La Presse Pontissalienne 232 - Février 2019

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

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FÉVRIER 2019

Mensuel d’information du Haut-Doubs

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SANTÉ : PATIENTS EN DANGER ? MALAISE AUX URGENCES, SOUPÇONS D’EUTHANASIE À L’E.H.P.A.D. Ils témoignent sur leur nouvelle vie Migrants du Haut-Doubs : en route vers l’intégration p.16 à 20 Spécial vacances d’hiver Ces petites stations qui tirent leur épingle du jeu p. 26 et 27

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DU 09/01 AU 19/02/19

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RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n°232 - Février 2019

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Ils achètent 865 000 euros les 55 hectares en zone comté

Bien-être Coïncidence bien sûr : deux actualités concomitantes touchent le secteur de la santé dans le Haut-Doubs pontissalien avec d’un côté un ras-le-bol exprimé par le personnel (et les patients) des urgences de Pontarlier et d’autre part, cette enquête ouverte sur des soupçons d’euthanasie à la maison de retraite de Doubs. Coïnci- dence, certes, mais symptômes évidents d’un malaise profond, et logique au final car trop longtemps, on a considéré à tort le secteur de la santé comme un pan normal de l’économie française. Besançon, Lons- le-Saunier, maintenant Pontarlier, sans parler de Morteau qui n’a toujours pas de directeur attitré : conformément à l’adage qui voudrait que “la santé n’a pas de prix”, ces dysfonctionnements à répétition sont là pour montrer que le coût de la santé est au cœur des préoccupations actuelles. Depuis vingt ans, au nom d’une supposée rationalité, on a calqué les dépenses de la santé sur le nombre d’actes effectués dans les établissements, donc de recettes futures pour ces derniers, en même temps qu’on réduisait d’année en année, toujours au nom de la rationalité, les offres de soins de proximité. Le résultat arrive sous nos yeux, avec des hôpitaux dont les urgences sont débordées, y compris dans nos cam- pagnes, et des E.H.P.A.D. pour beaucoup déshumanisés, où les soucis d’économies permanentes rappelés par la tutelle obligent le personnel à bâcler le travail et à négliger les relations humaines, bien malgré lui. La France est pourtant un des pays au monde qui dépense le plus d’argent pour la santé, avec près de 10 % de son P.I.B., contre 5 % en 1970. C’est énorme, mais il faudra sans doute se résoudre à admettre que le montant de ces dépenses ne pourra aller que crescendo dans les décennies à venir, mécaniquement par le phénomène du vieil- lissement de la population et indirectement aussi à cause des moyens de dépistage des maladies plus précoces, plus techno- logiques aussi, donc plus chers. Mais plutôt que de considérer ces dépenses comme un poids inévitablement croissant, il serait d’abord judicieux de s’interroger davantage sur leur portée sociale. On peut aussi esti- mer que les sommes colossales engagées dans la santé pourraient être dépensées plus efficacement en étant affectées dif- féremment (l’aide à domicile, la préven- tion…) pour apporter un plus grand bien- être social et sociétal. n Jean-François Hauser Éditorial

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Harcèlement en milieu scolaire : l’initiative de Jeanne d’Arc

P as plus épargné que les autres établissements scolaires de Pontarlier, le lycée technologique privé Jeanne d’Arc a mis en place un dispositif assez innovant pour renforcer le dialogue entre les élèves et les adultes (voir le dossier dans notre précé- dente édition). “On cherche d’abord à créer un climat d’écoute et de confiance. On a toujours une période délicate au premier trimestre, le temps de se familiariser avec les nou- veaux arrivants. On est dans un petit lycée avec 180 élèves où tout le monde connaît tout le monde” , explique Hervé Floch, le directeur.

Face aux risques de harcèle- ment, de violence, ce lycée a formé des binômes associant chaque professeur principal à l’un des trois éducateurs de vie scolaire. Le duo se retrouve une fois par semaine lors de la séance de vie de classe en pré- sence des élèves. “Ils connais- sent ainsi leurs référents. On sait que le phénomène n’est pas forcément visible en classe même si un élève harcelé change d’attitude dans le cadre du périscolaire. Ses résultats s’en ressentent aussi. Le binôme permet d’être en alerte en observant les élèves en classe, en étude dans la cour. C’est un dispositif de veille.”

Le directeur souligne aussi le rôle que peut jouer le professeur de sport plus à même parfois à détecter des changements de comportement. “On n’oublie pas non plus de sensibiliser les délégués de classe avec qui on est toujours en projet. Ce sont vraiment nos partenaires.” La solution du binôme fonc- tionne depuis près de cinq ans au lycée technologique Jeanne d’Arc. Quand une situation de harcèlement est signalée, la “thérapie” s’applique aussi bien à celui qui souffre qu’à celui qui crée la souffrance. “Au besoin, on bénéficie des ser- vices de l’A.D.D.S.E.A. et de Rés’Ado.” n

La justice valide l’offre de rachat des terrains d’un G.A.E.C. liquidé à Avoudrey (photo archive L.P.P.).

