Journal C'est à Dire 173 - Janvier 2012

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V A L D E M O R T E A U

Le rugby au féminin Morteau Une équipe féminine de rugby se crée à Morteau. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. Les Mortua- ciennes vont se préparer pour espérer présenter une équipe en septembre prochain.

Les parents d’élèves lancent une pétition pour “sauver” l’histoire-géo En décembre, les parents d’élèves du lycée Edgar-Faure de Morteau ont lancé une pétition sur Internet dans le but d’obtenir une modification du programme d’histoire-géographie, trop char- gé, enseigné aux élèves de 1ère S. Morteau

Pour rejoindre l’équipe féminine : rugbyclub morteau@yahoo.fr

féminine en plus de son école de rugby. Créé au printemps 1977, le R.C.M. a su se structurer autour de bénévoles fidèles. Les Rouge et blanc (équipe masculine) repren- dront la compétition dimanche 5 février en championnat de 2 ème série face à l’équipe de Saint-Léger- les-Vignes, à domicile au stade Gilles-Lapraye. L’occasion d’encourager la troupe, actuelle- ment 9 ème du championnat sur 12 équipes engagées. Les filles ont oublié de préciser une chose : savoir si elles aussi adopteront la fameuse troisième mi-temps d’après-match. À noter que le club organise samedi 28 janvier un souper dansant. Contact : rcmorteau.free.fr

E lles sontmères de famille, étu- diantes, salariées,frontalières. Ce qui les unit : la passion du rugby.Tout est parti de la volon-

qui pourrait jouer dès septembre en troisième division. Des spar- ring-partners , les filles en ont trou- vé… en la personne des garçons :

L es élèves de 1 ère S ont une indigestion d’histoire-géographie. Depuis la réforme de cet enseignement, entrée en vigueur en septembre, cette matière fait partie des épreuves anticipées du bac pour les potaches de la filiè- re scientifique. Ils passeront leur examen d’histoire-géo en fin d’année de 1 ère et non plus en terminale comme leurs ans de programme en un an, à raison de 4 heures de cours par semaine. Ingurgiter et comprendre l’évolution économique du monde de 1850 à nos jours, et plus d’un siècle d’histoire de la première guerre mon- diale aux attentats du 11 sep- tembre est “mission impos- sible pour les élèves. Certains sont perdus et mélangent tout. D’autres s’interrogent à rai- camarades de L et E.S. Le problème est qu’ils doivent se farcir l’équivalent de deux

réponses ont été apportées aux questions posées, les parents d’élèves ont lancé une pétition sur Internet qui le 4 janvier avait recueilli une centaine de signatures. Pour beaucoup de parents, la situa- tion est absurde. “Les élèves galèrent. Mon fils qui est en première S s’accroche comme il peut en histoire-géographie. C’est trop ! Il faut se mobili- ser pour changer ce système et rétablir cette matière en ter- minale” estime une mère de famille. L’initiative des parents d’élèves du lycée mortuacien n’a pas d’équivalent en Fran- ce. Les professeurs d’histoire espèrent que cette pétition trouvera un écho plus large que celui de l’Académie. Les enseignants cherchent aussi des soutiens syndicaux pour structurer une action, alors que la contestation émerge ailleurs en France, afin de donner à leurs revendications une envergure nationale.

son sur l’absence d’un sujet important comme Résistan- ce” remarque Bénédicte Pon- çot, enseignante et membre du collectif de défense de l’histoire-géographie né dans l’Académie de Besançon. Ce collectif souhaite “obtenir d’urgence la réécriture et l’allégement du programme ainsi qu’une redéfinition des épreuves du baccalauréat en histoire-géographie.” À terme, qu’il voudrait voir aboutir. Dans leur action, les profs d’histoire ont obtenu le sou- tien inattendu des parents d’élèves du Haut-Doubs sui- te à une réunion qui s’est tenue en décembre au lycée Edgar-Faure à Morteau en présence d’une personne du Rectorat dans le but de faire le point sur la situation. À la suite de cette rencontre, au terme de laquelle peu de c’est le rétablisse- ment de cette matière générale en terminale S

té de deux passionnées, Ludivine Bliny et Aline Legras, anciennes rugby- women à Pontarlier et Censeau, de créer une

“Attention, il n’y aura aucun match avec les garçons. Nous ferons simplement l’entraînement physique

Deux entraînements par semaine.

équipe féminine. Elles en ont parlé autour d’elles, au président du rug- by-club de Morteau Jean-Philippe Favre, lequel a relayé l’appel. Douze filles enfileront short et maillot dès ce mois-ci à raison de deux entraînements par semai- ne : “Le bouche à oreille à déjà bien fonctionné mais nous recherchons encore du monde” explique Ludi- vine Bliny, ancienne première ligne. Les filles se sont réunies vendre- di 6 janvier à Morteau pour fai- re le point sur leurs objectifs, leurs attentes. “Quatre filles ont de l’expérience, d’autres ne savent pas du tout jouer. Nous allons revoir les bases” explique Ludivine. Dans l’idéal, il faudrait que 20 filles puissent régulièrement venir aux entraînements afin qu’une équipe à 12 puisse se créer. Pour l’heure, aucun poste en particulier n’est recherché. “Tout cela se décidera en fonction des entraînements” note la responsable de la future équipe

avec eux. Ce serait trop dangereux.” Après Besançon, Pontarlier, Cen- seau, Morez, Saint-Claude, le club de Morteau aura donc son équipe

“Les élèves galèrent.”

www.collectif-defense-hg.org http://emmanuel.mora.free.fr/petitions/php/index.php

Les rugbymen mortuaciens ont donné des idées aux filles… qui créent une équipe.

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