la listemenée par Jean Rosselot en mars 2008 à l’échec. Le candidat U.M.P. fait pour- tant mieux cette année-là que six ans auparavant où il a péniblement atteint les 20 %. Mais avec 25 % des suffrages recueillis, face à une équipe Fousseret plus unie qu’en 2001, la liste Rosselot n’avait aucune chance de gagner. Le maire sortant, on s’en souvient, sera réélu au premier tour, lui apportant un regain - excès diront d’autres - de confiance. Cinq ans plus tard, la donne a semble- t-il changé du côté de la droite. “Ça va se jouer à 300 voix, mais la droite va

gagner” prédit un observateur averti de la vie politique locale. Onze mois avant l’échéance, Jacques Grosperrin a été choisi par les instances natio- nales de l’U.M.P. pour porter les cou- leurs du parti de droite contre Jean- Louis Fousseret qui sollicitera un troisième et dernier mandat. “Je pen- se qu’il y a une vraie chance cette année. Àmon avis, il aurait même fallu démar- rer en septembre” pense Pascal Bon- net qui fut lui aussi candidat à la can- didature et qui se range derrière Jacques Grosperrin. Lui qui a 18 ans de mandat municipal derrière lui sent le vent tourner en faveur de la droite. Beaucoup comparent le contexte actuel à celui de 1983 où la droite avait failli l’emporter (voir page 8), mais Pascal Bonnet tempère néanmoins ce paral- lèle : “Il y a eu beaucoup d’investissements lors de ce dernier mandat, reconnaît-il, alors qu’en 1983, après le premier mandat de Robert

Depuis le mandat du R.P.F. Henri Régnier

(1950-1953), la droite n’est jamais revenue aux affaires à Besançon.

perrin sait que le moindre faux pas dans l’élaboration de celle-ci peut hypo- théquer ses chances de victoire. Le dernier élément qui peut plaider en faveur de la droite bisontine, ce sont les signes de tension latents que l’on sent couver au sein même de la majo- rité municipale. Le conflit ouvert mis au grand jour lors du dernier conseil municipal entre les quadras socialistes FrankMonneur et Jean-Sébastien Leu- ba. Ce dernier avait échoué il y a quelques mois dans sa candidature à la présidence de la section locale du P.S., de peu, face à un autre quadra, Nicolas Bodin. Toutes ces crispations, sans même reparler de ces affaires comme celle du Pavé dans la mare qui empoisonnent l’ambiance au conseil, donnent déjà unmauvais goût de guer- re de succession chez ces socialistes vindicatifs. Il semble loin le temps des équipes parfaitement soudées autour de leur leader . La droite bisontine qui a un an pour se construire peut aussi profiter de ce contexte tendu à gauche. J.-F.H.

Louis Fousseret, “ce serait le mandat de trop. Les années précédentes, Jean- Louis Fousseret était sur la proximité avec les habitants, un atout indéniable pour lui. Depuis quelque temps, le mai- re s’est bunkerisé dans sa tour d’ivoire que constitue son cabinet. Il n’entend plus, il n’écoute plus.” Ce qui peut fai- re basculer la ville selon les princi- paux observateurs de la droite actuel- lement, ce sont avant tout les questions économiques et fiscales.

Schwint, il n’y avait pas eu grand-cho- se de fait pour Besançon. C’est pour- quoi l’éventuelle victoire de la droite cette fois-ci ne se fera pas forcément sur le bilan mais sur ce que la droite saura proposer” analyse encore Pas- cal Bonnet. Le discours est encore plus volonta- riste du côté de Michel Omouri, un des élus de droite qui s’est illustré le plus souvent lors de ce dernier mandat, un des plus offensifs aussi. Pour lui, “tous les élus de l’opposition ne se posent plus aucune question et s’alignent derrière Jacques Grosperrin.” Michel Omouri, il se voit bien jouer un des premiers rôles dans la campagne. Il est la cau- tion crédible de la droite U.M.P. dans les quartiers, il a fait des questions de jeunesse, de sécurité et de logement ses spécialités. Un des quatre piliers de l’U.M.P. municipale estime que “l’année prochaine, il y aura deux sur- prises : les municipales où la gauche va s’effondrer et la dissolution dans la foulée de l’Assemblée Nationale.” Michel Omouri estime aussi que pour Jean-

