La Presse Pontissalienne 148 - Février 2012

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

2, 50 €

FÉVRIER 2012 N° 148

Mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

LES FRONTALIERS VUS PAR LES SUISSES - L’épineuse question des transports. - Ces Français qui vont se former en Suisse. - Entre méfiance et envie. - Vers la création d’une région franco-suisse ?

LE DOSSIER en p. 15 à 24

MÉTABIEF p.4 L’ancien directeur règle ses comptes Jean-Louis Rapy, directeur licencié de la station de Métabief- Mont d’Or, a engagé un recours contre son licenciement. Il tire à boulets rouges sur les gestionnaires.

IMPÔTS

p. 6 et 7

Où vivent les plus hauts revenus du Haut-Doubs ?

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 148 - Février 2012

2

Projet nautique : recadrage avant de se jeter à l’eau

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Souveraineté Tandis que l’Europe se cherche toujours une identité, plus de 60 ans après la création de cette idée pourtant lumi- neuse, le reste du monde - y compris nos voisins suisses - avance. La cam- pagne pour la présidentielle commence à battre son plein et nul candidat, décla- ré ou pas encore, n’a fait de l’Europe un de ses thèmes de campagne. Pas assez vendeur, il vaut sans doute mieux par- ler de T.V.A. sociale, de pression fiscale, ou de créations de postes dans la fonc- tion publique… Or tant que la question européenne ne sera pas clairement posée, avec notamment la nécessaire harmo- nisation des politiques fiscales de ses membres, et pas seulement de la Fran- ce et de l’Allemagne, l’Europe claudi- quera. On a préféré mettre à la tête de l’Union deux personnages aussi falots qu’inoffensifs (Herman Van Rompuy et Catherine Ashton) pour ne pas faire de vagues entre les 27 pays-membres aux rythmes de développement et de crois- sance hétéroclites. Mais si l’Europe veut peser à l’avenir face aux géants de l’Orient que l’on n’a pas vu venir (l’Inde fera enco- re mieux que la Chine dans les prochaines décennies), il est nécessaire de pousser au bout le processus européen vers ce que Victor Hugo, dont on fête actuelle- ment les 210 ans de la naissance, appe- lait déjà de ses vœux il y a plus d’un siècle et demi : les États-Unis d’Europe. Visionnaire ? Sans doute. Davantage en tout cas que ceux qui prônent aujour- d’hui de se recroqueviller sur soi en arguant que l’Europe aboutirait à une perte irréversible de souveraineté. Vaut- il mieux perdre un peu de sa souverai- neté nationale que sombrer comme cha- cun des pays européen le fait en ce moment dans les tréfonds des classe- ments en matière de performance éco- nomique, et donc sociale ? Le problème de l’Europe, c’est aussi sans doute qu’elle n’a pas vu venir ses concurrents et qu’elle reste sur son piédestal ancestral, héri- tier de l’époque où elle était le phare uni- versel, éclairant de sa suffisance le res- te du monde. Entre-temps, d’autres l’ont rejointe et maintenant dépassée. Ceux- là sans complexe surclassent la vieille Europe, le modèle social en moins. Le grand chantier de la décennie pour le prochain locataire de l’Élysée, sera donc de réconcilier les citoyens français avec l’idée européenne. Un peu comme à l’échelle du Haut-Doubs où il est bien plus intelligent de regarder son proche voisin - la Suisse en l’occurrence - com- me un partenaire plutôt qu’un ennemi. J ean-François Hauser Éditorial est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Thomas COMTE Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Agence publicitaire : S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Février 2012 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Archives municipales Pontarlier, Jarno Bouveret, Collège de Mouthe, Arnaud Langel, offices de tourisme.

A près moult réunions, la C.C.L. a confirmé le 26 janvier son sou- tien financier au projet de développement des activi- tés nautiques porté par le syndicat mixte des deux lacs, financé par les com- munautés de communes Mont dʼOr-Deux lacs et C.C.L. suivant la règle 70 % -30 %. Pour mémoire, les élus du Larmont avaient émis un accord de princi- pe le 30 septembre 2010 en fixant déjà certains points : priorité à la pisci- ne et aux haltes nautiques, plafonnement de lʼinvestissement à 5 mil- lions dʼeuros à lʼépoque, soutien des financeurs extérieurs… Entre-temps, le projet a obtenu la label- lisation Pôle dʼExcellence Rurale (P.E.R.) qui permet dʼobtenir des financements Etat-Europe à hauteur de 1,5 million dʼeuros sur un budget global de 5,78 mil- lions dʼeuros H.T. “ On a demandé au Conseil géné- ral de revoir son investisse- ment financier, observe Patrick Genre. Claude Jean- nerot a confirmé quʼil déblo- quait 100 000 euros supplé- mentaires même si jʼavais demandé 300 000 euros. Le Conseil général apportera au total 1,3 million dʼeuros.” Le Conseil régional qui sʼétait engagé à hauteur de 578 000 euros sera lui aus- si sollicité pour une petite ral- longe de 50 000 euros. Il res- te donc à la charge du syndicat mixte environ 2,4 mil- lions dʼeuros. Ce qui repré- sente pour la C.C.L. une par-

ticipation annuelle de 125 000 euros sur 20 ans, soit à peu près ce quʼelle ver- se aujourdʼhui. Lʼaccord voté le 26 janvier en séance communautaire est assorti de plusieurs condi- tions. “Il est prévu dʼinvestir 800 000 euros dans la réno- vation des bases des Gran- gettes et de Malbuisson. On souhaite que ce coût-là soit revu” , précise Nathalie Ber- tin, la responsable de la com- mission tourisme, pas convaincue quʼil soit néces- saire de dépenser autant sur ces sites. Autre condition, le réexamen du déficit de fonc- tionnement du nouveau com- plexe aquatique de Malbuis- son. Dʼaprès le dossier initial, il a été évalué à 90 000 euros sur une fréquentation de 72 000 entrées. Cette esti- mation laisse sceptique beau- coup dʼélus de la C.C.L. Au regard des autres piscines couvertes du Haut-Doubs, la fréquentation semble mini- misée et le déficit aussi. Et lʼon devine aisément les conséquences induites par une explosion des charges de fonctionnement sur une collectivité. Sans chercher à comparer, le déficit actuel de la piscine de Malbuisson sʼélève quand même à 310 000 euros. Mieux vaut donc prévenir que couler. La C.C.L. qui souhaite suivre au plus près le dossier deman- de aussi la création dʼun comi- té de suivi composé de repré- sentants des deux communautés de communes et qui validera le programme au fur et à mesure de son évolution.

