Journal C'est à Dire 173 - Janvier 2012

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É C O N O M I E

Consommation

Un produit toxique détecté dans les sangles de mont d’or En 2008, les analyses menées par un laboratoire à la demande de la direction de la répres- sion des fraudes ont permis de détecter la présence de cadmium dans les sangles du mont d’or. Mais rien ne prouve aujourd’hui que ce métal lourd migre de la sangle vers le fromage. En l’état actuel des connaissances, il n’y aurait pas de risque sanitaire.

L e mont d’or est un des fromages les plus délicats à produire de toutes les A.O.C. fro- magères. Le proces- sus de fabrication ne supporte pas l’à-peu-près. Mais ce fro- mage a un talon d’Achille : la sangle d’épicéa qui le ceinture à l’intérieur de sa boîte. Elle fait l’objet de débats incessants entretenus par les leveurs de sangles du Haut-Doubs qui déplorent que la filière mont d’or privilégie les sangles d’importation aux leurs. Un choix qui menacerait directe- ment la survie des sangliers locaux. “Ce qui me dérange dans cette histoire, c’est qu’on utili- se les sangles d’importation sur un produit A.O.C.” observe Agnès Ambert, présidente de l’association des sangliers du Haut-Doubs. Mais il y a autre chose qui l’inquiète. En décembre 2007, dans son combat, l’association a inter- pellé par courrier la direction régionale de la concurrence de la consommation et de la répres- sion des fraudes pour s’assurer que les sangles d’épicéa

d’importation étaient soumises aux mêmes contrôles de salu- brité que les sangles locales. Elle écrivait : “nous, membres de l’association “Sangles du Haut-Doubs”, demandons à vos services que ces règles soient applicables aux sangles d’importation car ces dernières arrivent en France sous la déno- mination de “produits sylvicoles” et ne subis- sent aucun contrôle.” Le servi- ce de l’État a donné suite à cet- te requête. En jan- vier 2008, la différents fournisseurs, chez trois fabricants de mont d’or “afin de procéder à une recherche d’éventuels contaminants chi- miques.” Le 11 avril de la même année, la direction régionale commu- niquait les résultats des ana- lyses à l’association. Elles ont révélé l’existence de cadmium, un métal lourd, toxique, dont on trouve des traces dans de nom- breux produits alimentaires. D.D.C.C.R.F. (qui a changé de nom depuis ndlr) a prélevé des sangles provenant de

“Notre laboratoire de Montpel- lier a mis en évidence la présence de cadmium dans toutes les sangles, mais à des doses très variables. Ainsi la fourchette des teneurs s’étale entre 0,013 mg/kg (milligramme par kilo) pour la sangle la moins contaminée et 5,724 mg/kg, soit 400 fois plus, pour la sangle la plus conta- minée” écrit la répression des fraudes. Le constat s’arrête là. Impos- sible de dire si la quantité de ver que le produit migre dans le fromage. Il n’y a pas d’étude en ce sens. Quand bien même une migration soit démontrée, nous n’avons pas d’outil réglemen- taire de comparaison pour éva- luer un risque” relativise la Direction Départementale de Cohésion Sociale et de la Pro- tection de la Population (ex- répression des fraudes entre autres). Elle précise par ailleurs que lors de son enquête, elle a cadmium contenu dans les sangles repré- sente un risque pour la santé des consom- mateurs. “Pour cela, il faudrait pouvoir prou-

pris des sangles au hasard sans savoir s’il s’agissait de sangles du Haut-Doubs ou de sangles d’importation. En effet, si l’Union Européenne fixe des seuils de tolérance en cadmium pour un certain nombre de produits alimentaires comme la viande de bovin (0,050 mg/kg), les mollusques (1 mg/kg), les céréales (0,10 mg/kg), les fruits et légumes (0,050 mg/kg), les compléments alimentaires (3 mg/kg), on ne trouve curieusement rien sur les produits laitiers. “Si nous n’avons pas actionné un signal d’alerte, c’est bien parce que nous n’avions pas de valeurs de réfé- rences.” Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire et de l’alimentation (A.N.S.E.S.) il y a en ce moment des discus- sions communautaires autour

d’un seuil de tolérance en cad- mium fixé à 0,005 mg/kg pour le lait. Dans son courrier d’avril 2008, le service de l’État a ren- seigné le Syndicat de Défense du Mont d’Or sur la situation “afin qu’il informe ses adhérents de leurs obligations réglemen- taires en matière de sécurité et de santé des personnes.” Ce serait donc aux producteurs de fro- mage eux-mêmes de pousser plus loin les investigations. “Nous n’avons pas d’éléments nouveaux” assure Michel Beuque, le pré- sident du Syndicat Interpro- fessionnel de Défense du Mont d’Or. “Il faut aller plus loin dans la recherche. Quand nous aurons des éléments à communiquer, nous le ferons. Je rappelle que la sangle fait partie de l’emballage du produit et pas du fromage. Elle ne se mange pas.

Son rôle est de tenir le caillé. La filière a fait énormément de tra- vail en terme de contrôle et d’hygiène. Il n’y a aucune raison de nourrir une quelconque inquiétude quant à un risque sanitaire” rassure-t-il. En juin, l’Agence de sécurité sanitaire a rendu les résultats d’une analyse de 20 000 produits de consommation courante. Elle a observé que par rapport à 2006 la teneur en cadmium avait aug- menté de 400 % ! Contactée par nos soins l’A.N.S.E.S. préconise une tolérance en cadmium dans les fromages de 0,008 mg/kg. Aujourd’hui, la filière produit 4 700 tonnes de mont d’or, soit dix fois plus qu’il y a trente ans. Seulement 10 % des sangles uti- lisées sont tirées dans le Haut- Doubs. T.C.

“La sangle ne se mange pas.”

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