La Presse Pontissalienne 189 - Juillet 2015

PONTARLIER 10

La Presse Pontissalienne n° 189 - Juillet 2015

ÉDUCATION Les soucis d’inscription “Le périscolaire, c’est la galère” Les inscriptions aux activités périscolaires et à la cantine à Pontarlier se poursuivent et une nouvelle fois, des parents d’élèves se plaignent du service pontissalien. L’adjoint leur répond.

P as de périscolaire le matin avant l’école, pas assez de places à la cantine, pas de bus de ramas- sage à 16 h 30, des tarifs pro- hibitifs, l’heure de l’école le matin avan- cée d’un quart d’heure…La litanie des plaintes a repris en ce mois de juin où les inscriptions aux activités périsco- laires et à la cantine ont ouvert. Dans les files d’attente devant les services

municipaux, des mères de famille lais- sent parler leur colère : “Un an après la mise en place de la réforme sur les rythmes scolaires, rien n’a été modifié à Pontarlier. Incroyable qu’une ville de 18 000 habitants n’offre même pas 300 places de cantine ! Incroyable qu’il n’y ait pas assez de place en périscolaire. Pas étonnant que Pontarlier perde des habitants et que les familles partent

plaignent pas…” Pour montrer leur désarroi, ces familles mécontentes avaient même créé un groupe de protestation sur facebook. Selon la mairie, ces cas de mécontentement sont devenus plus rares, même si Marie-Claude Masson, adjointe aux affaires scolaires, ne nie pas les problèmes et les

crire, inscrire, inscrire sans limite. L’accueil à la cantine doit répondre à des normes précises en termes d’encadrement notamment. On ne peut pas faire n’importe quoi” ajoute l’élue qui affirme qu’au final, les enfants qui n’ont pas accès à la cantine se comp- tent sur les doigts d’une main.Au sujet du prix, M lle Masson argue du fait que la Ville a créé cette année un nouveau tarif plus avantageux pour les familles à revenus modestes. Sur la question du périscolaire du matin enfin, l’élue est ferme : “Tant que je m’occuperai de ce dossier, le périscolaire du matin n’existera pas. Certains parents vou- draient que leurs enfants soient accueillis à l’école de 7 heures à 18 heures C’est plus long que leur propre journée de travail !”

dans des villages où c’est beaucoup mieux organisé” peste Marie, maman de trois jeunes enfants scolarisés dans le public. Elle se fait la porte-parole de tous ces parents qui n’auraient pas pu inscrire leurs enfants à la cantine ou pour qui le tarif du périscolaire serait trop élevé. Cette mère de famil- le - aux revenus pourtant assez confor- tables - a fait ses calculs : si elle ins- crit ses trois enfants à la cantine et au périscolaire, il lui en coûtera 12 euros par jour et par enfant, soit au total “720 euros par mois dit-elle. Cette année, je m’étais arrangée pour sortir de mon travail à 15 h 45 mais à la rentrée pro- chaine, je ne pourrai sans doute plus et je devrais donc payer une heure de périscolaire en plus. La seule réponse que l’adjointe aux affaires scolaires a été capable de m’apporter, c’est que les mamans qui ne travaillent pas ne se

“Pas éton- nant que Pontarlier perde des habitants !”

ajustements nécessaires. “Des ajuste- ments, il y en a jusqu’au 1 er septembre, nous sommes très souples et nous essayons de répondre quasiment au cas par cas, c’est très compliqué.” Il est donc possible que des familles à qui on a refusé la cantine dans un premier temps faute de places soient finale- ment accueillies. “On ne peut pas ins-

Pas assez de places dans le restaurant scolaire se plaignent aussi certains parents.

J.-F.H.

SOCIAL

Tout une région touchée Les retraités C.F.D.T. dans la mouvance frontalière Une vingtaine de retraités syndiqués s’étaient donné rendez-vous le 18 juin à Pontarlier pour faire le point sur les enjeux liés au travail frontalier. Table ronde.

“L a Sécu, pour nous, c’est réglé, assè- ne Robert Hugo. Il ne reste plus qu’à savoir comment cela se passe. Le transfert s’est pas trop mal déroulé. On sait que les recours portés par les associations de frontaliers ont échoué même si c’est de bonne guerre d’avoir saisi le juridique.” Le syndicat s’était prononcé favorablement au retour des frontaliers à la Sécu prenant ainsi le contre- pied de la plupart des travailleurs frontaliers et des élus locaux. “On est globalement d’accord avec le système de solidarité et le principe d’une couverture pour tous. Le taux de coti- sation appliqué n’est pas catastrophique. On sait aussi pourquoi les politiques locaux ont pris fait et cause pour la défense du droit d’option.Àmon sens, ils l’ont d’abord fait pour des raisons strictement politiques voire élec- toralistes.” S’il a le mérite de la sincérité, ce discours ne risque pas de susciter de nouvelles adhésions du moins à la C.F.D.T. qui entend néanmoins collaborer davantage avec le syndicat suisse

Unia. Les retraités C.F.D.T. de l’Arc juras- sien partagent également un certain nombre de préoccupations liées au développement du travail frontalier. D’abord la question de la mobilité. “En tant qu’organisation syndica- le, on n’a pas de solution à proposer. Les sou- cis de circulation, les bouchons agacent non seulement les frontaliers mais pénalisent aus- si le reste de la population. Ce problème n’a jamais été pris en charge à la hauteur de l’enjeu.” Robert Hugo voit d’un bon œil les alternatives comme le covoiturage ou le fer persuadé qu’on peut aller encore plus loin dans la réflexion. Les retraités (C.F.D.T. ou pas) dénoncent aus- si la hausse du coût de la vie sur la bande frontalière. Les anciens se sentent parfois les laissés-pour-compte de la dynamique fron- talière. “Beaucoup sont devenus propriétaires avant l’envolée des prix dans l’immobilier” , modère Robert Hugo qui entend bien conti- nuer à défendre les intérêts de tous les tra- vailleurs qu’ils soient frontaliers ou pas.

Les retraités C.F.D.T. de l’Arc jurassien se sont retrouvés le 18 juin dernier à Pontarlier.

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