L e feuilleton autour de la vente de foncier agri- cole à Avoudrey est ter- miné. Le tribunal de Besan- çon a, mi-janvier, validé l’offre de rachat de 55 hectares de terrain (et une maison) pro- posée par trois agriculteurs. Il a donc recalé celle propo- sée par la communauté de communes des Portes du Haut-Doubs, appuyée par la Chambre d’agriculture, de 10 000 euros inférieure (855 000 euros). Aucun appel ne devrait être déposé. Rap- pelons que le dossier avait échappé à la société d’amé- nagement foncier et d’éta- blissement rural (S.A.F.E.R.) qui a perdu sa capacité de révision des prix dans le cadre de la liquidation judi- ciaire. Les trois agriculteurs, deux d’Épenouse, un de Naisey- les-Granges, récupèrent donc une partie des terrains

de l’ex-G.A.E.C. Boillin liquidé. “Je déplore la déci- sion du tribunal, commente Albert Grosperrin, président de la C.C.P.H.D. C’était une occasion unique pour la com- munauté de communes de posséder du terrain afin d’ins- taller de jeunes agriculteurs et créer un espace de circuits courts avec 4 emplois à la clé. On s’incline. Là, c’est l’argent qui a commandé” dit-il. Les nouveaux propriétaires n’ont pas souhaité apporter de commentaires. Ils pour- raient installer un jeune agri- culteur. La profession qui se disait inquiète de la flambée du prix à l’hectare devra en tirer les conséquences. Cette vente pourrait en effet faire office de référence en termes de prix. Un lot de consola- tion : ces terrains restent dans le milieu agricole. Ils ne seront pas bétonnés. n

“Les délé- gués de classe sont vraiment nos partenaires”, indique Hervé Floch, le directeur du lycée technolo- gique Jeanne d’Arc.

Sur la piste d’Anouk

E ntre deux épreuves de Coupe du Monde, l’ambassadrice sportive de Pontarlier a pris le temps de venir inaugurer au Gou- nefay la piste de fond de 10 km qui porte désormais son nom. Anouk Faivre-Picon, la fondeuse de 32 ans qui réalise l’une de ses meilleures saisons, ne boudait pas son plaisir de se retrouver sur le site d’entraî- nement qu’elle affectionne le plus. “C’est au Larmont que j’ai commencé à skier. Je m’y sens bien, j’aime cet endroit. Quand on skie au Gounefay, on prend de la hauteur et on évolue à travers de superbes paysages entre le Jura d’un côté et les sommets alpins de l’autre.” Pas de fausse note dans le choix de

lui attribuer une piste de 10 km qui correspond à son format de course préféré. Son plaisir est aussi partagé par le maire qui voit dans Anouk Fai- vre-Picon un exemple de “ténacité et de disponibilité, toujours avec le sourire.” L’élu n’oublie de saluer son club du C.S.R.P. et tous ceux qui ont contribué à l’avènement de cette belle championne. n Après Vincent Defrasne, c’est au tour d’Anouk Faivre-Picon d’imprimer son nom sur l’une des pistes de fond faisant par- tie du domaine nordique de la C.C.G.P.

est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. Acollaboréàcenuméro :MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Février 2019

Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : L.P.P., Agence Zoom, K.L.C., P. Coignard.

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L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n°232 - Février 2019

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MÉTABIEF

Le président du syndicat mixte du Mont d’Or

“Métabief est une station durable, connectée et humaine” À la tête du syndicat mixte du Mont d’Or qui gère la station de Métabief et le site nordique de Chaux-Neuve, Philippe Alpy

trace les grandes lignes du développement de la station désormais gérée à parité entre le Conseil départemental et les élus locaux de la communauté de communes.

L a Presse Pontissalienne : Comment se déroule cette saison 2018-2019 pour la station de Métabief ? Philippe Alpy : Pour la première année, les équipes ont pu, grâce aux outils mis en place depuis plusieurs années, offrir le meilleur d’elles-mêmes. On a désormais des équipes aguerries, au top, tant dans la sécurisation de la pro- duction de neige que dans l’organisation de la station au quotidien, avec un management parfait. À tel point que Métabief est devenue sous notre impul- sion et sous la houlette de son directeur Olivier Érard un pôle d’ingénierie res- sources pour toute la montagne juras- sienne. Tout cela nous a permis d’en- tamer de lameilleure manière la saison dès les vacances de Noël et d’aborder le plus gros de la saison en ce mois de février avec de belles perspectives. L.P.P. : Vous aviez réussi à assurer Noël avec aussi peu de neige ? P.A. : Les vacances de Noël ont été le reflet parfait de ce que peut être une station 4 saisons où on voyait se côtoyer des skieurs, grâce à la neige de culture, des promeneurs, des vététistes, en toute harmonie. Grâce aux enneigeurs, nous avions pu assurer l’ouverture d’un quart du domaine. Métabief a été la seule station du Grand Est, Jura et Vosges compris, à avoir pu assurer du ski pendant cette période. Sans les enneigeurs, il n’y aurait eu aucun jour de ski. Avec 110 enneigeurs, Métabief bénéficie aujourd’hui de la plus belle installation de neige de culture de tout le massif jurassien. Les gens ne se sont même pas rendu compte que c’était de la neige de culture et cette cohabitation entre la neige et le vert de l’herbe a créé une ambiance particulièrement sympa. Atout supplémentaire : Méta- bief bénéficie désormais d’un front de neige très vivant.

