La Presse Pontissalienne 148 - Février 2012

FRASNE - LEVIER

La Presse Pontissalienne n° 148 - Février 2012

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ENVIRONNEMENT Sur la trace du loup Le Loup aperçu mais pas identifié Des témoignages ont attesté de la présence du loup à Burnevillers, non loin de Maîche. Des prospections ont été réalisées pour “valider” l’observation mais aucun élément tangible n’a été retrouvé. À Chapelle-d’Huin, les brebis sont dans la bergerie.

FRASNE

Contre la solution taxi

Mobilisation pour la sauvegarde du T.G.V. Les élus du Haut-Doubs et les usagers remettent à l’ordre du jour la défense de la ligne T.G.V. mise à mal depuis l’adoption de la nouvelle grille de circulation en décembre 2011. L a mise en service de la L.G.V. a largement occupé le devant de la scène médiatique au cours de l’année 2011, étouffant dans l’œuf toute amorce de revendi- cation d’ordre ferroviaire. “On était totalement inaudible en 2011 mais on rentre dans un nouveau round de négo- ciation. On repart au combat avec une détermination hors du commun” , explique Philippe Alpy. Le maire de Frasne est remonté comme un coucou suisse. François Mennerat qui fait partie de la F.N.A.U.T (fédé- ration nationale des associations d’usagers de transport) est sur la même longueur d’onde. “On a une double pré- occupation. La première porte sur les T.E.R. et concerne plus spécifiquement les scolaires et les travailleurs. On s’inquiète en second lieu sur l’avenir de la desserte T.G.V. qu’on nous a garanti jusqu’en 2014. Mais que se passera- t-il au-delà ? On a le sentiment qu’on amuse la galerie. Il est urgent de se mobiliser dès maintenant pour consolider cette desserte.” Élus et usagers du Haut-Doubs n’ont pas vraiment avalé les changements adoptés en décembre der- nier. La suppression du T.E.R. de 5 h 15 qui permettait au voyageur du Haut-Doubs de passer une journée de travail complète à Paris sonne comme un vrai désaveu. “La Région a mis un taxi à la place. On réfute totalement cette solu- tion. Ce n’est pas la peine d’avoir investi autant dans la modernisation de la ligne Dole-Vallorbe pour se voir envoyer en taxi à la gare de Besançon-Auxon” , poursuit le maire de Frasne. Élus et usagers du Haut-Doubs rejoignent leurs homo- logues jurassiens engagés eux aussi dans la défense des lignes du bas Jura. “Cette option taxi supprime les des- sertes sur Mouchard et Dole. On souhaite revenir à la pré- cédente configuration qui permettait de se rendre à Paris dans la même journée” , conclut l’élu. F.C.

L e désormais célèbre Thierry Maire, éleveur de brebis à Chapelle-d’Huin, dort à nouveau sur ses deux oreilles… mais l’annonce d’un probable retour du prédateur dans la vallée du Doubs lui rappelle de mauvais souvenirs. Pour l’heure, cette information est à placer au condi- tionnel même si le réseau “Loup et lynx” s’est rendu à Burnevillers pour recueillir des indices. C’est là-bas, non de la frontiè- re suisse avec Sainte-Ursanne (canton du Jura) que le loup aurait été aperçu aux alen- tours du 15 janvier. Mais ni traces de pattes, ni déjections, et encore moins de carcasses d’animaux ont été observées dans cette zone située à la frontière suisse et fortement escarpée. En revanche, deux animaux ont été observés dans les Vosges en début d’année. Preuve que son départ n’est que temporaire.

Depuis le tir de défense du 4 septembre à Chapelle- d’Huin, le loup n’a plus été photographié.

L’Office national de la chasse et de la Faune sauvage (O.N.C.F.S.) - par la voix de son directeur Emmanuel Renaud - ne confirme pas pour le moment l’attestation du retour de la bête dans la val- lée du Doubs en ce début d’année. Rappelons que l’agriculteur de Chapelle a payé un lourd tribut avec la perte de 26 ani- maux. “Disons que je suis tran-

“On pense l’avoir touché.”

avait décoché le tir de chevrotine…et l’animal a déguerpi. “On pense l’avoir touché” dit l’éleveur avec prudence. Les spécialistes n’ont aucun élément pour confirmer cette thèse. Cinq mois après les attaques dans les enclos, l’agriculteur aperçoit des retar- dements dans les mises bas de ses brebis. Dans le Haut-Doubs, le loup est attendu au coin du bois. E.Ch.

quille au moins jusqu’à début mai car les brebis sont dans la bergerie” explique l’éleveur qui craint le retour d’une nouvelle bête d’ici l’été. “Si un loup est arrivé jusque chez nous, d’autres peuvent venir” ajoute-t-il. Car depuis le tir de défense utilisé par l’éleveur pour protéger son troupeau, personne à Chapel- le-d’Huin n’a revu la queue de l’animal. C’était le 4 septembre dernier à 21 h 45. Posté au sommet d’un arbre, le fils de l’éleveur

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