La Presse Pontissalienne 232 - Février 2019

MOUTHE - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n°232 - Février 2019

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MOUTHE Par monts et par vaux Itinéraire d’un entraîneur au service des espoirs jurassiens Meuthiard attaché à son val, Xavier Bailly, 37 ans, entame sa seconde saison comme entraîneur de ski alpin au sein du comité Massif Jurassien où il s’occupe du groupe U16 comprenant huit jeunes scolarisés aux Rousses et à Morez. Vocation.

L a Presse Pontissalienne : Quel est votre parcours sportif ? Xavier Bailly : J’ai commencé par le ski de fond au club de Mouthe. Puis j’ai eu l’opportunité de faire du ski alpin quand j’étais en 4 ème ou en 3 ème . Pour moi, c’était une vraie révélation. Du coup, je suis allé au ski-club Mont d’Or où j’ai fait de la compétition. Les bases acquises dans le nordique m’ont été utiles. Il y a beaucoup de transferts entre les deux disciplines. L.P.P. : Vous avez skié à quel niveau ? X.B. : J’ai disputé des courses F.I.S. J’avais un bon niveau régional et un petit niveau national. J’avais déjà la fibre d’encadrer et je me suis occupé des jeunes au ski-club Mont d’Or pen- dant plusieurs années. L.P.P. :Avec l’idée d’en faire votre profession ? X.B. : Non. À la fin de mes études, j’ai travaillé dans le commerce familial à Mouthe pendant une dizaine d’années. Quand mes parents sont partis en retraite en 2013, je suis parti entraîner

le club des sports à Tignes. Cette expé- rience a duré deux ans avant de revenir dans le massif jurassien fin 2015 pour m’occuper des U14 qui faisaient partie du Comité départemental du Doubs. On s’entraînait souvent à Métabief et de temps en temps à Mouthe. L.P.P. : Un tremplin vers le comité régional ? X.B. : Cette expérience m’a permis d’in- tégrer en effet le comité de ski Massif Jurassien où je suis salarié. J’entraîne les U16, soit un groupe de huit jeunes scolarisés en 3 ème au collège des Rousses et en seconde au lycée de Morez. J’in- terviens en moyenne trois demi-jour- nées par semaine sans compter les courses le week-end. L.P.P. : Ils pratiquent toutes les disciplines de l’alpin ? X.B. : Non, on se concentre sur les dis- ciplines plutôt techniques comme le slalom et le géant. On a les pistes adé- quates dans le massif jurassien. On fait un peu de Super G en fin de sai- son.

L.P.P. :Tous les entraînements sont concentrés aux Rousses ? X.B. : Non, on va aussi à Métabief et à Lélex. La particularité de notre sport : on cherche toujours la neige car on n’a pas d’autres choix, à la différence du nordique où l’on peut s’entraîner en ski à roulette ou faire du saut à ski sur des pistes synthétiques. L’été et l’automne, on n’a pas d’autre choix que d’aller dans les Alpes. Les jeunes ont déjà 50 jours de ski avant d’arriver à Noël. En automne, on fait pratiquement un stage tous les 15 jours. La prépa- ration est assez soutenue, d’où l’intérêt de les regrouper sur le même secteur. L.P.P. : Et le scolaire ? X.B. : Jusqu’à présent, tout roule, ils ont plutôt de bons résultats scolaires. C’est primordial de ne pas lâcher l’école même s’ils ont la chance de pratiquer un sport qui ouvre des perspectives professionnelles en devenant moniteur, pisteur-secouriste. Un moniteur de ski alpin passe un diplôme d’État qui lui permet d’enseigner aussi bien dans un

Originaire de Mouthe, Xavier Bailly est l’entraîneur alpin du comité de ski Massif Jurassien.

jardin d’enfants ou en équipe natio- nale. L.P.P. : C’est votre cas ? X.B. : Non, car j’ai aussi passé le Diplôme d’État spécialité entraînement. C’est l’équivalent de l’ancien B.E. 2. Cela apporte un peu plus de reconnaissance et ouvre des opportunités. L.P.P. : Ce travail vous plaît ? X.B. : C’est un poste intéressant, très prenant, on est toujours par monts et par vaux. Je ne suis pas sûr que je ferai ça toute ma vie.

L.P.P. : La section s’arrête au niveau de la Seconde, qu’advient-il si un jeune a le potentiel d’aller plus loin ? X.B. : Ils n’ont pas d’autres choix que de poursuivre leur parcours dans d’au- tres comités alpins. On a un ou deux éléments qui ont déjà suivi cette voie. Mais au niveau du massif jurassien, on a arrêté de s’occuper des U18 en préférant se recentrer sur les U16. On peut indiquer aussi l’existence d’une section bi-qualifiante sur le lycée de Morez qui permet aux jeunes de pré- parer le diplôme d’État. Je n’interviens pas dans cette formation. n Propos recueillis par F.C.

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