partie des charges d’investissement. Pour l’instant sur cette saison 2018- 2019, on est sur un bon rythme. L.P.P. : En termes de retombées économiques pour le secteur, quelle incidence a la station ? P.A. : Les études ont montré qu’1 euro dépensé à Métabief, c’est entre 4 et 5 euros de retombées. Avec un chiffre de 4 millions d’euros, on estime donc les retombées à une vingtaine de mil- lions d’euros pour le Haut-Doubs. C’est une économie qui pèse réellement. L.P.P. : Depuis le début de l’année, la gouver- nance du syndicat mixte duMont d’Or a changé. Désormais, c’est une gouvernance à deux têtes : 50 % Conseil départemental et 50 % Communauté de communes des Lacs et mon- tagnes du Haut-Doubs. Qu’est-ce que ça change au quotidien ? P.A. : Tout simplement une plus grande implication des élus locaux de la com’com, et ça change tout. Nous avons mis le temps à arriver à ce montage, j’avoue que j’ai eu de grands moments de solitude, et il y a eu de grands moments de vérité entre nous, mais nous y sommes arrivés. C’était d’autant plus compliqué que ce territoire avait été meurtri par la loi N.O.T.R.E. Le syndicat a donc temporisé, tout en continuant à investir. Il fallait que ça bouge car depuis trente ans, le Dépar- tement assumait quasiment seul le fonds de commerce. Les 50 % de la com’com sont néanmoins plafonnés à 500 000 euros de financement par an. Ce qui est le plus important aujourd’hui, c’est qu’on sent aussi une vraie dynamique d’investissement sur ce territoire, grâce à des privés comme Zaza sur le front de neige, la Fabrik, le nouveau centre commercial, etc. Il faut aussi que les hébergeurs s’enga- gent pleinement dans cette bonne dyna- mique. L.P.P. : 36 hectares du massif sont désormais concernés par l’enneigement artificiel. Le projet initial parlait de 54 hectares. Vous avez revu vos ambitions à la baisse ? P.A. : Il y aura notamment 4 hectares de plus prévus sur le haut de Pique- miette, mais le projet global doit être également vu de manière à avoir un impact le plus raisonnable possible sur l’environnement. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes enga- gés sur ce projet pilote suivant une nouvelle méthode appelée “E.V.E.” qui permettra l’éco-conception d’un projet s’articulant autour des remontées mécaniques. La volonté étant égale- ment de pérenniser l’idée d’une station quatre saisons. L.P.P. :Donc on sera loin des 24 millions d’euros d’investissements annoncés il y a quelque temps ? P.A. : Dans les 24 millions évoqués au départ, il y avait déjà 7 millions pour améliorer le secteur de Super-Longe- villes mais l’étude d’impact a montré

Philippe Alpy, président du syndicat mixte du Mont d’Or.

L’autre objectif est de faire de Piquemiette une vraie entrée de station toutes saisons pour les sports nature et outdoor (V.T.T. et trail), une porte d’en- trée notamment pour le public suisse. Pour ces sports, l’idée est d’améliorer l’accom- pagnement, la lisibi- lité des parcours, l’ac- cueil, etc. Le chiffrage de ces projets est en cours, mais c’est sûr,

P.A. : L’autre challenge pour Métabief, c’est en effet de devenir une station réellement connectée. La réservation des forfaits en ligne est une chose, mais nous devons monter en gamme sur tous les autres aspects du numérique, sur l’intégralité du parcours client. Cela passe par des petites choses comme l’accès au Wi-Fi, la possibilité de recharger son portable, la multipli- cation des webcams, mais aussi toute la gestion de la relation client via les bases de données, et toute la fidélisation qui en découle. C’est un gros chantier auquel nous nous attelons également. L.P.P. : D’autres projets ? P.A. : Le dernier volet, le plus important à mes yeux : l’aspect humain. Cette station, c’est avant tout des hommes et des femmes. Nous sommes depuis longtemps attachés à donner une chance à tous via l’insertion : des jeunes en apprentissage, avec les conventions que l’on a signées avec les lycées de Pontarlier, et vis-à-vis du public han- dicapé pour lequel nous menons éga- lement de nombreuses actions, notam- ment avec l’associationApach’Évasion. Pour résumer, je dirais que Métabief doit être une station durable, connectée et humaine, avec du cœur. Il n’y a pas que le résultat financier qui compte pour nous, c’est l’aspect humain que je mets en premier. n Propos recueillis par J.-F.H.

un trop fort impact sur la flore, le projet est donc abandonné. Il restait donc 17 millions et sur ces 17, on a déjà réa- lisé 5millions en faisant le grand étang, les ateliers et l’espace ludique. Les 12 millions restants devaient donc concerner Piquemiette, avec notam- ment la réalisation de deux nouveaux télésièges débrayables. C’était avant que l’on trouve notre accord de gou- vernance avec la communauté de com- munes qui ne souhaite pas mettre plus de 500 000 euros par an. L’objectif ne peut donc plus être à 12 millions pour Piquemiette. L.P.P. : Qu’est-ce qui devrait donc être prévu sur ce site ? P.A. : L’objectif pour Piquemiette est double. D’abord renforcer le ski alpin avec l’équipement en enneigeurs sur 4 hectares, qui permettra notamment de pouvoir ouvrir Piquemiette à Noël, une année comme celle-ci. L’autre objec- tif est d’améliorer le transport en remontées mécaniques en optimisant l’utilisation des équipements existants, et non plus en investissant dans de nouveaux télésièges. Cela est possible, c’est tout l’objet du projet d’éco-déve- loppement évoqué en octobre dernier. L’économie du ski alpin, qui constitue les principales ressources de la station de Métabief, peut montrer qu’elle sait intégrer les données environnemen- tales.