Recours au tribunal

contre la voie verte

le du collectif : gagner du temps pour que la raison l’emporte et qu’on s’aperçoive enfin que le coût de ce projet est largement supé- rieur aux retombées que l’on pourrait en attendre.” Assurant que ce recours repose sur plusieurs arguments juridiques béton, le collectif se dit d’ores et déjà prêt, “avec les soutiens finan- ciers nécessaires” , à porter l’affaire devant la cour administrative d’appel de Nancy s’il est débouté par la juridiction bisontine. Éléments pour le moins surprenant au moment de recouper nos informations : ni le Conseil général porteur du projet ni la préfecture à l’origine de la déclaration d’utilité publique n’étaient au courant de ce recours… Le tri- bunal administratif de Besançon devrait tran- cher au cours de ce premier semestre 2012.

L e projet de voie verte autour du lac de Saint-Point connaît un nouveau rebon- dissement. Le tribunal administratif de Besançon a été saisi en fin d’année derniè- re d’un recours émanant d’un collectif d’associations et de particuliers. L’association pour la défense de la salubrité et de l’environnement du Haut-Doubs (A.D.S.E.H.D.), l’association des proprié- taires des maisons isolées du lac Saint-Point, l’association de protection des Grangettes, l’association de Port-Titi, l’association “Chez Mimi” et une vingtaine de particuliers, pour la plupart riverains du lac, composent ce collectif qui est “prêt à aller le plus loin pos- sible” confirme Jean-François Bulle, prési- dent de l’A.D.S.E.H.D. “L’objectif de notre démarche est simple, poursuit le porte-paro-

Le long feuilleton “voie verte” n’est pas près d’être terminé.

Le projet d’embouteillage de l’eau du Mont d’Or toujours d’actualité

R obert Droz-Bartholet est serein. “L’eau est toujours là, elle est d’une qualité excep- tionnelle. Le dossier n’est pas enterré” dit- il, bien disposé à patienter encore un peu. Cela fait dix ans maintenant que ce pharmacien de métier porte le projet de mise en bouteille de l’eau du Mont d’Or qui s’écoule sous le tunnel ferroviaire. Ce scientifique a baptisé la résur- gence “O’Barth” après avoir mené toutes les analyses nécessaires pour démonter la potabi- lité de cette eau sans traitement. Elle aurait même, selon lui, toutes les caractéristiques d’une eau minérale. Les communes du massif seraient donc assises sur de l’or bleu qui ne demande qu’à être exploité. Si la majorité des élus locaux en est désormais convaincue, si le Conseil général conçoit lui aus- si que l’embouteillage de l’eau peut être un atout non négligeable dans le cadre du développe- ment durable du massif, il faut d’abord régler le problème de l’alimentation en eau potable des communes du Mont d’Or et en particulier de

Métabief avant de songer à la construction d’une usine d’embouteillage. Pour cela, les collectivi- tés locales ont entrepris des recherches. Le forage du vallon de la Combe (communes des Longevilles-Mont-d’Or), qui a donné des résultats en terme de débit (l’objectif est de trou- ver une ressource de 100 mètres cubes par heu- re), est décevant, pour l’instant, côté qualité. “Pour le moment, les résultats sont peu encou- rageants. La turbidité de l’eau est importante notamment” précise le Conseil général qui a transmis la maîtrise d’ouvrage du pompage à la commune de Métabief. Selon le Département, une amélioration de la qualité n’est pas impossible. “Il a été décidé de tenter un nouveau nettoyage à l’air lift (air com- primé) du forage puis de refaire un essai de pom- page à la fin de l’hiver pour voir si la turbidité baisse.” En fonction des résultats, la décision sera prise d’exploiter cette ressource, ou de rechercher une nouvelle alternative qui retarde- rait encore le projet d’embouteillage.

La qualité de l’eau des forages n’est pas suffisamment bonne.

Photos non contractuelles

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n° 148 - Février 2012

4

MÉTABIEF Mise au point Jean-Louis Rapy règle ses comptes L’ancien directeur de la station de Métabief-Mont d’Or a engagé

L a Presse Pontissalienne : Peut- on rappeler les circonstances qui ont abouti à votre départ ? Jean-Louis Rapy : Suite à l’assemblée générale du 21 avril 2011, Christian Bouday le pré- sident du S.M.I.X. (Syndicat mixte du Mont d’Or) m’a signi- fié une suspension adminis- trative aux motifs de “fautes graves portées à sa connais- sance.” Il s’agissait d’une plain- te pour harcèlement d’une col- laboratrice. Il a d’abord pris soin d’organiser sa réélection, m’a laissé présenter le compte administratif 2010 et le bud- get 2011 avant d’informer les élus locaux des mesures prises à mon endroit. Cette stratégie lui permettant ainsi d’éviter les questions embarrassantes qui ont fait suite, et notamment sur des points soulevés dans une lettre de soutien et d’interrogations regroupant socio-professionnels, élus, pres- tataires. Je précise qu’un grand nombre d’entre eux ont fait et font l’objet de pression et chan- tage aux contrats de la part du président, du maire de Méta- bief, d’une secrétaire du syn- dicat, aux motifs qu’ils devaient se “mêler” de leurs affaires. L.P.P. : Les conséquences ? J.-L.R. : Lors d’un nouvel entre- tien en mai, il m’a été dit que “l’enquête ne permet pas d’établir la réalité du harcèlement moral.” Ces propos ont été confirmés par écrit dans la lettre de convo- cation. La même enquête révé- lait en revanche une situation ne permettant pas la poursui- te de notre collaboration. Je tiens aussi à signaler que la plaignante a fait l’objet de nom- breux reproches sur son com- portement et ses compétences professionnelles. Elle a néan- moins été confirmée, voire confortée à son poste par le pré- sident, ce qui pose problème à certains élus locaux dans leurs délégations de sécurité. J’ai été de nouveau convoqué le 10 juin pour un entretien préalable à mon licenciement pour de réels problèmes de management des équipes. À l’époque, j’étais en arrêt-mala- die, cet entretien a été reporté au 12 juillet. J’ai souhaité être assisté par Michel Morel, vice- président du S.M.I.X. pour prendre connaissance du cata- logue d’allégations et d’approximations qui justifiait septembre dernier. Confidences, sans langue de bois. un recours contre son licenciement prononcé en

Jean-Louis Rapy a quitté Métabief par la petite porte, licencié.

