Journal C'est à Dire 173 - Janvier 2012

Le journal gratuit du Haut-Doubs

9 janvier 2012 N° 173

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@groupe-publipresse.com I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

RÉSERVES PARLEMENTAIRES : LA CAGNOTTE DES DÉPUTÉS TOUT SUR L’ARGENT DES ÉLUS DU DOUBS

S O M M A I R E

Législatives 2012 : c’est parti. Jean-Marie Binétruy doit décider de raccrocher. C’est un ticket Genevard-Genre qui pourrait lui succéder. À moins que Jean-François Humbert ne sorte du bois… (page 7) Métier “passeuse de mémoire”. Marie-Anne Lab rencontre les personnes âgées du Plateau de Maîche et retranscrit leurs souvenirs dans des livres-albums. Rencontre. (page 25) Mont d’or : sangles “toxiques” ? Une analyse des sangles menée par la répression des fraudes a permis de détecter la présence de cadmium. Les professionnels rassurent. (page 32) Le bâtiment inquiet. 650 emplois sont menacés de disparition cette année dans le secteur du bâtiment selon les repré- sentants professionnels qui pensent que 2013 sera encore pire… (page 34)

(Le dossier en pages 17 à 22)

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R E T O U R S U R I N F O

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ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Un nouveau radar à Fuans

Le mystère de la ferme sous la neige élucidé

Espoir Une enquête récente l’a encore démontré : les Français sont les champions du monde du pessi- misme. Et savez-vous qui est le pays le plus optimiste ? Le Nigeria, une nation certes émergente mais engoncée dans des problèmes un peu plus sérieux que la France. C’est même un record depuis tren- te-cinq ans dans ce genre d’enquête d’opinion : huit Français sur dix esti- ment que 2012 sera une année de grandes difficultés économiques. On se demande ce qui justifie leur sentiment ! La croissance françai- se est en berne, les banques ne prêtent plus d’argent aux ménages, le prix des carburants atteint des plafonds, l’immobilier est moro- se, la crise financière étale ses ten- tacules et les Mayas avaient annon- cé la fin du monde pour le 21 décembre prochain… Et si cet- te petite liste en effet très anxio- gène n’était pas le paravent arti- ficiel d’un état d’esprit bien à la française ? Et si on cessait de regar- der le monde qui nous entoure par le petit bout de la lorgnette en rebat- tant quelque peu les cartes que nous présentent à longueur de jour- née des médias, certains politiques aussi, d’un monde qui aurait per- du pied ? Les angoisses des Fran- çais ne sont-elles pas d’abord le symptôme propre à ces enfants gâtés quand ils n’ont pas tout et tout de suite ? Ces Français pes- simistes savent-ils que leur revenu a fait un bond de 50 % depuis 1980, et que, malgré les apparences, l’arrivée de l’euro s’est également accompagnée d’une hausse de leurs revenus ? Que depuis trente ans également ils ont gagné 5 ans d’espérance de vie ? Bien sûr il y a trente ans, peu d’entre eux angois- saient pour payer leurs multiples crédits à la consommation, leur emprunt immobilier et leurs prêts pour les trois voitures du ménage. En un mot, ces Français d’avant qui savaient presque tous ne pas vivre au-dessus de leurs moyens, maîtrisaient leur avenir, donc leurs angoisses, car ils avaient déjà la main sur leur présent. Cicéron le disait déjà il y a plus de 2 000 ans : “Je ne me soucie pas du futur si je suis maître du présent.” En tentant de revenir à un peu plus de sim- plicité dans la façon d’aborder les choses qui les entourent, ces cham- pions du pessimisme qui ont rayé de leur vocabulaire le mot “espoir” devraient en ce début d’année 2012 regarder d’abord en direction d’autres nations qui elles, ont de vraies raisons d’angoisser. Bonne année 2012 à tous, pleine d’espoir. J ean-François Hauser B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Janvier 2012 Crédits photos : C’est à dire, M. Barbier, C.P.L.L., Mairie Morteau Thérèse Mesnier, Padpanics. est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie

L e dossier de notre édition de décembre était consa- cré aux hivers dʼantan dans le Haut-Doubs. La pho- to de couverture sur laquelle on voyait une ferme dont seul le tuyé dépasse de lʼépais man- teau neigeux qui la recouvre presque entièrement, a inter- pellé un certain nombre de lec- teurs. En légende, nous avions précisé que la ferme se trou- vait au Mont-Vouillot. Suite à la parution du journal, lʼinformation nous a été confir- mée par un lecteur convain- cu quʼil sʼagissait bien de la maison familiale. En réalité, la ferme ne se situe pas au Mont-Vouillot, mais au lieu-dit Sur-la-Roche à Montle-

bon, comme nous lʼa indiqué, par mail, Thérèse Mesnier, une lec- trice de Serre-les-Sapins. Preuves à lʼappui, elle explique que la photo a été prise en 1952 par “ Mademoiselle Anne-Marie Billod du Petit Gardot, puis transmise à Guy Janin, photographe aux Fontenottes qui en a tiré des cartes postales.” La ferme est celle de la famille Marguet dont Thérèse Mesnier est une des filles. Elle reconnaît aisément les personnes qui posent sur cette photo, puisquʼil sʼagit de ses sœurs Monique (en bas), Mar- celle (sur le toit), et de sa mère Célina (dans le tunnel de neige). La vérité est rétablie, merci à cet- te lectrice de lʼavoir argumen- tée.

A utomobiliste, gare à toi : un nouvel œil électronique veille sur ta sécurité. Le radar fixe installé entre Noël et Nouvel An sur la commune de Fuans, au bas de le 2 X 2 voies dans le sens de la des- cente, est sur le point d’entrer en fonction. À l’approche de Fuans, poussés par leur élan, les automobilistes arrivent sou- vent à vive allure au pied de la 2 X 2 voies, dans une por- tion pourtant limitée à 70 km/h. Ce nouveau dispositif fait par- tie des six radars classiques posés en cette fin d’année 2011 sur les routes du Doubs, dont plusieurs dans le Haut- Doubs (il y en a un nouveau sur la commune de Chapelle- d’Huin vers Levier). Jusqu’ici, le département du Doubs était équipé de 16 dis- positifs fixes et de 10 dispo- sitifs embarqués. Par ailleurs, un nouveau type de radar sera

Encore empaqueté, le nouveau radar de Fuans a été posé pendant les fêtes, comme un nouveau cadeau de Noël aux automobilistes.

installé en mars prochain sur la nouvelle voie des Mercureaux à l’approche de Besançon. Ce radar, dit “tronçon”, calculera la vitesse moyenne des auto- mobilistes depuis l’entrée du grand tunnel du Bois de Peu jusqu’au rond-point de Beu- re. Là encore, la vitesse maxi- male autorisée est de 70 km/h. Le préfet du Doubs a obtenu des instances nationales que notre département soit choisi comme département “pilote” pour l’Est de la France en matiè- re de radars, ce qui promet un

déploiement important de ce genre d’équipements dans les mois qui viennent. Plusieurs réunions de concer- tation avec les élus, les asso- ciations, les professionnels se sont tenues en fin d’année dernière et ont permis de hié- rarchiser près de quarante pro- positions de nouveaux sites d’implantation. Par ailleurs, dix radars pédagogiques (sans sanction) seront installés dans le Doubs durant le premier semestre de cette année.