“Une porte d’entrée pour

L.P.P. : Et comment se pré- sente cette période charnière des vacances de février ? P.A. : On est au plus fort de la saison avec 140 salariés au total et 100 % du domaine était enneigé avant d’enta- mer cette période. On peut donc espérer une très belle saison. L.P.P. : En chiffres, c’est quoi une belle saison ? P.A. : Sur une saison, on réalise environ 4 mil- lions d’euros de chiffre d’affaires. Au cours d’une saison correcte, on peut faire 400 000 euros de béné- fices. Sur une bonne sai- son, ce bénéfice peut monter à 700 000 euros. Ce qui nous permet ensuite de payer une

“On sent aussi une vraie dynamique d’investis- sement.”

le public suisse.”

il ne coûtera pas 12 millions.

L.P.P. : C’est donc un développement durable que vous souhaitez pour la station de Méta- bief ? P.A. : Nous souhaitons que cette station colle le plus possible à la réalité de la moyennemontagne pour demain.Notre ambition première est bien d’en faire une station de proximité familiale, mais qui doit également pouvoir jouer dans la cour des grands sur d’autres disciplines que le ski, comme le trail, le V.T.T. et l’environnement avec cet écrin formidable qu’offre le massif du Mont d’Or. L.P.P. :La station travaille-t-elle sur l’intégration des nouvelles technologies au bénéfice de ses clients ?

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n°232 - Février 2019

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GÉRIATRIE

Enquête 133 décès en 2018 à l’E.H.P.A.D., 33 dossiers ouverts Deux enquêtes liées à une suspicion d’euthanasie à l’E.H.P.A.D. du Larmont diront si le médecin mis à pied est coupable. Le numéro vert mis à disposition des familles et du personnel a beaucoup retenti.

A basourdis. L’annonce de la suspicion d’un cas d’euthanasie à l’établissement d’hé- bergement pour per- L a commune de Doubs a enregistré 136 décès en 2018 dont 133 à E.H.P.A.D., les 3 autres étant des décès à domicile. Un chiffre qui, rapporté à l’étude du ministère des Soli- darités et de la Santé (en 2015) est plus important que lamoyenne nationale. Rappelons que l’éta- blissement de Doubs possède une unité de soins palliatifs qui vise le confort dumalade, souvent en phase de fin de vie (peu d’E.H.P.A.D. en sont dotés). Selon l’étude, 148 300 personnes sont décédées en E.H.P.A.D. en

ment la fille de la résidente décé- dée cherchent à comprendre ce qu’il s’est passé. En filigrane rejaillit la question de l’accueil de nos aînés et de la fin de vie. Vendredi 1 er février, un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail a réuni la direction de l’établissement (qui est aussi celle du centre hospi- talier intercommunal de Haute- Comté), les représentants syn- dicaux. Objectif : évoquer les répercussions que cette annonce a sur le moral des équipes, et les accompagner. Deux enquêtes sont diligentées : une par le parquet de Besançon saisi suite à la plainte de la famille. Il a ouvert une enquête pour homicide involontaire. La seconde par l’Agence régionale de Santé (A.R.S.) qui se refuse à tout commentaire avant les conclusions de l’enquête prévues mi-février. 33 dossiers de résidents décédés entre 2017 et 2018, en plus de la première, sont examinés. Un des quatre médecins de l’unité

sonnes âgées dépendantes (E.H.P.A.D.) du Larmont à Doubs suscite l’émoi. Les familles des 252 personnes âgées, le per- sonnel soignant, et bien évidem-

L’E.H.P.A.D. du Larmont à Doubs va connaître mi-février les résultats de l’enquête.

Pourquoi une moyenne de décès si élevée ?

France en une année, dont 82 % parmi les sorties (après un trans- fert à l’hôpital) et 20 % dans l’éta- blissement. À Doubs, ce chiffre de personnes décédées au sein de l’établissement dépasse les 50 %. Voilà pourquoi le procureur de Besançon parle de “surmor- talité par rapport à la moyenne nationale.” Encore faut-il connaître les raisons. Les résidents des établissements en France décè- dent à 89 ans en moyenne, après une durée de séjour moyenne de trois ans et quatre mois en E.H.P.A.D. (source : D.R.E.S.S.).

a été mis à pied à titre conser- vatoire. Ce qui a mis la puce à l’oreille du procureur de la Répu- blique de Besançon, c’est “une surmortalité des résidents dans cet établissement par rapport à la moyenne nationale (lire par ailleurs) et l’utilisation de molé- cules (jamais ou rarement uti- lisées dans la majorité des E.H.P.A.D.)” Le Midazolam, médicament utilisé en réanima- tion ou en anesthésie, est pointé du doigt. La direction se veut rassurante. “Nous sommes assez confiants. Le directeur avait demandé dès fin décembre une réunion du collège médical.Nous

Un psychologue a été mis à dis- position des équipes, des familles. C’est très dur à vivre pour le per- sonnel d’autant que nous dénon- çons les méthodes de l’A.R.S. qui ressemblaient à des interroga- toires” dit la syndicaliste.Mickaël Chenevez (C.F.D.T.) poursuit : “Cette affaire est violente pour les collègues qui reçoivent heu- reusement le soutien de la direc- tion et des familles.” L’établis- sement s’est engagé à communiquer les résultats de l’enquête mi-février. La profes- sion, entachée, aspire à retrouver la sérénité. n E.Ch.

n’avons pas d’éléments qui prou- vent de cas d’euthanasie” dit cette dernière. Face à l’inquiétude, un une numéro vert a été mis à dispo- sition (0 805 090 125) le 26 jan- vier. Il a reçu entre 5 et 8 appels par jour.Au bout de la ligne, des familles inquiètes. “Elles veulent connaître les conditions du décès d’un de leur proche. Nous les informons. Nous avons aussi des familles qui ont témoigné leur soutien” rapporte la direction de l’hôpital. Lydie Lefèvre (syn- dicat C.G.T.) estime que la direc- tion a bien réagi : “Le directeur est venu rassurer le personnel.

