La Presse Pontissalienne 232 - Février 2019

FRASNE - LEVIER 24

La Presse Pontissalienne n°232 - Février 2019

VILLENEUVE-D’AMONT Handicap et agriculture Stagiaire et maître dans la même rue Depuis le début de l’année, Alain Godard,

agriculteur, reçoit en stage tous les mercredis matin Thomas Lacouture, résidant à l’Institut Médico-Éducatif de Villeneuve-d’Amont.

L a belle histoire est née au printemps dernier. Bap- tisteWalczak, éducateur technique spécialisé à l’I.M.E. de Villeneuve-d’Amont, se promène dans les rues du vil- lage avec la dizaine de jeunes gens dont il s’occupe, et ceux-ci sont attirés par les animaux qui sont autour de la ferme d’Alain Godard. Le petit groupe demande alors pour entrer dans l’étable et échange avec le pro- priétaire des lieux, si bien que Baptiste lui confie qu’un de ces jeunes serait intéressé pour évo- luer dans ce milieu. Agriculteur depuis 30 ans tout juste, ayant repris l’exploitation parentale, Alain Godard a tou- jours été partant pour accueillir des stagiaires. “Je suis seul sur l’exploitation. Ce n’est pas simple tous les jours, mais je ne souffre pas. Je n’ai jamais été déçu des jeunes que j’accueille, et ça se confirme encore avec Thomas” , confie le maître de stage. “Sur ce coup, on n’a rien inventé” , Hôpitaux-Neufs, la commune a souhaité réagir. “C’est d’abord le Conseil d’administration de l’office de tourisme qui a décidé de fermer le bureau de l’office de tourisme pour l’accueil du public durant les périodes de vacances scolaires. Devant cet état de fait, et après une longue période de réflexion, le conseil municipal a fait le constat de la rupture de la mission d’origine, à savoir l’accueil du public et, de facto, a mis fin au bail. Les éventuels projets d’occupation résultent de la vacance effective des locaux mais ne l’ont jamais précédé” précise la mairie. Déneigement La Ville de Pontarlier rappelle que les riverains du domaine public - ou leurs représentants (syndics…) - sont invités à prendre toutes les mesures nécessaires pour déneiger devant leurs maisons, boutiques, cours, jardins et autres emplacements et gratter et nettoyer leurs trottoirs. En cas de non- respect, contraventions de 38 euros. Les détails sur www.ville-pontarlier.fr EN BREF Les Hôpitaux-Neufs Suite à l’article annonçant la fermeture du bureau de l’office de tourisme aux

poursuit-il. L’I.M.E. fait partie du patrimoine du village. Au début, les jeunes pensionnaires qui étaient aptes à travailler, étaient installées dans les fermes.” Une convention est signée avec les modalités classiques, les démarches sont plus rapides et plus flexibles qu’enA.S.A.T.Tho- mas, sous la responsabilité de l’Éveil, rejoint la ferme d’Alain le mercredi matin. “Tout me plaît ! Ce que je préfère, c’est être dans les champs” , annonce Tho-

Baptiste Walczak (à gauche), éducateur et Alain Girod (à droite), agriculteur, entoure Thomas Lacouture,

mas, qui pré- sente un petit handicap phy- sique qui ne se remarque même pas lorsqu’il évolue dans ses activi- tés agricoles. D’autres rési- dants de l’I.M.E. sont en stage à Levier, au lycée et chez

stagiaire, devant les niches à veaux.

Un enrichissant échange intergéné- rationnel.

un paysagiste. “Nous nous ser- vons des ressources locales. Il faut tirer nos pensionnaires vers le haut” , explique Baptiste, qui sensibilise auparavant les employeurs au handicap et les informe sur les difficultés et les besoins de ces adolescents.

tion. Baptiste, quant à lui, est à la recherche de partenaires locaux pour l’atelier qu’il anime tous les jours avec des jeunes âgés de 15 à 20 ans. Ces stages lui permettent d’individualiser leur accompagnement. “Sur 60 pensionnaires, 4 ou 5 sont aptes

Cette expérience est très enri- chissante, valorisante pour le jeune homme de 17 ans. Elle lui donne confiance. “Ça me donne des idées pour plus tard” , déclare-t-il. L’agriculteur y voit également un intérêt pour la transmission de son exploita-

à faire des stages. Ces stages, chez des ressources locales, sont très importants. Thomas réalise des travaux pour Alain, qui en échange, lui transmet son savoir. Ça a beaucoup de valeur” , conclut-il. n M.T.