més et de “ferrailler” le téléski. Par ailleurs, annoncer par voie de presse l’équilibre des comptes du syndicat en 2014 reste du domaine de l’ignorance de ses comptes et notamment de l’impact des nouveaux inves- tissements. Pour mémoire, le budget 2011 est déficitaire de 1,6 million d’euros. L.P.P. : Orex n’a-t-il quand même pas une part de responsabilité à assumer dans cet échec ? J.-L.R. : Le contrat stipulait qu’on s’occupe en priorité de la sta- tion et intégrait aussi une assis- tance à maître d’ouvrage. Depuis 2002, on a fait de multiples pro- positions, mais elles n’ont pas été retenues. L.P.P. : Que préconisiez-vous ? J.-L.R. : Un projet neige de cul- ture cohérent et suffisant, accompagné de la restructura- tion des remontées mécaniques et des pistes associées, la mise en œuvre de véritables produits marchands qui assuraient la transition du modèle écono- mique été-hiver tout en amor- tissant les investissements lourds d’hiver, et non du tir a l’arc, de l’escalade, de la ran- donnée… préconisé par le mai- re de Métabief. Un exemple : la cascade de tyroliennes qui figu- re parmi les projets conservés et qui est un produit hiver-été. L.P.P. : Que vous inspire l’avenir de Métabief ? J.-L.R. : De l’inquiétude, car nous sommes dans un contexte de budgets contraints, les sub- ventions admissibles dans le cadre des contrats de stations sont réduites, voire inexistantes. Ce qui peut conduire à revoir à la baisse les investissements avec pour conséquences de ne pas aboutir à un projet écono- miquement viable. Le “business plan” de 2002 démontrait que la viabilité du modèle écono- mique d’un investissement de l’ordre de 15 millions d’euros reposait sur 50 % de subven-

tion, ce qui reste d’actualité. Des modèles économiques dif- férents de celui de Métabief ont su progresser. La Bresse est une structure privée qui gère tous les centres de profits : remontées, hébergement et cen- trale de réservations, restau- ration, locations de skis, ainsi que tous les produits ludiques et bénéficie d’un fort engage- ment de la collectivité locale. La station des Rousses est pilo- tée par une S.E.M. qui s’occupe aussi du ski nordique, du fort des Rousses, des activités ludiques au lac, d’un parc aven- tures. Sans oublier la gestion d’une centrale de réservation avec des lits touristiques en direct ainsi que l’office du tou- risme. Ce modèle est celui qui correspondrait à la station de Métabief. Dans les conditions actuelles, il paraît difficile de séduire un investisseur sur un seul centre de profit. L.P.P. : Vous semblez en tout cas très remonté contre le président du S.M.I.X… J.-L.R. : Il me semble être dans mon droit de réponse vis-à-vis d’une personne qui a jugé mon incompétence et procédé à mon licenciement sans ménagement dans un déni de démocratie. Selon moi, Christian Bouday a obtenu son “bâton de Maréchal”, la consécration d’une vie, en prenant la présidence de ce syn- dicat, et se croit investi de tous les pouvoirs. Ses préoccupa- tions : son image, l’habillement de sa famille avec les tenues du syndicat… L.P.P. : Vos conclusions ? J.-L.R. : Pour sortir de cette impasse, il semblerait judicieux que les élus du territoire et les socio-professionnels exigent une vraie gouvernance concertée sous la présidence d’un élu lea- der et compétent autour d’un projet de territoire comme l’a souvent souhaité Michel Morel. Propos recueillis par F.C.

été, et sont excédés, ce que confirment des événements récents. La commune de Roche- jean qui délibère pour quitter le syndicat, Claude Jacquemin- Verguet, maire des Longevilles qui quitte la dernière assem- blée générale du syndicat outré du manque d’écoute du prési- dent, Michel Morel, maire de Jougne porteur de nombreuses initiatives pour le développe- ment du Mont d’Or (Contrat de station, proposition d’une struc- ture publique de développe- ment, office du tourisme de pôle, eau des étangs de la Jougnena pour la neige de culture depuis les années 2000…) qui se pose la question de sa présence tant on ignore ses initiatives. Ceci marque une vraie rupture de la gouvernance départementa- le du syndicat et de son prési- dent délégué avec le territoire. Venez, votez, et silence dans les rangs… ! L.P.P. : Que pensez-vous du projet de développement de la station ? J.-L.R. : À ce jour, il reste non structuré, non confirmé par un véritable plan d’affaires et les premières initiatives me lais- sent perplexe : engager 100 000 euros pour démonter la moitié d’un téléski hors normes qui arrive désormais au milieu de nulle part, enga- ger de l’ordre de 80 000 euros au nom d’un Accueil à conso- nanceAmérindienne par la mise en œuvre de 7 totems (troncs d’arbres importés de Savoie),

mon licenciement pour “insuffisan- ce professionnel- le” soldé par une indemnité de 900 euros. D’autre part, j’ai engagé un recours sur le fond et la forme de mon licenciement en contestant aussi mon solde de tout compte. Ces neuf années passées au développement du Mont d’Or me per- mettent d’étayer

techniciens départementaux, et le maire de Métabief, lequel s’avère difficile à suivre tant il est sensible au vent… ! En conclusion, je n’ai pas répondu à cette injonction, d’où cette mise en scène pour me licen- cier par diverses étapes évolu- tives. L.P.P. : Que pensez-vous du manage- ment du Conseil général ? J.-L.R. : Il m’interpelle sur plu- sieurs points. De trop nombreux interlocuteurs, services, des conflits d’ego, des techniciens à la politique, des élus à la tech- nique. Ces points expliquent à mon avis la non-lisibilité et les atermoiements sur les projets du Haut-Doubs. Le maintien et la caution apportée à la délé- gation d’un élu sans compé- tences et références dans les domaines du développement de l’économie touristique, et qui le démontre par ses échecs et son rejet sur les dossiers de la voie verte, la création d’un syn- dicat des zones humides, sans oublier ses choix pour le déve- loppement du Mont d’Or… Demeure cependant un ques- tionnement, une situation connue : à qui profite-t-elle ? L.P.P. : Pourquoi avoir accepté de repar- tir dans ces conditions ? J.-L.R. : C’est vrai que je connais- sais le contexte, mais au regard des neuf années d’un investis- sement personnel total et un caractère de “battant”, j’ai pen- sé pouvoir concrétiser ce chal- lenge de modernisation et de transition du modèle écono- mique de la station qui me sem- blait malgré les difficultés évo- quées accessible et excitant. J’ai été encouragé en cela par de nombreux élus, socio-pro- fessionnels et amis. Je recon- nais maintenant avoir été pré- somptueux et manqué à l’évidence de lucidité. L.P.P. : Les élus locaux sont-ils enten- dus dans la gestion de la station ? J.-L.R. : Non, ils ne l’ont jamais

“Maintenant le directeur est à ma botte.”

ces recours par la production de nombreuses pièces : dossiers, courriers électroniques, attes- tations… L.P.P. : Vous contestez tous les griefs qui vous sont reprochés ? J.-L.R. : Pour l’essentiel oui, car ces derniers n’étaient pas fon- dés au regard du contexte de management du syndicat et des choix structurels. Je concède un management directif, et non de gentil animateur de club de vacances… L.P.P. : Alors quels sont, selon vous, les vrais motifs de votre licencie- ment ? J.-L.R. : Un conflit ouvert avec le président du syndicat étayé par cette “anecdote” qui à elle seule résume une situation et des comportements. En 2010, des élus de la majorité dépar- tementale, membres du cabi- net du président et épouses sont accueillis à Métabief par Chris- tian Bouday qui a tenu ce pro- pos inclus dans un discours de bienvenue : “Ce qui a changé depuis la reprise en gestion direc- te, c’est que maintenant le direc- teur est à ma botte.” Ces propos démontrent assez bien une faible personnalité basée sur l’autorité hiérarchique en l’absence de toutes compétences techniques, de management et d’économie. Mais également des divergences de vue avec des

mais qui confir- me le maître-mot “montrer que l’ont fait quelque chose”. J’avais préconisé l’installation entre la zone de parking du tertre et la station d’un télécorde, qui per- met l’accès à la station à tous les skieurs débu- tants et confir-

“Christian Bouday se croit investi de tous les pouvoirs.”

