La Presse Bisontine 143 - Mai 2013

La Presse Bisontine n° 143 - Mai 2013

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INQUIÉTUDES

Saturation

Malaise aux urgences pédiatriques Une partie du personnel du service pédiatrique a signé et envoyé une lettre à la direction pour l’alerter face à la saturation du nombre de consultations. L’hygiène et la sécurité des enfants ne seraient plus assurées à certains moments. La direction a refusé de communiquer.

Depuis qu’elles sont à Minjoz, les urgences pédiatriques sont saturées

à certains moments.

S ept heures d’attente. Ce délai, une maman l’a subi avec sa fille qu’elle avait conduite aux urgences pédiatriques de Besan- çon à la suite d’un problème urolo- gique. Désabusée et en colère, elle raconte samésaventure dans une lettre à l’attention de la direction, qui, mal- gré nos multiples appels, n’a pas sou- haité réagir. Le 31 décembre, l’hôpital recevait une première alerte… éma- nant cette fois de son propre service. Cinquante-deux salariés des urgences pédiatriques ont en effet signé une missive dans laquelle ils décrivent leur condition de travail et leurs inquié- tudes. Installés au niveau 0 et 1 du nouveau C.H.R.U., les personnels de

santé disent faire face depuis le déménagement de l’hôpital, à un afflux croissant d’enfants. Certes, la période hiver- nale était propice aux nombreuses consulta- tions, parfois pour de simples poussées fié- vreuses.

va au-delà car “les conditions d’hygiène ne sont plus réunies ainsi que la sécu- rité des enfants” disent-ils.Auxiliaire de puériculture, médecins, infirmier(e)s, aides-soignants, seraient à les entendre, davantage confrontés à d’éventuelles erreurs humaines en travaillant dans ces conditions. Consciencieux dans leur job, tous sont tributaires d’un système dont de nom- breux patients abusent. Pour une consultation gratuite, des parents n’hésitent en effet plus à conduire leur progéniture pour de simples maux de tête ou de ventre, occasionnant cette surcharge. Les blouses blanches ont l’impression d’être prises en otage. E.Ch.

Une maman a écrit sa colère à la direction de l’hôpital après avoir patienté sept heures avant que sa fille ne soit auscultée.

Attention à l’erreur humaine.

Le taux d’occupation à cette période aurait été supérieur à 100 % au point que les membres du service s’estimaient dans l’impossibilité de prendre des jours de repos voire d’assurer correc- tement les soins. Les infirmières, au nombre de trois le matin, ne pouvaient répondre à l’afflux.Le coup de gueule

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