Monique, Marcelle, et Célina Marguet photographiées pendant l’hiver 1952 au lieu-dit Sur-la-Roche à Montlebon où se trouvait la ferme familiale.

Les Gras : Télé-Châteleu vivra

“A lors, tu arrêtes ?” Com- bien de fois n’a-t-on pas posé la question au mai- re des Gras Jean-Paul Bulliard après qu’une information erro- née a circulé sur le fait que les vœux qu’il a présenté à la popu- lation des Gras en direct de Télé- Châteleu le 31 décembre étaient les derniers. En cause, les incer- titudes liées à l’avenir de ce canal local de télévision qu’animent avec passion Gabriel Jeannier et d’autres bénévoles. Les Gras est ainsi la seule des 36 568 com- munes de France où le maire présente, en direct sur un canal local, ses vœux de nouvelle année et ce, comble de l’honneur, à 19 h 45, soit un quart d’heure avant ceux du président de la République. Télé-Châteleu était jusqu’ici dif- fusé sur le réseau câblé analo- gique. Depuis le passage à la T.N.T., donc au numérique, les deux modes de diffusion - ana- logique et numérique - cohabi- tent encore aux Gras, mais plus pour longtemps. “On nous avait annoncés la fin de l’analogique pour novembre dernier et il fonc-

tionne toujours. Le passage au tout numérique est prévu avant la fin 2012, c’est pourquoi nous cher- chons une solution actuellement pour pouvoir loger Télé-Châteleu sur les chaînes numériques de la T.N.T. Je pense qu’on trouvera une solution” avance Jean-Paul Bulliard, le maire des Gras. À moins que l’opération s’avère vraiment trop onéreuse, Télé- Châteleu continuera donc à être captée par les 170 abonnés au câble des Gras qui suivent les programmes préparés par Gabriel Jeannier, fidèle au poste. Cer- tains habitants ne manqueraient pour rien au monde les émis- sions diffusées sur Télé-Châ- teleu, de la descente d’alpage au Flambée de la Morteau, en passant par les remises de médailles locales et bien sûr les irremplaçables vœux du premier magistrat de la commune, solen- nel, retransmis en direct depuis la mairie et sous le portrait du président de la République. Dans le plus strict respect des insti- tutions. “Tant qu’on a un réseau on continuera” assure également Gabriel Jeannier.

V A L D E M O R T E A U

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Amer, le nougat Quatre individus vendaient illégalement divers produits sur la voie publique à Morteau, allant jusqu’à “racketter” les automobilistes. Ils ont été condamnés à de la prison ferme. Morteau

C’ est la compagnie de gendarmerie de Pon- tarlier, en lien avec celle de Morteau, qui a mis fin au parcours de trois individus le 27 décembre der- nier à Morteau. Leur faute : avoir vendu illégalement divers produits, notamment des nou- gats, sur la voie publique en oubliant, souvent, les principes de courtoise. “Outre la vente sur la voie publique sans autori- sation qui est interdite, ces per- sonnes se montraient véhémentes envers les automobilistes qu’ils interceptaient” raconte un offi- cier de police judiciaire de la compagnie de Pontarlier. Plu- sieurs personnes qui ont ache- té des nougats entre 3 et 5 euros au rond-point de Morteau n’ont en effet jamais revu leur mon- naie. Les quidams, quatre au total, prenaient le billet et le gardaient en poche. Le quatuor, originaire de la région de Valence, avait été une première fois été interpellé dans le secteur de Baume les Dames. Puis, il s’était de nouveau illus- tré quelques jours plus tard à Morteau et peut-être à Jougne, non loin de la frontière. que la qualité de service sont les deux clés de la réussite de cette enseigne. “ Nous sommes ouverts du lundi au samedi de 7 h 30 à 19 heures Nos clients apprécient cette amplitude horai- re.” L’autre point fort de l’entreprise est son atelier où Sylvain Sire et ses collabora- teurs entretiennent et réparent le matériel, y compris les moteurs de bétonnière, les scies à sol, “ et tout le petit matériel portatif de T.P. Nous sommes très réactifs, c’est ce qu’apprécient nos clients professionnels.” Pour l’instant, la société emploie trois personnes. Sylvain Sire envi- sage de recruter une personne pour accompagner l’ouverture du nouveau magasin qui orga- nisera des portes ouvertes au printemps. Publi-information

Au final, ils ont été interceptés et conduits en comparution immédiate devant le tribunal de Besançon, lequel s’est mon- tré intransigeant en prononçant 15 jours de prison ferme pour

de sa voiture. Or, ce type de vente non décla- rée, parfois jugée agressive à l’égard des citoyens, est inter- dit. Exception faite de la ven- te de muguet. En 2011, le légis-

convoqués à deux reprises par les forces de l’ordre. “Nous voulions juste nous faire un peu de sous pour nous en sor- tir” , ont tenté d’expliquer les vendeurs lors de leur compa- rution devant le tribunal cor- rectionnel de Besançon jeudi 29 décembre. “Cela peut sem- bler courageux de se lever pour aller vendre des nougats dans le froid hivernal, mais le vrai courage, c’est de se lever pour aller trouver un vrai travail, pour ne pas peiner sa famil- le” , leur a déclaré le substitut du procureur. Les services de gendarmerie rappellent que la vente sur la voie publique est interdite.

deux d’entre eux et trois mois de prison avec sur- sis et 120 heures de tra- vaux d’intérêt général pour le troisième hom- me. La bande était âgée

lateur a même déci- dé de correctionnali- ser la vente à la sau- vette qui n’était auparavant qu’une simple infraction. Ce

Ils ne rendaient pas la monnaie.

de 19 à 28 ans. Le quatrième larron s’est volatilisé. Les gen- darmes ont retrouvé 750 euros sur le plus âgé, présenté com- me le leader du trio, ainsi que 72 barres de nougat et 40 sachets de petits drapeaux fran- çais et européens dans le coffre

délit est désormais passible d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. Les trois jeunes hommes, ori- ginaires de la Drôme et déjà connus de la justice pour divers larcins, ne pouvaient pas l’ignorer car ils ont déjà été

Industrie

La gendarmerie veille contre la vente illicite de produits sur la voie publique.

