La Presse Pontissalienne 232 - Février 2019

ÉCONOMIE 30

La Presse Pontissalienne n°232 - Février 2019

Une association pour aider les entrepreneurs en souffrance A. P.E.S.A., commeAide Psychologique pour les Entrepreneurs en Souffrance Aiguë. C’est le nomde l’association récemment constituée par un noyau de chefs d’entreprise de la région. À sa tête, Christine-Noëlle Baudin, ancienne juge du tribunal de commerce, actuelle vice-présidente de la C.C.I. du Doubs et présidente de l’entreprise S.B.C.I. basée à Baume-les-Dames. “L’objectif d’A.P.E.S.A. est d’aider et d’apporter un soutien psycho- logique aux chefs d’entreprise en souffrance aiguë. Hélas, ce sont des situations qui arrivent régulièrement” dit-elle. Ces situations sont souvent la conséquence de ce que dans le milieu on appelle “la règle des 3 D” : divorce, dépôt de bilan, dépression. “Le but : éviter au chef d’entreprise de commettre le geste ultime.” Un nouveau cas de suicide est survenu en ce mois de janvier dans le Doubs ; Depuis sa création l’été dernier, l’association A.P.E.S.A. est déjà intervenue à cinq reprises. L’association comprend 11 membres fondateurs et une trentaine de lanceurs d’alerte. “Le chef d’entreprise se sent souvent bien seul. La souffrance est bien réelle dans ce milieu. Ce sujet ne doit pas rester tabou, nous voulons faire en sorte que la parole se libère” observe Christine-Noëlle Baudin. Une journée de formation à ce sujet a lieu le 12 février au siège de la C.C.I. du Doubs à Besançon. n

JUSTICE

Audience du tribunal de commerce 218 dépôts de bilan dans le Doubs

2 18 défaillances d’en- treprises en un an à l’échelle du Doubs. Le chiffre peut paraître élevé et pourtant, il est en baisse de 17 % par rapport à l’année précédente et c’est

À l’occasion de sa traditionnelle audience de rentrée, le tribunal de commerce de Besançon a dressé le bilan de l’année écoulée. Et installé trois nouveaux juges.

même “le chiffre le plus bas de ces dix dernières années” observe Pierre Bourgeois, le président du tribunal de com- merce, preuve “d’une économie qui s’est redressée.” C’est le domaine du commerce qui paie le plus lourd tribut dans ces procédures de dépôt de bilan avec 31 % des défaillances. Sui- vent l’hébergement-restaura- tion à hauteur de 18 %, l’indus- trie ne représentant que 7 % de ces procédures. À noter que “la moitié de ces défaillances interviennent dans les cinq pre- mières années d’activité.” Le procureur près le tribunal de commerce insiste sur le fait qu’ici, “un grand nombre d’en- trepreneurs saisissent le tribu- nal trop tardivement. Il faut en finir avec cette image de juri- diction répressive qui colle à la peau des tribunaux de com- merce alors que ces juridictions sont là avant tout pour aider. Dans les pays anglo-saxons, la faillite est considérée comme un accident de parcours. Ici, c’est vécu comme un échec per- sonnel.”

La création de nouvelles entre- prises s’est également bien por- tée dans le Doubs l’an dernier avec 2 122 nouvelles immatri- culations contre 1 042 radia- tions, laissant un solde “ large- ment positif pour la quatrième année consécutive.” En deux ans, un solde de 2 000 nouvelles

entreprises est venu gonfler les statistiques départementales. Lors de cette audience de ren- trée de rentrée, le tribunal a accueilli en son sein trois nou- veaux juges : Laurent Ferrer, Éric Maillard et Jocelyn Gelé. n

Le tribunal de commerce de Besançon a fait sa rentrée solennelle. Au centre son président Pierre Bourgeois.

J.-F.H.

Le cheval comme équilibre Gérante depuis bientôt 7 ans des écuries Galodor à Petit- Villard, Marjorie Genre-Grandpierre est responsable F.F.E. (Fédération Française d’Équitation) spectacles équestres de la région Bourgogne-Franche-Comté. Elle participera au salon du cheval, qui se tient du 20 au 25 février à Micropolis-Besançon. MIGNOVILLARD Spectacles équestres

“Ce sont des travaux de partage entre cavaliers de clubs et enseignants sur la créativité (avec une sculptrice de ballons), l’émotion en équitation (avec un coach sportif), la voltige, le travail à pied et la pédagogie (avec des inter- venants extérieurs)” , développe la for- matrice. Le mercredi 20 février sera la journée équi-handi, pendant laquelle une calèche adaptée sera mise à dis- position. L’aboutissement de ces quelques jours au salon aura lieu le samedi soir, “lorsque nous faisons la rencontre des numéros travaillés de la semaine” , confie Marjorie. Chez eux, à Petit-Villard, il y a des chevaux de toutes les couleurs, mais aussi une bardine, la seule en France en spectacle, un mulet, des chiens, des chats, des colombes… La plupart des animaux sortent de refuge. “Ce que nous aimons, c’est rencontrer les gens, échanger et partager avec les différents publics et les cavaliers” , concluent Marjorie et Yannick. C’est pourquoi ils proposent aussi leurs services avec les chevaux, pour les mariages, les haies d’honneurs, les photos, les anni- versaires… n M.T. Passionnée d’équitation depuis toute petite, Marjorie évolue avecson conjoint Yannick, dans le spectacle équestre.

“J’ ai accompli ce que je voulais, vivre au milieu des chevaux et des ani- maux” , constate hum- blement la cavalière, qui à côté de son travail, développe sa passion pour le cheval. Depuis toute petite, elle l’anime, et malgré des études en commerce international, cette passion l’a rattra- pée. Avec son conjoint Yannick Cartier, ils partagent les mêmes attraits et ont créé un centre équestre agréé Jeunesse et sport, homologué pour accueillir des personnes à mobilité réduite. “J’ai de la chance, cette structure m’autorise à enseigner à la maison et avec ma cavalerie” , apprécie Marjorie. Pour son équitation, le spectacle équestre est un support pédagogique qu’elle emploie d’une façon personnalisée. “Ce ne sont pas des cours d’équitation pure, mais des cours atypiques. Nous n’avons rien inventé en équitation, le bonheur est de prendre plaisir à partager nos savoirs et nos savoirs faire” , annonce- t-elle. “Un lien doit se créer avec l’ani- mal, une complicité.” Le cheval est un équilibre de vie, l’école de la vie pour Marjorie, qui tient éga- lement en équilibre sur son ami à qua- tre pattes, car avec Yannick, ils se sont

spécialisés dans le spectacle équestre, (voltige cosaque, dressage, danse feu, liberté, etc.), ce qui les amène à tra- vailler avec les enfants, les expressions en public, le comportement. Des méthodes de travail qui ont pour but de donner confiance en soi. “Nous déve- loppons également un côté amateur réservé aux plus de 15 ans, aux adultes

qui veulent découvrir le cheval de spectacle, renforcer le lien entre le cavalier et le cheval s’il a un problème avec. Je pars sur une méthode de travail avec des résultats.” Car au fil des années, Mar- jorie et Yannick se sont orientés dans ce qu’ils préfèrent : le travail du jeune cheval et du cheval différent (dres- sage du cheval de spec- tacle). Marjorie participera pendant 3 jours avec la commission specta- cle à des ateliers en lien avec le spectacle équestre, au salon du cheval de Besançon.

Transmettre et faire naître l’émotion

dans le public.

Les écuries Galodor galodor@orange.fr

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online