La Presse Pontissalienne 189 - Juillet 2015

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

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N° 189

Mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

JUILLET 2015

ILS TÉMOIGNENT POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS L’ACCIDENT QUI A COÛTÉ LA VIE À DEUX DE LEURS ENFANTS.

DRAME DE LA R.N. 57 : LE COMBAT D’UNE FAMILLE Grégory et Élodie Tournoux se battent pour améliorer la sécurité de la R.N. 57 après l’accident mortel survenu à Étalans en 2009.

LIRE en p. 30

Les touristes chinois, les nouveaux clients du Haut-Doubs TOURISME p. 5

Les offices du tourisme servent-ils encore à quelque chose ? LE DOSSIER p. 18 à 23

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RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 189 - Juillet 2015

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Rythmes scolaires : Doubs passe au mercredi

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Saint-Bénigne : c’est parti pour six mois

Tourisme L’été arrive avec son cortège - on l’es- père - de touristes… et de soleil pour effacer la saison 2014 calamiteuse sur le plan météorologique. Notre dossier central est consacré à l’accueil, à tra- vers la nécessaire évolution que doi- vent suivre les offices du tourisme pour anticiper au mieux la venue des visi- teurs. Mais une nature intacte et des beaux paysages ne suffisent plus. Mal- gré ses atouts indéniables, le Haut- Doubs est encore le parent pauvre du tourisme par rapport aux autres mas- sifs montagneux, sans même parler des Alpes ou des Pyrénées Vu de Paris, c’est inévitable, on associe toujours le mas- sif jurassien au département du Jura. Le Haut-Doubs ne parle pas à grand monde. Pour promouvoir un secteur, il est nécessaire de commencer par trou- ver de la cohérence entre des acteurs de l’accueil touristique qui campent par- fois sur des positions d’un autre âge, sûrs des atouts de leur secteur. C’est oublié que le tourisme, même pour nos régions, est devenu une compétition mondialisée. La prochaine fusion des régions va rendre encore plus compli- quée la promotion touristique des ter- ritoires. Quand on parlera de la future région, on évoquera en même temps le Morvan et le Haut-Doubs, la côte mâconnaise et le pays des Mille Étangs. Cette dilution administrative obligera les acteurs locaux du tourisme à plus d’inventivité encore pour attirer le cha- land. Déjà les touristes qui poussent la porte d’un office de tourisme ne repré- sentent plus que 10 % de l’ensemble des visiteurs, tous branchés en amont sur leurs smartphones. On sait perti- nemment qu’avec la généralisation des outils numériques la fréquentation des offices de tourisme est inexorablement vouée à baisser. Ces outils présentent aujourd’hui l’information mieux que n’importe quel agent d’accueil. Mais c’est justement en équipant les offices de tourisme de ces “agents” nouvelle génération (bornes tactiles avec du contenu évolutif, etc.) que le rôle d’un agent d’accueil prendra tout son sens en matière de conseil. Le dossier que nous consacrons à la réflexion menée par les offices du tourisme locaux mon- tre qu’on commence à bien saisir ces enjeux ici. Comme d’autres pans de l’éco- nomie, le tourisme local doit impérati- vement faire sa révolution technologique si le Haut-Doubs veut faire sa place dans la prochaine donne territoriale. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Juillet 2015 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, 13 ème R.G., C.D.T. 25, E. Larrayadieu.

L es engins de chantier ont démarré leur travail le 15 juin à Pontarlier autour de la place Saint-Bénigne, dernier gros morceau dans les travaux de requalification du centre-ville. Qua- tre phases de travaux sont programmées jusqu’au 6 novembre prochain, cela afin de maintenir la desserte des immeubles riverains, la circulation entre la rue des Remparts et la rue de la République, et la ligne de transport Pontabus. Depuis le 15 juin, le sens de circulation de la rue Tissot et de la place Saint-Bénigne a changé en devenant descendant dans le sens rue Tissot-rue de la République. “À l’issue des travaux, ce sens de cir- culation sera maintenu” précisent les services de la Ville qui ajoute : “Au fur et à mesure de l’avancée des travaux, le stationnement dans ce secteur sera impacté dans les limites strictement nécessaires aux besoins du chantier.”

Les élèves de Doubs n’iront plus à l’école le samedi matin mais le mercredi matin. Ainsi ont décidé les parents d’élèves.

L es parents d’élève de l’école maternelle et pri- maire de Doubs ont décidé de revenir sur la réforme des rythmes sco- laires via un référendum orga- nisé par la municipalité. À la rentrée prochaine, les 320 enfants travailleront le mer- credi matin (9 heures à 12 heures) au lieu du samedi matin. “Il y a un an, un comité de pilotage avait été mis en place pour la réforme des rythmes scolaires. Un son- dage avait été réalisé pour savoir ce que voulaient les parents : à une courte majo- rité, ils avaient choisi le samedi. On avait précisé que l’on referait une enquête après un an de fonctionnement” retrace Régis Marceau, le maire. Interrogés avant les vacances scolaires, les parents d’élèves dont les enfants vont en maternelle ont répondu à 80,5 %. Parmi eux, 79,4 % ont répondu que cette pré- cédente organisation géné- rait des problèmes comme

l’organisation familiale (32%), les activités extrascolaires (7 %), la vie professionnelle (14 %), la fatigue de l’enfant (42 %). À la question posée “quelle matinée vous semble le mieux adaptée pour l’ac- cueil de neuvième demi-jour- née ?”, 67,2% ont répondu le mercredi matin contre 23% pour le samedi matin. Idem pour les parents du pri- maire : 58,6 % ont répondu que le mercredi matin (93 % de taux de participation) était plus favorable avec un choix d’horaire de cours de 9 heures à 12 heures (50,4 %). “On respecte la règle du jeu jusqu’au bout et remettons l’école le mercredi matin à la rentrée. Tout se déroule en sérénité” relate le maire de Doubs Régis Marceau. Cette nouvelle organisation impliquera une réorganisa- tion des Francas qui gèrent l’organisation des temps d’ac- tivités périscolaires. La com- mune débourse 25 000 euros par an pour assurer ces acti- vités.

La première phase concerne le bas de la place qui sera en chantier jusqu’à la mi-août.

Distributeur de billets aux Fourgs : affaire soldée

A près un an d’attente, les Bourris peuvent désormais faire chauffer la carte bleue à domicile avec le distributeur interne de billets (ou D.I.B.) ins- tallé à l’entrée du bar-tabac- restaurant Chez J.P. Accessible aux heures d’ouverture de l’éta- blissement, l’appareil fonctionne depuis le 26 juin. Claude Rous- sel, le directeur du Crédit Agri- cole à Pontarlier parle “d’un accord tripartite entre Jean-Pierre Daumas le restaurateur, la com- mune des Fourgs et la banque qui a installé l’appareil.” Un ser- vice bien utile dans cette com- mune de 1 315 habitants où la population avait dû se résigner à la fermeture du précédent dis- tributeur pour cause de non- conformité. D’où une certaine

exaspération à l’époque pour nombre d’entre eux contraints alors de se rendre sur Pontarlier ou Les Hôpitaux-Neufs pour reti- rer de l’argent. D’autant plus que le premier distributeur était ins- tallé depuis une bonne trentaine d’années. “Le plus compliqué fut de trouver le local adéquat. Ce qui a retardé le changement d’ap- pareil” , justifie le banquier. Ce n’est plus qu’un mauvais sou- venir. Claude Roussel avec le maire Claudine Bulle-Lescoffit, Jean-Pierre Daumas le restaurateur et Cécile Sutty, chargée de clientèle professionnelle au Crédit Agricole de Pontarlier.