Fabi devient Bourbon

Automotive Plastics

Des nouveaux locaux pour

Motoculture Sylvain Sire

L e magasin Motoculture Sylvain Sire a déména- gé. Il vient de quitter le centre d’Orchamps- Vennes pour s’installer zone d’activité des Bleuets, à l’entrée du village, dans de nouveaux locaux construits derrière la station-service de Super U. La clientèle est désormais accueillie dans un bâtiment spacieux, fonctionnel et lumineux de 500 m 2 , dont 200 m 2 de sur- face de vente entièrement dédiés au matériel d’entretien des espaces verts. En ce moment, hiver oblige, les engins de déneigement sont mis en avant comme ce petit tracteur Stiga, très maniable, adapté à chaque saison. En hiver, il est équipé d’une fraise ou d’une lame à neige, et en été d’une nouveaux locaux. Il s’agit d’un bâtiment de 500 m 2 qui abrite un magasin de 200 m 2 dédié au matériel d’entretien des espaces verts et de déneigement. Sylvain Sire et ses collaborateurs viennent de déménager à Orchamps- Vennes dans leurs

L’équipementier automobile mortuacien change de nom en même qu’il change de directeur. Jean d’Agaro succède à Éric Oternaud.

tondeuse. Motoculture Sylvain Sire, c’est aussi des tronçonneuses, des taille-haies, des débrous- sailleuses, des tondeuses, des outils de jardinage… ainsi qu’une gamme de vêtements et d’accessoires pour travailler en toute sécurité. “ Je ne commer- cialise que des marques pro- fessionnelles comme Stiga, Hus- qvarna, Viking ou Stihl” pré- cise Sylvain Sire qui a 19 ans d’expérience dans ce métier. L’entrepreneur a franchi un cap en concrétisant ce projet de bâti- ment. “ Je suis franchement satisfait. J’ai repris cette entre- prise artisanale il y a six ans après mon ancien patron. J’ai fait mes preuves et aujourd’hui, je peux investir” dit-il. La qualité des produits autant

L’usine de Morteau emploie 430 personnes dont 25 % d’intérimaires.

I l va falloir s’y habituer, l’entreprise ne s’appelle plus Fabi, mais Bourbon Automotive Plastics. L’équipementier automobile mortuacien, passé sous le contrô- le du groupe Plastivaloire depuis

gé une unité spécialisée dans l’emboutissage du groupe Altia. “J’ai toujours travaillé ici, en Franche-Comté” indique le nou- veau directeur. C’est lui qui est désormais installé aux com- mandes de l’usine qui emploie 430 personnes dont 25 % d’intérimaires.

mestre 2011. “L’année 2012 semble un peu meilleure. Certes nous n’allons pas faire + 10 % de croissance. Mais il n’y a rien d’alarmant. Nous avons la chan- ce de travailler pour Peugeot- Montbéliard qui produit des véhicules qui se vendent plu- tôt bien comme la 3008.” Il est probable également que l’entreprise de Morteau réin- tègre des productions sous-trai- tées pour l’instant dans le grou- pe. “Cela a déjà été fait, et ça pourrait se reproduire en 2012” précise Jean d’Agaro. Des inves- tissements devraient être réa- lisés. Récemment, une nouvel- le presse a été installée à Mor- teau.

la fin de l’année 2010, vient d’être rebaptisé. La société phare du Val de Morteau change de nom en même temps qu’elle accueille un nou-

“2012 semble un peu meilleure.”

Alors que le Comité des constructeurs automo- biles fait preuve d’un certain pessimisme en

Sylvain Sire entouré de ses collaborateurs.

veau directeur. En effet, Éric Oternaud a choisi de quitter la direction d’ex-Fabi pour prendre de nouvelles fonctions en Suis- se. Il est remplacé par Jean d’Agaro, 51 ans, originaire du pays de Montbéliard, qui a diri-

ce début d’année prévoyant un recul des immatriculations de l’ordre de 8 à 10 %, Jean d’Agaro se veut rassurant pour l’unité de production de Morteau qui a enregistré une “très légère baisse d’activité” au dernier tri-

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V A L D E M O R T E A U

État des eaux : un rapport accablant Les deux tiers des rivières du bassin Rhône-Méditér- rannée sont en mauvais état écologique. Dans les nappes souterraines et les rivières du Doubs, on retrouve des pesticides interdits depuis 2003. Le Doubs à Morteau est contaminé par des hydrocarbures. Pollution

F aut-il le rappeler ? Nos rivières sont malades et les poissons duDoubs ou de laLoue pansent, enco- re leurs plaies.Après la surmor- talité de truites observées à Gou- mois l’année dernière et en 2009

à Ornans, le cheptel halieutique a payé un lourd tribut à la pol- lution même s’il tend, doucement, à remonter la pente. Néanmoins, cet équilibre semble menacé à en croire le rapport officiel de l’état des eaux dans

Le Doubs en aval de Morteau est en mauvais état écologique. Il est contaminé par des hydrocarbures.

les bassins Rhône-Méditerra- née et Corse publié en décembre. Il dresse l’état des eaux super- ficielles et souterraines pour l’année 2010. Près de 3 millions d’analyses ont été effectuées sur 105 stations de référence. Résultat : sur les bassins Rhô- ne-Méditerranée, 51 % des cours d’eau sont en bon ou très bon état écologique. Un résul- tat encore éloigné de l’objectif du Grenelle de l’environnement qui fixe l’atteinte du bon état éco- logique pour 66 % des cours d’eau, d’ici 2015. Sur la carte, notre zone est mal- heureusement mauvaise élève. À la source du Doubs, à Mouthe, l’état écologique est moyen (28 % au lieu de 66 %), à Pontarlier, il devient médiocre (19 %). Dans le Drugeon, la rivière profite de son “reméandrement” pour voir des espèces halieutiques retrouver leur place. Le Des-

soubre est quant à lui relative- ment épargné. En revanche, le Doubs est enmauvais état àMor- teau (2 % d’état écologique) avant de revenir bon à Goumois (50 %) et Saint-Hippolyte. Dans le pays de Montbéliard, l’état varie du moyen à médiocre. Autant dire que le barrage du Châtelot retient bon nombre de

La vérité sur la pollution J amais lʼÉtat nʼa mis un nom sur la maladie touchant les poissons. Cette fois, les polluants ont des noms : six substances interdites dʼutilisation en France figurent par- mi les pesticides les plus fréquemment retrouvés dans le bassin. On en retrouve dans la nappe phréatique de Pon- tarlier. Il sʼagit de substances interdites depuis 2003 : le méta- chlore, lʼatrazine, la simazine, la terbuthyzaline, lʼoxadixyl. Le diluron, interdit depuis 2008, est également retrouvé. Pour le reste, le Doubs et la Loue (moins le Dessoubre) sont contaminés par les hydrocarbures aromatiques polycycliques (H.A.P.). Un large secteur est plus particulièrement touché, de Morteau à Baume-les-Dames, où lʼorigine de cette contamina- tion décelée depuis plusieurs années nʼa pu être identifiée. Ses trois affluents du secteur de Montbéliard, le Gland, la Fes- chotte et lʼAllaine, sont contaminés par la totalité des substances recherchées. En revanche, le nitrate est peu présent dans notre région. Enfin une bonne nouvelle.