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 148 - Février 2012

5

POLÉMIQUE

Pompes funèbres

Un privé s’en prend à la régie municipale Entrepreneur privé de pompes funèbres à Pontarlier, Hervé Prévitali dénonce une situation de monopole de la régie municipale qui prend

en charge 85 % des décès sur la ville. Lui enregistre une baisse d’activité.

À la fin de l’année, la ville de Pontarlier a transféré la régie municipale des pompes funèbres à la Communauté de com- munes du Larmont. La C.C.L. héri- te donc de cette compétence qui pren- dra effet une fois que les dix autres conseils municipaux auront entéri- né ce transfert. Selon nos informa- tions, il en reste un qui n’a pas enco- re voté. C’est donc la communauté

de communes qui portera le projet de construction d’un funérarium près du cimetière des Marneaux à Pontarlier. Jusqu’à 3millions d’euros pourraient être investis dans ce futur établissement qui manque à la capi- tale du Haut-Doubs. Actuellement, les chambres mor- tuaires se situent dans le sous-sol de l’hôpital local. Le funérarium est au fond d’un parking. Un endroit

austère et peu accueillant qui n’invite pas franchement au recueillement. Les familles ont à peine de quoi s’asseoir dans une toute petite piè- ce située à l’entrée. Le projet n’est pas encore totale- ment arrêté,mais le futur complexe funéraire sera géré, pour commen- cer, par la régie intercommunale. “Cet établissement sera également mis à disposition des entreprises de pompes funèbres privées” indique la C.C.L. “C’est une obligation” répond Hervé Prévitali,le gérant des pompes funèbres situées faubourg Saint- Étienne, face à l’hôpital de Pontar- lier. Cela fait plusieurs annéesmain- tenant que cet entrepreneur privé monte au créneau pour dénoncer une forme de “concurrence déloya- le” menée par la régie municipale. Il craint que le transfert de la com- pétence à la C.C.L. ne change rien à la situation. Selon lui, il fait peu de doute que lorsqu’un décès sur- vient à l’hôpital par exemple, les familles pontissaliennes sont orien- tées naturellement vers la régie municipale des pompes funèbres. “À mon sens, il y a un abus de position dominante. J’ai fait appel à un avo- cat pour le dénoncer” estime Hervé Prévitali qui veut recueillir des témoi- gnages de familles pour argumen- ter son propos. L’activité de ce professionnel est moribonde dans une ville où pour- tant le nombre de décès avoisine les 200 par an. “La preuve, en septembre, nous n’avons eu la charge d’aucun décès alors qu’il y en a eu 16. C’est la première fois que cela arrive. En octobre, nous en avons pris en char- ge 2, alors qu’il y en a eu 28, et 2 en novembre alors qu’il y en a eu 26.” Ce recul d’activité contraint visi- blement le chef d’entreprise à se séparer d’une partie de son person- nel. “Nous étions cinq, nous ne sommes plus que deux !” Hervé Pré- vitali n’est guère optimiste pour l’avenir. “Je ne suis pas contre la concurrence, je souhaite juste qu’on me laisse respirer. C’est tout” deman- de-t-il. Actuellement, la régie muni- cipale de Pontarlier, bien implantée sur la ville,prend en charge aumoins 85 % des décès. Hervé Prévitali esti- me qu’elle verrouille lemarché. Cela se ferait au détriment des acteurs privés comme lui. Il en veut encore pour preuve le projet de funérarium qu’il devait construire dans la zone des Grands Planchants il y a une dizaine d’années. “Il a capoté parce que la commune m’a retiré le ter- rain.” À croire que sur la capitale du Haut-Doubs, le marché de la mort est une chasse gardée. T.C.

Sophie Macle,

assistante funéraire,

et Hervé Prévitali estiment que la ville ne laisse pas la place à un acteur privé des pompes funèbres pour se développer à Pontarlier.

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n° 148 - Février 2012

6

avec 19 536 euros. Les revenus médians les plus faibles étaient à peine supé- rieurs à 10 000 euros (Aubonne avec 10 124 euros). Dix ans plus tard, le minimum est donc de 13 703 euros (Déservillers), c’est 3 000 euros de plus qu’en 2000, soit une hausse de 43 %. Partout, ceci même dans les secteurs du Haut-Doubs les moins dorés, le revenu médian de ses contribuables a OÙ VIVENT LES MÉNAGES LES PLUS AISÉS ? La Presse Pontissalienne a établi un classement inédit à partir des données de la direction générale des finances et de l’I.N.S.E.E. de Franche-Comté. Commune par commune, ce classement recense le niveau médian des revenus déclarés par les ménages fiscaux de notre territoire. Au regard des chiffres, on s’aperçoit que le Haut-Doubs, zone a priori homogène, présente en fait de fortes disparités de revenus, selon que l’on habite Montbenoît ou Métabief, Amancey ou Valdahon. L’autre comparatif qu’elle établit avec les mêmes données collectées dix ans auparavant. Et l’on s’aperçoit que partout, le revenu médian des ménages a sensiblement augmenté. Où vivent les ménages les plus aisés du Haut-Doubs ? Deux pages spéciales, chiffres à l’appui. intérêt de cette étude conduite par La Presse Pontissalienne, c’est le Qu’est-ce qu’une unité de consommation ? Cʼest un système de pondération attribuant un coefficient à chaque membre du ménage et permettant de comparer les niveaux de vie des ménages de tailles ou de compositions différentes. Avec cette pondération, le nombre de personnes est ramené à un nombre dʼunités de consommation (U.C.). Pour comparer le niveau de vie des ménages, on ne peut sʼen tenir à la consom- mation par personne. En effet, les besoins dʼun ménage ne sʼaccroissent pas en stricte proportion de sa taille. Lorsque plusieurs personnes vivent ensemble, il nʼest pas nécessaire de multiplier tous les biens de consommation par le nombre de personnes pour garder le même niveau de vie. Aussi, pour comparer les niveaux de vie des ménages de taille ou de composition différente, on utilise une mesure du revenu corrigé par unité de consommation à lʼaide dʼune échelle dʼéquivalence. Lʼéchelle actuellement la plus utilisée retient la pondération sui- vante : 1 U.C. pour le premier adulte du ménage, 0,5 U.C. pour les autres per- sonnes de 14 ans ou plus et 0,3 U.C. pour les enfants de moins de 14 ans. Qu’est-ce qu’un ménage fiscal ? Le “ménage fiscal” est un ménage ordinaire constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Nombre de personnes du ménage fiscal Le nombre de personnes du ménage fiscal est obtenu par cumul des personnes inscrites sur les déclarations de revenus qui le composent. On adopte le terme de personne et non celui dʼhabitant pour marquer le fait que toute personne rat- tachée fiscalement à un ménage ne vit pas forcément au sein de celui-ci : elle peut habiter ailleurs, cas fréquent chez les étudiants (rattachés fiscalement à leurs parents tout en occupant un logement indépendant). Quelques définitions donc subi une forte progression, lar- gement au-dessus de l’inflation. De quoi peut-être redonner le moral à ceux qui croient que l’euro a mis à bas le pouvoir d’achat des Français. Le Haut-Doubs reste, quels que soient les soubresauts de l’emploi au plan natio- nal, une terre en or par rapport au res- te de la région. J.-F.H.