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L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n° 189 - Juillet 2015

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TRANSFRONTALIER Projets européens Interreg France-Suisse “Les réalisations entre les deux frontières ont pacifié des tensions”

L a Presse Pontissalienne : “Interreg” est un acronyme encore peu connu des Francs-Comtois alors que ses réalisations touchent la vie quoti- dienne des habitants du Haut-Doubs notam- ment. Expliquez-nous ? Pierre Magnin-Feysot : C’est un program- me de coopération territoriale euro- péen. Ce sont 6,6 milliards d’euros qui seront affectés au niveau de l’Europe. Celui qui concerne la Franche-Comté est le projet France-Suisse Interreg V, cinquième du nom. Il préfigure les actions pour la période 2015-2020. L.P.P. : Quel est le bilan du dernier program- me qui a injecté 164millions d’euros entre 2007 et 2013 ? P.M.-F. : Ce sont 151 projets qui ont été menés et réalisés entre France et Suis- se durant cette période. L.P.P. : Citez-nous quelques réalisations. P.M.-F. : Dans ces 151 projets, j’ai mis en exergue le projet “Terroirs et inno- vations” parce que sont des agricul- teurs français et suisses qui se sont Le nouveau programme de coopération territoriale européenne France-Suisse est lancé. Jusqu’en 2020, 66 millions d’euros de fonds européens seront alloués pour faire émerger des projets portant sur la mobilité, les technologies, la valorisation du patrimoine en Franche-Comté et en Suisse voisine. Bilan et perspectives d’avenir avec Pierre Magnin-Feysot, élu régional chargé de ce dossier transfrontalier.

Pierre Magnin-Feysot, vice-président à la Région Franche-Comté, présente les ambitions du projet Interreg 2015-2020.

gramme soutiendra l’innovation (rap- prochement des domaines de recherche pour 13 millions d’euros de fonds F.E.D.E.R. et 10,6 millions de francs suisses), protégera et valorisera le patrimoine naturel et culturel (17 mil- lions d’euros et 15,5 millions de francs suisses), encouragera le transport durable 25 millions d’euros et 15,8 mil- lions de francs suisses, favorisera l’emploi et la mobilité de main-d’œuvre (7 millions d’euros et 5,9 millions de francs suisses). L.P.P. : Interreg a-t-il apporté uniquement de l’argent ? P.M.-F. : Non. Nous avons créé un espa- ce de travail qui permet de mieux nous connaître avec nos voisins. Dans un contexte pas facile lié à la montée des intolérances, aux tensions économiques liées à l’augmentation du franc suis- se, les réalisations entre France et Suisse ont permis de pacifier des ten- sions. L.P.P. : La future grande région ne va-t-elle pas casser cette relation de proximité ? P.M.-F. : Le message est clair : la fron- tière est une chance pour la grande

unis pour se diversifier en intégrant le tourisme dans leur pratique agri- cole (projet mené avec la chambre régionale d’agriculture de Franche- Comté et la fondation rurale interjurassienne suisse). Certains ont mis en avant la pratique du cheval par exemple.Dans l’aménagement du ter- ritoire, je note la créa- tion de l’observatoire sta- tistique transfrontalier de l’Arc jurassien (O.S.T.A.J.) qui est une mine d’informations.Tou- jours dans le domaine de l’aménagement du ter- ritoire, il y a la restau- ration du pont de Biau- fond (Conseil Départemental duDoubs et Canton de Neuchâtel), celui de la Goule (parte- nariat Charmauvillers- Le Noirmont). C’est sym- bolique, mais ces ponts montrent l’intérêt

Région et aussi pour la Suisse. On ne peut pas dire que nous trouvons des solutions à tout mais on prouve que cette collaboration a toujours lieu d’être. C’est un point positif. Déjà 50 projets sont déposés pour ce programme. L.P.P. : En tant qu’ancien élu du Haut-Doubs (maire du Russey de 1986 à 2001), vous n’ignorez pas les problématiques liées aux bouchons à Pontarlier, les jeunes Francs-Com- tois formés qui vont en Suisse, les trains vers la Suisse menacés. Mesurez-vous l’urgence d’agir ? P.M.-F. : L’actuel Contrat de plan État- Région (C.P.E.R) va accorder 12 mil- lions d’euros pour résoudre le bouchon de Pontarlier. Pour Interreg, la mobi- lité transfrontalière est incluse dans l’axe 3. Il y a obligation de développer un transport durable avec des actions de promotion sur les modes de trans- port faiblement émetteurs de CO2, l’organisation de l’autopartage ou aug- menter l’efficacité du transport ferro- viaire transfrontalier (investissements pour assurer la compatibilité des maté- riels, travaux de modernisation des lignes). Propos recueillis par E.Ch.

P.M.-F. : Lorsque l’on voit que 97 % des projets ont été réalisés, on peut dire que l’argent a été bien utilisé. Ces cré- dits ont un rôle de levier. Je rappelle que dans le programme 2015-2020, il y a 20 % d’autofinancement de la part des porteurs. L.P.P. : A l’heure des restrictions budgétaires, c’est une manne financière non négligeable pour le territoire. Confirmez-vous ? P.M.-F. : C’est d’autant plus vrai avec ce nouveau programme 2015-2020 qui est ambitieux. Les crédits passent de 55 à 66 millions d’euros de fonds F.E.D.E.R. (fonds européen de déve- loppement régional). Même du côté de la Suisse, c’est une opportunité. Un nouveau canton nous rejoint, celui de Fribourg. L.P.P. : Plus d’argent mais des conditions enco- re plus serrées pour l’obtenir. Pourquoi ? P.M.-F. : Quatre axes d’intervention sont définis avec 66millions d’euros de fonds F.E.D.E.R., 50millions de francs suisses (fonds fédéraux et cantonaux). Les axes se resserrent pour valoriser l’effet levier des crédits européens afin qu’ils ne soient pas dispersés. Ce nouveau pro-

d’Interreg de nous rapprocher de nos voisins. Dans le domaine de la quali- té de vie, je note le projet de covoitu- rage Arc jurassien qui promeut cette pratique ou l’extension du dispositif de la carte Avantage Jeunes côté suis- se. Neuchâtel pourrait rejoindre le dis- positif. Du côté de Pontarlier, le tou- risme a profité d’Interreg avec la création de l’itinéraire de randonnée Mont-d’Or-Chasseron, la route de l’Absinthe, etc. L.P.P. : Si les réalisations sont concrètes, des porteurs de projets ont rapidement baissé les bras face à des dossiers trop complexes à ficeler. Interreg n’est-il pas une usine à gaz ? P.M.-F. : C’est un outil. Il faut être rigou- reux dans l’utilisation des deniers publics. Si quelqu’un est déçu, peut- être est-ce parce que son dossier ne rentre pas dans le cadre des projets France-Suisse. Il faut, dès la phase de conception, prendre contact avec notre service. Pour bénéficier des subven- tions, il faut un dossier unique avec un porteur français et un porteur suis- se.