polluants : la mauvaise qualité physique de nos rivières et la pollution par les micropolluants sont les premières causes

La dégéné- rescence de poissons.

de dégradation de la qualité de la faune et de la flore aquatique. Si le Doubs est en si mauvaise forme, c’est surtout dû “à des pressions hydromorphologiques importantes : les barrages blo- quent la circulation des poissons et des sédiments et vont jusqu’à provoquer des dégénérescences

et des disparitions de poissons” explique le rapport. En outre, les digues, qui limitent les zones d’expansion des crues ou empê- chent les crues “justes débor- dantes” , diminuent la possibi- lité de reproduction de certaines espèces, notamment du brochet. “Le reméandrement de cours

d’eau est une priorité pour que les rivières redeviennent des milieux de vie de qualité pour les poissons” explique l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée. Enco- re faut-il éviter de ne pas reje- ter n’importe quoi dans nos cours d’eau ! E.Ch.

Les Simpsons, des tags drôles, mais interdits Morteau

C ôté tags , il y a plus vulgaire et surtout moins drôle qu’Homer et Bart Simpson ou les Barbapapas peints sur le mur de la salle de sport de la Saint-Michel, du gymnase de Morteau, ou de la porte de garage de la bou- langerie Gaume. Mais aussi colorés et pleins d’humour soient-ils, les graffitis sont interdits ! “C’est du bien public, et ça coûte très cher à nettoyer” rappelle la mairie de Morteau qui a porté plainte dans l’espoir que soit identifié le mystérieux taggeur qui se cache derrière la signa- ture Évasio. L’association La Saint-Michel a elle aussi déposé plainte, par principe, auprès de la gendarmerie de Morteau. Sur le mur du gymnase du club, Éva- sio a peint Bart Simpson, l’enfant turbulent du dessin animé, écrivant au tableau “Je ne dois pas écrire sur les murs” . “C’est plein d’humour, mais Depuis cet été, des tags des Simpsons et des Barbapapas sont présents sur des murs à Morteau. L’auteur est le mystérieux Évasio. La gendarmerie a ouvert une enquête.

Du 11 janvier au 15 février 2012 sur articles signalés en magasin

Évasio joint l’humour à l’ironie dans ce tag de Bart Simpson.

ça ne se fait pas” résume Monique Saillard, pré- sidente de La Saint-Michel qui a demandé un devis pour le nettoyage du graffiti. La gendarmerie a donc ouvert une enquête. “Elle peut prendre du temps. Tout est affaire de patien- ce” explique la brigade locale. À titre de com- paraison, il a fallu trois ans pour résoudre l’affaire des tags des trains en gare S.N.C.F.

Toute l’équipe SERAC remercie sa clientèle pour sa fidélité et présente ses Meilleurs Vœux pour l’année 2012

Le “o” de Morteau en forme de donuts, les biscuits dont raffole Homer, sur la porte de garage de la boulangerie Gaume. Éva- sio doit être fan de la série “les Simpsons”.

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V A L D E M O R T E A U

Politique

Législatives 2012 : vers un ticket Genevard-Genre ? Jean-Marie Binétruy a décidé de raccrocher après dix ans de mandat. Son fauteuil de député pourrait être brigué par Annie Gene- vard, maire de Morteau, avec Patrick Genre en tant que suppléant. À moins qu’un troisième homme - Jean-François Humbert - ten- te de leur barrer la route.

À bientôt 66 ans, on le disait fatigué, usé, et désireux de se consacrer davantage à sa famille. Il faut dire que depuis dix ans, Jean-Marie Biné- truy ne compte pas les heures pas- sées à Paris, dans l’hémicycle du Palais Bourbon, en commission, dans son petit bureau de l’Assemblée Nationale ou dans le train qui le ramè- ne dans le Haut-Doubs, sa circons- cription, où il occupe toujours en paral- lèle la fonction d’adjoint au maire de Morteau et de président de la com-

commission pour recueillir son sen- timent. Mais c’est d’abord aux mili- tants que Jean-Marie Binétruy avait décidé de réserver sa décision. “Je me positionnerai plus officiellement mi- janvier” déclare l’élu qui dit ne pas avoir encore “tranché définitivement.” Il a déjà pourtant annoncé à plusieurs de ses collègues élus au cours des vœux de début d’année son intention de jeter l’éponge. “On savait qu’il se posait vrai- ment des questions raconte un de ses proches. Il a envie de prendre de la hauteur et de vivre sa vie personnelle de façon plus intense.”

Annie Genevard et Patrick Genre siègent déjà côte à côte au Conseil régional de Franche-Comté.

le-des-Bois, il paraîtrait logique que le maire de Pontarlier soit suppléant dans cet éventuel ticket Genevard- Genre. Le maire de Pontarlier affirme que “ce n’est pas un sujet de préoccu- pation pour l’instant.” En même temps, il annonce vouloir s’impliquer com- plètement dans cette prochaine cam- pagne. “Je ne resterai pas inactif” dit- il, en “veillant à ce que les intérêts du Haut-Doubs soient défendus au mieux. Pour ces législatives, il faut donc trouver une organisation qui permet- te de défendre de manière unitaire le Haut-Doubs” S’il s’impliquera dans ces prochaines législatives, Patrick Genre précise aussi qu’il restera “tou- jours non-encarté à un parti.” Annie Genevard, elle, n’a pas souhaité “pour l’instant” commenter ce scénario.

Mais un homme pourrait bien torpiller cette belle passation de pouvoir entre M. Binétruy et M me Genevard, c’est le sénateur Humbert. Même si Michel Vienet juge cette hypothèse “grotesque” , l’intéressé laisse planer le doute. “Si le peuple m’appelle, je lui répondrai. On parlera de tout cela en temps vou- lu” sourit le sénateur Humbert qui estime “toujours possible le fait de se présenter aux législatives.” Pour lui, le calcul ne serait pas idiot. Député, il enchaînerait sur 5 années de par- lementaire alors que sénateur, il ne lui reste que deux ans à faire. On a déjà vu dans la région des sénateurs devenir député, comme l’a fait Alain Joyandet en 2002, passant du Palais du Luxembourg au Palais Bourbon. “On dit que Jean-Marie Binétruy arrê-

tera pour laisser sa place à sa grande copine maire de Morteau” ironise le sénateur Humbert, en froid avec la plupart des grands élus U.M.P. du Doubs. Il ajoute : “Ce que je fais au Sénat me passionne, mais on verra bien. J’examinerai les choses et je me prononcerai le cas échéant fin janvier- début février.” Il est clair que si M. Humbert se pré- sentait aux législatives, c’est aussi pour barrer la route à son ex-parte- naire du Conseil régional Annie Gene- vard. Et si d’aventure il échouait dans sa tentative de décrocher un siège de député, rien ne l’empêcherait de res- ter le sénateur du Doubs au moins jusqu’en 2014. Législatives 2012 : les paris sont ouverts. J.-F.H.

