La Presse Bisontine 143 - Mai 2013

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 143 - Mai 2013 41

AGROALIMENTAIRE A.O.P. mont d’or Le député Alauzet prend la défense des producteurs de sangles du Haut-Doubs

deux mois. Éric Alauzet argumente sa demande de clarification de la provenance des sangles, mais également des boîtes en épicéa dans les- quelles le “vacherin du Haut-Doubs” est condi- tionné. “Seuls sont soumis aujourd’hui à une contrainte géographique “la production du lait, la fabrication, l’affinage et le conditionnement en boîte de bois des fromages” effectués à une alti- tude au moins égale à 700 mètres dans une aire géographique précisément délimitée. Ce manque de précision quant à la provenance géographique des sangles et des boîtes en épicéa entrant dans la production du mont d’or n’est pas satisfaisant pour un produit labellisé par une appellation d’origine protégée.” Il ajoute : “Il paraît néces- saire d’intégrer dans le cahier des charges du mont d’or, au même titre que le lait, une prove- nance locale pour les écorces d’épicéas constituant les sangles et les boîtes. Ce label, meilleur gage de qualité auprès des consommateurs, devrait au minimum assurer l’affichage de la provenance des sangles et des boîtes.” Avec l’intervention du député du Doubs, le débat a un écho qu’il n’a jamais eu jusqu’à présent. L’Institut National des Appellations d’Origine de Poligny est atten- tif à ces remarques. Cependant pour l’I.N.A.O., les intentions d’Éric Alauzet vont se heurter à la réalité des faits. “Techniquement, il a été expli- qué que si on voulait que les sangles soient levées exclusivement dans la zone de production dumont d’or, il faudrait prouver que ces sangles ont une spécificité que les autres n’ont pas. Les études n’ont rien démontré. En revanche, la seule chose qui est prouvée est que les sangles doivent être en épicéa” remarque l’I.N.A.O. Cet organisme com- prend le combat des sangliers du Haut-Doubs, mais il explique aussi qu’actuellement rien ne permet de mettre un terme à la libre concurrence dans la production de sangles. Néanmoins,AgnèsAmbert ne baisse pas les bras. Elle compte sur l’intervention d’Éric Alauzet. “Avec les éléments qu’il a en main, il peut agir” explique la présidente qui a lancé une pétition. Elle a déjà reçu plus de 10 000 signatures. T.C. TENDANCES Banque de France Éclaircies en vue dans l’industrie Dans son dernier baromètre régional, la Banque de France indique que l’industrie franc-comtoise semble reprendre des couleurs. L’ activité industrielle régionale progresse par rap- port aux mois précédents et la demande se raffer- mit légèrement affirment les experts de la Banque de France en Franche-Comté. Ces évolutions ont cepen- dant un faible impact sur les autres indicateurs conjonc- turels qui se caractérisent par des capacités productives partiellement utilisées et des carnets de commandes net- tement en retrait des attentes. Malgré la faible visibili- té qui se confirme, les dirigeants prévoient une aug- mentation des volumes de fabrication. L’activité industrielle affiche une amélioration après plusieurs mois de flé- chissement. Cette évolution est en partie liée à la pro- gression des cadences de fabrication observée dans le sec- teur du matériel de transport et la confirmation de la bonne tenue du marché de l’agroalimentaire. Cette ten- dance positive est cependant moins marquée dans les biens d’équipement, malgré des débouchés à l’exportation mieux orientés.Mais les prévisions de la Banque de Fran- ce restent prudentes “en raison de la faible visibilité per- sistante” dit-elle. Une activité plus soutenue est néan- moins attendue pour les mois à venir. Cette anticipation est particulièrement marquée dans le matériel de trans- port et à un degré moindre dans certains compartiments des biens d’équipement et autres produits industriels. Sur le plan des carnets de commandes, la situation est quasiment stable d’un mois à l’autre. La demande est un peu plus soutenue, “mais elle manque encore de consis- tance pour reconstituer significativement les carnets qui se positionnent nettement en retrait des attentes des chefs d’entreprise” notent les banquiers. Enfin, les écarts entre les différentes branches restent malgré tout importants. Le secteur de l’automobile et les industries sous-trai- tantes influencent défavorablement l’indicateur régio- nal, alors que l’agroalimentaire conserve une demande soutenue. Dans le bâtiment enfin, une reprise sensible après la période hivernale, alimentée par des carnets relativement consistants devrait se manifester jusqu’aux congés d’été prédit la Banque de France.

sur cette problématique, elle vient d’obtenir le soutien d’Éric Alauzet, député (Europe Écolo- gie-Les Verts) de la deuxième circonscription du Doubs. L’élu met les pieds dans le plat considé- rant qu’Agnès Ambert a mis le doigt sur une anomalie qu’il faut rectifier. “La sangle est au contact de la matière alimentaire. Elle contribue au parfum et au goût du fromage. À partir de là, il me semble inconcevable que le mont d’or conser- ve son A.O.P. si les sangles ne sont pas levées sur le périmètre de fabrication” dit-il. Le député a transmis une question écrite à ce sujet à Stéphane Le Foll,ministre de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt. Elle est parue au journal officiel le 26 février. Le ministre n’a pas encore répondu, il devrait le faire dans les

Éric Alauzet, député E.E.L.V. de la deuxième circonscription du Doubs a interpellé le ministre de l’Agriculture sur l’origine des sangles qui maintiennent le mont d’or dans sa boîte. Près de 60 % d’entre elles sont importées, ce que dénonce le parlementaire.

C ela fait dix ans maintenant qu’Agnès Ambert, présidente de l’association “Sangles du Haut-Doubs” se bat pour la fabrication d’un mont d’or 100 % franc- comtois. C’est le cas pour le fromage. En revanche, la sangle en épicéa qui le maintient dans la boî- te et qui lui donne son parfum, n’est pas systé- matiquement levée sur les résineux situés dans

le périmètre de production du mont d’or. Selon l’association, environ 60 % des sangles sont importées. Elles proviennent d’Europe de l’Est et en particulier de Pologne. Pour Agnès Ambert, cette pratique est en par- faite contradiction avec l’appellation d’origine protégée (A.O.P.) du mont d’or. Après avoir aler- té en vain les pouvoirs publics et les élus locaux

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