Ensuite, il faut avoir une liste qui tienne la route. Sur ce point, aucun nom nouveau, même si Jacques Grosperrin annonce déjà “de vraies surprises.” Du côté des nouvelles têtes, quelques noms commencent à pei- ne à émerger : Marie- Laure Dalphin du côté des femmes par exemple. Certes le temps n’est pas encore à la constitution de la liste. Jacques Gros-

“Le maire n’entend plus, il n’écoute plus.”

Selon Michel Omouri (U.M.P.), “il y aura une vraie surprise l’an prochain.”

La Presse Bisontine n° 143 - Mai 2013

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INTERVIEW

Le candidat désigné de la droite “La ville de Besançon est en train de mourir à petits feux”

L a Presse Bisontine : La citadelle socia- liste bisontine est-elle prenable ? Jacques Grosperrin : Bien sûr. On sent qu’il y a un vrai mécontentement natio- nal, voire un dégoût de la politique actuelle menée par les socialistes. Ces derniers se sont drapés dans la vertu moralisatrice pendant des années et on voit le résultat ! François Hollande a trompé les Français, a usurpé la pré- sidence de la République avec des pro- messes qu’il n’a pas tenues. Il ne faut surtout pas oublier que Jean-Louis Fousseret est un ami de François Hol- lande et qu’il a cautionné toute sa poli- tique, qu’il partage les mêmes valeurs que lui.Tout ce qui se passe sur le plan national l’éclabousse également. L.P.B. : C’est donc sur le rejet de la politique nationale menée par la gauche que vous misez pour conquérir la mairie de Besançon ! J.G. : Sur le plan local également il y a beaucoup d’incohérences qui provo- quent un vrai mécontentement des Bisontins. La droite a la chance histo- rique d’avoir un candidat désigné un an à l’avance, unanimement choisi avec tous les autres postulants qui le sou- tiennent. L.P.B. : Quel est votre projet pour Besançon ? J.G. : Le projet et le programme seront construits avec les Bisontins. Contrai- rement au maire actuel, je ne veux pas imposer les choses d’en haut. On ne fait pas le bonheur des Bisontins mal- gré eux. Mon programme, c’est Besan- çon avec les Bisontins et pour les Bison- tins. L.P.B. : Et au-delà du slogan ? J.G. : Avec les différents mandats que j’ai déjà occupés ici, conseiller général, conseiller régional, député, j’ai pu me rendre compte de la gabegie de l’argent public ici à Besançon, de l’augmentation des impôts, liée notamment à la suc- cession de projets pharaoniques, et de l’augmentation de l’insécurité, notam- ment en ville et sans parler des quar- tiers. L.P.B. :Votre programme tournera donc autour de ces sujets ? J.G. : La baisse des impôts locaux sera une de mes grandes priorités. Besan- çon a été classée septième ville de sa catégorie à avoir vu ses impôts aug- menter le plus ces dernières années, et ce n’est pas fini… La première cho- se que je ferais sur ce plan-là une fois élumaire, c’est un audit sur les finances publiques de la Ville et de l’agglomération. Les gens ne savent l’U.M.P. pour défendre les couleurs de la droite aux élections municipales de mars prochain. L’ancien député est plus combatif que jamais… Jacques Grosperrin a été unanimement choisi par les instances de

À 57 ans, Jacques Grosperrin est prêt au combat pour les municipales de mars 2014.

tants dans les quartiers de Besançon.

spécialistes des finances locales, de personnes du monde culturel aussi. Mais l’heure est pour l’instant au projet :je veux le préparer avec les Bison- tins et que tous les pro- jets que nous détaillerons dans notre programme soient à la hauteur des finances de cette ville. Il n’y aura pas de projets pharaoniques,mon objec- tif est bien de construire l’avenir de cette ville avec les habitants. L.P.B. : L’opposition actuelle s’est délitée au fil des ans, et ne restent actif au sein de l’U.M.P. municipale que quatre

plus qui dépense quoi entre ces deux collectivités devenues des nébuleuses financières. Ma deuxième priorité sera l’emploi local avec une vraie politique en direction des entreprises, qu’elles ne soient plus tentées d’aller s’installer en dehors de la C.A.G.B., et en direction des jeunes également parce que la Ville peut très bien initier des actions en leur faveur, en lien avec la Région notamment. La sécurité sera une autre de mes prio- rités. La mairie socialiste a posé un couvercle sur cette question qui peut vite devenir une cocotte-minute. Et je le dis sans tabou, Besançon ne peut pas accueillir toute la misère des villes de France, il ne faut pas être hypocri- te sur ce point. Enfin, je ferai tout pour

comptes, etc. Sur le dossier de l’Armée, il se veut rassurant mais si des régi- ments ferment, il sera comptable et responsable des dégâts dans la mesu- re où il a encouragé la politique de Hol- lande sur cette question. Et il faut bien reconnaître que depuis 2001, Besan- çon a vraiment perdu de l’attractivité sur le plan économique, culturel, et aussi sportif, ce qu’il ne faut pas oublier non plus. Et il faut en finir une fois pour toutes de ce clientélisme qui consis- te à distribuer des subsides à toutes les associations et autres comités de quartier. Cette toile tissée est artifi- cielle et ne répond en rien aux préoc- cupations des Bisontins,qui sont l’emploi et la sécurité. L.P.B. :La ville ne s’est-elle pas embellie depuis 2001 ? J.G. : On peut avoir un bel écrin mais si il n’y a personne pour le porter, et un bel écrin à quel prix ? La ville est devenue tellement chère que les Bison- tins partent en périphérie. La popula- tion de Besançon n’a pas augmenté d’un habitant en dix ans ! Si c’est pour avoir une coquille vide avec personne dedans, ça ne sert à rien. Il faut aller voir certains commerçants qui ne se remettront pas des choix de la ville, notamment d’un trajet de tram qui ne dessert même pas les zones écono- miques ou l’Université. L.P.B. : Où en êtes-vous de la constitution de votre liste ? J.G. : Il ne sera pas compliqué de trou- ver 55 personnes motivées et compé- tentes. Je souhaite une liste ouverte, rajeunie et dynamique. Je vais certai- nement surprendre, avec la présence sur ma liste de chefs d’entreprise, de

L.P.B. : En cas d’élection, seriez-vous un mai- re à temps plein ? J.G. : Si je suis élu maire de Besançon, je le serai en effet à temps plein, je ne solliciterai pas d’autre mandat. L.P.B. : On vous a aperçu furtivement à un conseil municipal en mars. Une façon de vous montrer ? J.G. : Je suis venu au conseil pour sen- tir l’atmosphère de ce conseil munici- pal. J’ai été très déçu par le climat qui y règne. Les Bisontins méritent beau- coup mieux. L.P.B. : Comment allez-vous faire campagne ? J.G. : Beaucoup de rencontres avec les habitants de Besançon et je mettrai en place début septembre une université d’été avec un grand universitaire fran- çais spécialiste de l’économie.Mon pro- jet sera complètement prêt au début de l’année 2014. Le vrai souci, c’est qu’on n’a pas assez entendu les Bison- tins. On a mis en place des conseils consultatifs d’habitants qui sont res- tés des lieux très politisés où on n’a pas écouté vraiment ce que souhaitent les Bisontins. Mon idée principale je le répète est de faire le bonheur des Bison- tines et des Bisontins avec eux, pas malgré eux. L.P.B. : Pour résumer, Jean-Louis Fousseret, “même pas peur” ? J.G. : Il est temps pour moi de m’engager dans ce combat-là. Car je suis triste de dire cela, mais la ville de Besançon comme on l’aime est en train de mou- rir à petits feux. Propos recueillis parJ.-F.H.