“La frontière, une chance pour la grande Région.”

L.P.P. : Selon vous, l’argent est-il bien utilisé ?

PONTARLIER

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voit ce phénomène. Il devrait encore s’amplifier car il y a en ce moment l’exposition universelle de Milan. Pon- tarlier est un passage obligé comme le furent les cars de touristes américains par le passé” dit l’ancien président de l’Office de tourisme de Pontarlier. Mais que font ces touristes dans le Haut- Doubs que l’on ne voit d’ailleurs pas au Château de Joux, encore moins à la Citadelle de Besançon ? “On ne fait que passer, explique Danilo Paoella, chauffeur italien d’un bus stationné sur le parking du Joué club à Pontar- lier. On était ce matin à Berne. Onman- ge au restaurant chinois ce midi et après on part pour Paris” poursuit-il. Pontarlier est un axe de transit per- mettant aux tour-opérateurs d’économiser le péage ou le passage par le tunnel duMont-Blanc pour ceux qui vont en Italie. D’autres cars vont à l’aéroport de Genève ou en viennent, ou aux hospices de Beaune. Ils se diri- gent aussi à Interlaken : “C’est le pas- sage obligé car il y a un grand centre commercial avec beaucoup de montres” explique Dong Han. Chinoise, elle a été embauchée à McDo Pontarlier jus- tement pour accueillir cette clientèle. Elle a réalisé des panneaux en man- darin placardés sur les portes pour expliquer comment fonctionnaient les bornes pour commander un Big Mac. “Dans les McDo en Chine, il n’y a pas de commande par borne” ajoute-t-elle. Pour l’anecdote, des enseignes de la région parisienne ont repris l’affiche faite à Pontarlier. “Ils mangent beau- coup de poulet” témoigne Dong Han, titulaire d’une licence en économie, en France parce que son mari est Fran- çais. Elle admet que ses “compatriotes” ont des méthodes différentes des Euro- péens : ils parlent fort, ne font pas tou-

TOURISME Au restaurant chinois Les touristes chinois débarquent à Pontarlier En moyenne, cinq bus de touristes transportant des Chinois s’arrêtent à chaque jour à Pontarlier. Le phénomène s’amplifie. McDo a même embauché une ressortissante chinoise à sa caisse. Une chance pour l’économie locale. Et des inconvénients…

L e moteur du bus immatriculé en Italie à peine coupé, un flot de cinquante personnes des- cend et court en direction du McDonald’s de Pontarlier. Il est 9 h 40 du matin. Comme une vague qui défer- le, des hommes et des femmes ouvrent la porte et se dirigent tout droit… vers les toilettes. Tous sont Asiatiques, Chi- nois plus précisément. Ils sont en voya- ge mais leur

temps est compté : ils ont 20 minutes avant de repartir direction Paris. “Ils ont quand même le temps de consom- mer. D’ailleurs, ils prennent beaucoup de litres d’eau chaude pour leur thé” commente Philippe Gille, responsable de l’enseigne de restauration rapide à Pontarlier. Cet afflux massif de Chi- nois à Pontarlier n’est plus un scoop pour lui : “Voilà quatre ans que l’on

Quarante touristes chinois viennent de terminer leur repas dans un res- taurant de Pontarlier. Ils reprennent le bus : direction la Tour Eiffel.

Ces visiteurs - à fort pouvoir d’achat - ont aussi la fâcheuse habitude de cra- cher partout “et bouchent nos toilettes” explique le chef du poste-frontière suis- se de Vallorbe. “Ils confondent le papier pour se laver les mains avec le papier toilette” dit-il. Ces cars s’arrêtent d’ailleurs à Intermarché des Hôpitaux- Neufs pour faire le plein de carburant. Pour environ 1 200 euros par semai- ne le forfait de base, ces Chinois décou- vrent l’Europe à vitesse grand V et dépensent beaucoup plus. Une chan- ce. Aux acteurs du tourisme de tenter de les retenir un peu plus. Avec un doublement du nombre de nui- tées des touristes chinois, la Chine pas- se devant le Royaume-Uni et les Pays- Bas et devient le 4 ème pays fréquentant le plus l’hôtellerie régionale en Franche- Comté. E.Ch.

jours la queue, jettent l’argent au nez des vendeurs pour qu’ils aillent plus vite. “En Chine, il y a trop de monde, alors tout le monde veut faire vite. S’ils parlent fort, c’est parce que l’intonation n’est pas la même” dit-elle. L’hôtel Ibis à Pontarlier - qui accueille ces voyageurs - “limite à un ou deux

groupes par mois l’accueil de groupes chi- nois, concède Grégory Jan, directeur de l’hôtel. C’est une clientèle dont on ne peut plus se pas- ser économiquement mais on la sépare de l’européenne. Ils pren- nent tout en photo, par- lent fort, mélangent le jambon avec le Nutel- la…Cela peut gêner cer- tains” énumère-t-il.

Dong Han, salariée embauchée il y a un an

“On limite à deux groupes par mois.”

à McDo, a réalisé

une pancarte en mandarin spécialement pour ses compatriotes.

L’ÉVÉNEMENT TROP D’HÔTELS DANS LE HAUT-DOUBS ? La Presse Pontissalienne n° 189 - Juillet 2015

Le projet de création d’un nouvel hôtel de 70 chambres à Pontarlier ne fait pas l’unanimité. Plusieurs autres projets, déjà menés à bien ou en attente, complètent une offre déjà bien pourvue. Le Haut-Doubs pontissalien est-il assez touristique pour absorber cette nouvelle offre hôtelière ?

Kyriad : l’hôtel de trop ? Polémique À peine 50 % de taux de remplissage Un nouvel hôtel de 70 chambres doit être construit sur la zone des Grands-Planchants à Pontarlier. Dans la profession, on estime que la capitale du Haut-Doubs est largement assez équipée

70 chambres de plus sur les 269 que compte la capitale du Haut-Doubs, c’est d’un coup une augmentation de plus de 20 %

rocade, à hauteur du restaurant Courtepaille risque de déséqui- librer un peu plus un secteur d’activité qui est loin de se por- ter comme un charme à Pontar- lier. Un permis de construire est déposé enmairie depuis le 24avril dernier pour la construction de cet hôtel sur 5 niveaux. On a parlé d’un Best Western mais le groupe hôtelier améri- cain dément : “Aucun projet de développement n’est validé à Pon- tarlier.” Du côté de Kyriad (grou- pe Louvre Hôtels), on confirme à demi-mot, prudence oblige :“Il n’y a rien encore d’officiel, on ne peut pas encore confirmer”répond le service communication. Les négociations entre la société Sofra et le groupe Louvre Hôtels sont en cours. Louvre Hôtel est le deuxième groupe hôtelier euro- péen, avec plus de 1 130 hôtels dans 48 pays à travers le mon- de. Outre la marque Kyriad, il possède notamment les hôtels Première Classe et Campanile. À ce jour, il y a 237 hôtels Kyriad en France. Celui de Pontarlier sera-t-il de trop pour la capita- le du Haut-Doubs ? Selon l’observatoire régional du

de la capacité hôtelière actuelle. Même s’il n’est pas encore confir- mé à 100 %, le projet mené par la société immobilièreSofra,basée àNeuilly-sur-Seine, d’implanter un hôtel 3 étoiles au bord de la

L’hôtel des Étraches verra-t-il le jour ?

Le permis de construire a été déposé fin avril sur le terrain proche du restaurant Courtepaille.

On compte aujourd’hui 574 lits (places) dans les sept hôtels que compte la capitale du Haut- Doubs, pour un total de 269 chambres (simples, doubles ou triples). Le Saint-Pierre comp- te 15 chambres pour 36 places, l’Hôtel de Morteau 15 chambres pour 33 lits, l’Hôtel de France 15 chambres pour 24 lits, le Cam- panile 46 chambres pour 100 lits, l’Ibis Styles 66 chambres pour 100 lits, l’Ibis Budget 49 chambres pour 115 lits et le F1 63 chambres pour 166 lits. J.-F.H.

de nature à déséquilibrer un peu plus le marché. “À part quand il y a de gros événements comme le championnat de France de tarot à Pâques, il est très rare de voir les hôtels tous complets à Pon- tarlier” confirme l’office de tou- risme de Pontarlier. Seulement la tendance est bien là : il n’y a pas de clientèle de séjour à Pon- tarlier, même au plus fort de la saison touristique. “Les gens pas- sent à Pontarlier une nuit dans les hôtels, voire deux si le beau temps est là. Rarement plus” confirme l’office.

tourisme, le taux actuel de rem- plissage des hôtels atteint péni- blement les 51,16 % à l’échelle du Pays du Haut-Doubs. Cela englobe donc les secteurs les plus touristiques du Haut-Doubs et pas uniquement Pontarlier. Des

Lʼ hôtel du golf putt en touche ? Seule certitude, rien nʼest enco- re sorti de terre sur la parcelle destinée à accueillir ce projet dʼhôtel 4 étoiles sur le site du golf des Étraches. Le permis de construire a bien été accordé en novembre 2014 par la commune de Pontarlier. Il concerne une parcelle de 3 539 m 2 et un “complexe hôtelier” de 1 847 m 2 de surface de plancher. Les porteurs de projet se refusent pour lʼinstant à toute communication. Il sʼentend dire que cela traînerait un peu au niveau des investisseurs. Patience.

hôtels tirent un peu mieux leur épingle du jeu, certains affi- chant un taux de remplissage supé- rieur à 60 %. Pour les hôteliers, l’arrivée d’un nou- veau concurrent est

Déjà 574 lits à Pontarlier.

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Malbuisson L’exemple de l’hôtel du Lac à Malbuisson Objectif : aller chercher les clients

Alors que la plupart des Français préparent leurs vacances en pianotant sur Internet, les profession- nels du tourisme ont intérêt à s’adapter à ces nouvelles habitudes de consommation. Sur ce point, l’Hôtel du Lac à Malbuisson est à la page.

C’ est un fait : la Franche-Comté n’est pas la région la plus attractive de France d’un point de vue touristique. Il lui manque une image associée comme l’est la mer Méditerranée à la Côte d’Azur, le vignoble à la Bour- gogne ou le Mont-Saint-Michel à la Normandie. “Néanmoins,

tourisme de les convaincre. “Les clients ne sont pas fâchés avec la Franche-Comté, mais si nous n’allons pas les chercher, ils ne viennent pas spontanément ici. Il y a vingt ans nous ne faisions que répondre à leur demande. Ce n’est plus suffisant aujour- d’hui car le contexte a changé” ajoute-t-il. Pour capter une clientèle du plus en plus volatile tant Inter- net lui donne accès à de mul- tiples offres diverses et variées, l’Hôtel du Lac mise sur la com- munication touristique depuis plusieurs années. “Nous sommes visibles sur le web , c’est obli- gatoire. On participe également à des salons du tourisme. Mais surtout nous proposons à nos clients des offres touristiques.” C’est le principe du “all inclu- sive” (tout inclus), quelle que

Malbuisson Hôtel-restaurant L’atelier de Donat : une nouvelle adresse de charme Aménagé dans une ancienne maison de menuisier, cet hôtel-restaurant a tout pour plaire. Vue imprenable sur le lac, déco intérieure respirant l’esprit du lieu et cuisine savoureuse.

L’hôtel du Lac s’est adapté aux nouvelles habitudes de consommation touristique.

nous avons ici une richesse touris- tique” remarque Emmanuel Robert, de l’Hôtel du Lac à Mal- buisson. Comme le premier réflexe des Français n’est pas de venir pas- ser des vacances ici, ce sont aux acteurs locaux du

tudes de consommation des tou- ristes autant qu’à leurs attentes. Cela demande de l’énergie, de l’investissement, mais la stra- tégie s’avère payante. “Globa- lement, on peut dire qu’un client sur deux est un nouveau client. Nous travaillons aussi très bien avec une clientèle fidèle.” Des visiteurs habitués qui ne se las- sent pas de la vue sur le lac et du cadre du Haut-Doubs.

soit la saison, pour des visiteurs à la recherche de vacances pai- sibles, bien organisées et sans soucis. “Nous organisons tout. C’est une prestation à la carte. Les gens consomment ce qu’on leur donne. Nous sommes pra- tiquement sur du 100 % de taux de satisfaction” observe enco- re Emmanuel Robert. L’Hôtel du Lac a adapté son savoir-faire aux nouvelles habi-

Le principe du “all inclusive”.

Labergement-Sainte-Marie Le fils Édouard L’auberge du Coude sauvée

Raphaëlle Vernier, la chef, a complété sa formation culinaire au centre Alain Ducasse.

des eaux immobilières

F ace à la spirale infer- nale des fermetures d’hôtels, comment ne pas se réjouir de l’ouverture d’un nouvel éta- blissement sur le Haut-Doubs ? “L’idée est venue à force de voir ce lieu aussi bien placé au-des- sus du lac” , explique l’un des associés. Même inhabitée, la plantureuse maison de Donat Barthelet ne manque pas d’attirer le regard. S’il n’est plus de ce monde, ce menuisier au caractère quelque peu irascible a marqué les lieux de sa forte personnalité. Les anciens par- lent encore de la plage à Donat. On rapporte qu’il fabriquait les plus belles barques ayant jamais navigué sur le lac. Bref, un vrai personnage. “Cette maison abri- tait aussi une espèce de petite guinguette. En débarrassant, on a retrouvé dumobilier d’époque.” Il ne restait plus qu’à entrete- nir la mémoire des lieux. Les

dernier, deux fois plus qu’au cours de l’été 2013. Il n’en res- te pas moins que la part des tou- ristes étrangers en Franche- Comté reste limitée à 20 % (contre 80 % de touristes fran- çais) alors que dans le reste du pays, la part d’étrangers atteint les 40 % dans les hôtels au cours de l’été. Peut-être que le récent article duNew-YorkTimes consa- cré à la Franche-Comté, dithy- rambique pour notre région (paru le 11 juin dernier) contribuera à dynamiser la venue d’étrangers en terre comtoise ?… J.-F.H. actionnaires principaux, ils sont quatre, tous originaires duHaut- Doubs, ont choisi de valoriser les lieux en combinant un hôtel haut de gamme dans les étages avec un restaurant bon chic, bon genre au rez-de-chaussée. Quelques mois de travaux ont suffi à la transformation des lieux. Aux fourneaux, on trou- ve Raphaëlle Vernier, l’une des actionnaires, qui a peaufiné son savoir-faire culinaire en sui- vant une formation au centre Alain Ducasse. L’atelier de Donat fonctionne depuis le 21 mai. Il a généré la création de neuf emplois non délocali- sables comme on dit. La partie hôtelière est en cours de fina- lisation et devrait ouvrir ses portes courant juillet. L’établissement, de niveau 4 étoiles, abrite sept suites avec vue sur le lac. Pas encore ouvert et les réservations vont déjà bon train.

