La Presse Pontissalienne 148 - Février 2012

MOUTHE - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n° 148 - Février 2012

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CHAUX-NEUVE 10 chambres Hôtel Pays Nature : le retour F ini l’insertion, place au business. Le nouveau projet hôtelier piloté par la communauté de communes n’a plus le à sa stratégie d’investissement dans l’immobilier d’entreprise. La méthode a déjà été appli- quée à l’auberge Chez Liadet et pour unmenuisier. “On réper- cute l’intégralité des coûts d’acquisition et de rénovation sous la forme d’un crédit-bail dont s’acquitte ensuite le por- teur de projet.” L’ouverture de l’établissement acquis et restauré par la communauté de communes des Hauts du Doubs est annoncée à l’automne 2012.

qu’il y a de plus classique.” L’échec de Pays Nature, il l’explique par des subventions insuffisantes pour couvrir les charges de personnel impor- tantes et un effectif qui n’était pas assez ajusté à l’activité sai- sonnière. “On développera une prestation hôtelière qui corres- pond aux attentes. La priorité ne sera plus l’emploi mais la qualité économique du projet.” Le nouvel hôtel-restaurant abri- tera une dizaine de chambres et répondra aux critères d’un établissement 3 étoiles. “On finalise actuellement avec un architecte et un économiste le cahier des charges en vue de publier l’appel d’offres. L’hôtel pourrait ouvrir cet automne” , note Jean-Marie Saillard.

aucune vocation sociale. L’expérience menée par l’association E.P.P.I. qui gérait l’hôtel Pays Nature a montré ses limites. Elle a abouti à la fermeture de l’établissement racheté par la communauté de communes. “Notre rôle n’est pas de se substituer mais d’accompagner l’initiative pri- vée. On intervient si aucun can- didat ne se manifeste comme ce fut le cas ici” , rappelle Jean- Marie Saillard, le président. L’intercommunalité reste fidè-

Pour Chaux-Neuve, le repre- neur est déjà connu. Il s’agit d’Olivier Pointu qui était déjà responsable au temps d’E.P.P.I. Vu la fin de l’histoire, ce choix peut sembler risqué. Bien conscient qu’il est attendu au tournant, le futur hôtelier se veut rassurant. “On est dans une politique de fonctionnement complètement différente. Ce n’est plus de l’insertion mais un éta- blissement commercial tout ce

Les travaux de rénovation devraient commencer ce printemps pour une ouverture programmée à l’automne.

LE BREY ET MAISON-DU-BOIS Chantier 2012 La zone artisanale sur les bons rails La communauté de communes des Hauts du Doubs investit cette année dans l’aménagement d’une zone d’activités artisanales située à la sortie du village. Lʼorganisation du territoire le long de la bande frontalière met plutôt en vis-à-vis des entreprises suisses et des lotissements français. Sʼil semble difficile dʼinfléchir cette logique, rien nʼempêche dʼagir aussi en faveur des entreprises du Haut-Doubs qui sont souvent le dernier rempart avant la déchéance en village dor- toir. “Les élus doivent être à lʼécoute du monde des entrepre- neurs” , explique en connaissance de cause Jean-Marie Saillard qui a la double casquette. La pression du travail frontalier est forte sur la communauté de communes des Hauts du Doubs quʼil préside. Raison de plus pour ne pas abandonner les acteurs économiques qui sʼy trou- vent. “Les petites entreprises apportent un service utile et très appréciable. Ce serait dommage de voir partir celles qui ont des projets dʼextension sans leur avoir proposer une solution fon- cière. On ne va quand même pas tout concentrer sur Pontar- lier.” Lʼélu des Villedieu rappelle également à ceux qui lʼoublieraient que le développement économique constitue bien souvent lʼune des compétences prioritaires des communautés de communes. Celle des Hauts du Doubs va investir dans la création dʼune zone artisanale de 3 à 6 hectares. Il semblait logique de la position- ner sur lʼaxe Mouthe-Pontarlier en ménageant un accès facile sur la R.D. 437. “La commune du Brey qui avait des disponibi- lités a proposé le terrain à la communauté de communes.” Quelques candidats se sont déjà manifestés : une entreprise de T.P., un garagiste et un menuisier-charpentier. Jean-Marie Saillard espère le lancement du chantier au cours de cette année.

SAINT-ANTOINE Des divergences de vues Tensions au conseil municipal de Saint-Antoine Après plusieurs avertissements, Jean-Marc Chapuis le premier adjoint de Saint-Antoine, a finalement été démis de sa délégation à la commu- nauté de communes Mont d’Or-Deux lacs. Ambiance.

L a candidature de Jean-Marc Cha- puis n’a pas pesé lourd lors de la réélection des délégués commu- nautaires organisée le 2 décembre dernier au conseil municipal de Saint- