Journal C'est à Dire 173 - Janvier 2012

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V A L D E M O R T E A U

Le Bélieu Il n’y a pas que le judo dans la vie… Marco Lejeune a créé un club de judo pour les enfants du Bélieu. Il a volon- tairement écarté la compétition pour travailler avec ses élèves sur des valeurs plus solidaires. Rencontre avec un club atypique.

L e code moral du judo est épinglé sur le mur de la salle de sport,bien en évi- dence. Dans l’ordre : “la politesse”, “le courage”, “la sin- cérité”, “l’honneur”,“lamodestie”, “le respect”, “le contrôle de soi”, “l’amitié”. Les séances d’entraînement animées par Mar- co Lejeune transpirent ces valeurs- là. Avec lui, les enfants n’apprennent pas que le judo. Ils sont là aussi pour réfléchir et

échanger sur des thèmes de socié- té qui leur permettent d’avancer sur le chemin du vivre ensemble. Mêler la pratique de l’art mar- tial à la discussion est tout l’enjeu du club “Sport Éducatif Récréatif”, émanation du comi- té des fêtes du Bélieu, qui accueille une vingtaine d’enfants du village âgés de 4 à 13 ans. Pas question pour Marc Lejeu- ne de faire de ces gamins des bêtes de tatamis. Dans cette sal-

le, on ne parle pas de compéti- tion, d’ailleurs les licenciés n’y sont pas préparés, même s’ils auraient les capacités physiques et techniques d’aller rivaliser avec les clubs voisins. Le Bélieu a délibérément choisi de ne pas entrer dans un championnat, ce qui n’empêche pas les licenciés de passer des ceintures. “J’ai connu beaucoup de compétiteurs. Le problème est qu’il n’y a que l’ego qui prime. Avec du recul, j’ai pu observer que les jeunes judokas n’en retiraient pas beau- coup de plaisir” remarque l’entraîneur, la ceinture noire nouée à la taille. Lorsqu’il a créé ce club il y a quatre ans, c’est précisément dans l’idée d’éviter de faire des déçus. Le judo n’est qu’un prétexte pour amener des jeunes à découvrir d’autres horizons. Peu importe le niveau de chacun dans le sport, l’essentiel est que tous les licenciés trouvent leur place et se sentent bien. Marco Lejeu- ne y parvient tout d’abord en leur enlevant le poids et le stress de la compétition qui génèrent souvent des rivalités. Ensuite, tout au long de l’année, il orga- nise des sorties pédagogiques et éducatives pour faire découvrir à des mômes autre chose.

Marco Lejeune entouré des jeunes licenciés.

ont vendus sur les marchés de Noël du secteur dont les béné- fices ont été reversés à l’association Semons l’Espoir. Cette année, le club prépare une

bande de copains ce qu’ils pen- sent de cette approche, ils répon- dent en chœur “la compétition, on n’en veut pas !” Un enfant qui sera moins bon en judo, le sera peut-être davantage lors d’un atelier pédagogique com- me la poterie. “Je travaille sur les qualités de chacun pour que tous soient bien dans leur par- cours de vie” poursuit l’entraîneur. Au final, chaque licencié prend confiance en lui. Dans ce club original, c’est la seule leçon qui compte.

“L’année dernière, nous avons vu comment s’organisait la greffe des arbres” raconte Victor. “Nous sommes allés à la ferme du Bar- boux à vélo, c’était trop bien. On

a dormi là-bas” se souvient Baptiste. “On a fait du che- val, du trampoline, on a découvert com-

autre action à but huma- nitaire au profit de l’association “À hauteur d’homme auteur d’humanité” présidée par

“On a fait du cheval, du trampoline…”

Anaïs Clerc. Marco Lejeune sait que quelle que soit l’activité du club, il peut compter sur l’implication des parents. Quand on demande à la petite

ment les abeilles fabriquaient le miel, la ponte des grenouilles. Avec Marco, c’est cool” s’emballent les enfants. En 2011, ils ont fabriqué des jouets qu’ils

Les jeunes judokas auraient le niveau pour faire de la compétition mais ils n’en ont pas l’envie.

Loisirs

La glisse conviviale au Locle

Ils sont huit jeunes du Val de Morteau à pratiquer le patin à glace au club du Locle qui accueille les enfants à partir de 4 ans. Un club de proximité aux tarifs tout doux. Découverte.

Renseignements : info@cpll.ch www.cpll.ch 00 41 32 931 27 08

séances hebdomadaires, les tarifs varient de 100 à 200 F.S. pour la saison qui s’étale de septembre à mars indique Selvir Mohme- dovic, vice-président du club. On peut se permettre ces tarifs notamment parce que la Ville du Locle nous offre la glace.” La patinoire du Locle est couverte depuis 2004. Deux compétitions sont pro- grammées ces prochaines semaines par le club du Locle. “Un inter-clubs le dimanche 29 janvier à partir de 9 heures, une compétition de patinage artistique ouverte aux specta- teurs qui réuni 18 concurrentes, et le derby des clubs de l’Arc jurassien le samedi 4 février, également à partir de 9 heures” note Angélique Billod.

D ans leVal de Morteau, les patineurs amateurs ont la possibilité - mais c’est lié aux caprices du temps - de profiter des joies du patina- ge sur les bassins du Doubs gelés, qui offrent de temps en temps un cadre somptueux à cette pratique. gaiement au patin à glace sur la patinoire artificielle qui avait été aménagée sur la place de l’Hôtel de Ville à Morteau. Un immen- se succès qui montre l’inclination naturelle des jeunes du Haut- Doubs aux activités de glisse hivernale. Autre possibilité, occa- sionnelle également : avant Noël, les jeunes du Val ont pu s’adonner

Mais le reste du temps, où faut- il se rendre pour pratiquer le patinage ? À Besançon ? Il exis- te pourtant depuis 1925 à quelques minutes de la fron- tière, un club qui accueille les amateurs de patin, dès le plus jeune âge (4 ans), sur les hau- teurs du Locle, dans l’enceinte membres, dont 8 du Haut-Doubs, de Villers-le-Lac ou de Montle- bon, un garçon et sept filles” observe Angélique Billod, membre du comité. Un des avan- tages du C.P.L.L. est d’offrir des conditions tarifaires plutôt avan- tageuses. “Selon le nombre de de la piscine. Le C.P.L.L. (club des pati- neurs Le Locle) comp- te “une quarantaine de

“Une qua- rantaine de membres.”

Le club du Locle accueille tous les enfants, dès 4 ans.

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