I l s’en est fallu d’un rien pour que l’un des plus anciens hôtels-restaurants du sec- teur situé à Labergement- Sainte-Marie ne soit transfor- mé en logements. “J’allais signer le compromis de vente quand mon fils Édouard m’a annoncé qu’il était prêt à prendre du Haut-Doubs. Il est repris in extremis par le fils de l’actuelle propriétaire. L’établissement familial doté de 11 chambres est une des adresses touristiques les plus anciennes

l’auberge” , explique sa maman Michèle Letoublon aussi sur- prise que ravie de cette bonne nouvelle. Son fiston âgé de 31 ans travaille actuellement dans un grand restaurant au Luxem- bourg. Son frère aîné devait reprendre les rênes de l’établissement avant d’être vic- time d’un accident mortel. “Édouard a agi de sa propre ini- tiative.” Après avoir travaillé pendant une dizaine d’années à l’étranger, il arrivera avec un œil neuf et beaucoup d’enthousiasme avec l’objectif de perpétuer une affai- re familiale exploitée par la famille Letoublon depuis quatre générations.

Pris par des engagements professionnels, Édouard Letoublon reprendra l’Auberge du Coude en juillet 2016.

Tendance

Une baisse record pour le Haut-Doubs La fréquentation hôtelière diminue dans notre région

Selon l’observatoire régional du tourisme, la fréquentation estivale des hôtels francs-comtois en 2014 a atteint son niveau le plus bas depuis 2010. Et c’est le Pays du Haut-Doubs qui subit la plus forte baisse.

dans la région augmente légè- rement par rapport à l’été 2013 (+ 0,6%).Leur faible poids,20,5% des nuitées totales, ne parvient toutefois pas à compenser la bais-

nuitées (- 3,9 %). En 2014, les arrivées et les nuitées de la sai- son estivale sont à leur plus faible niveau depuis 2010. Et aucun département de la région n’échappe à cette contraction de la fréquentation hôtelière : les hôtels du Doubs, du Territoire de Belfort et du Jura enregis- trent des baisses respectives de 3 %, 4 % et 5,5 %. Cette baisse généralisée de fréquentation tient au très net recul des nuitées fran- çaises (- 5,1 %) constaté égale- ment dans tous les départements francs-comtois. En revanche, le nombre de nuitées étrangères

I l faut dire que l’été 2014 n’aura pas été le meilleur du point de vue de la météo… Un ciel gris, une tempéra- ture digne tout au plus d’unmois d’avril, les touristes n’avaient pas été gâtés l’an dernier dans le Haut-Doubs. Après un mois d’avril correct sur le plan de la fréquentation hôtelière, il a été impossible de compenser la chu- te de la fréquentation survenue

se des nuitées fran- çaises” confirme l’observatoire. À noter que la clientèle chinoise a doublé en un an dans notre région (voir aussi l’article page 5) : 19 145 touristes chinois sont venus dans notre région l’été

entremai et septembre. “Au final, les nuitées en hôtel reculent de 3,9 % pour s’établir à 1 086 166 sur l’été 2014. Les quatre dépar- tements comtois ont attiré beau- coup moins de touristes français dans l’hôtellerie qu’en 2013” note l’observatoire géré par le Comi- té régional du tourisme (C.R.T.). C’est le Pays du Haut-Doubs (avec le Pays Horloger) qui enre- gistre la plus forte baisse entre

l’été 2013 et l’été 2014 : le nombre de nuitées y a baissé de 14,3 %. L’indicateur sans doute le plus inquiétant pour notre région, c’est la durée du séjour des tou- ristes dont la plupart ne sont que de passage. Cette durée de séjour n’a pas dépassé 1,4 jour durant l’été 2014. “L’hôtellerie de tourisme franc-comtoise a enregistré 746 353 arrivées (- 3,0 % sur un an) pour 1 086 166

Le nombre de nuitées a baissé de 14,3 %.

PONTARLIER 8

La Presse Pontissalienne n° 189 - Juillet 2015

ÉCONOMIE

Zone d’activité

L’automobile en force au Crêt de Dale

Les noms des premiers occupants ont été dévoilés au dernier conseil de la C.C.G.P. (Communauté de communes du Grand Pontarlier). Deux nouveaux, cinq transferts avec une dominante de professionnels de l’automobile.

03/06/15 – Kyara de Bruno DAGRAÇA CÂN- DIDO, opérateur de production et de Mathil- de SIMOES LOURENCO, opératrice en hor- logerie. 03/06/15 – Gabin de Mathieu ROUSSELET, horloger et de Céline CASTE, technicienne logistique. 03/06/15 – Charlie de Jérôme DENISE, usi- neur et de Julie BERTIN, employée de com- merce. 03/06/15 – Marius de Damien STEMPFLÉ, répondant sécurité et de Hélène FROGET, orthophoniste. 04/06/15 – Nora de Kevin FAVREAU, opé- rateur horloger et de Charline ROGNON, auxiliaire de puériculture. 04/06/15 – Johanne de Philippe HINGRAY, conducteur de travaux et de Anne CONTAUX, sage-femme. 04/06/15 – Paul de Julien BEZIN, ouvrier forestier et de Charlène MOUREY, esthéti- cienne. 04/06/15 – Lison de Samuel BORNE, chauf- feur et de Fanny BARTHET, préparatrice de commandes. 04/06/15 – Maël de Sébastien RUFENACHT, charpentier et de Emmanuelle TODESCHI- NI, infirmière libérale. 05/06/15 – Corentin et Baptiste de Fabien HUMBERT, conseiller en prévention et Eli- sia FRESARD, opératrice de production. 05/06/15 – Lina de Jérôme GUYON, galva- noplaste et de Francine JACQUET, comp- table. 05/06/15 – Lucie de Gaël AVILA, opérateur et de Valérie DURAFFOURG, commerçante. 06/06/15 – Néo de Pierre PICHARD, bijou- tier et de Bénédicte BLANDIN, serveuse. 07/06/15 – Lison de Vital PAGNIER, agent technique et de Maggie BRULPORT, ani- matrice en environnement. 07/06/15 – Walid de Rabie EL RHACHI, contrôleur qualité et de Hayat ABATOUY, sans profession. 07/06/15 – Noa de Hugo DOS SANTOS QUEIROS, chef de projet et de Blandine BOISSET, responsable accueil. Les autres lots sont plus petits. L’un concerne le transfert d’une entreprise pontissalienne spé- cialisée dans les contrôles tech- niques de véhicules.Toujours au rayon automobile, la société Cra- zy Cars déjà basée à Pontarlier acquiert un lot de 2 541m 2 .Venue du Jura voisin, la société L’Expo Occasion qui distribue les marques Suzuki, Isuzu et Hyun- dai confirme sa volonté de se positionner sur le marché du Haut-Doubs. Le secteur des services est repré- L es contacts établis depuis quelques mois entre la communauté de com- munes du Grand Pon- tarlier et d’éventuels candidats à l’installation sur la zone d’activités du Crêt de Dale sem- blent se concrétiser de belle manière. Et ce n’est pas les niveaux de prix assez élevés qui vont les décourager. “Dès que les parcelles ont été proposées à la vente, sept porteurs de projet se sont manifestés” , indique Ber- trand Guinchard, l’élu en char- ge de l’économie à la C.C.G.P. Déjà identifiée, l’enseigne BMW Patrick Metz va débourser la modique somme de 777 600 euros (T.T.C.) dans l’achat du lot d’angle entre la rocade et la rue Maurice-Laffly. Cet emplacement particulière- ment attractif s’étend sur une surface de 4 500 m 2 .