L’ÉVÉNEMENT

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l Santé Tensions aux urgences de Pontarlier Coup de sang aux urgences Les grèves du personnel soignant cachent un profond malaise sur fond de manque de moyens, de place, et d’un turn-over dans les équipes. Des annonces sont attendues. Arriveront-elles à temps ? SANTÉ : LE MALAISE PONTISSALIEN C’est un début d’année compliqué pour les patients et le personnel médical dans la capitale du Haut-Doubs, entre les tensions au service des urgences de l'hôpital (notre photo) et les suspicions d’euthanasie à l’E.H.P.A.D. du Larmont.

D ans la salle d’attente des urgences de Pontarlier, cette maman retrouve son jeune fils tombé dans la cour de l’école. Bandage autour de la tête, il s’est ouvert l’oreille. La prise en charge par l’équipemédicale sera - relativement - rapide. Mais ce n’est pas toujours le cas. En quelques minutes, trois autres personnes franchissent la porte d’entrée. Le service est rapidement saturé. Faute de places suffisantes, des rideaux sont tirés et font office de boxes de soins. Fin janvier aux urgences de Lons-le- Saunier, un patient est décédé d’un arrêt cardiaque la veille de son admis- sion à l’hôpital, faute de soins. Une enquête est en cours. Pontarlier n’a heureusement jamais connu de tel drame. “Pour l’instant, on gère, mais

demain je ne sais pas…” nuance le chef des urgences du centre hospitalier de Haute-Comté Philippe Marguet. Des affiches placardées dans le service par les infirmier(e)s expliquent auxmalades pourquoi l’attente est si longue. “On les comprend. Ils font unmétier difficile” dit cette maman venue pour son fils,

La salle d’attente des urgences se remplit parfois très vite.

ces questions ! Les syndicats ont rué dans les brancards. Ils ont obtenu du renfort et une étude (lire par ailleurs). “Il ne faudra pas attendre 6 mois avant d’obtenir une réponse et des solutions !” soupire un professionnel qui ne s’attend pas à des miracles. Laure Brutillot, 13 ans d’urgence comme infirmière, honorait son dernier service vendredi 25 janvier. Elle rejoint une autre unité, symbole du malaise latent et dumanque de reconnaissance pour ce personnel souvent placé en première ligne. n E.Ch.

progression de 30 % de l’activité depuis 2011, la promiscuité devient pesante : “J’ai parfois honte de faire attendre les personnes parfois pendant 6 heures… Mais je n’ai pas le choix. Je refuse d’exa- miner les gens dans le couloir, mais je m’interroge de savoir pourquoi une famille vient aux urgences pour leur enfant qui a de la fièvre. Nous lançons une étude (anonyme) pour savoir si les personnes viennent parce qu’elles doi- vent avancer des frais ailleurs ou parce qu’elles n’ont pas eu de réponse de la médecine de ville” poursuit le médecin. Jamais les autorités ne se sont posé

Le fonctionnement était assuré. Tous se disent à bout dans ce service qui a enregistré 14 départs en deux ans, liés à des conditions de travail difficiles. Les agents ne peuvent pas prendre leurs jours de repos parce qu’il faut remplacer un collègue absent. “La nuit dernière, je suis partie en intervention avec le S.M.U.R. Ma collègue était seule de 23 heures à 5 heures du matin dans le service” explique Hélène D., infirmière urgentiste depuis 10 ans. Elle confirme l’afflux toujours plus nombreux de patients. Avec 25 000 entrées par an, soit une

atteint de maux de ven- tre récurrents. Un autre est venu parce qu’il s’est blessé dans son usine située dans le Val-de- Travers. Une collègue l’a accompagné jusqu’à Pon- tarlier. Une grève a été lancée en janvier par le person- nel soignant et notam- ment les infirmier(e)s.

Seule, de 23 heures à

5 heures du matin.

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l Enquête Deux mois pour trouver des remèdes “Il n’y a pas eu de problèmes médicaux à Pontarlier”

Un cabinet extérieur a investi le service pour

U ne étude organisationnelle - payée par l’Agence régionale de santé (A.R.S.) - a débuté lundi 28 janvier dans le service des urgences de Pontarlier.Commandée par la direction à un cabinet extérieur, elle doit dégager des pistes d’amélioration dans la prise en charge des patients, le recrutement de personnels, la question des heures supplémentaires, des arrêts- maladie trop nombreux,des formations, des locaux devenus exigus. Elle durera deuxmois.Paradoxalement,les syndicats assurent que les conclusions ne seront rendues qu’en fin d’année ! Desmesures transitoires ont été prises avec l’arrivée d’un infirmier de nuit. déterminer les mesures à prendre. Si la situation est tendue, l’A.R.S. rassure quant aux soins prodigués aux patients.

L’entrée du service rappelle la pétition mise en ligne. Elle a récolté 2 500 signatures.

Membre de la direction des soins à l’A.R.S., Damien Patriat rappelle qu’il “n’y a pas eu de problèmes médicaux ni de dysfonctionnements aux urgences de Pontarlier” à l’inverse des cas mortels révélés par la presse à l’hôpital Lariboi- sière à Paris ou celui de Lons-le-Saunier. Le centre hospitalier de laHaute-Comté n’est toutefois pas à l’abri. La direction a pris des mesures transi- toires avant la fin de cette étude avec “des recrutements qui ont permis de ren- dre des heures supplémentaires à des

agents. Attention, nous ne sommes pas en train de dire que nous créons des postes : il faudra attendre le résultat de l’étude.Cette dernière permettra aux pro- fessionnels du service des urgences et du S.M.U.R.de faire part de leurs conditions de travail et d’exprimer leurs avis sur l’organisation actuelle du service.” Sur lemanque demoyens humains, “le service des urgences a connu une activité sur l’année 2018 assez stable au regard des années antérieures, poursuit l’établisse- ment. S’agissant des sorties S.M.U.R. nous rencontrons une baisse de moitié des transferts “d’hôpital à hôpital” qui s’effectuent désormais par unnouvel héli- coptère supplémentaire sur notre région.” En contrepartie, l’hôpital a subi une diminution de sa dotation de 400 000 euros sur la ligne budgétaire du S.M.U.R., non compensée par les recettes d’activités du service des urgences. Avec la concurrence de la Suisse, la direction devra trouver les bons remèdes pour dénicher denouveaux agents… et surtout les fidéliser. n E.Ch.

non remplacés” explique l’intersyndicale. Ces mesures doivent arriver vite. La création d’un poste de brancardier de nuit, de 20 h 30 à 6 h 30, est lui aussi réclamé ainsi que le renforcement des formations certifiées pour les nouveaux arrivants. Concernant le matériel, le per- sonnel soignant dit avoir besoin d’ordi- nateurs et d’une centrale de scope (sur- veillance des patients) ainsi qu’une optimisation des locaux “qui ne sont plus adaptés au vu de l’affluence.” Une pétition pour soutenir le mouvement avait récolté début février plus de 2 500 signatures. n

Revendications Ce qu’ils réclament M ercredi 30 janvier, le personnel soi- gnant des urgences a reconduit une grève après l’action du 17 janvier. Personnels médicaux et non médicaux ont suivi le mouvement. Les revendi- cations restent les mêmes : la création d’un poste d’infirmière d’accueil et d’orien- tation de nuit dédiée aux urgences, et d’un poste d’infirmier “au vu du nombre d’heures supplémentaires, d’arrêts- maladie, congés maladie et disponibilités

Les patients ne peuvent pas ignorer le malaise des agents. Certains comprennent, d’autres non.

l Témoignage Les infirmières en première ligne “Des personnes de 90 ans attendent 12 heures sur un brancard”

La Presse Pontissalienne : Comprenez-vous la grève des agents ? Patrick Genre : Je la comprends et je partage les préoccupations des personnels. Nous sommes au bout du bout. Il est demandé aux agents des fonctions toujours plus lourdes mais je comprends aussi la difficulté de la direction à qui il est demandé de faire des écono- mies. L.P.P. : L’audit sera-t-il un remède ? P.G. : Il n’y a pas une seule réponse à un problème. Il y aura bien quelques évolutions structurelles grâce à cet audit mais je ne crois pas que ce soit suffisant. L’A.R.S. a demandé à l’hôpital de faire 3 millions d’euros d’économies. J’ai interpellé le directeur de l’A.R.S. que j’ai rencontré le 30 janvier. Certes le problème est national mais il l’est encore plus en zone frontière avec le manque de personnel. L.P.P. : Pour l’Agence régionale de santé, l’hôpital de Pontarlier est “efficient.” Est-ce une façon implicite de dire qu’il n’y aura pas de recrutements massifs ? P.G. : Je trouve cette réaction inadmissible. Je sais le personnel consciencieux mais faut-il attendre qu’il y ait un mort pour réagir ? n Recueilli par E.Ch. Patrick Genre “Faut-il attendre un décès ?” Président du Conseil de surveillance de l’hôpital, le maire de Pontarlier interpelle l’A.R.S.

Après 13 ans aux urgences, cette infirmière a choisi d’intégrer un nouveau service de l’hôpital.

D epuis le 25 janvier, les rires et la bonne humeur communica- tive de Laure ne résonnent plus dans le couloir des urgences. La jeune femme a rejoint un autre service de l’hôpital. “Je pars parce que j’aime beaucoup mon travail et les gens. J’ai une grande conscience professionnelle et si je reste aux urgences, j’aurais peur de devenir aigrie et usée ! Après 13 ans d’urgences, j’ai également besoin de connaître d’autres services” dit la profes- sionnelle qui témoigne. Son constat est sans appel : “Le nombre de passages aux urgences a augmenté. C’est en

partie lié à la fermeture des urgences de Champagnole. Les médecins traitants sont débor- dés. L’hiver, avec le ski, nous avons environ 20 personnes de plus par jour et les locaux, trop petits, ne sont pas adaptés à cette augmentation de passages. Bien souvent, nous n’avons pas le temps d’aller voir les per- sonnes régulièrement. Des per- sonnes de 90 ans attendent par- fois 12 heures sur un brancard et la nuit, l’infirmière est seule pour 20 patients : c’est très dif- ficile.” Les patients, eux, ne sont pas tendres : “Ils ne supportent plus d’attendre, ils sont agressifs.” Une réalité qui se traduit par

Son dernier jour aux urgences.

La conscience professionnelle des agents tient à bout de bras l'hôpital public. Jusqu’à quand ? n E.Ch.

le départ de 14 “anciennes infir- mières, ce qui fragilise l’équipe” conclut Laure qui communique désormais à d’autres collègues et patients sa bonne humeur.

8 DOSSIER PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n°232 - Février 2019

Le collectif “Il est encore RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE temps Haut-Doubs” passe à l’offensive Fédérant plus de 300 sympathisants, ce collectif compte multiplier les actions et s’inviter au débat

Feuille de route

Le collectif se mobilise depuis cet

automne pour la défense du climat et la planète.

Haut-Doubs” fait également du lob- bying citoyen en se positionnant sur d’autres dossiers locaux comme celui l’aménagement du franchissement de Pontarlier. “On remet en cause le modèle frontalier comme il se présente actuel- lement. L’aménagement proposé par l’État ne va pas réduire le flux de cir- culation, donc les émissions de gaz à effet de serre. En plus, on ne fait que repousser le problème du bouchon. On soutient l’intérêt de développer d’autres moyens de transport : le ferroviaire, les bus, le covoiturage…” Le collectif prévoit d’intensifier ses actions en 2019. Il veut se montrer plus percutant. Le rythme de marche pour le climat va se mensualiser. Il entend faire plus de pression citoyenne dans le débat public. “On va continuer à fédérer, communiquer, rassembler sur le terrain et sur les réseaux sociaux, un vecteur incontournable pour toucher les jeunes générations.” n F.C.

Doubs” regroupe 70 personnes sur la diffusion mailing et en fédère plus de 300 sur son compte Facebook. Soit à peu près le nombre de personnes qui avaient participé à la marche du 8 décembre au centre-ville de Pontar- lier. Le numérique rejoint alors la réa- lité. Quinze jours plus tôt, les mêmes s’étaient donné rendez-vous sur la place d’Arçon dans le cadre du Climate friday en réaction au black friday. “L’ob- jectif était alors de dénoncer la sur- consommation. On invitait la popula- tion à venir pacifiquement échanger. On proposait différents ateliers autour de la récupération, du fait maison, du troc d’objets. Certains servaient une soupe préparée avec des légumes encore tout à fait consommables mais qui avaient été retirés des rayons pour des questions d’apparence. On s’inscrit tou- jours dans une approche festive et heu- reuse. Même si on sait que le monde va mal, on souhaite apporter une solu-

tion positive et conviviale.” Le collectif s’intéresse de très près à la question de la ressource en eau, sujet qui a défrayé la chronique jusqu’en décembre dans le Haut-Doubs notamment. “La solution s’articule sur trois points en agissant à l’échelle de la consommation individuelle et col- lective, au niveau politique et sur le plan économique. Au plus fort de cette sécheresse historique, on avait organisé

public sur la gestion de la ressource en eau dans le Haut-Doubs. Mobilisation citoyenne.

B ien avant que les gilets jaunes n’occupent la scène médiatique, la démission de Nicolas Hulot en août 2018 a suscité pas mal de regrets chez ceux qui voyaient en lui l’homme capable d’engager une véritable politique de lutte contre le réchauffement climatique. Peine perdue mais amorce d’un vaste mouvement citoyen qui va se propager dans toute la France et jusqu’en Angleterre. “Cet événement a servi de déclic. Un premier rassemblement s’est tenu à Pontarlier à l’automne et c’est de là qu’est né le collectif “Il est encore temps Haut- Doubs” , explique un autre Nicolas promu porte-parole du collectif à l’oc- casion de cet échange médiatique.

Quand on lui demande si leur cause rejoint celle des gilets jaunes, il répond par l’affirmative. “Il existe un lien entre la justice sociale et le réchauffement climatique. C’est intimement lié dans le sens où l’on exploite les ressources naturelles comme on exploite l’humain. On est aussi sensible à la justice sociale dans notre mouvement” , poursuit Nico- las en rappelant que le collectif ne relève bien entendu d’aucune obédience politique, religieuse… Comme beaucoup d’autres, ce mouve- ment se construit, se propage sur les réseaux sociaux notamment via le logi- ciel “Discord” souvent utilisé par les communautés de joueurs. Côté affluence, “Il est encore temps Haut-

un forum au Grand Cours pour éveiller une prise de conscience sur le circuit de l’eau.” Le collectif a même com- posé un groupe de tra- vail sur l’eau qui suit de très près le débat et la mise en place du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal en réflexion à la com’com du Grand Pontarlier. “Il est encore temps

Le collectif prévoit d’intensifier ses actions en 2019.

État civil de janvier 2019

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10 DOSSIER PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n°232 - Février 2019

INFRASTRUCTURES Une invention T.P. Vermot-Eurovia

Bâ ssons votre avenir

Le parking chauffant de la place Becquerel fait ses preuves C’est le deuxième hiver que subit le parking aménagé par la société Vermot de Gilley devant le lycée Xavier-Marmier. Il a la particularité d’être dégivré grâce au réseau de chaleur de la ville. Essai concluant.

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L es bordures et les alentours sont couverts d’un épais manteau nei- geux tandis que le bitume est noir, sans aucune trace de neige ni de verglas. Pourtant, aucun chasse- neige de la Ville n’est venu le dégager.