Les revenus des Haut-Doubistes ont progressé de 50 % en dix ans CLASSEMENT Données 2009

(26 164 euros), Métabief (27 297 euros)… Ce triangle d’or du département doit ces chiffres à la for- te proportion de salariés, qualifiés pour beaucoup, qui travaillent en Suisse. Mais plus généralement, ce compara- tif établi par La Presse Pontissalien- ne entre les revenus 2000 et les décla- rations fiscales 2009 montre que, dans tous les secteurs, le niveau de reve- nus déclarés a fait un bond. À Laber- gement-Sainte-Marie par exemple, l’augmentation dépasse les 56 % entre les deux périodes ! Les secteurs les “moins riches” duHaut- Doubs sont à chercher du côté des can- tons de Levier ou d’Amancey. C’est la petite commune de Déservillers qui concentre les revenus les plus modestes, avec un revenu médian par U.C. de 13 703 euros. Une partie du canton de Montbenoît figure aussi parmi ces sec- teurs plus à la traîne : ainsi Aubonne affiche un “petit” 14 626 euros ou Ouhans avec 17 417 euros de moyen- ne par U.C. Tandis que les communes les plus centrales du Saugeais, com- me Montbenoît ou Gilley affichent des revenus médians plus élevés, respec- tivement de 23 408 et de 22 753 euros. En 2000, aucun revenu médian n’atteignait les 20 000 euros. Il fallait aller à Touillon-et-Loutelet pour trou- ver les revenus médians les plus hauts,

nus du Doubs, voire de la région Franche-Comté, avec un record abso- lu relevé auxHôpitaux-Neufs qui affiche un revenumédian par unité de consom- mation (voir définitions) atteignant les 29 394 euros. C’est une hausse de 72 %. L’effet frontalier, indéniable- ment. Ce chiffre du revenu médian signifie que la moitié des unités de consom- mation (une personne, ou plus,membre du foyer fiscal) déclare moins de 29 394 euros et que l’autre moitié décla- re plus encore que cette somme. Les Hôpitaux-Neufs concentrent donc les foyers les plus aisés du département. C’est même plus que la plus riche des communes du Grand Besançon, Tal- lenay, où le revenu médian par U.C. atteint tout de même les 28 984 euros.

É videmment, c’est une moyenne. Évidemment, ceux qui auront perdu leur emploi dans l’intervalle ou ceux qui occupent un emploi pré- caire ou faiblement rémunéré seraient en droit de contester cette affirmation. Il n’empêche : les chiffres de l’administration des impôts sont for- mels, le revenu médian (voir défini- tions ci-dessous) des habitants duHaut- Doubs a fait un bond de 50 % en moyenne, entre 2000 et 2009. Le Haut-Doubs a même la particula- rité de présenter les plus hauts reve- Doubs. Si le revenu global a largement augmenté en dix ans, les disparités restent grandes à l’intérieur même du Haut-Doubs. La Presse Pontissalienne a dressé un comparatif chiffré de l’évolution des revenus déclarés des foyers fiscaux du Haut-

Les revenus les plus modestes à Déservillers.

D’ailleurs, c’est préci- sément dans ce sec- teur duMont d’Or que l’on trouve la plus hau- te concentration de hauts revenus décla- rés : Jougne avec un revenu médian par U.C. de 25 479 euros, Les Hôpitaux-Vieux avec 26 791, Les Gran- gettes (24 749 euros), Saint-Point-Lac

À Pontarlier, le revenu médian par unité de consommation est de 18 691. Loin des com- munes dorées

du secteur Mont d’Or- Deux lacs.

7 La Presse Pontissalienne n° 148 - Février 2012

COMMUNAUTÉS DE COMMUNES Comparatif Impôts : de fortes disparités selon les secteurs Les écarts sont relativement importants à l’intérieur même de notre département. Les ménages les plus aisés se trouvent du côté du Mont d’Or et des deux lacs tandis que le secteur de Sancey est le moins “riche”. La troisième colonne (revenus du 9 ème décile) liste les 10 % des personnes qui appartiennent à un ménage fiscal déclarant plus que la somme indiquée. Classement.