07/06/15–ElénadeCyrilleBREGAND,ouvrier et de Audrey LANGEL, employée commer- ciale. 07/06/15 – Sidonie de Jérémie BALANCHE, agriculteur et de Marion GUINCHARD, ani- matrice petite enfance. 08/06/15 – Nathan de Damien ISABEY, chef de chantier et de Laurie POURCHET, tech- nicienne de laboratoire. 08/06/15 – Amélien de Mathieu BUIREY, aide décolleteur et de Aline PERRET, comptable. 08/06/15 – Léa de Bastien DUFRENOY, spé- cialiste performance industrielle et de Gaël- le POINTET, vendeuse boulangerie. 09/06/15 – Nolwenn de Yohann PUJOL, maçon et de Vanessa ENJALBERT, sans profession. 09/06/15–ColinedeJean-BaptisteGAUTHIER, horloger et de Leslie MULLER, vendeuse. 10/06/15 – Marcel et Félix de JulienMEJEAN, éducateur spécialisé et de Aude MASSON, photographe. 11/06/15 – Océanne de Alexis DEFRENNE, monteur électricien et de Laetitia ANDREOT- TI, sans profession. 10/06/15 – Louis de Florent BOUGEROLLE, ingénieur et de Barbara DELOYE, psycho- logue du travail. 11/06/15 – Théo de William KAMENSKI, mécanicien et de Claire MARBACHE, opé- ratrice de production. 14/06/15 – Matthieu de Frédéric HENRIET, agriculteur et de Valérie GUYON, conduc- trice de machines. 13/06/15 – Margot de Pierre-Yves DES- CHAMPS,boulangeretdeJulieJEANGUYOT, vendeuse en boulangerie. 13/06/15 – Amy de Kevin POIROT, ouvrier et de Delphine BION, conductrice d’autocars. 13/06/15–SiamdeBenjaminPRENCIPE,chef d’équipe et de Marilyne MÉTRA, infirmière. 13/06/15 – Mathéo de Damien BRULPORT, charpentier et de Fanny BRETILLOT, sans profession. 14/06/15 – Maël de Arnaud OEUVRARD, menuisier et de Floriane LAURENT, psy- chomotricienne. 14/06/15–AuréliedeNicolasTROUTET,caris- Les affaires vont donc bon train. Cette dynamique devrait se pour- suivre. Des négociations sont déjà engagées sur les sept autres parcelles. Ce dont ne se félicite pasKarineGrosjean.L’élue socia- liste estime qu’il y a déjà trop d’activités à caractère commer- cial et que la C.C.G.P. se can- tonne seulement dans un rôle d’aménageur. Je ne vois pas la moindre trace d’une stratégie économique. “Le compte n’y est pas” dit-elle. Elle regrette le peu d’attention accordé à l’économie sociale et solidaire et aux nou- velles technologies. Et Bertrand Guinchard de lui répondre : “On a eu des propositions mais les senté avec le cabinet d’expert- comptable Lorin. Jusqu’à pré- sent basée à Doubs, la société Espace Cheminée déménage au Crêt de Dale. La société de tor- réfaction duHaut-Doubs exploi- tée par la famille Querry dispo- sera d’un second emplacement en complément du magasin de la rue Sainte-Anne au centre- ville. “La moitié des parcelles est donc attribuée. En surface, on est à 2 hectares sur 6 hectares. Au total, cela représente près de 2,3millions d’euros qui vont per- mettre d’engager les travaux d’extension sur la zone des Gra- villiers. Les premiers permis de construire seront accordés au cours de l’été” , complète le jeune élu.

Les premiers permis de construire sur la zone du Crêt de Dale seront accordés en ce mois-ci.

candidats n’ont pas donné sui- te.” Patrick Genre un rien agacé apporte sa voix au chapitre. “Quand on est élu, la première responsabilité, c’est d’être prag- matique. Il existe des tas de zones qui réfléchissent à l’économie sociale et solidaire mais rien n’avance. Ce volet n’est pas oublié mais ce n’est pas nous qui allons pouvoir trouver des investisseurs.” Le président de la C.C.G.P. se réjouit aussi de l’impact de ces nouvelles installations sur la construction. “Entre la ville et la

communauté de communes, cela va représenter entre 10 à 12 mil- lions d’euros investis chaque année.” Claire Colin, l’élue éco-

des discussions de riches. Beau- coup d’autres communes nous envient.” Et Jean-François Ligier le maire d’Houtaud de rétablir une certaine réalité. “Le désé- quilibre ville-périphérie est natio- nal. Lamoyenne française s’établit dans un rapport de 20%au centre et 80 % de l’offre commerciale en zone.Au niveau de Pontarlier, on est à 30 % et 70 %.” Pendant ce temps, seuls les lampadaires poussent sur la zone de Bulle entre les parcelles désespéré- ment vides.

logiste, déplore qu’il n’y ait que deux implanta- tions nouvelles sur les sept. Elle dénonce aussi la désertification du commerce au centre-ville. Patrick Genre s’emporte : “On a

“On a des discussions de riches.”

Lot n° 1 Lot n° 2 Lot n° 3 Lot n° 5 Lot n° 6

BMW Patrick Metz SA Pontarlier Expertise Fiduciaire Philippe Lorin Société Espace Cheminée Société Torréfaction du Haut-Doubs

4 500 m 2 2 000 m 2 2 496 m 2 2 000 m 2 1 996 m 2 2 000 m 2 2 541 m 2

777 600 euros 240 000 euros 299 520 euros 240 000 euros 239 520 euros 240 000 euros 243 936 euros

“Le projet a pris sa vitesse de croisière”, explique Bertrand Guinchard, l’élu en charge de l’économie à la C.C.G.P. (photo archive L.P.P.).

Lot n° 14 Société LʼExpo Occasion Lot n° 17 Société Crazy Cars

État civil de juin 2015

te et de Estelle DAYET, assistante maternelle. 15/06/15 – Lucie de Mickaël LANCIA, maçon et de Justine BERTIN, secrétaire. 15/06/15 – Nathan de Damien MAIRE, hor- loger et de Marie-Alice MAMET, esthéti- cienne. 16/06/15 – Louka de Stéphane MARETS, électricien et de Julie RESUTEC, esthéti- cienne. 17/06/15 – Lenny de Loïc PICHON, agricul- teur et de Céline VUITTENEZ, comptable. 17/06/15 – Ambre de Benjamin PAGET, sala- rié agricole et de Floriane MATHIEU, infir- mière. 17/06/15 – Auguste de Pierre-Yves BRU- CHON, conducteur de travaux et de Pauli- ne PERROT, coiffeuse. 17/06/15 – Syméon de Baptiste CANNEL- LE, militaire et de Blandine MARGUIER- PONCHON, auxiliaire de puériculture. 17/06/15 – Célia de Anthony SAGE, bûche- ron débardeur et de Eloïse MARESCHAL, conseillère en économie sociale et familiale. 17/06/15 – Gaston de Sylvain LARIT, tech- nicien de production et de Marion JUHÉ, enseignante. 15/06/15 – Chloé de Dilondi LUBULA, agent de services hospitaliers. 18/06/15 – Hazal de Ali ÇEMEN MEHMET, polisseur et de Nesrin KAVCAR, gestion- naire de stock. 19/09/15 – Kylian de Adrien PICAUD, ouvrier de scierie et de Angélique CRETIN, aide- soignante. 19/06/15 – Ziad de Mehdi OUANAS, pré- parateur commandes et de Sofia AFTAIS, sans profession. 20/06/15 – Léon deMickaël RENAUD, menui- sier et de Pauline MASNADA, assistante administrative. 21/06/15–MathysdeMathieuROUSSILLON, militaire et de Alexia CHEVALET, employée de maison. 22/06/15 – Tilio de Clément TIREFORD, régleur et de Aurélie SCAVONE, kinésithé- rapeute. 22/06/15 – Sandy de Giorgio KRIEGER, chauffeur poids lourds et de Sothim NOL. 22/06/15 – Chloé de Jérôme MOUTHE, tech- nicien de maintenance et de Emilie GUIS- SET, employée de banque.

22/06/15 – Maëlhann de Antoine CAIGNE, plaquiste et de Yamina PELISSIER. 22/06/15 – Vanessa de Frédéric CRETIN, mécanicien poids lourds et de Adeline ANCIANT, paysagiste. 23/06/15 – Théo de Raphaël PERRIN, auto- maticien et de Karine SARRAZIN, animatri- ce périscolaire. 23/06/15 – Paul de Jérémy BARTHÉLEMY, technicien de maintenance et de Amandine KIRSCH, opératrice. 23/06/15–AliciadeArnaudDROZ-VINCENT, électricien et de Mélanie SALVI, contrôleuse. 24/06/15 – Elliot de Maxime HERRMANN, conducteur de travaux et de Clothilde TROS- SAT, sage-femme. 24/06/15 – Tom de Didier BOLLARD, ingé- nieur et de Marlène GIANNOTTY, analyste marketing. 22/06/15 – Manasse de Antoine CONTRE- RAS, artisan et de Argentine CONTRERAS, sans profession. 25 /06/15 – Tymde Grégory JACQUIN, méca- nicienetdeJoanniePETITHUGUENIN,maga- sinier. 25/06/15 – Zakarya de Youssef SOULIMAN, chirurgien et de Ramia AL AHMED, sans profession. 23/06/15 – Gabriel de Hugo FERREIRA LEI- TUGA, conducteur d’engin et de Andreia PEREIRA MARAVALHAS LEITUGA, femme de ménage. 25/06/15 – Ilan de Nicolas SACCO, carreleur et de Roxanne MEURET, sans profession. 26/06/15 – Eben de Nicolas BARILLOT, menuisier et de Morgane GHINI, comptable. 26/06/15 – Noa de Fousseyni BABY, ambu- lancier et de Evelyne MARTIN, comptable. 26/06/15 – Léon de Juan PERRET, ouvrier travauxpublicsetdeCélineBOREL,employée de banque. 26/06/15 – Côme de Nicolas LECLOUX, pay- sagiste et de Marie CHAZOT, enseignante. MARIAGES 06/06/15 – Damien GUILLAUME, charpen- tier et Cindy WARLET, hôtesse de caisse. 13/06/15 – Ramazan GEDIK, maçon et Gül ÖZEN, sans profession. 19/06/15 – Florian BERNARD, régleur et Lau- rène GERMAIN, aide cuisinière.

27/06/15 – Mickaël CRIVELLI, moniteur de ski et Emmanuelle BERRARD, assistante maternelle. DÉCÈS 31/05/15 – René GARNACHE-CREUILLOT, 84 ans, retraité, domicilié à Vaux-et-Chan- tegrue (Doubs), époux de Paulette JACQUIN. 02/06/15 – René VAGNE, 86 ans, retraité instituteur, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Danielle RUFFET. 04/06/15 – Christine ROBBE, 63 ans, sans profession, domiciliée à La Cluse-et-Mijoux (Doubs), épouse de Gérard VALLET. 09/06/15 – Andrée CLERC, 93 ans, retrai- tée, domiciliée à Nozeroy (Jura), veuve de Roger BOURGEOIS-DESSUS. 10/06/15 – Renée SENOT, 87 ans, retraitée agricultrice,domiciliéeàOye-et-Pallet(Doubs), veuve de André GUINCHARD. 11/06/15 – Frédéric SCHÖNLEBER, 74 ans, retraité maçon, domicilié à La Rivière Dru- geon (Doubs), époux de Lydie LONCHAMPT. 13/06/15 – André TAILLARD, 83 ans, retrai- té, domicilié à Villers-le-Lac (Doubs), époux de Alice MICHEL. 15/06/15 – Raymond VERNET, 87 ans, retrai- té, domicilié à La Rivière-Drugeon (Doubs), époux de Marie BAVEREL. 16/06/15 – Ali BANAZLI, 71 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Sevim YILMAZ. 17/06/15 – Marcel RONDOT, 75 ans, retrai- té, domicilié à Pontarlier (Doubs). 18/06/15 – Lucienne TISSERAND, 79 ans, retraitée, domicilié à Les Gras (Doubs). 18/06/15 – Robert JACQUOT, 64 ans, ouvrier retraité, domicilié à Les Fourgs (Doubs). 18/06/15 – Gabriel PETIT, 64 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Colette CHABOD. 19/06/15 – Adrianus SEBRECHTS, 64 ans, sansprofession,domiciliéàPontarlier(Doubs). 20/06/15 – Odette CAPT, 97 ans, retraitée, domiciliée à Les Hôpitaux-Neufs (Doubs), veuve de Paul GALÉ. 22 /06/15 – Jeanne GRAVELIN, 86 ans, domi- ciliée à Voujeaucourt (Doubs), célibataire. 27 /06/15 – Ahmed HAMZA, 80 ans, domi- cilié à Pontarlier (Doubs), époux de Mes- saouda LABRAOUI.

