La Presse Pontissalienne 189 - Juillet 2015

SANTÉ

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La Presse Pontissalienne n° 189 - Juillet 2015

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EXPÉRIENCE Le tabou de la mort “Je meurs, tu meurs, il meurt”, et vous ? Pour libérer le dialogue autour de la fin de vie, la fonda- tion suisse La Chrysalide publie trois bandes dessinées sur ce thème. Des petites histoires ordinaires signées par des auteurs suisses, connus ou émergents, qui parlent de la mort, un sujet qui nous concerne tous.

courte mais intense, entrelaçant les mots et les traits de crayons. Le projet, chapeauté par Nicolas Sjös- tedt, a pris la forme de trois tomes décli- nés ainsi : “Je meurs”, “Tu meurs”, “Il meurt”. Les deux premiers sont déjà parus aux éditions Hélice Hélas. Le troisième est attendu pour septembre. Chaque B.D. traite de la fin de vie avec une distance différente. Dans le tome I, c’est le personnage principal qui dis- paraît, auquel le lecteur peut s’identifier finalement. Dans le tome II, c’est un proche qui s’éteint, un père, une mère, un frère, un fils… Dans le tome III, c’est une lointaine connaissance. Ce choix éditorial autour du “je, tu, il”met en évidence la manière dont on ressent la mort en fonction de qui meurt. Mais le point commun à ces B.D. est l’émotion qui est dans chacune de ces histoires ordinaires. Par ce biais, la fondation La Chrysalide espère libérer le dia- logue autour de cette question de la fin de vie, avant qu’elle s’impose dans une famille par la force des choses. “Ce qui fait l’intérêt de ces bandes dessinées, c’est qu’elles nous offrent une panoplie de toutes les morts possibles et de toutes les pensées possibles autour de la mort. Les auteurs ont capté toutes les émo- tions” remarque Philippe Babando. En tant que médecin, il aborde chaque jour avec sincérité la question de la mort avec des malades. Ces B.D. qui servent déjà de support didactique dans écoles d’infirmières du canton de Neuchâtel sont désormais disponibles en France en librairie au prix de 22 euros. La fondation La Chry- salide devrait participer au prochain festival de la B.D. d’Angoulême.À noter par ailleurs que les planches originales des histoires signées par chaque auteur seront vendues aux enchères à Lau- sanne au mois de novembre. T.C.

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Centre de lutte “La tuberculose est la maladie de la pauvreté” Le docteur Claude Prenat est responsable du C.L.A.T. 25 (centre de lutte anti-tuberculeuse). Ce service exa- mine chaque année entre 3 000 et 4 000 consultations de personnes potentiellement porteuses de la maladie.

L a fondation La Chrysalide, garan- te des soins palliatifs dans le can- ton de Neuchâtel, s’est lancée dans un projet singulier. Elle a choisi la ban- de dessinée pour parler de la mort, un sujet douloureux et tabou pour beau- coup d’entre nous. “Notre but est d’amener

les gens à en parler, entre eux, entre les générations. Il est important de l’évoquer ne serait-ce que pour savoir où l’on se situe soi-même par rapport à cette ques- tion” explique leDocteur PhilippeBaban- do, président de la Fondation. La Chry- salide a déjàmené diverses actions pour communiquer autour de la fin de vie. Mais contrairement aux initiatives pré- cédentes, celle-ci s’inscrit dans une démarche grand public “ de l’adolescent à la personne âgée.” Pour concrétiser ce projet, la Fonda- tion a proposé à des auteurs suisses de bande dessinée, connus ou émergents, d’imaginer une histoire autour de la fin de vie que l’on associe par réflexe à une maladie grave alors que la mort, c’est aussi l’accident,le suicide,la vieilles- se. “La seule limite que nous leur avons donnée était de ne pas ironiser sur le sujet et d’éviter les histoires trop naïves” raconte Philippe Badando. Une trentaine d’auteurs a accepté d’apporter sa contribution comme Plonk &Replonk,Walder, Ceni,Vincent, Dora Formica, Matthias Gnehm ou Kalon- ji. Ils ont chacun imaginé une histoire