Le classement commune par commune (Source I.N.S.E.E.) Commune Nombre de Nombre de Revenu fiscal Rappel ménages personnes médian chiffre fiscaux des ménages par U.C. 2003 fiscaux (en euros) Amancey 278 687 18 387 12 786 Arçon 295 789 20 347 14 985 Arc-sous-Cicon 258 664 17 412 12 532 Arc-sous-Montenot 94 238 15 957 10 470 Aubonne 102 242 14 626 10 124 Avoudrey 321 814 17 305 13 658 Bannans 125 236 19 936 12 076 Bians-les-Usiers 233 584 18 629 11 593 Bolandoz 136 349 16 555 12 032 Bonnevaux 132 364 20 238 14 799 Boujailles 163 435 15 982 11 484 Bouverans 127 344 16 800 12 993 Bugny 59 157 18 497 N.C. Bulle 158 400 19 686 14 600 Chaffois 341 944 20 540 15 240 Chapelle-des-Bois 98 257 16 062 11 134 Chapelle-dʼHuin 170 446 17 697 11 866 Chaux (La) 167 432 20 435 11 322 Chaux-Neuve 108 266 19 241 13 257 Cluse-et-Mijoux (La) 483 1 189 20 642 14 751 Courvières 103 266 18 626 11 098 Déservillers 130 318 13 703 10 912 Dommartin 245 629 20 602 15 348 Dompierre-les-Tilleuls 88 253 15 182 11 356 Doubs 943 2 475 22 511 15 693 Épenoy 218 614 18 094 13 074 Étalans 410 1 095 18 957 13 110 Flagey 52 141 17 357 N.C. Fourgs (Les) 535 1 249 20 487 14 358 Frasne 745 1 895 19 098 13 241 Gellin 91 217 24 538 15 213 Gilley 592 1 475 22 753 14 845 Goux-les-Usiers 276 701 17 965 12 571 Granges-Narboz 345 983 23 034 15 428 Grangettes (Les) 112 274 24 749 18 914 Hauterive-la-Fresse 76 219 19 377 11 708 Hôpitaux-Neufs (Les) 382 792 29 394 17 133 Hôpitaux-Vieux (Les) 145 386 26 791 17 737 Houtaud 342 982 20 712 14 148 Jougne 651 1 487 25 479 17 130 Labergement-Ste-Marie 455 1 073 24 703 15 842 Levier 736 1 806 16 968 12 513 Longeville (La) 237 669 20 738 13 951 Longevilles-Mont-dʼOr 173 410 24 537 16 367 Maisons-du-Bois Lièvremont 223 624 18 442 15 722 Malbuisson 312 715 24 871 15 384 Malpas 88 225 20 977 14 465 Métabief 593 1 201 27 297 18 666 Montbenoît 150 391 23 408 15 722 Montperreux 283 796 25 467 15 424 Mouthe 411 966 22 638 15 083 Nans-sous-Ste-Anne 66 146 15 836 11 611 Ouhans 141 392 17 417 13 160 Oye-et-Pallet 254 691 23 739 16 189 Passonfontaine 110 277 15 926 N.C. Petite-Chaux 60 139 26 978 N.C. Planée (La) 94 249 18 164 12 773 Pontarlier 8 417 17 896 18 691 13 828 Remoray-Boujeons 136 381 21 382 12 931 Rivière-Drugeon (La) 322 840 19 701 13 764 Rochejean 242 625 24 362 14 917 Saint-Antoine 119 327 21 359 14 772 Sainte-Colombe 134 327 23 022 12 986 Saint-Gorgon-Main 100 288 17 599 11 406 Saint-Point-Lac 108 286 26 164 17 210 Sarrageois 58 164 24 811 N.C. Septfontaine 118 322 15 310 11 692 Touillon-et-Loutelet 84 231 25 117 19 536 Valdahon 1 887 4 611 17 751 12 346 Vaux-et-Chantegrue 215 554 21 963 14 813 Vercel- Villedieu-le-Camp 578 1 412 17 382 12 174 Verrières-de-Joux 177 414 21 213 15 273 Villedieu (Les) 67 167 17 734 14 552 Vuillecin 229 602 21 120 15 332

Part

Revenus médians

Revenus 9 ème décile

des ménages fiscaux (%)

par U.C. (euros)

(euros) 35 515 37 317 36 457 29 666 29 706 N.C. 31 239 43 921 32 985 31 631 43 832 28 430 31 063 36 994 38 798 35 340 28 285 31 472 33 619 35 774 32 319 31 651 30 609 N.C. 34 629 30 505 31 143 33 492 33 023

C.C. du canton de Montbenoît C.C. du Grand Besançon C.C. du canton dʼAmancey C.C. des Isles du Doubs C.C. des Premiers sapins C.C. du Pays de Montbéliard C.C. du canton de Morteau C.C. du Larmont

60,05 61,99 60,22 46,06 52,24 N.C. 55,86 68,96 54,22 56,48 69,28 48,4 56,03 62,35 61,86 67,39 45,07 63,3 53,42 65,28 62,49 57,62 51,88 N.C. 65,52 47,56 52,09 54,59 61,2

19 884 19 773 18 672 16 218 16 850 16 561 16 683 23 533 17 934 18 345 24 458 16 028 18 338 20 990 21 220 20 856 14 970 19 241 18 101 20 139 18 905 18 304 17 152 17 794 20 193 15 847 17 160 19 130 19 175

C.C. du Pays de Pierrefontaine-Vercel C.C. du Pays dʼOrnans C.C. du Mont dʼOr et des Deux lacs C.C. du Pays de Rougemont C.C. du canton de Quingey C.C. des Hauts du Doubs C.C. du Plateau du Russey C.C. de la Vallée du Rupt C.C. du Vallon de Sancey C.C. des Trois Cantons C.C. de Saint-Hippolyte C.C. Val de la Dame Blanche C.C. du Val Saint-Vitois C.C. de Vaîte-Aigremont C.C. du Pays Baumois C.C. de la Bussière C.C. des balcons du Lomont C.C. Entre Dessoubre et Barbèche

C.C. Altitude 800

C.C. du Plateau de Frasne et du Val du Drugeon

C.C. des Rives de lʼOgnon

FRANCHE-COMTÉ 17 874 euros La région en milieu de classement S i notre région se situe en queue de peloton des régions fran- çaises en terme de démogra-

région a reculé dans ce classement des régions françaises puisqu’en 2000, seules six régions françaises affichaient un revenu médian supé- rieur à celui de la Franche-Comté. Au sein de la Franche-Comté, le Doubs contribue à tirer la moyenne franc-comtoise vers le haut : notre département affiche un revenu médian par U.C. de 18 470 euros.

nu médian. La région parisienne est suivie par l’Alsace (19 608 euros), puis tout une série de régions situées entre 18 000 et 19 000 euros. Notre voisine la Bourgogne est juste en dessous de la Franche-Comté avec un revenu médian de 17 859 euros par U.C. La Franche-Comté compte 492 093 ménages fiscaux. A noter que notre

phie, elle fait mieux sur le plan des revenus puisqu’elle se hisse à la 10ème place sur les 22 régions fran- çaises, avec un revenu médian par U.C. de 17 874. Sans surprise, c’est l’Île de France qui arrive en tête du palmarès avec 21 457 euros de reve-

Note à nos fidèles lecteurs

Après douze ans d’existence et une augmentation régulière de ses lecteurs, La Presse Pontissalienne est bien installée dans le paysage médiatique local. Aujourd’hui, elle doit poursuivre la mission d’information indépendante qu’elle s’est assignée dès sa création en 1999. Mais depuis plusieurs mois néanmoins, nous subissons les augmentations régulières des coûts du papier, des frais d’impression et de transport que nous imposent les fournisseurs. Afin de continuer à remplir son engagement d’information, La Presse Pontissalienne est donc contrainte de répercuter à partir de ce mois-ci, ces hausses à répétition. C’est la raison pour laquelle le tarif de La Presse Pontissalienne passe à 2,50 euros. Nous vous remercions de votre confiance toujours renouvelée.

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 148 - Février 2012

8

NAISSANCES État civil Palmarès des prénoms 2011 :

SÉCURITÉ Service de secours Nouveau commandement à la tête des pompiers du Haut-Doubs Le capitaine Benoît Delon prend la direction du centre de secours principal de Pontarlier, et le commandant Michel Crepiat celle du groupement territorial Sud.

Emma encore au top 1 187 bébés sont nés à Pontarlier en 2011, dont 596 garçons et 591 filles. Chez les garçons, le prénom Tom détrône Lucas alors qu’Emma n’a toujours pas d’égal.

