Journal C'est à Dire 173 - Janvier 2012

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P L A T E A U D E M A I C H E

Sports avec les Esses À Fournet-Blancheroche, moins de 400 habi- tants, impossible pourtant de s’ennuyer. La vie associative y est très active, grâce notamment à l’association Les Esses. Découverte. Fournet-Blancheroche

C ette dynamique asso- ciation née du ski-club local en 1985 a un nom qui signifie exactement “Entente Ski Sports Et Sen- tiers”. Les fondateurs se sont inspirés pour cette appellation des lacets de la route qui per- mettent d’accéder au village coté

des plateaux de Maîche et du Russey et aussi de Suisse voi- sine. Autour du nouveau pré- sident Marcel Guenot, des béné- voles passionnés, parmi lesquels Jean-François Loyon, donnent l’impulsion pour multiplier les sorties avec toujours un impé- ratif, la sécurité. “Nos activités

sud et du fameux cro- chet “esse” bien connu des bouchers et des commerçants ambu- lants car on peut y accrocher ce qu’on veut. C’est bien la spécifici-

sont ouvertes à tous, mais pour participer il faut devenir adhérent afin d’être couvert par l’assurance” précise ce dernier. Et désormais, les Esses

Les Esses sortent des sentiers battus.

té de cette association qui pro- pose tout au long de l’année des activités de pleine nature très diverses comme le ski alpin, les randonnées en montagne, le V.T.T., l’équitation ou encore la spéléologie, discipline qui a connu beaucoup de succès cet- te année grâce notamment à un automne propice à cette pra- tique. Chacune de ces sorties est proposée à des novices par des passionnés aptes à les enca- drer et à partager leurs connais- sances. Une recette qui fait le succès des Esses et lui donne son caractère si convivial. À ce jour, l’association compte 89 familles adhérentes venues

sortent des sentiers battus en ajoutant à leurs traditionnelles activités sportives un festival de chanson française “le Fes- tibraz”, une soirée en musique autour d’une brasérade géante sur la place de Fournet-Blan- cheroche. Rendez-vous est déjà pris pour le samedi 7 juillet pro- chain. D.A. Les Esses Place François-Joubert 25140 Fournet-Blancheroche Contact : Jean François Loyon au 03 81 68 62 41

Initiation au ski de randonnée sur les hauteurs du Chasseral par l’association Les Esses.

devant toutes les autres.” Puis est donc venu le hand, scolaire d’abord, où elle a rejoint un grou- pe déjà habitué à jouer ensemble. Raphaëlle Tervel, une championne qui n’oublie pas d’où elle vient Quand on évoque le parcours exemplaire de Raphaël- le Tervel, l’une des meilleures handballeuses françaises, impossible de ne pas évoquer ses débuts à Maîche. La championne en garde d’ailleurs d’excellents souve- nirs, tout comme ses dirigeants de l’époque. Damprichard “On partait en déplacement avec les parents.” Elle s’y est parfaitement intégrée, comme elle le fera plus tard en club à la Jeanne d’Arc de Maîche (J.A.M.). “Elle n’était pas au-dessus du nicien qui est devenu ensuite son entraîneur au club. De ces années au niveau amateur, la cham- pionne garde d’excellents sou- venirs. Il y a bien sûr eu les matches, les tour- nois, les victoires… mais surtout l’ambiance. “L’esprit était familial. On par-

En bref…

Franc suisse Payé en Franc suisse et vivant en zone euro, le travailleur frontalier voit son pouvoir dʼachat évoluer en fonction de la parité entre ces deux monnaies. Pour permettre aux transfrontaliers de convertir facilement une somme dans lʼautre monnaie, le Groupe- ment transfrontalier européen lance un convertisseur de devises, sur iPhone et Androïd. Lʼapplication contient : un convertisseur Franc suisse- Euro (taux de change inter- bancaire), le taux de chan- ge billets (taux appliqué au change Migros, leader du sec- teur), un historique du chan- ge sur deux mois, les actua- lités du monde frontalier. Cet- te application, gratuite, est indispensable dans la vie quo- tidienne de tous les habitants des régions frontalières fran- co-suisses. Flangebouche La troupe théâtrale “Les Rirʼen bouche” de Flangebouche pré- sente sa nouvelle comédie en deux actes de Bruno Druart : “Le centenaire”. Samedis 11, 18, 25 février à 20 h 30 et les dimanches 12,19, 26 février à 14 h 30 à Flangebouche. Réservations auprès dʼAnnie Brossard pour les samedis au 03 81 43 63 21 et de Jeanni- ne Trouillot pour les dimanches au 03 81 43 25 86.

chard mais à l’âge de 13 ans, plus possible de jouer avec les gar- çons !” confie-t-elle avec le sou- rire. La championne du monde 2003 est en effet venue au hand par défaut, sans le moindre goût pour cette discipline à l’époque. Et très vite, au collège, les pro- fesseurs de sport ont compris qu’elle avait du potentiel. Jean Perrot et son épouse Cornélia, qui furent ses profs de sport, le savent mieux que personne. “Son premier coup d’éclat a été le cross du collège où elle est arrivée loin

À son retour du Brésil où elle a une nouvelle fois brillé avec le maillot bleu, Raphaëlle Tervel a passé quelques jours en famille à Dam- prichard et à Besançon. L’occasion aussi de revoir les

amis et de se souvenir des pre- mières années ballon en main : “J’ai commencé le handball com- plètement par hasard. À mon entrée au collège Saint-Joseph à Maîche, j’étais en classe foot et je jouais aussi en club à Dampri-

lot” confie Jean Perrot, “mais elle a beaucoup travaillé et ses années de foot l’ont aidé à baser son jeu sur les trajectoires et l’anticipation. Un vrai atout” poursuit le tech-

tait en déplacement avec les parents, on pique-niquait tous ensemble, les uns apportaient le gâteau, les autres faisaient le café, c’était génial !” se souvient Raphaëlle qui n’hésite d’ailleurs jamais à répondre aux invita- tions de son club formateur dès qu’elle le peut. À Maîche, on n’oublie pas de la citer en exemple pour les jeunes handballeuses de la J.A.M. Raphaëlle Tervel est devenue une référence. Un palmarès déjà impressionnant avec des titres nationaux partout où elle a joué, en France, en Norvège et en Espagne. Plus de 200 sélections en bleu, un titre mondial et espè- re-t-elle une médaille olympique à Londres 2012. Quant à l’avenir, elle l’a dit partout, un retour en France, à Besançon notamment n’est pas impossible. Pour y jouer pourquoi pas. Et pourquoi pas y entraîner un jour, l’équipe fanion ou les jeunes. Ce projet qui se profile pour les années à venir n’étonne pas du tout Jean Per- rot qui voit même plus loin : “Je la verrais bien un jour à la tête de l’équipe de France féminine. Elle a les connaissances tech- niques, le dynamisme nécessai- re et c’est une vraie passion- née !” D.A.

Raphaëlle Tervel, de retour des championnats du Monde

de handball au Brésil où l’équipe de France a terminé sur la deuxième marche du podium.