L a Presse Pontissalienne : Quelles sont les régions du monde où la tubercu- lose est encore très présente ? Claude Prenat : Les anciennes provinces russes comme la Tchétchénie ou la Géorgie, sont particulièrement sen- sibles. Là-bas, les gens vivent dans des conditions médico-sociales épou- vantables, un terrain favorable au développement de la tuberculose. On découvre même des cas de tubercu- lose qui résistent à nos antibiotiques. C’est d’ailleurs pour accueillir des malades atteints d’une forme résis- tante de la tuberculose qu’un sana- torium a été rouvert en région pari- sienne. D’ici deux ans, nous aurons à notre disposition des traitements efficaces pour lutter contre cette for- me résistante de la maladie. Parmi les zones sensibles, il y a éga- lement l’ensemble de l’Asie y com- pris la Chine et la Corée, le Moyen Orient, l’Amérique du Sud, l’Afrique subsaharienne en particulier et l’Océanie. Les pays de l’Europe de l’Est comme l’ex-Yougoslavie sont également touchés. Dans ces pays, l’endémie tuberculeuse est encore importante. L.P.P. : Et en France ? La tuberculose a-t- elle disparu ou presque ? C.P. : En France, la tuberculose a fran- chement reculé. Nous sommes à 7 cas pour 100 000 habitants. Mais il y a des régions comme l’Île-de-Fran- ce, la région P.A.C.A., le Nord, où le nombre de cas est plus élevé que la moyenne nationale. On constate que la tuberculose est la maladie de la pauvreté, pas seulement pécuniai- re, mais aussi médico-sociale. Dans le Doubs, nous sommes à 5 cas pour 100 000 habitants. Cette année, on va dépasser ce chiffre. On ne peut pas dire que la tuberculose a dispa- ru. C’est une maladie encore pré- sente, qui nécessite d’être connue, y compris sur le plan de la transmis-

sion. Une fois encore, ce sont les grandes migrations qui ont des ori- gines diverses, qui nous amènent à accueillir des personnes potentiel- lement porteuses de la tuberculose. Notre souci est de les prendre en charge. L.P.P. : Combien de consultation faites-vous chaque année au C.L.A.T. ? C.P. : On en fait entre 3 000 et 4 000. Nous nous sommes rendu compte que chez 90 % des personnes por- teuses de la tuberculose, soit entre 30 et 40 cas par an, leurs défenses immunitaires stoppent le dévelop- pement de la maladie. Il n’y a aucun signe clinique ni radiologique. La maladie est latente, elle n’est pas contagieuse,mais elle peut se réveiller lors de l’apparition d’une autre mala- die comme un cancer. L.P.P. : le C.L.A.T. travaille en collaboration avec les établissements locaux qui accueillent des migrants. Mais y a-t-il une obligation à se faire dépister ? C.P. : Il n’y a pas de texte qui rend obligatoire le dépistage de la tuber- culose. Nous avons donc convenu avec tous les centres d’accueil, d’hébergement, qu’ils orientent vers nous les migrants pour un dépista- ge. De la même manière, on a pas- sé une convention avec le service de médecine universitaire pour que les étudiants étrangers de la Fac et du C.L.A. (centre de linguistique appli- quée) qui viennent de pays d’endémie tuberculeuse (Chine, Amérique du Sud, Afrique) viennent au C.L.A.T. pour un dépistage. Rien ne nous obli- ge à faire cela. Mais il semble ridi- cule de laisser passer entre lesmailles du filet ce public sensible. Notre objectif est de faire converger vers nous un maximum de sujets que l’on peut suspecter d’être porteurs de la tuberculose. L.P.P. : La vaccination (B.C.G.) n’est plus obli- gatoire depuis 2007. Cela n’est-il pas un frein à la lutte contre la tuberculose ? C.P. : Cela ne veut pas dire qu’il ne faut plus vacciner. Par exemple, on le conseille fortement pour les enfants dont les parents ont vécu dans un pays situé en zone d’endémie tuber- culeuse, et chez les patients qui par- tent dans ces régions. Le vaccin est fortement conseillé aux personnes qui travaillent dans l’agroalimentaire, à celles qui s’occupent de malades et de S.D.F., aux policiers, aux pom- piers, aux ambulanciers. Le vaccin est obligatoire pour les professions médicales et para-médicales. Propos recueillis par T.C.

Le docteur Philippe Babando préside la fondation La Chrysalide, garante des soins palliatifs dans le canton de Neuchâtel.

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Claude Prenat a été un des promoteurs du diagnostic et du traitement de la tuberculose à une époque où on s’interrogeait sur l’opportunité de poursuivre les investigations.

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