09/01/12 – Mathias de Christophe BUL- LE, électricien et de Sophie VIEILLE- PETIT, professeur des écoles. 09/01/12 – Mélinda de Philippe DOS REIS, sans profession et de Maria PEDRO, employée de commerce. 10/01/12 – Yanis de Kais MAJRI, col- laborateur et de Sofia ACHI, assistan- te maternelle. 10/01/12 – Ela de Tuncer ADIGÜZEL, polisseur et de Nukhet ATLI, sans pro- fession. 09/01/12 – Adam de Marc CATTET, logisticien et de Mina LABID, assistante de direction. 11/01/12 – Sacha de Julien POULAIN, employé de rayons et de Annie PAR- RIAUX, employée en contrôle qualité en horlogerie. 11/01/12 – Roséane de Florian MAR- TIN, artisan électronicien et de Lise NOCUS, éducatrice spécialisée. 12/01/12 – Roméo de Christophe GRILLET, ouvrier électricien et de Séve- rine JOLIOT, sans profession. 19/01/12 – Matis de Samuel LIGIER, enseignant et de Audrey GRANDPER- RIN, psychologue 19/01/12 – Anatole de Pierre MOUGIN, agriculteuretdeSandraPONNELLE,agent d'expédition et de conditionnement 20/01/12 – Chloé de Sébastien MEYER, informaticien et de Anne-Catherine MARGUET, infirmière 21/01/12 – Jules de Maxime TOUR- NIER, ouvrier et de Fanny QUINTRE, vendeuse 21/01/12 – Ethan de Frédéric LAM- BERT, magasinier automobile et de Sophie VOEGTLIN, attachée de recherche clinique plus nombreux. Beaucoup de parents ont fait dans l’originalité puisque nombre de prénoms uniques sont cités comme Ellynn, Enak, Ersine, Éthan, Ahden, Jahel- le, Kiway, Noëli, Piédade (pour une fille). Parallèlement, 19 bébés pon- tissaliens sont nés à l’extérieur de Pontarlier et 44,74 % des enfants nés l’ont été de couples mariés. À la maternité, 230 nourrissons qui ont vu le jour demeurent à Pontarlier et 957 sont repartis “grandir” dans d’autres communes du Haut- Doubs. Ces heureuses nouvelles cachent d’autres réalités, plus dures, comme le décès de 8 nou- veau-nés, portant à 294 le nombre de décès à Pontarlier. Le top des prénoms à Pontarlier Fille : 1. Emma (cité à 22 reprises), 2. Lola (10), 3. Camil- le (10) Garçons : 1. Tom (11), 2. Timéo (10), 3. Lucas (10), 4. Jules (8) EN FRANCE : Filles : 1. Emma, 2. Jade, 3. Zoé, 4. Chloé, 5. Léa Garçons : 1. Nathan, 2. Lucas, 3. Jules, 4. Enzo, 5. Gabriel

L a cellule de commandement des pompiers duHaut-Doubs change demains. Le 25 jan- vier, lors d’une cérémonie officielle, le capi- taine Benoît Delon a pris la direction du centre de secours principal de Pontarlier. Il succède ainsi au capitaine Christophe Denis qui est appelé à de nouvelles fonctions. Dans le même temps, le commandant Lionel Touraisin trans- met la responsabilité du groupement territo- rial Sud au commandant Michel Crepiat. Lors de cette cérémonie, le colonel André Ben- kemoun a élevé au grade de commandant les capitaines Denis et Freidig. Léon Bessot, pré-

sident du Service Départemental d’Incendie et de Secours (S.D.I.S.) a salué l’action des pompiers au quotidien. En 2011, les hommes et les femmes, professionnels et volontaires du groupement Sud ont été sollicités à 6 326 reprises. Le centre de secours principal de Pon- tarlier qui compte 105 sapeurs-pompiers (dont 51 volontaires et 6 femmes) est intervenu à 2 233 reprises sur un territoire de trente com- munes. 62 % des interventions étaient du secours à personne, 11 % des accidents de la voie publique, 11 % des incendies et 16 % des opérations diverses.

L e papa a ses arguments, la maman les siens.Trou- ver LE prénom collant à merveille à l’identité de son bout de chou est parfois coton. Tellement coton que certains tentent l’originalité au point que la mairie, qui a le pouvoir de Police, a déjà refusé à des parents de baptiser leur enfant avec un prénom pouvant por- ter préjudice au bébé. Il est arrivé une fois à la Ville de Pontarlier de saisir le Procu- reur de la République pour refuser que des Pontissaliens prénomment officiellement leur enfant “Arrosoir”. “C’était il y

a environ 20 ans” se souvient Jean-Yves Frelet, responsable de l’état civil à la Ville. Sur 1 187 enfants nés à Pontarlier en 2011, il n’y a heureusement pas eu besoin de faire appel à cet arbitrage. Sur les 591 filles nées, Emma est citée à 22 reprises (18 %), Lola à 10 reprises (8,5 %) ainsi que Camille. Comme en 2010, Emma remporte haut la main le palmarès des prénoms. Idem au niveau national. Pour les 596 garçons, c’est Tom, cité 11 fois, qui devance Timéo (10 fois), Lucas (10), Jules (8). Pour une fois, les garçons sont

De gauche à droite, Sébas- tien Freidig, Benoît Delon, Christophe Denis, Michel Crepiat et Lionel Touraisin.

Gabrielle est l’un des prénoms qui montent.

État civil de janvier 2012

21/01/12 – Arthur de Cyril CHAN, agent de maintenance et de Virginie FAIVRE- PIERRET, sans profession 22/01/12 – Morgan de Raymond DIRAND, boulanger pâtissier et de Séve- rine PINCON, employée libre service 22/01/12 – Süleyman de Gökhan AKIN, menuisier et de Annabel HOLLAND 22/01/12 – Loïc de Christian MOUROT, bûcheron et de Sophie DONZÉ, secré- taire 22/01/12 – Paco de Fabrice MAGNIN- FEYSOT, cartographe et de SylvieMETZ, cartographe 22/01/12 – Quentin de Hervé DIDIER, ouvrier et de Jessica FERREUX, ouvrière 23/01/12 – Louise de Pascal PERNOT, menuisier et de Marie-Hélène THO- MAS, secrétaire médicale 23/01/12 – Louis de Sébastien TYRO- DE, marchand de biens et de Gaëlle FERNANDEZ, serveuse 23/01/12 – Lisa de Stéphane PATTON, électricien et de Sonia PARRAUD, hôtes- se de caisse 24/01/12 – Charly de Grégory NICOD, commercial automobile, et de Lydie BEAUFOUR, directrice adjointe des ressources humaines 25/01/12 – Mathys de Nicolas BRO- CHARD, horloger et de Stéphanie ZEL- LER, aide soignante 24/01/12 – Maëlys de James STIN, décolleteur et de Catherine LEBLANC, opératrice 25/01/12 – Léa de Frédéric SCHMER- BER, artisan peintre et de Céline LABOU- REY, sans profession 25/01/12 – Lana de Lenny BUEB, res- ponsable qualité et de Nadège DAM- BONVILLE, employée commerciale 25/01/12 – Maho de Yannick WEILL, agent de sécurité et de Sabrina PAR- MENTIER, secrétaire médico-sociale