“On ne fait pas le bon-

heur des Bisontins malgré eux.”

que Besançon reprenne sa place de capitale éco- nomique régionale qu’elle a perdue au profit de Montbéliard et Belfort. L.P.B. : Que reprochez-vous vraiment à la gestion de Jean- Louis Fousseret ? J.G. : Je ne fais pas partie de ceux qui le critiquent systématiquement car le mandat de maire est cer- tainement le plus beau mais aussi celui qui est le plus difficile. Le pro- blème, c’est que Jean- Louis Fousseret a tou- jours un train (pas un tram…) de retard sur l’évolution de cette ville. Il n’a jamais su anticiper des dossiers comme le départ de R.F.F., de la chambre régionale des

élus. Les impliquerez-vous dans votre liste ? J.G. : J’ai besoin de toute l’équipe actuel- le pour construire mon projet. La prio- rité des Bisontins n’est pas de savoir si untel ou untel composera une liste. Les élections, c’est dans un an. Avec la démarche que j’ai entreprise, il est évi- dent que des personnalités se décou- vriront, que des talents émergeront et que des Bisontins auront envie de s’impliquer. La liste ne sera terminée que quelques semaines avant le scru- tin, il est inutile de la dévoiler plus tôt. C’est pourquoi dès aujourd’hui je veux faire un appel à tous les Bisontins, même à ceux qui sont de gauche et qui sont déçus par cette gauche, de contri- buer à soutenir ma démarche. Je ne suis pas sectaire, je suis ouvert. Ma campagne pour lesmunicipales a démar- ré, j’appelle tous ceux qui le souhaitent à venir me rejoindre. J’engage d’ores et déjà des rencontres avec les habi-

“Jean- Louis

Fousseret a toujours un train de retard.”

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n° 143 - Mai 2013

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HISTOIRE

La droite avait fait 25,79 % en 2008 Refaire le coup de 1983, en mieux…

Cette année-là, il s’en est fallu de peu pour que Robert Schwint chute face à une droite unie dans un contexte national peu favo- rable à la gauche. Rappel.

mière élection de Jean-Louis Fousseret avait sans doute été plus compliquée à se dessiner à cause de son rapport tendu avec les Verts d’Éric Alauzet qui ont poussé le successeur de Robert Schwint dans ses der- niers retranchements pour obte- nir le soutien des écologistes entre les deux tours. On se sou- vient tous du calamiteux épi- sode du référendum sur la gare T.G.V. La réélection de Jean-Louis Fousseret en mars 2008 s’est faite dans un fauteuil, dès le premier tour, grâce à la liste commune qu’il a négociée avec les Verts avant le scrutin. Jean

Rosselot, à nouveau candidat, fera certes mieux qu’en 2001, avec 25,79 % des suffrages obte- nus, mais il arrive bien loin du score espéré. La cacophonie qui a régné au moment de la dési- gnation du candidat de la droi- te, la vraie fausse candidatu- re grotesque (déjà) du sénateur Humbert, l’immixtion néfaste d’Alain Joyandet dans la pré- paration de la liste, seront fatales à Jean Rosselot qui a, depuis, ramé comme un beau diable pour trouver un sem- blant de cohésion à son hété- roclite groupe qui s’est dislo- qué au fil des ans. J.-F.H.