LA RIVIÈRE-DRUGEON C.P.I.E. Des carnets de voyage réalisés par les stagiaires éco-interprètes Dans le cadre d’une formation au métier d’éco-interprète,

L e premier groupe a travaillé sur une étudede cas baséedans la commune nouvelle des Premiers Sapins, et le second pour la Communauté de Communes Frasne-Drugeon. “Ils rencon- trent des professionnels qui peuvent devenir des collaborateurs, puis nous les plaçons en conditiond’exercer” ,expliqueCatherine Devaux, chargée de mission au C.P.I.E.

ou chef de projet en ingénierie de l’éducation à l’environne- ment, 13 stagiaires sont accueillis au C.P.I.E. du Haut- Doubs et réalisent un pré-projet en rapport avec le patrimoine.

de La Rivière-Drugeon. Ainsi, le premier groupe d’éco-interprètesa travaillé sur une “baraque”, une ancienne ferme comtoise dans son jus, avec 400 m² de terrain, que la commu- nauté de communes des Premiers Sapins souhaite valoriser, ce qui aura pour but de renforcer l’attracti-

lation par rapport à une spécialité du ter- ritoire. Les stagiaires sont donc allés visiter les 10 villages de la C.F.D., y ont rencontré des personnes-ressources. “Ils ont cherché quelque chose de commun à tous et marquant et ont proposé le chant du courlis” , annonce Catherine. “Dans chaque village, il y a des perles cachées, et nous partons à leurs recherches avecSylvia, qui gamine,adécouvert le courlis avec son grand-père” ,poursuit-elle.Le courlis,c’est cet oiseau au long bec, que l’on retrouve justement sur le logo de laC.F.D.Ce carnet fait le lien entre tous les villages,mettant en exergue une spécialité de chacun,invi- tant à la balade, à la découverte, à la connaissance du coin de l’autre “Cette formation elle est très profession- nalisante. Ces études nous ont permis de découvrir des territoires dynamiques,atta- chés à leur histoire et particulièrement sensibles aux enjeux environnementaux, sociaux et culturels” ,apprécientAlexandra Jouvelot et Rémi Pires, stagiaires. Entre la proposition de l’idée et sa réali- sation,plusieurs années peuvent s’écouler, si l’étude de cas se réalise vraiment. “Entre 60 et 70%de ces cas sont réalisés” ,estime la formatrice. “La force de cette formation, c’est qu’on apprend à vivre ensemble” , conclut-elle. n M.T.

Valorisation du patrimoine naturel et humain.

vitédu territoire. “Actuellement,des artistes sont en résidence, mais ça ne suffit pas à faire vivre le lieu” ,préciseCatherine.Après une réflexion sur le terrain, et un travail de groupe, les stagiaires ont proposé un pré-projet baptisé “Le sentier du bouèbe” (jeune garçon en patois du haut). Sur ce sentier, 8 stations, parsemées de magie avec le chaudron de fée et la malle mys- térieuse, invitent le visiteur à interagir avec les vestiges d’autrefois. Des tables de lecture traitent de la biodiversité, un banc suggère simplement de se poser, d’admirer le paysage, lesmurs en pierres sèches sont mis en valeur… Le second groupe quant à lui, a planché sur le P.L.U.I. (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal),sujet d’actualité au sein de laCommunauté deCommunesFrasne- Drugeon. Le fil conducteur du projet a été de trouver comment fédérer la popu-

Les stagiaires éco-interprètes du C.P.I.E. se sont mis en situation professionnelle pour conduire ces deux pré-projets.

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