munauté de communes du Val de Morteau. Briguer un troi- sième mandat ne semblait donc plus dans les priorités de l’élu. C’est le 28 janvier, lors d’un conseil extraordinaire de l’U.M.P. à Paris, que le parti

Alors maintenant que le dépu- té de la cinquième circons- cription du Doubs a décidé de stopper sa carrière de parle- mentaire, quel scénario est le plus plausible ? En embusca-

“Si le peuple m’appelle, je lui répondrai.”

de droite désignera ses candidats. “La commission nationale d’investiture pré- sidée par Jean-Claude Gaudin dési- gnera ce jour-là les 587 candidats U.M.P. aux législatives de juin prochain” confir- me Michel Vienet, secrétaire dépar- temental de l’U.M.P. du Doubs. Com- me les trois autres députés U.M.P. du Doubs, Jean-Marie Binétruy a été reçu début décembre à Paris par cette même

de, il y a naturellement Annie Gene- vard qui n’a jamais caché son rêve de devenir parlementaire. Elle avait fait en 2008 une tentative malheu- reuse pour devenir sénatrice. Afin de respecter l’équilibre de cette immen- se circonscription qui s’étend des confins du canton du Russey à ceux du can- ton d’Amancey, en passant par toute la bande frontalière jusqu’à Chapel-

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V A L D E M O R T E A U

Morteau

Les Dornier, une famille qui déchire La famille de musiciens a participé à une nouvelle émission de télé- réalité “Ma famille déchire” qui sera diffusée à la fin du mois sur Gulli. Une expérience unique pour les “Burn the rubber”.

“U n incroyable talent”, version familiale.C’est un peu le concept de cette nouvelle émission de télé- réalité présentée par Olivier Min- ne et Élisa Tovati qui sera dif- fusée à partir du vendredi 27 jan- vier et sur six vendredis soirs consécutifs, sur la chaîne Gulli (canal 18 de laT.N.T.). Le concept de ce concours est de mettre en

avant la famille la plus origina- le à travers le talent de ses membres. La famille Dornier de Morteau n’a pas hésité une seconde quand la production l’a contac- tée, ayant eu vent des presta- tions de ses membres, tous musiciens chevronnés, qui ont créé le groupe de rock les Burn the rubber. À la tête de cette fine équipe, Cyrille, le père, qui

joue de la basse et chante. À la batterie, impressionnante, Léa, 17 ans. Édouard, son petit frère de 15 ans assure la guita- re solo et les voix. Il y a aussi Jeanne, la petite dernière. À 13 ans, elle assume la partie cla- vier et guitare. En coulisses, la maman Sandrine tient éga- lement un rôle capital puisqu’el- le s’occupe de toute la logistique de ce groupe qui écume les

scènes depuis plus de quatre ans. “Quand on nous a contac- tés, on a d’abord cru à un canu- lar. Çe n’en était pas un… Ils nous ont demandé des docu- ments (vidéos, photos) puis nous ont demandé de bien réfléchir. Nous n’avons pas hésité” résu- me Cyrille Dornier. Tous les cinq ont pris la direc- tion de Paris juste avant Noël pour l’enregistrement de cet- te émission dans un théâtre de la région parisienne. Deux jours de studio, les 22 et 23 décembre, un enregistrement dans les conditions du direct et une immense bouffée d’adrénaline pour les Dornier qui partici- paient là à leur première émis- sion télé. “Après des répétitions

écran. “Des gens très pros, exi- geants, mais très sympathiques.” Les Dornier sont repartis de Paris avec des souvenirs plein la tête, non sans avoir distri- bué quelques C.D. de leur pre- mier album. “Ce genre d’émissions est un outil de com- munication formidable pour des gens comme nous. On n’a pas tous les jours l’occasion de béné- ficier d’une telle exposition” ter- mine Cyrille Dornier. Les Burn the rubber ont fait un pas de plus vers la noto- riété. Cette année, ils feront une petite pause dans les concerts pour peaufiner leur deuxième album actuellement en préparation. J.-F.H.

le matin, nous avons enregistré plusieurs prestations sur scène, nous étions face à deux autres familles. Un public composé de 100 enfants et de 100 adultes votait. La meilleure famille a été qualifiée directement. Il y avait un vrai suspense. La télé est une vraie machine de tortu- re pour les nerfs” sourit le papa, qui n’en dira pas plus sur les résultats de l’émission, clause de confidentialité oblige. Au total, 15 familles aux talents différents (musique, danse, acro- baties…) se sont affrontées. 5 ont été qualifiées pour la gran- de finale qui sera diffusée lors de la sixième et dernière émis- sion de ce prime-time inédit ani- mé par deux habitués du petit

De gauche à droite, Jeanne, Léa, Édouard et leur papa Cyrille. La maman Sandrine veille en coulisses.

Le Haut-Doubs continue à attirer des habitants Morteau est une des seules villes entre 5 000 et 10 000 habitants à connaître une augmentation de sa population ces dix dernières années. L’effet frontalier. La Franche-Comté compte aujourd’hui 1,168 mil- lion d’habitants. Le recensement de la population a livré ses résultats. Population

N otre région compte officiel- lement 1 168 208 habitants. Ce qui en fait toujours la 20 ème région sur 22 en nombre d’habitants (le Limousin et la Corse restent derrière), mais une des

régions néanmoins dont la population poursuit sa croissance. Avec une haus- se moyenne de 0,46%par an,notre région se hisse à la 12 ème place pour son taux de croissance,avec ce gain de 51 000 habi- tants en dix ans. “Même si cette hausse

est en bonne partie due à l’excédent naturel (plus de naissances que de décès), pour la première fois, les effets migratoires sont redevenus légèrement positifs en Franche-Comté” note Patrick Pétour, le directeur régional de l’I.N.S.E.E. L’autre caractéristique principale de la Franche-Comté, c’est son immen- se morcellement. Avec 1 785 communes sur son territoire, notre région repré- sente 4,9 % des communes françaises en nombre mais seulement 1,9 % de la population française. Les communes franc-comtoises ne comptent, en moyen- ne, que 654 habitants, contre 1 706 habitants en moyenne en France métro- politaine. “La moitié des habitants de Franche-Comté vit dans 1 932 com- munes tandis que l’autre moitié se concentre sur les 84 autres communes” illustre différemment Patrice Perron, le chef de la division “recensement et cartographie” à l’I.N.S.E.E. Franche- Comté qui présentait ces résultats de la démographie début janvier. Dans cette région très morcelée, on note depuis dix ans une évolution sen-