2 2 814 voix pour le can- didat socialiste Robert Schwint contre 22 163 pour celui de la droi- te Michel Bittard : 50,72 % contre 49,28 %.Àmoins de 700 voix, ce 13 mars 1983, la droite échouait de peu à la conquête de la ville de Besan- çon. Une semaine auparavant, au premier tour, Michel Bit- tard faisait même mieux que le maire sortant avec 46,31 % des suffrages contre 42,72 % à M. Schwint, mettant le maire socialiste dans une inédite situa- tion de ballottage défavorable. Jamais depuis cette année-là le score entre la droite et la gauche n’aura été aussi serré. En 1989, Robert Schwint est réélu pour un troisième man- dat contre la liste R.P.R.-U.D.F. de Raymond Tourrain, beau- coup plus facilement malgré le maintien de la liste écologiste menée par Michèle Follsch- weiller. Six ans plus tard, Robert Schwint rempile pour un qua- trième et dernier mandat, assez

confortablement également (55,54 % contre 34,24 % pour l’U.D.F. Michel Jacquemin) aidé notamment par le maintien de la liste F.N. portée par Robert Sennerich. Les deux premières élections de Jean-Louis Fousseret, en 2001 et en 2008, n’ont pas créé non plus de vrai suspense pour la droite. En 2001, celle-ci espé- rait pourtant profiter de l’ambiance “fin de règne” de Robert Schwint et de son retrait de la vie municipale pour

En mars 2008, Jean-Louis Fousseret triomphe dès le premier tour (photo archive L.P.B.).

emporter la mise. En vain. Son dauphin choisi Jean-Louis Fousseret l’emporte au second tour avec 55,3 % de suf- frages contre un Jean Rosselot candidat du R.P.R. qui avait fait moins de 20 % au premier tour. Cette pre-

Jean Rosselot fera mieux en 2008.

IDÉES

Un club de réflexion

Jean Rosselot compte bien animer le débat Le programme de la droite pour les prochaines municipales est encore très flou. Normal. Pour nourrir le débat, Jean Rosselot anime le club “Synergies et performance”. Prochaine réunion citoyenne le 16 mai à la maison de quartier de Saint-Claude.

O n pense inévitablement à ce que Giscard avait initié à l’époque avec son célèbre club “Perspective et réali- té”. Son club à lui, c’est “Synergies et performance”. Les objec- tifs de Jean Rosselot : créer des syner- gies, développer des coopérations et des mutualisations, puis viser la per- formance, c’est-à-dire rendre lemeilleur service à nos concitoyens à moindre coût. Rien de moins. Après avoir ani- mé une première réunion le 21 février dernier à la maison de quartier de Saint-Ferjeux, devant “une cinquan- taine de personnes” , l’actuel leader de l’oppositionmunicipale en tiendra une deuxième le 16 mai à 20 heures dans le quartier Saint-Claude. Malgré le fait que sa candidature n’ait pas été retenue par les instances pari- siennes de l’U.M.P., Jean Rosselot compte bien jouer les premiers rôles dans la campagne qui s’ouvre. “J’avais dit que je m’effacerais derrière Jacques Grosperrin s’il était investi. En même temps, comment faire fi des douze ans de travail que j’ai effectué dans cette ville ? Nos concitoyens sont en atten-

te des valeurs de persévérance, de sin- cérité, de proximité, d’humilité et de vérité que je pense incarner. Et dans ce dur combat qui s’annonce, ils ne comprendraient pas mon silence. Je suis persuadé qu’avec Jacques nous convergerons vers des objectifs com- muns. Avec lui et moi, je vois un fort tandem intellectuel. Je suis donc ouvert à ses propositions” commente Jean Rosselot. Ceux qui pensaient qu’après douze ans d’investissement, Jean Ros- selot raccrocherait ses gants d’opposant, en seront pour leurs frais. La vocation du club de réflexion de Jean Rosselot est d’outrepasser les habituels clivages politiques avec des thèmes qui dépassent la seule appar- tenance à l’U.M.P. de son animateur. L’ordre du jour de la prochaine réunion du club “Synergies et performance”, c’est “l’efficacité et l’efficience de la dépense publique à Besançon.” Imman- quablement devraient revenir sur le tapis la destruction programmée des bâtiments de la caserne Vauban, des dossiers douloureux pour l’équipe Fous- seret comme la cuisine centrale ou l’inévitable, bien qu’éculé, débat sur la pertinence du tram. Conscient que “même dans un contex- te national très favorable, Besançon reste une terre de mission pour la droi- te” , Jean Rosselot compte bien être un des principaux évangélisateurs de cet- te campagne des municipales qui a déjà commencé pour la droite. Il sait que les réunions, les meetings et les grands discours ne suffiront pas pour contrer une équipe de gauche bien rôdée. “Les gens que l’on croise disent qu’ils en ont marre d’avoir des sei- gneurs en face d’eux. On sent bien le raidissement actuel de cette majorité municipale qui est devenue hégémo- nique. À nous de profiter de ce contex- te” termine Jean Rosselot. Le briscard de la droite bisontine n’a pas dit son dernier mot. J.-F.H.