26/01/12 – Théo de Jean-Patrice LABUSSIÈRE, menuisier et de Adeline PANVERT, aide soignante 26/01/12 – Lily de Yoan CRETENET, mécanicien et de Maryline CAPELLI, coiffeuse 26/01/12 – Louis de Grégory BRISE- LANCE, formateur et de Sandra-Maria CANHOTO, contrôleuse qualité en hor- logerie 26/01/12 – Lahna de Dimitri BASSET, technicien qualité et de Nadia KRAS- NICI, contractuelle de bureau 24/01/12 – Jonas de Gérald FAIGNEZ, responsable d'atelier et de Emilie PRÉ- VALET, assistante des ressources humaines DÉCÈS 30/12/11 – MIGNOTMonique, retraitée, 76 ans, domiciliée à Pontarlier (Doubs) épouse de Jacques BÉCOULET 31/12/11 – GAUDILLIÈRE Claude, élec- tricien, 60 ans, domicilié à Pontarlier (Doubs) 02/01/12 – ALGARVIO Francisco, retrai- té, 92 ans, domicilié à Damprichard (Doubs), veuf de Patrocinia DE-JESUS 03/01/12 – QUERRY Paul, retraité, 91 ans, domicilié à Villers-le-Lac (Doubs) célibataire. 01/01/12 – JACQUEMET André, expert en assurances, 68 ans, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Marie-Christine BONNET 03/01/12 – VERNIER Noël, retraité, 68 ans, domicilié à Montlebon (Doubs), époux de Marie-Dominique POYARD 04/01/12 – LACROIX Marthe, retraitée, 90 ans, domiciliée à Le Russey (Doubs), épouse de Maurice GAUME 04/01/12 – SALVI Catherine, sans pro- fession, 48 ans, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Thierry LELONG

04/01/12 – BESANÇON Laurent, retrai- té, 80 ans, domicilié à Montlebon (Doubs), époux de Simone SAUGE 05/01/12 – SIMON Maurice, retraité, 80 ans, domicilié à Arçon (Doubs), céli- bataire. 27/12/11 – Serge MILOCHE, 55 ans, régleur en horlogerie, domicilié à Pon- tarlier (Doubs), époux de Nicole AUROUSSEAU. 07/01/12 – Ifeta MUJKIC, 76 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Hasan AHMETBASIC. 07/01/12 – Robert BRYCHE, 53 ans, sans profession, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Marie-Rose DROZ- BARTHOLET. 10/01/12 – Irène BAVEREL, 91 ans, retraitée, domiciliée à Les Fourgs (Doubs), veuve de Camille GAILLARD. 27/12/11 – Serge MILOCHE, 55 ans, régleur en horlogerie, domicilié à Pon- tarlier (Doubs), époux de Nicole AUROUSSEAU. 07/01/12 – Ifeta MUJKIC, 76 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Hasan AHMETBASIC. 07/01/12 – Robert BRYCHE, 53 ans, sans profession, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Marie-Rose DROZ- BARTHOLET. 10/01/12 – Irène BAVEREL, 91 ans, retraitée, domiciliée à Les Fourgs (Doubs), veuve de Camille GAILLARD. 18/01/12 – Gérald MATHIEU, 38 ans, employé de restauration, domicilié à Pontarlier (Doubs) 21/01/12 – Jean GUIDEVAUX, 82 ans, retraité, domicilié à Bannans (Doubs), époux de Léone JACOT 23/01/12 – Colette COCHET, 72 ans,retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Henri BULLE

NAISSANCES 01/01/12 - Edoline de Frédéric TAILLEZ, peintre industriel, et de Catherine KRAWCZYK, Technicienne méthodes 01/01/12 – Darlington de Tom KOITEE, professeur d'anglais et de MelvinaWEN- NIE, sans profession 01/01/12 – Muhammed-Fetih de Osman ÇEKEREK, maçon et de Aysun ÇEKE- REK, ouvrière 01/01/12 – Nolan de Morgane TERRAZ, contrôleuse qualité 02/01/12 – Julian de Sébastien NAVAS- QUEZ, entrepreneur de travaux fores- tiers et de Emilie BARRÉ, infirmière 03/01/12 – Célian de Olivier JANTET, agriculteur et de Angélique BRUGNOT, technicienne agricole 03/01/12 – James de Hervé FRELIN, mécanicien et Alexandra POUX, secré- taire médicale 03/01/12 – Laura de Julien MOUGEY, opérateur régleur et de Aurélie MAILLARD, opératrice logistique 03/01/12 – Noéline de Didier CHABOD, menuisier et de Séverine DARÉ, sans profession 03/01/12 – Élèna de Gillian BART, tech- nicien et de Céline ZAHIROVIC, sans profession 04/01/12 – Malo de Olivier NIÇOISE, ingénieur et de Maud LE GARREC, ingé- nieur 05/01/12 – Mathis de Cyrille BOLE, maçon et de Elise BOUCARD, adjoint administratif. 06/01/12 – Quentin de Nicolas ROS- SIER, technicien de maintenance et de Laetitia VITTVER, conseillère en éco- nomie sociale et familiale.

07/01/12 – Marilya de Amaury DAR- TEVELLE, technicien méthode et de Nadège DROMARD, adjoint adminis- tratif. 08/01/12 – Axel de Frédéric GUYON, ouvrier et de Véronique GIRARD, sans profession. 09/01/12 – Mathias de Christophe BUL- LE, électricien et de Sophie VIEILLE- PETIT, professeur des écoles. 09/01/12 – Mélinda de Philippe DOS REIS, sans profession et de Maria PEDRO, employée de commerce. 10/01/12 – Yanis de Kais MAJRI, col- laborateur et de Sofia ACHI, assistan- te maternelle. 10/01/12 – Ela de Tuncer ADIGÜZEL, polisseur et de Nukhet ATLI, sans pro- fession. 09/01/12 – Adam de Marc CATTET, logisticien et de Mina LABID, assistante de direction. 11/01/12 – Sacha de Julien POULAIN, employé de rayons et de Annie PAR- RIAUX, employée en contrôle qualité en horlogerie. 11/01/12 – Roséane de Florian MAR- TIN, artisan électronicien et de Lise NOCUS, éducatrice spécialisée. 12/01/12 – Roméo de Christophe GRILLET, ouvrier électricien et de Séve- rine JOLIOT, sans profession. 07/01/12 – Marilya de Amaury DAR- TEVELLE, technicien méthode et de Nadège DROMARD, adjoint adminis- tratif. 08/01/12 – Axel de Frédéric GUYON, ouvrier et de Véronique GIRARD, sans profession.

Made with FlippingBook Learn more on our blog