La Presse Pontissalienne 232 - Février 2019

MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS

La Presse Pontissalienne n°232 - Février 2019

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EN BREF

ARÇON

Polémique Mobilisation pour sauver le marronnier de la Liberté Planté depuis 170 ans dans la cour de l’école, cet arbre devrait disparaître pour laisser place à un nouveau bâtiment scolaire. Indignation des habitants.

Prostate L’adénome de la prostate est une maladie très fréquente chez les hommes à partir de 50 ans. Cette hypertrophie de la prostate est bénigne mais elle est à l’origine de troubles urinaires retentissant sur la qualité de la vie. L’équipe du service d’urologie du C.H.U. de Besançon utilise un nouveau traitement très efficace pour la prise en charge de cette pathologie : l’énucléation de l’adénome de la prostate au laser. L’équipe d’urologie du C.H.U. s’est formée pendant plusieurs mois maîtriser parfaitement cette nouvelle technique opératoire, encore très peu développée dans le Grand Est. Brioches En 2019 et les années suivantes, l’Opération Brioches de l’A.D.A.P.E.I. se déroulera non plus à l’automne mais au printemps, une période plus favorable pour les bénévoles. L’opération aura lieu du lundi 1er au dimanche 7 avril pour la 49 ème édition. dans d’autres établissements hospitaliers pour

des sites et monuments naturels. Jean-François Chambelland qui n’est pas opposé à la création de la nouvelle école estime qu’il y aurait certainement une solution : décaler l’emprise de la construction de quelques mètres et pré- server ainsi le vénérable arbre. Pas ques- tion lui rétorque tout de goAlainGirardet visiblement contrarié. “La position de la commune est claire et unanime. On fera le bâtiment où cela était prévu. Je ne vais pas arrêter un projet à 2,2millions d’euros pour unmarronnier. Je vais trou- ver un expert pour faire analyser l’état de santé de cet arbre qui est tout pourri de l’intérieur. Cela fait plus d’un an qu’on travaille sur ce projet. Les travaux débu- teront au premier trimestre avec l’objectif d’ouvrir la nouvelle école à la rentrée de septembre 2020. Cette école, c’est le projet du mandat.” n F.C.

M ise en ligne en début d’année, la pétition “Sauvons de la mort l’arbre de la Liberté de l’école d’Arçon qui a 170 ans” avait récolté 351 signatures au 19 janvier. De quoi satisfaire Jean-François Chambel- land, l’ancien instituteur d’Arçon à l’ori- gine de cette fronde. C’est lui l’auteur de la missive qui accompagne la pétition. Un texte qui détaille toute la symbolique de cet arbre planté lors de la Révolution de 1848. Séquence nostalgie. “Tout au long de ma vie, j’ai protégé les enfants de la commune de la pluie et du soleil… Autour de mon fût, on jouait au loup, à cache-cache, aux billes, j’étais un repère en géométrie pour les alignements, en sport pour les courses, on calculait ma circonférence, ma hauteur… Parfois je confisquais dans mes branches, des bal- lons dégagés avec maladresse…On venait sous mon ombrage se faire photographier, fêter des mariages…” Jean-François Chambelland a saisi toutes les opportunités qui lui ont été offertes pour faire passer le message. “Le dernier jour de classe, j’avais invité 250 personnes pour mon pot d’adieu.

pas abattre le marronnier séculaire. Une telle décision me semblerait regrettable en privant les habitants du village de ce témoin qui faisait partie de l’histoire et du quotidien de plusieurs générations d’élèves. Un grand nombre des arbres de la Liberté font l’objet d’un classement au titre de la loi du 2 mai 1930” , suggère le directeur du pôle Site et Paysage de la D.R.E.A.L. chargé de la protection

Près de 150 avaient répondu présent : des anciens maires, des parents d’élèves qui j’ai côtoyé au cours des 18 ans où j’ai été instituteur à Arçon.” Prêt à tout pour défendre sa cause arboricole, il en remet une couche le 11 janvier aux vœux du maire juste après que ce dernier lui ait remis un cadeau pour saluer son départ en retraite. “En remerciant les gens, j’ai évoqué le marronnier, ce qui n’a pas du tout plu à Alain Girardet qui m’a repris le micro en invitant la population au verre de l’amitié.” Jean-François Chambelland qui vit à Arçon a sollicité l’architecte des bâtiments de France et la D.R.E.A.L. pour savoir

dans quelle mesure on pouvait protéger un tel arbre chargé d’histoire. “Je leur ai demandé si on pouvait le classer parmi les arbres remarquables de France. La D.R.E.A.L. ne peut rien imposer sans l’aval de la commune. Un courrier a néanmoins été envoyé au maire pour lui rappeler l’intérêt de ne

“Cette école, c’est le projet du mandat.”

Pétition ou pas, l’avenir du marronnier de l’école semble compromis.

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