Le secret de cette efficacité, il faut aller le chercher sous le bitume. Quand les travaux de réfection de la place Bec- querel (là où se stationnent les ensei- gnants, les élèves et où sont installés les quais de bus du lycée Xavier-Mar-

ley. Le système est toujours en phase de test mais d’ores et déjà, l’entreprise Vermot tire “un bilan très positif” de cette expérimentation. Pour promouvoir cette technologie,Vermot T.P. participe à des salons professionnels et de col- lectivités. “Certaines communes de mon- tagne se montrent très intéressées par ce système” note le dirigeant. Parallèlement à cette première expé-

mier) ont été engagés il y a deux ans, laVille de Pontarlier a décidé de tester une technologie innovante créée par une société du Haut-Doubs,T.P.Vermot à Gilley. Sous la chaussée, d’apparence normale, tout une série de serpentins ont été glissés, dans lesquels coule de l’eau chaude récupérée à la sortie du réseau de chaleur pontissalien. “L’eau qui a alimenté en chaleur les bâtiments publics du lycée revient à une tempé- rature de 70 °C. Elle sert à chauffer les serpentins et donc à déneiger ou dégivrer le parking. Sur ces 70 °C, nous utilisons à peine 1,5 °C pour la chaussée du par- king. L’eau repart dans le réseau à 68,5 °C. Cette température suffit à réchauffer 3 500 mètres carrés de par- king. Des capteurs de température déclenchent automatiquement le sys- tème dès qu’il y a un risque de gel ou de neige” résume Éric Vermot, le diri- geant de la société de T.P. basée Gil-

de l’énergie du soleil via des sondes géo- thermiques. La chaleur est ensuite res- tituée sous forme de chauffage et d’eau chaude sanitaire. Avec un parking de 400 m 2 équipé de notre système baptisé “Power Road”, on peut chauffer un bâti- ment de 800 m 2 ” illustre Éric Vermot. L’entreprise devrait concrétiser dans les prochains mois les tout premiers chantiers dotés de cette technologie. Une technologie en phase avec les impé- ratifs de la transition écologique puisque d’ici 2030, 38 % de la chaleur produite devra être d’origine renouvelable alors que nous n’en sommes qu’à 20 % aujourd’hui. La marge de progression est donc énorme. Et Vermot T.P. compte bien se positionner sur ce marché en devenir. L’expérimentation de la place Becquerel à Pontarlier est donc “un des jalons que l’on plante actuelle- ment.” n J.-F.H.

rience grandeur nature, Vermot T.P. a déjà activé une deuxième phase en lien avec le centre de recherches d’Eurovia basé à Mérignac. “La deuxième phase consiste à faire évoluer le système afin qu’il devienne pro- ducteur d’énergie pour chauffer des bâtiments grâce à la récupération

Une technologie en phase avec la transition écologique.

Plus besoin de chasse-neige pour dégager la place Becquerel à Pontarlier. Le parking est “chauffant”.

SPORT

34 licenciés Bien dans sa peau, bien dans son karaté Discrète mais bien présente dans l’offre locale de loisirs sportifs, l’école pontissalienne de Karaté Shotokan Traditionnel reste fidèle aux fondements de cet art martial qui fera son entrée au programme des J.O. de Tokyo en 2020.

E n entrant : salut du tapis, discret bonjour aux spec- tateurs pour ne pas per- turber le cours, le karaté, cela se respecte, qu’on soit sur le tatami ou autour. L’entraî- neur, Pedro Agusta, ceinture noire 1 er dan, n’a pas de souci de discipline et peut enseigner au mieux cet art martial qui implique beaucoup de rigueur

dans la coordination du corps, la précision et la maîtrise de soi. Il intervient en alternance avec Frédéric Klaba, ceinture noire 4 ème dan. “Les jeunes s’en- traînent deux fois par semaine le mardi et le jeudi soir. La séance dure environ une heure” , explique Laurent Cordier, pré- sident du club mais surtout entraîneur du groupe adulte

qui se retrouve deux fois par semaine, après les jeunes, dans la salle du dojo partagée avec l’aïkido. L’école pontissalienne de karaté a été mise en place en 1996 par Pierre Brunet, ceinture noire 7 ème dan et qui s’occupe entre autres aujourd’hui de l’équipe natio- nale du Congo. Il a laissé les rênes à Laurent Cordier et

“On défend une approche martiale et sportive”, explique Laurent Cordier, président et entraîneur à l’école pontissalienne de karaté.

lien dont l’effectif est monté jusqu’à plus d’une centaine de licenciés. Avec la famille, les enfants, les compétiteurs d’hier sont deve- nus les entraîneurs d’au- jourd’hui. “Ici on a la chance

André Brio, tous les deux cein- tures noires 5 ème dan. “On a aujourd’hui 34 licenciés dont 14 jeunes. On accueille les enfants à partir de 7 ans. Le plus ancien doit avoir 68 ans. Tous viennent ici pour pratiquer un sport, un art martial, trans- pirer et se faire plaisir sans avoir l’angoisse de se blesser. Car on doit tous aller au travail le lendemainmatin. On n’oublie pas pour autant que le karaté reste un sport de combat” , nuance Laurent Cordier qui fut dans sa jeunesse un kara- téka de niveau national. Il pra- tiquait encore la compétition en intégrant le club pontissa-

qui fait de la compétition. C’est Darel Dupuy 9 ans. Il est cham- pion du Doubs en kata.” Pontarlier fonctionne en bonne entente avec les clubs de Mouthe et de Métabief qui comptent respectivement 60 et 100 licenciés. Chaque licencié peut s’entraîner tous les jours s’il le veut avec les trois clubs. “On se retrouve tous les ans à Noël, lors des passages de grade et pour le stage d’immersion organisé en mai sur Métabief où l’on sollicite des intervenants extérieurs comme Lionel Froi- dure bien connu dans le monde du karaté.” n F.C.

d’avoir des cein- tures noires gra- dées. On arrive à faire du bon tra- vail. Si l’on fait moins de compé- tition qu’avant on est toujours affilié à la fédération française, la F.F.K.A.M.A. Il n’y a plus qu’un jeune

Accessible à partir de 7 ans.

Le club accueille 14 jeunes.

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