La Presse Bisontine 143 - Mai 2013

BESANÇON 14

La Presse Bisontine n° 143 - Mai 2013

SOLIDARITÉ

EN BREF

Une invention économique et écologique Des couches lavables Made in Besançon La Blanchisserie du Refuge à Besançon confectionne des couches lavables que la Ville de Besançon utilise à la crèche Artois à Planoise. Les couturières, en insertion, vont plus loin en déposant une marque pour les commercialiser. Six emplois sont créés.

Entreprise B.G.E. Franche-Comté organise à Besançon une formation à la création- reprise d’entreprise : “Parcours pour Entreprendre”, avec 280 heures de formation + 35 heures de stage en entreprise ou de prospection terrain. Prochaine session : du 6 mai au 10 juillet. Cette formation vous permettra de : réaliser votre étude de marché, vérifier la viabilité de votre projet, choisir votre statut juridique, établir votre dossier financier, maîtriser Internet et la recherche d’information, traiter les différents aspects de la communication et réaliser La vadrouilleuse Sylvie Debras a sorti la nouvelle version de son magazine annuel En Vadrouille. Au programme de cette édition 2013, la recherche de… l’or blanc. Au fil de 25 voyages à pied en terre de sel, En Vadrouille emmène à la découverte d’une aventure salifère qui dure depuis sept mille ans en Franche- Comté. Et qui a lié la région aux cantons suisses. un premier support. Renseignements au 03 81 47 97 00. Vadrouille

et laVille de Besançon qui les a introduites dans cet établissement depuis 2009. À ce jour, 42 enfants en âge d’en porter les enfi- lent, représentant une éco- nomie de 3 800 couches jetées. Tout le monde y trouve son compte. LaVil- le de Besançon “qui réduit ses déchets d’environ 4 tonnes par an” calcule Benoît Cypriani (élu en charge du développement durable) et la Blanchis- serie du Refuge, le créa- teur du produit, qui crée une activité pour ses sala- riés en insertion. “Nous avonsmis au point un pro- tocole de lavage qui a été validé par le C.H.U. de Besançon.Les couches peu-

Quingey s’y met aussi.

vent être portées environ deux heures” rapporte Mary Patton, la directrice de la Blanchisserie. Pour les puéricultrices en crèche, l’adaptation des protections est désormais acquise. Depuis 2009, la Blanchisserie lave une centaine de couches par jour et assure la prestation livraison pour déposer les couches propres et reprendre les sales. “Cela représente l’embauche àmi-temps de trois personnes en insertion pour l’activité “confection” et trois autres pour l’activité prestation-entretien” annonce Mary Patton. L’affaire tourne depuis 2009. Elle pas- se aujourd’hui à une vitesse supérieu- re avec l’inscription et à la protection de la marque “Anaka”, en février 2013 à l’Institut national de la propriété industrielle (I.N.P.I.)Après avoir recher- ché et trouvé des fournisseurs de tis- sus et de matériels nécessaires pour la confection des couches, les salariés sont en capacité de créer la protection en 1 h 15. Le tissu, certifié 100 % biologique, s’adapte parfaitement à la taille de l’enfant grâce à quatre gabarits. “Au début, nous n’avions créé que deux tailles mais la crèche en a réclamé deux sup- plémentaires” témoigne la Blanchisse- rie. La Ville de Besançon “souhaiterait le développer aux 14 autres crèches à condi- tion qu’il y ait une volonté de la struc- ture” rapporte Françoise Fellmann, élue en charge de la Petite enfance. La com- mune de Quingey a choisi de doter sa crèche du même service. Une activité supplémentaire - et bienvenue - pour la Blanchisserie. E.Ch.

Mary Patton (à droite) explique le processus de fabrication des couches lavables.

P as de produits chimiques sur les fesses de bébé. Et moins de déchets dans la poubelle. La couche lavable a conquis Agnès Regani, directrice de la crèche Artois à Planoise

Trois postes de couturières ont été créés à la Blanchisserie.

Zoom Comment s’en procurer ? La couche lavable, cʼest écolo et bon pour la peau de bébé. Niveau porte-mon- naie, cʼest plus coûteux quʼune couche jetable qui revient à 18 centimes alors quʼune lavable affiche environ 28 centimes. La Blanchisserie du Refuge, créatrice de la marque Anaka (qui signifie “enfant” en Malgache), va bientôt commercialiser les protections. Le prix de revient est dʼenviron 27 euros. Le prix commercial final nʼest pas encore défini. Informations. Blanchisserie du Refuge, 101 rue de Vesoul à Besançon, au 03 81 83 15 33

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