Jean Rosselot

compte bien jouer un rôle majeur dans la campagne menée par Jacques Grosperrin.

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BESANÇON

La Presse Bisontine n° 143 - Mai 2013

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PRÉS-DE-VAUX La D.U.P. cette année Friche Rhodia : enfin le bout du tunnel ? Le coup d’envoi définitif du projet de réaménagement de la friche Rhodia aux Prés-de-Vaux est donné. L’expropriation des proprié- taires de l’ancienne usine doit être confirmée par le préfet.

L e 26 mars marque - enfin ? - une des dernières dates officielles avant la concrétisation du projet urbain aux Prés-de-Vaux. Ce jour-là, le conseil municipal de Besançon a déclaré d’intérêt général le projet de réaména- gement du site des Prés-de-Vaux après que le commissaire-enquê- teur a validé en janvier dernier le dossier, déclaré d’utilité public. Il ne manque plus cette fois que la signature de cette déclaration d’utilité publique (D.U.P.) par le préfet pour engager ce nouveau projet urbain dont un des actes les plus symboliques consistera à démolir le célèbre site indus-

Les espaces verts autour des logements seront largement ouverts sur le Doubs.

triel de l’ancienne Rhodia-Ceta, la plus célèbre verrue urbaine de Besançon. La D.U.P. permet enfin d’enga- ger la procédure d’expropriation de la société Physenti, proprié-

taire de l’ancienne usine, préa- lable nécessaire à l’opération. “Le préfet devrait signer cette D.U.P. avant la fin de l’année” noteMichel Loyat,l’adjoint bison- tin à l’urbanisme. Solution extrême, l’expropria- tion explique les interminables délais de ce dossier qui traîne depuis sa genèse à la fin des années quatre-vingt-dix. “Nous nous sommes toujours confron- tés à des murs avec des personnes qui pensaient que ce bien immo- bilier avait de la valeur. Le juge avait estimé que sa valeur était égale à zéro, et était même néga- tive du fait qu’il y aurait d’énormes frais de dépollution. C’est pour cela que nous avons été contraints d’en arriver à cet- te solution ultime de l’expro- priation” commente le maire Jean-Louis Fousseret. Les res- ponsables de la société Physen- ti réclamaient 10 millions d’eu- ros pour la revente à la Ville de ce bien en décrépitude. Rien de nouveau sinon concer- nant le contenu du projet urbain que la Ville avait déjà validé en décembre 2011. Il s’agit d’édi- fier en lieu et place du site Rho- dia (à l’exception du bâtiment de la société des archives Rho-

dia qui ne sera pas touché), “d’un grand parc urbain habité post-industriel et culturel” résume Michel Loyat. Terme un peu pompeux pour définir le nou- veau quartier qui devra pousser sur le site de la Rhodia. Environ 150 logements seront construits

Des espaces pédagogiques doivent être aménagés.

Environ 150 logements seront construits.