La population des principales villes de Franche-Comté Évolution 2009-1999 Commune Population Population Absolue Relative municipale municipale (en %) 1999 200 9 BESANCON 117 733 117 392 -341 - 0,29 BELFORT 50 417 50 199 -218 - 0,43 MONTBELIARD 27 570 26 078 -1 492 - 5,41 DOLE 24 949 24 906 -43 - 0,17 PONTARLIER 18 360 18 267 -93 - 0,51 LONS-LE-SAUNIER 18 483 17 907 -576 - 3,12 VESOUL 17 168 15 920 -1 248 - 7,27 AUDINCOURT 15 539 14 731 -808 - 5,20 VALENTIGNEY 12 486 11 558 -928 - 7,44 SAINT-CLAUDE 12 303 11 355 -948 - 7,70 HERICOURT 10 133 10 481 348 + 3,43 LURE 8 727 8 295 -432 - 4,95 CHAMPAGNOLE 8 616 8 088 -528 - 6,13 LUXEUIL-LES-BAINS 8 414 7 370 -1 044 - 12,41 MORTEAU 6 375 6 596 221 + 3,47 GRAY 6 773 6 050 -723 - 10,67 BETHONCOURT 6 848 6 014 -834 - 12,18 DELLE 6 624 5 953 -671 - 10,13 SELONCOURT 5 746 5 919 173 + 3,01 BAUME-LES-DAMES 5 384 5 267 -117 - 2,17 MOREZ 6 144 5 240 -904 - 14,71 GRAND-CHARMONT 5 104 5 121 17 + 0,33 VALDOIE 4 843 5 059 216 + 4,46 BEAUCOURT 5 348 5 013 -335 - 6,26 MANDEURE 5 142 4 959 -183 - 3,56

L’évolution de la population dans le Doubs en dix ans. Plus

la couleur est rouge, plus la population a augmenté.

Morteau qui a gagné des habitants entre 1999 et 2009, passant de 6 375 habitants à 6 596 et ce, malgré le fait que les communes voisines aient elles aussi progresser. Il faut bien sûr y voir les bénéfices directs de l’emploi fron-

329 habitants, passant de 691 à 1 020 habitants. Malbuisson fait également très fort en passant de 400 à 687 habi- tants. Dans le Haut-Doubs, Pontarlier au contraire est en baisse, au profit des communes périphériques. La capita- le du Haut-Doubs a perdu 93 habitants en dix ans, passant de 18 360 à 18 267 habitants. La commune la plus petite de la région reste Urtière dans le canton de Maîche, indétrônable avec ses 8 habitants (contre 6 seulement il y a dix ans). Au registre des baisses, on peut noter Consolation-Maisonnettes dont la popu- lation a accusé une baisse de 37 %, pas- sant de 46 à seulement 29 habitants en dix ans. Là-bas, l’effet séminaire ne joue plus depuis bien longtemps… J.-F.H.

sible des habitudes de résiden- ce. Les croissances les plus fortes sont enregistrées dans les communes de petite taille (moins de 1 000 habitants), au détriment des grandes agglo- mérations qui la plupart du temps, stagnent ou sont en

talier qui a attiré de nouvelles populations dans le Haut- Doubs. D’autres communes fronta- lières, plus petites, font enco- re mieux. Ainsi Montbenoît dont la population s’est accrue de 74,89 %, passant en dix

Montbenoît dont la population s’est accrue de 74,89 %.

régression. Et les baisses les plus impor- tantes sont notées dans les communes entre 5 000 et 10 000 habitants. Elles perdent quasiment toutes des habi- tants (- 5,84 % en moyenne), à quelques rares exceptions près. Et notamment

ans de 219 à 383 habitants. Sur le pla- teau de Maîche, c’est Ferrières-le-Lac qui décroche la timbale de la progres- sion avec une hausse de 86,05 % du nombre d’habitants, de 86 à 160. Un peu plus loin, Métabief fait un bond de

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J’ai testé… l’hypnose À l’hôpital de Morteau et de Pontarlier, on soigne la douleur avec cette méthode reconnue par la médeci- ne. Le journal C’est à dire plonge dans l’au-delà. Morteau

En bref…

Espoir Les boulangers, les commer- çants et les entreprises de Franche-Comté solidaires de Semons lʼespoir et de la futu- re maison des familles orga- nise lʼopération “Partageons notre pain”. Cette année enco- re, Semons lʼespoir propose des séries de cinq cartes ven- dues 5 euros, avec la gracieu- se autorisation de la famille de Pierre Bichet qui nous per- met de reproduire ses litho- graphies. 450 points de ven- te de Franche-Comté, dont de nombreuses boulangeries. Europa Park Le 10 décembre dernier, Euro- pa-Park a obtenu à Vérone le prix “Parksmania Award” le désignant, une fois de plus, comme le “meilleur parc de loi- sirs européen”. En 2011, Euro- pa-Park a obtenu des résul- tats records en terme de visi- torat en dépassant pour la pre- mière fois le seuil des 4 mil- lions de visiteurs dès la saison estivale. En 2012, le parc enga- ge des investissements qui sont les importants en volume de lʼhistoire de lʼentreprise avec la construction dʼun 11ème grand huit en bois pour la sai- son 2012 et un 5ème hôtel 4* Supérieur dont lʼouverture est prévue à lʼété 2012.

15 h 50, arrivée dans la salle d’attente, sans vraiment savoir à quel- le sauce nous allons être “opérés”. Nous avons pris cette décision, celle de tester l’hypnose, sans a priori . Paraît-il que cette métho- de fait toujours plus d’adeptes. Elle est notamment utilisée par des hôpitaux reconnus (com- me celui de Lille) pour opérer des patients sans anesthésie ou en tout cas avec une anesthésie moins lourde. Vous êtes endor- mi, sans vraiment l’être. Ceux de Pontarlier et Morteau, via le “réseau douleur”, soignent des patients atteints de différentes pathologie. C’est souvent un médecin traitant qui dirige son

ne ressemble pas à un cabinet de psychanalyse mais avant de nous installer sur cette chaise, le professionnel - qui a suivi durant deux ans une formation d’hypnotiseur à Genève - nous explique ce qu’il va faire, ce qu’il peut faire. “Je serai comme une tour de contrôle. Si je vous don- ne l’autorisation de décoller, vous ferez un voyage” lâche-t-il. Nous sommes prêts, la piste est dégagée. Nous nous installons dans le siège, sans ceinture de sécurité. Le pilote est à notre droite, assis lui aussi. Seule une de nos oreilles sera réceptive. Pourquoi la droite ? Nous l’ignorons. Sa voix, calme et posée, nous demande de fermer

La séance terminée, nous repar- tons avec des certitudes… et une interrogation : devons-nous y retourner ? E.Ch. (1) : pour des raisons profession- nelles, le médecin n’a pas sou- haité que son identité soit men- tionnée. Cette hypnose particu- lière, est appelée Hypnopraxie, qui dérive de l’Hypnose érickso- nienne. Zoom Plusieurs séances sont conseillées pour soigner des maux de tête ou de dos ou autres. Il en coûte 26 euros, remboursés par la Sécurité sociale si votre médecin trai- tant vous lʼa prescrit.

