La Presse Pontissalienne 232 - Février 2019

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n°232 - Février 2019

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Ils achètent 865 000 euros les 55 hectares en zone comté

Bien-être Coïncidence bien sûr : deux actualités concomitantes touchent le secteur de la santé dans le Haut-Doubs pontissalien avec d’un côté un ras-le-bol exprimé par le personnel (et les patients) des urgences de Pontarlier et d’autre part, cette enquête ouverte sur des soupçons d’euthanasie à la maison de retraite de Doubs. Coïnci- dence, certes, mais symptômes évidents d’un malaise profond, et logique au final car trop longtemps, on a considéré à tort le secteur de la santé comme un pan normal de l’économie française. Besançon, Lons- le-Saunier, maintenant Pontarlier, sans parler de Morteau qui n’a toujours pas de directeur attitré : conformément à l’adage qui voudrait que “la santé n’a pas de prix”, ces dysfonctionnements à répétition sont là pour montrer que le coût de la santé est au cœur des préoccupations actuelles. Depuis vingt ans, au nom d’une supposée rationalité, on a calqué les dépenses de la santé sur le nombre d’actes effectués dans les établissements, donc de recettes futures pour ces derniers, en même temps qu’on réduisait d’année en année, toujours au nom de la rationalité, les offres de soins de proximité. Le résultat arrive sous nos yeux, avec des hôpitaux dont les urgences sont débordées, y compris dans nos cam- pagnes, et des E.H.P.A.D. pour beaucoup déshumanisés, où les soucis d’économies permanentes rappelés par la tutelle obligent le personnel à bâcler le travail et à négliger les relations humaines, bien malgré lui. La France est pourtant un des pays au monde qui dépense le plus d’argent pour la santé, avec près de 10 % de son P.I.B., contre 5 % en 1970. C’est énorme, mais il faudra sans doute se résoudre à admettre que le montant de ces dépenses ne pourra aller que crescendo dans les décennies à venir, mécaniquement par le phénomène du vieil- lissement de la population et indirectement aussi à cause des moyens de dépistage des maladies plus précoces, plus techno- logiques aussi, donc plus chers. Mais plutôt que de considérer ces dépenses comme un poids inévitablement croissant, il serait d’abord judicieux de s’interroger davantage sur leur portée sociale. On peut aussi esti- mer que les sommes colossales engagées dans la santé pourraient être dépensées plus efficacement en étant affectées dif- féremment (l’aide à domicile, la préven- tion…) pour apporter un plus grand bien- être social et sociétal. n Jean-François Hauser Éditorial

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Harcèlement en milieu scolaire : l’initiative de Jeanne d’Arc

P as plus épargné que les autres établissements scolaires de Pontarlier, le lycée technologique privé Jeanne d’Arc a mis en place un dispositif assez innovant pour renforcer le dialogue entre les élèves et les adultes (voir le dossier dans notre précé- dente édition). “On cherche d’abord à créer un climat d’écoute et de confiance. On a toujours une période délicate au premier trimestre, le temps de se familiariser avec les nou- veaux arrivants. On est dans un petit lycée avec 180 élèves où tout le monde connaît tout le monde” , explique Hervé Floch, le directeur.

Face aux risques de harcèle- ment, de violence, ce lycée a formé des binômes associant chaque professeur principal à l’un des trois éducateurs de vie scolaire. Le duo se retrouve une fois par semaine lors de la séance de vie de classe en pré- sence des élèves. “Ils connais- sent ainsi leurs référents. On sait que le phénomène n’est pas forcément visible en classe même si un élève harcelé change d’attitude dans le cadre du périscolaire. Ses résultats s’en ressentent aussi. Le binôme permet d’être en alerte en observant les élèves en classe, en étude dans la cour. C’est un dispositif de veille.”

Le directeur souligne aussi le rôle que peut jouer le professeur de sport plus à même parfois à détecter des changements de comportement. “On n’oublie pas non plus de sensibiliser les délégués de classe avec qui on est toujours en projet. Ce sont vraiment nos partenaires.” La solution du binôme fonc- tionne depuis près de cinq ans au lycée technologique Jeanne d’Arc. Quand une situation de harcèlement est signalée, la “thérapie” s’applique aussi bien à celui qui souffre qu’à celui qui crée la souffrance. “Au besoin, on bénéficie des ser- vices de l’A.D.D.S.E.A. et de Rés’Ado.” n

La justice valide l’offre de rachat des terrains d’un G.A.E.C. liquidé à Avoudrey (photo archive L.P.P.).

L e feuilleton autour de la vente de foncier agri- cole à Avoudrey est ter- miné. Le tribunal de Besan- çon a, mi-janvier, validé l’offre de rachat de 55 hectares de terrain (et une maison) pro- posée par trois agriculteurs. Il a donc recalé celle propo- sée par la communauté de communes des Portes du Haut-Doubs, appuyée par la Chambre d’agriculture, de 10 000 euros inférieure (855 000 euros). Aucun appel ne devrait être déposé. Rap- pelons que le dossier avait échappé à la société d’amé- nagement foncier et d’éta- blissement rural (S.A.F.E.R.) qui a perdu sa capacité de révision des prix dans le cadre de la liquidation judi- ciaire. Les trois agriculteurs, deux d’Épenouse, un de Naisey- les-Granges, récupèrent donc une partie des terrains

de l’ex-G.A.E.C. Boillin liquidé. “Je déplore la déci- sion du tribunal, commente Albert Grosperrin, président de la C.C.P.H.D. C’était une occasion unique pour la com- munauté de communes de posséder du terrain afin d’ins- taller de jeunes agriculteurs et créer un espace de circuits courts avec 4 emplois à la clé. On s’incline. Là, c’est l’argent qui a commandé” dit-il. Les nouveaux propriétaires n’ont pas souhaité apporter de commentaires. Ils pour- raient installer un jeune agri- culteur. La profession qui se disait inquiète de la flambée du prix à l’hectare devra en tirer les conséquences. Cette vente pourrait en effet faire office de référence en termes de prix. Un lot de consola- tion : ces terrains restent dans le milieu agricole. Ils ne seront pas bétonnés. n

“Les délé- gués de classe sont vraiment nos partenaires”, indique Hervé Floch, le directeur du lycée technolo- gique Jeanne d’Arc.

Sur la piste d’Anouk

E ntre deux épreuves de Coupe du Monde, l’ambassadrice sportive de Pontarlier a pris le temps de venir inaugurer au Gou- nefay la piste de fond de 10 km qui porte désormais son nom. Anouk Faivre-Picon, la fondeuse de 32 ans qui réalise l’une de ses meilleures saisons, ne boudait pas son plaisir de se retrouver sur le site d’entraî- nement qu’elle affectionne le plus. “C’est au Larmont que j’ai commencé à skier. Je m’y sens bien, j’aime cet endroit. Quand on skie au Gounefay, on prend de la hauteur et on évolue à travers de superbes paysages entre le Jura d’un côté et les sommets alpins de l’autre.” Pas de fausse note dans le choix de

lui attribuer une piste de 10 km qui correspond à son format de course préféré. Son plaisir est aussi partagé par le maire qui voit dans Anouk Fai- vre-Picon un exemple de “ténacité et de disponibilité, toujours avec le sourire.” L’élu n’oublie de saluer son club du C.S.R.P. et tous ceux qui ont contribué à l’avènement de cette belle championne. n Après Vincent Defrasne, c’est au tour d’Anouk Faivre-Picon d’imprimer son nom sur l’une des pistes de fond faisant par- tie du domaine nordique de la C.C.G.P.

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