La Presse Pontissalienne 232 - Février 2019

LA PAGE DU FRONTALIER 34

La Presse Pontissalienne n°232 - Février 2019

MIGRATION Troisième vague Ces frontaliers venus de Suisse

La famille Azevedo a finalisé son projet

entreprise de B.T.P. à Neuchâtel. Son épouse Sabrina dont la famille résidait à Estavayer-le- Lac a travaillé dans l’horlogerie avant de s’occuper de leurs trois jeunes garçons qui ont entre 5 et 10 ans. “On vivait dans le Val de Travers. Le départ vers la France relève d’un choix écono- mique car les choses étaient com- pliquées même avec deux salaires. On voulait partir avant que les enfants ne soient trop engagés dans leur scolarité et qu’ils aient le temps de s’adapter au système français” , confirme Sabrina Azevedo. Décision est prise de changer de pays en octobre 2015. Le cou- ple loue d’abord un logement à Saint-Gorgon-Main puis tient à se rapprocher de Pontarlier pour des raisons pratiques. “Comme on recherchait une mai- son, on est passé voir les biens disponibles à l’agence Century 21” , poursuit FernandoAzevedo qui aura 37 ans cette année. Bien accompagné par Junior Miranda le conseiller brésilien de Century 21, le couple trouve son bonheur immobilier en juil- let 2018 dans une maison à Doubs. “On regrette de ne pas avoir fait cela avant. Ici, il n’y a qu’une chose qui me manque :

Après les autochtones et les Français venus hors de la Franche-Comté, le Haut-Doubs accueille une nouvelle population de frontaliers composée pour l’essentiel d’étrangers résidents en Suisse.

d’habitation avec Junior Miranda, l’ami brésilien, conseiller immobilier à Century 21.

T oujours surprenant d’ex- pliquer au pays des gilets jaunes qu’on n’arrive pas à joindre les deux bouts en gagnant entre 7 000 et 8 000 euros par mois. Du moins en Suisse. C’est pourtant l’une des raisons avancées par toutes ces familles qui ont fait le choix de venir s’installer en France où elles retrouvent un niveau de

vie beaucoup plus aisé, leur per- mettant par exemple d’accéder à la propriété. Originaires du Portugal, Fer- nando et Sabrina Azevedo étaient encore des enfants quand leurs parents ont débarqué en Suisse. “J’avais tout juste un mois” , indique Fernando qui a grandi à Yverdon-les-Bains. Il travaille aujourd’hui dans une

rappelle Antonio, 38 ans, qui occupe aujourd’hui un poste de responsable de dépôt dans une entreprise de construction bois. Si l’accès à un meilleur niveau de vie a participé à leur choix demigration en France, la raison principale est d’ordre scolaire. “Notre fils Martin qui a aujourd’hui 8 ans avait du mal à s’adapter au système suisse. On s’est même posé la question de revenir au Portugal mais entre-temps, on a eu la possibilité de s’installer près de Pontarlier. On venait souvent en courses ici et le coin nous plaisait. Je disais toujours àAntonio que j’aimerais bien y habiter” raconte Patricia Lopes. Après quelques recherches en direct, le couple se tourne lui aussi vers Century 21 et Junior

Miranda. Le rêve d’une maison abouti en juin 2017. Martin est comme un poisson dans l’eau à l’école publique de Doubs. Sa grand-mère Etelvina, même si elle parle peu le français, se sent bien dans sa nouvelle demeure. Très bricoleur et élevé dans une ferme, Antonio peut enfin pro- fiter des avantages d’un pavillon. “Le seul point négatif, c’est la difficulté à s’y retrouver dans les démarches administratives en France. Heureusement, on a été bien conseillé par Junior qui est devenu un ami.” Antonio et Patricia savent déjà qu’ils pas- seront probablement leur retraite au Portugal mais pour l’heure, ils se sentent bien dans leurs habits de nouveaux fron- taliers. n F.C.

la viande de bœuf à mon sens meilleure en Suisse. Quand on a annoncé à nos amis qu’on venait en France, on s’est fait moquer et maintenant beaucoup nous imitent” , sourit Sabrina qui trouve qu’en France, les gens sont plus ouverts qu’en Suisse. Quelques maisons plus loin, une autre famille portugaise savoure

Junior Miranda renvoie l’ascenseur L’ancien footballeur pro du club de Rio au Brésil ne connaissait rien de la France quand il a débarqué dans son premier club. “J’ai été beaucoup aidé par l’agent qui m’avait fait venir. Vingt ans plus tard, c’est à mon tour, de rendre ce service.” Entre-temps, le footballeur a poursuivi sa carrière qui s’achève au C.A.P. Il est aussi entré dans l’agence Century 21 pour devenir conseiller immobilier. Parlant par- faitement l’espagnol et le portugais, c’est un peu le conseiller providentiel pour répondre aux attentes de cette population résidente en Suisse et désormais prête à venir vivre en France. “Cela représente 30 à 40 % de ma clientèle. Ils bénéficient de tout le concept Intoo avec les offres d’assurance, de courtage…” Un accompagnement qui déborde le simple cadre immobilier et qui correspond assez bien à la personnalité de Junior Miranda.

le bonheur d’être en France.Antonio Freitas et son épouse Patricia Lopes vivaient à Porto au moment où ils ont décidé de venir travailler en Suisse en 2008. Ils emmenaient, Etel- vina, lamaman de Patricia. “On s’est établi à Payerne” ,

“Beaucoup nous imitent.”

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