TOURISME Accès à la Citadelle Le petit train touristique prêt à faire son retour À quai depuis 2010, le “petit train touristique” va sillonner les rues bisontines jusqu’à la Citadelle à partir d’avril 2014. Mais il débarquera sous une autre forme.

sur cet espace d’une vingtaine d’hectares sur lequel seront éga- lement aménagés des espaces de loisirs urbains et des équi- pements collectifs en rapport avec le parc (services, lieux de repos et de consommation, espaces pédagogiques…). Mais avant cela, il s’agira de mener à bien le premier volet d’un chantier d’aménagement qui s’étalera sur plusieurs années : la démolition de l’usi- ne Rhodia et son indispensable et onéreux corollaire : la dépol- lution du site. LaVille de Besan- çon n’est sûrement pas au bout de ses surprises. J.-F.H.

Le petit train qui a eu

EN BREF

l’accident dans la descente de la Citadelle est encore à Besançon. Un remplaçant prend le relais l’année prochaine.

Bal Troisième Bal pour l’Europe le mercredi 8 mai au Grand Kursaal de Besançon. Créé en 2011 à Besançon Saint- Ferjeux, Le Bal pour l’Europe vise à célébrer l’Europe à travers la richesse de la danse traditionnelle européenne. Après l’Estonie avec Viis en 2011 et la Wallonie (et la Catalogne) en 2012, c'est l’Italie qui est fêtée cette année avec le groupe Chemin de Fer qui nous vient du bilingue Val d’Aoste, pour la première fois dans le cadre prestigieux du Grand Kursaal, le “temple” de la danse en Franche- Comté. Il est organisé par les M.J.C. Palente, Clairs-Soleils et Saint-Ferjeux. Chemin de Fer nous propose un stage de danses du Piémont avec Cristina Peron pour entrer dans la danse avec ce stage d’initiation aux danses de la basse et moyenne Val Varaita. Stage de 14 heures à 18 heures Alison Quartet nous invite à un bal enfants, ouvert également aux parents, de 18 heures à 19 h 30. Ce même groupe Alison Quartet ouvrira le Grand Bal Folk à 21 heures pour toutes les générations cette fois. Rens. 06 32 68 12 37. Edgar Dans notre précédente édition, plusieurs photos parues, consacrées à feu le président de Région Edgar Faure avaient été fournies à La Presse Bisontine par la Région Franche- Comté sans que notre journal ait eu mention du photographe auteur de ces clichés historiques. Jean-Paul Masson, qui a été le photographe “officiel” du président Faure dans les années quatre-vingt, est l’auteur des photos apparaissant en page 21 de La Presse Bisontine numéro 142, en page 22 et en page 23. Nous l’en remercions.

L e tram roulera en 2014. Le petit train touristique également. Stop- pée depuis samedi 15 mai 2010 suite à l’accident survenu dans la descente de la Citadelle, l’exploita- tion du train à destination des touristes reprendra du service en avril 2014. “Il y avait une attente notamment des groupes de touristes ou des écoles vou- lant se rendre à la Citadelle” rappelle Jean-François Girard, élu en charge du tourisme. Ce ne sera pas un train tou- ristique avec une cheminée mais un train interactif, avec des vidéos, un conte- nu.” L’enquête de justice suite à l’accident, où deux personnes ont été blessées, a

lavé la société qui l’exploitait ainsi que le chauffeur. L’origine du fait divers est d’ordre mécanique.

conception esthétique. Il devra égale- ment respecter les normes environne- mentales et être homologué de catégo- rie III (pente de plus de 10 %) afin d’accéder à la Citadelle. Le parcours, se veut court, en raison des travaux du tram.” Pour l’occupation du domaine public, l’occupant devra s’engager à verser une redevance annuelle 1 000 euros. Le parcours du train touristique sera le suivant : parking Rivotte, place des Jacobins, rue Rivotte, rue de Pontar- lier, rue des Granges, rue de la Répu- blique, avec arrêt place du 8-Septembre, Grande rue, rue de la Convention, rue des Fusillés, Citadelle.

Besançon a lancé un appel d’offres pour l’ex- ploitation du mode de transport : les sociétés intéressées peuvent se faire connaître et prendre connaissance du futur cahier des charges. Dans celui-ci, l’exploitation court pour une durée de sept années. La Ville souhaite un train “contemporain, de

La société est hors de cause.

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