La Presse Pontissalienne 189 - Juillet 2015

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 189 - Juillet 2015

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100 ans de tourisme dans le Doubs HISTOIRE Métabief se structure Les prémices du tourisme remontent aux années 1900 dans le Doubs. À l’occasion des 30 ans du magazine Doubs Mag, l’historien local Jean-Claude Barbeaux a remonté le temps.

A u début des années 1900 et a fortiori dans un département rural com- me le Doubs, les pro- fessions qui bénéficiaient de vacances étaient plutôt rares. C’est dans les années 1910 que naissent les premiers syndicats d’initiative, à Pontarlier en 1910, à Montbéliard en 1912. Mais dès avant 1914, des notables francs-comtois installés à Paris créent l’association Le Jura fran- çais conçu comme un syndicat d’initiative destiné à promou-

voir le tourisme en Franche- Comté. L’association publie la revue Le Jura français qui loue les charmes du massif. “Les fon- dateurs du Jura français trou- vent d’ailleurs que les voisins suisses ont déjà de l’avance en matière de tourisme. Ils pestent contre les Comtois qui ne jurent que par l’industrie, négligent la formation hôtelière et notam- ment l’apprentissage de langues étrangères, ne font pas l’effort de proposer un parc hôtelier de qualité. Et dès cette époque,

des tout premiers. Les patinoires naturelles attirent des milliers d’amateurs sur les bassins du Doubs à Villers-le-Lac ou sur le lac de Saint-Point. “Quand le tacot entre en service, une des- serte spéciale est même propo- sée pour aller de Pontarlier au lac.” On est en pleine Belle Époque. En même temps, les premières compétitions de ski se développent. La course de fond et le saut à ski font la une des journaux locaux, notamment le Courrier de laMontagne.Dans les premières publicités, Pon- tarlier affiche fièrement sa capa- cité de pratique et d’accueil : trois pistes de bob, trois trem- plins et trois patinoires natu- relles. Pendant la première guerre, on prépare la suite. C’est en mai 1917 que naît le premier Syndicat régional d’initiative de Franche-Comté et des Monts Jura. Dans l’entre-deux-guerres, c’est la mode du thermalisme qui est mise en avant en espé- rant attirer une clientèle for- tunée. C’est l’époque de Besan- çon-les-Bains avec son casino municipal et ses thermes. Puis le tourisme change peu à peu de visage. À côté des sites naturels valorisés dès les années

l’association promeut le “touri- cyclisme” et évoque le tourisme à la ferme !” raconte Jean-Clau- de Barbeaux. À cette époque, les moyens de transport sont une priorité. Il y a bien sûr le train et les tacots, fameux chemins de fer dépar- tementaux financés par le Conseil général. “La voiture com- mence à compter d’autant qu’elle véhicule une clientèle aisée qui cherche du confort et des bonnes choses à boire et à manger. Les autocars font leur apparition juste avant 1914” poursuit Jean- Claude Barbeaux. Alors pour trouver les bons chemins et les bonnes adresses, il faut des guides. La première édition de l’Indicateur du tourisme qui per- met de voyager de Paris vers la Franche-Comté et le Jura paraît en 1913. Dans le même temps, on s’inquiète déjà de la préser- vation des paysages. Le député du Doubs Charles Beauquier défend leur protection, c’est notamment lui qui fera classer la source du Lison.Mais ces pré- mices prometteuses sont vite refroidies par la Première guer- re mondiale en 1914. Après guerre, les loisirs s’installent durablement dans le Doubs. Le patinage est l’un

La première télébenne installé à Métabief a lancé la vague du ski sur le massif (photo D.R.).

1900 comme le Saut du Doubs apparaissent les sites liés au patrimoine. “De grands monu- ments sont vendus par leurs pro- priétaires, bien souvent l’armée. Les collectivités locales s’en sai- sissent pour leur donner une nouvelle vie comme c’est le cas pour la Citadelle de Besançon dans les années cinquante ou le Fort de Joux.” D’autres initia- tives, privées cette fois, voient le jour comme celle du peintre Fernier à Ornans qui ressusci- te Courbet ou de Guy Vauthier qui popularise le Gouffre de Pou- drey et crée plus tard le Dino- Zoo. Dans le même temps, les spécialités gastronomiques régio- nales s’affirment avec la créa- tion de labels pour la saucisse de Morteau, la montée en puis- sance du comté, autant de vec- teurs touristiques porteurs. Dans les années soixante-dix, c’est un nouveau virage après l’entrée en vigueur des quatre semaines de congés payés en 1969. On garde alors une semai- ne pour l’hiver. “L’heure est venue

des grands équipements, notam- ment autour du Mont d’Or, le site phare du Doubs. En 1970, la station de Métabief se struc- ture et envisage de porter son nombre de kilomètres de pistes de 35 à 50, les remontées de 26 à 40, les lits de 4 000 à 10 000” complète l’historien. Puis vient l’ère de la communi- cation à partir des années quatre-vingt avec les spéciali- tés du pays qui s’affichent com- me des atouts en matière de notoriété. La nature, l’histoire, le patrimoine, les produits du terroir : cette union sacrée se retrouve notamment l’affiche de promotion restée célèbre “Franch’County”. Depuis, les offices de tourisme, le comité départemental du tourisme et le comité régional tentent d’inventer des concepts origi- naux de communication pour se démarquer des autres régions françaises qui ont fait elles aus- si de leur patrimoine un vec- teur de développement écono- mique à part entière.

Le patin à glace sera le premier loisir hivernal bénéficiant d’une promotion (Photo club cartophile de Montbéliard collection D. Greusard).

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