L’hypnose permet même d’opérer des patients sans anesthésie ou avec des médicaments moins lourds.

men, jusqu’à notre cerveau. Des images s’entrechoquent. Le pas- sé, les projets, la perte d’un proche, le boulot, la vie future, autant de sentiments. Vous êtes à demi réveillé, à demi-endor- mi. Drôle de sensation que vous pouvez à tout instant stopper. Les mots susurrés crispent ou détendent le visage selon la façon dont ils sont prononcés. La pre- mière partie est douloureuse, faite de turbulences. La secon- de offre un vol tranquille vers l’avenir. Encore une fois, vous demeurez en position de contrô- le. Dix minutes plus tard, le voya- ge prend fin. Atterrissage en douceur. L’hypnose, comme nous

l’avons vécue, est personnelle. Des phrases sont sorties de notre bouche, de notre (in)conscient alors que d’autres patients gar- deront tout pour eux. D’autres, en revanche, ne ressentiront rien. L’expérience, troublante, lais- se forcément des traces : une chemise humidifiée par la sueur et une nuit suivant la consulta- tion assez agitée alors que d’autres tombent directement sous le poids de la fatigue. Et surtout, un sentiment de mieux- être. Pour le spécialiste, ce gen- re de consultation ne peut se reproduire à l’infini : lui aussi a besoin d’énergie, d’écoute, de concentration.

malade vers ce servi- ce dont le but final est de restreindre la pres- cription de médica- ments. Les causes des consul- tations sont multiples, allant de maux de têtes

les yeux et de ne pen- ser à rien de particu- lier. Difficile direz-vous. Puis, le capitaine de bord nous indique le processus : “Vous pou- vez laisser vagabonder votre esprit…” Nous

L’expérience, troublante, laisse

forcément des traces.

violents inexpliqués à des maux de ventre, en passant par les lombalgies ou la fibromalgie. 16 heures, le médecin (1) est ponctuel et nous accueille : il n’a pas de blouse blanche, encore moins de stéthoscope. Juste un stylo et ses mots. Au centre de la salle, une table ronde, à droi- te, une chaise où s’allonger. Cela

tentons de nous relâcher. Paro- le du thérapeute : “Il n’y a même pas besoin de se détendre” nous dit-il doucement, comme s’il avait devancé nos sentiments. Est-il hypnotiseur ou voyant ? Il est en tout cas un communiquant. Soudain, une chaleur ressentie depuis le bas des mollets remon- te jusqu’à notre ventre, abdo-

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V A L D E M O R T E A U

Sport À la recherche des anciens judokas du Val

Le 23 juin, le club de judo de Morteau fêtera son quarantième anniversaire au gymnase de Villers-le- Lac. Il recherche d’ores et déjà ses anciens membres.

L e Judo-club du Val de Morteau souhaite réta- blir le lien entre anciens et jeunes judokas. Pour cela, il recherche tous ceux qui ont enfilé le kimono dès 1972, voire avant, date de création de l’association. “ Le plus ancien, c’est Raphaël Parisot, un de nos professeurs arrivé au club en 1986” explique Jean-François Ciglia, le président du judo-club qui a succédé à Virginie Bohard en 2008. Aujourd’hui, ce sont près de 220 membres qui foulent les tata- mis du club et le président aime- rait retracer l’histoire du judo dans le Val : “ On ignore com- ment il s’est implanté ici. Il y a bien 50 à 60 ans d’histoire de judo et nous voulons mettre en avant ces personnes. Je pense à Jean Pourchet ou Pierre Cheval. J’irai les rencontrer” dit Jean- François Ciglia, président et ceinture noire. La journée anniversaire se déroulera samedi 23 juin. Une grande fête se prépare : “ Nous profitons des passages de grades de nos membres pour organiser cet anniversaire. Les anciens judokas, pourront s’ils le sou- haitent, participer. Le judo, c’est comme le vélo, cela ne s’oublie pas” commente le président.

Actuellement, le club connaît une progression constante en terme d’effectifs. Ils sont pas- sés de 150 à 220. Deux judokas diplômés d’État, Raphaël Pari- sot et David Cairey-Remonnay, entraînent plusieurs fois par semaine les licenciés dans les deux dojos, du Cosec à Morteau et au collège de Villers-le-Lac. Au total, une vingtaine de per- sonnes ont décroché une cein- ture noire. Et l’engouement per- dure : “ Les parents amènent leurs enfants comme s’ils les condui- saient à l’école. Le judo n’est pas fun mais il assure un appren- tissage, on transmet des valeurs. Cela peut paraître vieux jeu mais ça plaît.” Mieux, les parents s’impliquent dans la vie de l’association. De quoi assurer son dynamisme, laquelle (ré)organise un voyage au Japon en avril prochain. La troupe qui devait se rendre au pays du judo l’année dernière avait dû revoir ses plans en raison du tremble- ment de terre. Par précaution, le club n’emmènera pas les enfants. Formateur, compétiteur, ou sim- plement pour ceux qui souhai- tent garder leur technique intac- te, le judo-club accueille dès 4 ans les combattants. Outre cette journée de fête en

Les deux entraîneurs du judo-club de Morteau forment environ 220 membres. Le club lance un appel.

juin, le club espère se distin- guer lors des compétitions. Et pourquoi pas conduire de ses jeunes pousses aux champion- nats de France cadets : Floria- ne Martin, Aloïse Berreur et Antonin Bozon sont les mieux Renseignements : Mail : jf.ciglia@wanadoo.fr ou judovalmor- teau@gmail.com Site internet : judovalmor- teau.e-monsite.com Tél. : 06 77 10 95 79 ou 06 87 03 25 14

placés pour représenter les cou- leurs mortuaciennes.

Morteau L’accessibilité du

château Pertusier en question L’accès du musée de l’horlogerie de Morteau devra être mis aux normes pour accueillir les personnes handicapées, comme tous les bâtiments publics. Un dossier complexe.

