La Presse Bisontine 143 - Mai 2013

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 143 - Mai 2013

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PATRIMOINE Il a été redécouvert Un troisième tunnel sous la Citadelle Après le tunnel routier et le tunnel fluvial, un troisième tunnel pourrait être réhabilité à des fins touristiques : le tunnel du tacot de l’ancienne ligne Besançon-Amathay- Vésigneux. Il est en excellent état de conservation.

Ce tunnel de l’ancien tacot démarrait à cet endroit. L’entrée côté Rivotte est parfaitement visible.

S on entrée est tout à fait visible,située juste à côté de la station Total à Rivotte. L’autre extré- mité de ce “troisième” tunnel, murée, est beaucoup plus dis- crète côté Tarragnoz en bordu- re de R.N. 83. Elle est partielle- ment cachée par un emplacement de stationnement mais se trou- ve juste en face d’un passage pié-

ton, légèrement au sud du pont de Mazagran. Et entre les deux, une galerie de 464 m de long creusée sous la Citadelle, “en excellent état” disent les spécia- listes. “Nous sommes en plein dans l’archéologie urbaine” , s’enthousiasme Michel Rouget, le directeur de l’agence d’urbanisme du Grand Besan- çon (A.U.D.A.B.) dont un des

taire des tunnels ferroviaires de France est appelé également “tunnel deTarragnoz.” “Sa gale- rie est en excellent état. Elle était maçonnée sur ses 85 premiers mètres ainsi que sur ses derniers 85 m, le reste étant en roche bru- te et la voûte “plane” constituée par la face inférieure d’une stra- te calcaire” peut-on lire dans cet inventaire. La ligne qui partait de Besan- çon se dirigeait vers Beure, puis Larnod, Pugey, passait par le hameau de Bonnet-Rond pour atteindre ensuite la gare deMon- trond-le-Château où il existe encore une rue duTacot. La ligne

agents a récemment (re)découvert ce tunnel qui “pourrait avoir une vocation touristique très inté- ressante.” Cette galerie souterraine creu- sée dans la roche entre 1908 et 1909 est un ancien tunnel fer- roviaire emprunté par la ligne de tacot Besançon-Amathay-Vési- gneux en service dans la pre- mière moitié du XX ème siècle. “La ligne est ouverte aux voyageurs, bagages, chiens et dépêches le 6 août 1910. La ligne sera exploi- tée jusqu’en 1951 par la compa- gnie des chemins de fer duDoubs. Mais son exploitation sera ren- due compliquée : région peu den- se, peu industrialisée, acciden- tée, soumise à des aléas climatiques handicapants” apprend-on dans une note pré- parée par l’agence qui s’est appro- prié ce sujet d’étude pour lemoins original. Ce tunnel sous la Cita- delle qui figure d’ailleurs au très officiel inven-

se dirigeait ensuite vers Cade- mène, Cléron, Amondans, Fer- tans, Amancey, Bolandoz, Reu- gney puis Amathay-Vésigneux où elle était articulée à une autre ligne qui permettait au tacot de se rendre jusqu’à Pontarlier. Ce tunnel est une propriété de la Ville de Besançon. Se pose aujourd’hui la question de son éventuelle résurrection. “Il y a plein d’utilisations possibles sug- gère le directeur de l’A.U.D.A.B. : pourquoi ne pas recréer une ligne pour un petit train touristique, pourquoi ne serait-il pas utilisé pour acheminer des touristes vers un futur site d’accès à la Cita-

delle, pourquoi ne pas utiliser cette galerie déjà creusée pour servir de base à un ascenseur qui monterait à laCitadelle ?” Autant d’idées qui pourraient venir ali- menter le débat que la commu- nauté d’agglomération duGrand Besançon a relancé récemment concernant l’amélioration de l’accès à la Citadelle.Un serpent de mer qui ressurgit alors que l’on fête les cinq ans de l’inscription du site Vauban au patrimoine mondial de l’Unesco. Pour cette question d’accès, peut- être entrevoit-on enfin le bout du tunnel ? J.-F.H.

DISTINCTION

Environnement

Le casino durable Le casino Barrière de Besançon a décroché sa certi- fication I.S.O. 14 001 récompensant sa démarche en matière de développement durable. Il a par exemple réduit sa consommation de papier de 30 %.

Côté Tarragnoz, la sortie du tunnel est plus discrète.

4 78 ramettes de papier en moins par rapport à l’exercice précédent. Un tel chiffre, au- delà de l’anecdote, reflète pour- tant la réalité de la démarche entreprise par le casino Barrière de Besançon qui vient d’obtenir sa cer- tification I.S.O. 14 001, la norme qua- lité environnementale. Cela repré- sente tout de même une économie de papier de 30 % en un an. Mêmes éco- nomies pour les produits d’entretien (2 804 euros), les sacs poubelles (454 euros de moins), les ampoules (40 kg de moins) ou encore les car- touches d’encre (112 toners en moins), autant de petits gestes qui font les nécessaires économies dans un contex- te, en plus, qui n’est pas favorable aux casinos en France. Comme d’autres, le casino de Besançon a vu l’an der- nier sa fréquentation baisser de 10 %. Alors toutes les économies sont bonnes, a fortiori quand elles permettent de baisser la facture écologique. “Nous

avons engagé plusieurs actions desti- nées à réduire notre consommation d’énergie, comme par exemple des minu- teurs ou des cellules pour l’éclairage. Nous avons également accentué le tri des déchets” note Xavier Lesprit-Mau- pin, directeur du casino. “Ce qui a été intéressant, c’est que tous les salariés (nous sommes une centaine) y sont allés de sa petite idée pour améliorer les choses, tout le monde s’est impli- qué dans cette démarche qui aura pris

Carine Dufay, responsable marketing et Xavier Lesprit- Maupin, directeur du casino Barrière de Besançon.

près de deux ans” ajoute Carine Dufay, responsable marketing . Dans le prolongement de cette démarche, avant la fin dumois de mai, le casi- no Barrière organisera une grande opération de nettoyage des espaces publics situés avenue Droz. D’autres actions sont en préparation pour la fin de l’année.

Une grande opération de nettoyage.

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