NAISSANCES 29/05/15 – Constant de Julien METOZ, hor- loger et de Caroline ECARNOT, kinésithé- rapeute. 30/05/15 – Sacha de Renaud GRAS, anten- niste et de Cindy LUCAS, employée com- merciale. 30/05/15 – Loïse de Emmanuel COURTET, technicien de maintenance et de Virginie FAIVRE, aide-soignante. 30/05/15 – Lilou de Laurent POINTURIER, métreur et de Séverine MESNIER-PIER- ROUTET, employée communale. 30/05/15 – Toan de Anthony SAGET, pâtis- sier et de Alexandra DOS REIS SERRA, assis- tante comptable. 31/05/15 – Pauline de Jonas GRANDVOY- NET, chef de projet et de Aude BOURNEZ, auxiliaire de puériculture. 31/05/15 – Ilan de Gérald TARBY, magasi- nier et de Nathalie ZÜRCHER, vendeuse. 31/05/15 – Alix de Antoine VOYNNET, ven- deur et de Charline BOURDIN, professeur des écoles. 31/05/15 – Emile de Thomas ROBICHON, régleur commandes numériques et de Pau- line CASSARD, secrétaire comptable. 31/05/15 – Tim de Frédéric GAIFFE, agri- culteur et de Cyrielle BULLE, agricultrice. 31/05/15 – Jeanne de Pierre PATTON, maître auxiliaire et de Emilie GAUCHET, professeur des écoles. 01/06/15 – Aaron de Dogan YILDIZ, décol- leteur et de Cindy LABBÉ, prothésiste ongu- laire. 01/06/15 – Tom de Grégory NICOD, gérant de société et de Lydie BEAUFOUR, adjoint directrice des ressources humaines. 01/06/15 – Mathis de Thierry ROUPLY, hor- loger et de Marlène VIEILLE, horlogère. 01/06/15 – Safia de Nabil ATFA, ingénieur et de Leïla AFDILI, ingénieur. 02/06/15–JulesdeFabricePYANET,employé de scierie et de Noémie MOUGET, ouvrière. 02/06/15 –Maude deMathieu COQUIL, tech- nicien de maintenance et de Amandine MORAIS, étudiante.

PONTARLIER 10

La Presse Pontissalienne n° 189 - Juillet 2015

ÉDUCATION Les soucis d’inscription “Le périscolaire, c’est la galère” Les inscriptions aux activités périscolaires et à la cantine à Pontarlier se poursuivent et une nouvelle fois, des parents d’élèves se plaignent du service pontissalien. L’adjoint leur répond.

P as de périscolaire le matin avant l’école, pas assez de places à la cantine, pas de bus de ramas- sage à 16 h 30, des tarifs pro- hibitifs, l’heure de l’école le matin avan- cée d’un quart d’heure…La litanie des plaintes a repris en ce mois de juin où les inscriptions aux activités périsco- laires et à la cantine ont ouvert. Dans les files d’attente devant les services

municipaux, des mères de famille lais- sent parler leur colère : “Un an après la mise en place de la réforme sur les rythmes scolaires, rien n’a été modifié à Pontarlier. Incroyable qu’une ville de 18 000 habitants n’offre même pas 300 places de cantine ! Incroyable qu’il n’y ait pas assez de place en périscolaire. Pas étonnant que Pontarlier perde des habitants et que les familles partent

plaignent pas…” Pour montrer leur désarroi, ces familles mécontentes avaient même créé un groupe de protestation sur facebook. Selon la mairie, ces cas de mécontentement sont devenus plus rares, même si Marie-Claude Masson, adjointe aux affaires scolaires, ne nie pas les problèmes et les

crire, inscrire, inscrire sans limite. L’accueil à la cantine doit répondre à des normes précises en termes d’encadrement notamment. On ne peut pas faire n’importe quoi” ajoute l’élue qui affirme qu’au final, les enfants qui n’ont pas accès à la cantine se comp- tent sur les doigts d’une main.Au sujet du prix, M lle Masson argue du fait que la Ville a créé cette année un nouveau tarif plus avantageux pour les familles à revenus modestes. Sur la question du périscolaire du matin enfin, l’élue est ferme : “Tant que je m’occuperai de ce dossier, le périscolaire du matin n’existera pas. Certains parents vou- draient que leurs enfants soient accueillis à l’école de 7 heures à 18 heures C’est plus long que leur propre journée de travail !”

dans des villages où c’est beaucoup mieux organisé” peste Marie, maman de trois jeunes enfants scolarisés dans le public. Elle se fait la porte-parole de tous ces parents qui n’auraient pas pu inscrire leurs enfants à la cantine ou pour qui le tarif du périscolaire serait trop élevé. Cette mère de famil- le - aux revenus pourtant assez confor- tables - a fait ses calculs : si elle ins- crit ses trois enfants à la cantine et au périscolaire, il lui en coûtera 12 euros par jour et par enfant, soit au total “720 euros par mois dit-elle. Cette année, je m’étais arrangée pour sortir de mon travail à 15 h 45 mais à la rentrée pro- chaine, je ne pourrai sans doute plus et je devrais donc payer une heure de périscolaire en plus. La seule réponse que l’adjointe aux affaires scolaires a été capable de m’apporter, c’est que les mamans qui ne travaillent pas ne se

“Pas éton- nant que Pontarlier perde des habitants !”

ajustements nécessaires. “Des ajuste- ments, il y en a jusqu’au 1 er septembre, nous sommes très souples et nous essayons de répondre quasiment au cas par cas, c’est très compliqué.” Il est donc possible que des familles à qui on a refusé la cantine dans un premier temps faute de places soient finale- ment accueillies. “On ne peut pas ins-

Pas assez de places dans le restaurant scolaire se plaignent aussi certains parents.

J.-F.H.

SOCIAL

Tout une région touchée Les retraités C.F.D.T. dans la mouvance frontalière Une vingtaine de retraités syndiqués s’étaient donné rendez-vous le 18 juin à Pontarlier pour faire le point sur les enjeux liés au travail frontalier. Table ronde.

“L a Sécu, pour nous, c’est réglé, assè- ne Robert Hugo. Il ne reste plus qu’à savoir comment cela se passe. Le transfert s’est pas trop mal déroulé. On sait que les recours portés par les associations de frontaliers ont échoué même si c’est de bonne guerre d’avoir saisi le juridique.” Le syndicat s’était prononcé favorablement au retour des frontaliers à la Sécu prenant ainsi le contre- pied de la plupart des travailleurs frontaliers et des élus locaux. “On est globalement d’accord avec le système de solidarité et le principe d’une couverture pour tous. Le taux de coti- sation appliqué n’est pas catastrophique. On sait aussi pourquoi les politiques locaux ont pris fait et cause pour la défense du droit d’option.Àmon sens, ils l’ont d’abord fait pour des raisons strictement politiques voire élec- toralistes.” S’il a le mérite de la sincérité, ce discours ne risque pas de susciter de nouvelles adhésions du moins à la C.F.D.T. qui entend néanmoins collaborer davantage avec le syndicat suisse

Unia. Les retraités C.F.D.T. de l’Arc juras- sien partagent également un certain nombre de préoccupations liées au développement du travail frontalier. D’abord la question de la mobilité. “En tant qu’organisation syndica- le, on n’a pas de solution à proposer. Les sou- cis de circulation, les bouchons agacent non seulement les frontaliers mais pénalisent aus- si le reste de la population. Ce problème n’a jamais été pris en charge à la hauteur de l’enjeu.” Robert Hugo voit d’un bon œil les alternatives comme le covoiturage ou le fer persuadé qu’on peut aller encore plus loin dans la réflexion. Les retraités (C.F.D.T. ou pas) dénoncent aus- si la hausse du coût de la vie sur la bande frontalière. Les anciens se sentent parfois les laissés-pour-compte de la dynamique fron- talière. “Beaucoup sont devenus propriétaires avant l’envolée des prix dans l’immobilier” , modère Robert Hugo qui entend bien conti- nuer à défendre les intérêts de tous les tra- vailleurs qu’ils soient frontaliers ou pas.

Les retraités C.F.D.T. de l’Arc jurassien se sont retrouvés le 18 juin dernier à Pontarlier.

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