La Presse Bisontine 143 - Mai 2013

La Presse Bisontine n° 143 - Mai 2013

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CHANTIER 90 000 mètres carrés La tour Minjoz rénovée étage par étage Huit mois de travaux par étage seront nécessaires pour mettre aux normes la tour Minjoz. Un chantier difficile, car il se déroule en site occupé.

Guy Lang, directeur des infrastructures, de la sécurité et de la maintenance.

L es travaux de construction et de rénovation du Centre hospita- lier régional universitaire s’achè- veront en 2018. Dans ce projet chiffré à 550 millions d’euros, les deux grandes opérations en cours sont la réhabilitation de la tour Minjoz et la

construction du pôle cancer. “La mise aux normes de la tour Minjoz est le chantier le plus compliqué car nous sommes sur un site occupé. Pour l’ins- tant, nous intervenons dans les étages inférieurs. La rénovation des étages supérieurs débutera l’année prochai-

ne” annonce Guy Lang, directeur des infrastructures, de la sécurité et de la maintenance. Au total, 90 000 mètres carrés seront restructurés dans le cadre de cette opération qui coûte 100 mil-

lions d’euros. Des travaux qui ne s’im- provisent pas, mais qui imposent au contraire une organisation rigoureuse. Le plan d’action a été éla- boré de manière à ce que les services de soins puis- sent continuer à fonc- tionner sans être trop per- turbés par le chantier. Pour cela, il est prévu de déménager deux étages à la fois dont un pour le rénover, et l’autre pour

plus possible. C’est dur, mais ça vaut le coup car demain la tour Minjoz sera l’égal du nouveau bâtiment tant d’un point de vue fonctionnel que de l’ac- cueil.” Les transformations seront inté- rieures. Il n’est pas prévu de rénover la façade de la tour Minjoz. L’autre chantier important qui est en cours est la construction du pôle can- cérologie (65 millions d’euros). Les tra- vaux reprennent après s’être arrêtés pendant un an suite à “l’abandon du chantier par l’entreprise. Nous avons relancé une consultation. Les travaux ont repris le 1 er février, ils s’achèveront en juillet 2015” précise Guy Lang. La mutation actuelle du centre hos- pitalier régional universitaire fait entrer l’établissement dans une nou- velle ère marquée par un changement dans la prise en charge des patients. Les moyens budgétaires contraints poussent les hôpitaux à étudier les alternatives à l’hospitalisation com- plète, telles que l’hospitalisation ambu- latoire. L’évolution des moyens médi- caux rend possible ce changement.

“C’est dur mais ça

vaut le coup.”

préserver la tranquillité des patients situés dans les parties inférieures du bâtiment. “Il y a 8 étages. Nous com- mencerons par le haut. Il faudra comp- ter huit mois de travaux par niveau” précise encore Guy Lang. Les services qui auront déménagé seront relocali- sés l’un après l’autre au fur et à mesu- re de l’avancement des opérations. Les 14 ascenseurs de la tour Minjoz vont être modernisés. “On est conscient que tous ces travaux engendrent des nui- sances que nous essayons de limiter le

L’extérieur de la tour Minjoz ne sera pas rénové.

Publi-information Les frontaliers, inquiets, face au préfet Alain Marguet (Amicale des Frontaliers), en compagnie d’une représentante genevoise et d’un Alsacien, a porté 21 000 pétitions pour le maintien du droit d’option des travailleurs en matière d’assurance-maladie. Le préfet s’est montré “réceptif” face aux conséquences économiques indues. Aux frontaliers de poursuivre leur lobby.

M ercredi 20 mars, les représentants des tra- vailleurs frontaliers sont arrivés à Besançon les bras chargés de dossiers. Alain Mar- guet, président de l’Amicale des frontaliers, Marie-Noëlle Bour- quin présidente de Alptis-fron- taliers à Genève et Charles Flo- ry président duC.P.T.F.E.(comité de protection des travailleurs frontaliers européens) pour l’Al- sace, ont remis au préfet de Franche-Comté Stéphane Fra- tacci 21 000 pétitions pour le maintien du droit d’option des travailleurs frontaliers enmatiè- re d’assurance-maladie au-delà du 31 mai 2014. Surtout, les représentants des frontaliers ont présentédemaniè- re complète l’intérêt de ces tra- vailleurs pour l’économie locale et la conséquence qu’une telle décision générerait (négative- ment) sur l’économie. “Le préfet s’estmontrétrèsréceptif,ilconnais- sait le dossier.” A-t-il pu atténuer les craintes de ces derniers ? “Il nousainvitésàremonteretàmon- trerlesenjeuxauniveaudesminis- tères. Il a reconnu que nous avons fait un gros travail et qu’il fallait remonter nos doléances. Il s’est montré solidaire mais neutre” explique AlainMarguet à la sor- tie de l’entrevue qui s’est dérou-

Arrivée des représentants des frontaliers venus déposer 21 000 signatures sur le bureau du préfet pour le maintien du droit d’option.

lée dans les salons de la préfec- ture de Franche-Comté. Selon les professionnels, la dis- parition du droit d’option serait redoutableenmatièreéconomique. “On évalue à 500 emplois fran- çais environ la charge de travail d’assurance qui va disparaître. Cela représente 500 chômeurs,soit plus de 10 millions d’euros pour la collectivité” note Alain Mar- guet. Pis, cela impliquerait une baisse de pouvoir d’achat de ceux qui restent en résidence enFran- ce : “Silepouvoird’achatestampu- té de 3 000 à 5 000 euros par an selon que le coût est de 8 ou de 16 %, laT.V.A. baissera d’autant. On évalue la perte entre 80 mil- lions d’euros et 140millions” cal- cule le président de l’Amicale. Toujours selon la profession, les collectivités seraient perdantes

comme le Conseil général. En 2011, ce dernier a collecté près de 15,5 millions d’euros en taxe sur le foncier bâti uniquement sur six cantons frontaliers. “Au total, il aura perçu un droit de mutation de 47 384 220 euros, conséquence directe de la bonne santé de l’immobilier dans nos zones frontalières” soufflent les frontaliers qui en arrivent à cet- te conclusion : “Lemaintien défi- nitif du droit d’option et la négo- ciation consensuelle de contributions financières soli- daires et exceptionnelles audésen- dettement de la France.” Les représentants ont quitté Besançonpour rejoindre leur ban- de frontalière avec l’idée de ne rien lâcher. En Franche-Comté, 20 000 personnes sont fronta- lières. Ils sont 70 000 enAlsace.

Amicale des Frontaliers - Renseignements au 03 81 67 01 38

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