E n 2015, tous les lieux qui accueillent du public devront être accessibles aux per- sonnes handicapées. À Morteau, le château Pertusier qui abrite le musée de l’horlogerie sera soumis à cette obligation au

même titre que les autres bâti- ments municipaux. Pour l’instant, les personnes à mobi- lité réduite ne peuvent pas accé- der à l’étage du château où son pourtant exposées les plus belles pièces du musée. Pour les décou- vrir, il faut en effet emprun-

ter l’escalier en colimaçon qui décourage des visiteurs âgés. “ Sur un groupe de 40 personnes du troisième âge, 5 % environ ne montent pas à l’étage. Mais je n’ai jamais reçu d’appels d’autocaristes pour me faire part de remarques à ce sujet ” obser- ve Grégory Maugain, conserva- teur adjoint du musée. À la dif- ficulté d’accès s’ajoute aussi l’envie qui manque à certains visiteurs fatigués par une jour- née découverte marathon des sites remarquables du Doubs. “ Lorsqu’il y a des personnes en fauteuil, nous organisons un accès par la salle du Temps Pré- sent qui communique avec le deuxième étage du musée. On fait notre maximum pour com- penser l’absence d’ascenseur. Les gens sont compréhensifs” ajou- te le conserva- teur adjoint. un diagnostic des bâtiments municipaux portant sur leur accessibilité, pourrait être ame- née à aménager un ascenseur au château Pertusier en 2015. À défaut, selon nos informa- tions, une autre solution pour- rait être envisagée. Elle consis- terait à agencer différemment le musée en le déployant non plus sur deux niveaux comme aujourd’hui, mais sur un seul, au rez-de-chaussée. Il n’est pas question en tout cas de le démé- nager du château Pertusier. Pour l’instant, le dossier n’est pas à l’ordre du jour. La priorité cet- te année pour le musée est de sonoriser les visites guidées afin d’améliorer le confort d’écoute des visiteurs. Des haut-parleurs seront installés dans une par- tie des salles pour commencer. “5 % ne montent pas à l’étage.” Pourtant, la municipalité de Morteau qui a réalisé

L’accès à l’étage par l’escalier en colimaçon décourage des personnes âgées.

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V A L D E M O R T E A U

Le rugby au féminin Morteau Une équipe féminine de rugby se crée à Morteau. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. Les Mortua- ciennes vont se préparer pour espérer présenter une équipe en septembre prochain.

Les parents d’élèves lancent une pétition pour “sauver” l’histoire-géo En décembre, les parents d’élèves du lycée Edgar-Faure de Morteau ont lancé une pétition sur Internet dans le but d’obtenir une modification du programme d’histoire-géographie, trop char- gé, enseigné aux élèves de 1ère S. Morteau

Pour rejoindre l’équipe féminine : rugbyclub morteau@yahoo.fr

féminine en plus de son école de rugby. Créé au printemps 1977, le R.C.M. a su se structurer autour de bénévoles fidèles. Les Rouge et blanc (équipe masculine) repren- dront la compétition dimanche 5 février en championnat de 2 ème série face à l’équipe de Saint-Léger- les-Vignes, à domicile au stade Gilles-Lapraye. L’occasion d’encourager la troupe, actuelle- ment 9 ème du championnat sur 12 équipes engagées. Les filles ont oublié de préciser une chose : savoir si elles aussi adopteront la fameuse troisième mi-temps d’après-match. À noter que le club organise samedi 28 janvier un souper dansant. Contact : rcmorteau.free.fr

E lles sontmères de famille, étu- diantes, salariées,frontalières. Ce qui les unit : la passion du rugby.Tout est parti de la volon-

qui pourrait jouer dès septembre en troisième division. Des spar- ring-partners , les filles en ont trou- vé… en la personne des garçons :

L es élèves de 1 ère S ont une indigestion d’histoire-géographie. Depuis la réforme de cet enseignement, entrée en vigueur en septembre, cette matière fait partie des épreuves anticipées du bac pour les potaches de la filiè- re scientifique. Ils passeront leur examen d’histoire-géo en fin d’année de 1 ère et non plus en terminale comme leurs ans de programme en un an, à raison de 4 heures de cours par semaine. Ingurgiter et comprendre l’évolution économique du monde de 1850 à nos jours, et plus d’un siècle d’histoire de la première guerre mon- diale aux attentats du 11 sep- tembre est “mission impos- sible pour les élèves. Certains sont perdus et mélangent tout. D’autres s’interrogent à rai- camarades de L et E.S. Le problème est qu’ils doivent se farcir l’équivalent de deux

réponses ont été apportées aux questions posées, les parents d’élèves ont lancé une pétition sur Internet qui le 4 janvier avait recueilli une centaine de signatures. Pour beaucoup de parents, la situa- tion est absurde. “Les élèves galèrent. Mon fils qui est en première S s’accroche comme il peut en histoire-géographie. C’est trop ! Il faut se mobili- ser pour changer ce système et rétablir cette matière en ter- minale” estime une mère de famille. L’initiative des parents d’élèves du lycée mortuacien n’a pas d’équivalent en Fran- ce. Les professeurs d’histoire espèrent que cette pétition trouvera un écho plus large que celui de l’Académie. Les enseignants cherchent aussi des soutiens syndicaux pour structurer une action, alors que la contestation émerge ailleurs en France, afin de donner à leurs revendications une envergure nationale.

son sur l’absence d’un sujet important comme Résistan- ce” remarque Bénédicte Pon- çot, enseignante et membre du collectif de défense de l’histoire-géographie né dans l’Académie de Besançon. Ce collectif souhaite “obtenir d’urgence la réécriture et l’allégement du programme ainsi qu’une redéfinition des épreuves du baccalauréat en histoire-géographie.” À terme, qu’il voudrait voir aboutir. Dans leur action, les profs d’histoire ont obtenu le sou- tien inattendu des parents d’élèves du Haut-Doubs sui- te à une réunion qui s’est tenue en décembre au lycée Edgar-Faure à Morteau en présence d’une personne du Rectorat dans le but de faire le point sur la situation. À la suite de cette rencontre, au terme de laquelle peu de c’est le rétablisse- ment de cette matière générale en terminale S

té de deux passionnées, Ludivine Bliny et Aline Legras, anciennes rugby- women à Pontarlier et Censeau, de créer une

“Attention, il n’y aura aucun match avec les garçons. Nous ferons simplement l’entraînement physique

Deux entraînements par semaine.

équipe féminine. Elles en ont parlé autour d’elles, au président du rug- by-club de Morteau Jean-Philippe Favre, lequel a relayé l’appel. Douze filles enfileront short et maillot dès ce mois-ci à raison de deux entraînements par semai- ne : “Le bouche à oreille à déjà bien fonctionné mais nous recherchons encore du monde” explique Ludi- vine Bliny, ancienne première ligne. Les filles se sont réunies vendre- di 6 janvier à Morteau pour fai- re le point sur leurs objectifs, leurs attentes. “Quatre filles ont de l’expérience, d’autres ne savent pas du tout jouer. Nous allons revoir les bases” explique Ludivine. Dans l’idéal, il faudrait que 20 filles puissent régulièrement venir aux entraînements afin qu’une équipe à 12 puisse se créer. Pour l’heure, aucun poste en particulier n’est recherché. “Tout cela se décidera en fonction des entraînements” note la responsable de la future équipe

avec eux. Ce serait trop dangereux.” Après Besançon, Pontarlier, Cen- seau, Morez, Saint-Claude, le club de Morteau aura donc son équipe

“Les élèves galèrent.”

www.collectif-defense-hg.org http://emmanuel.mora.free.fr/petitions/php/index.php

Les rugbymen mortuaciens ont donné des idées aux filles… qui créent une équipe.

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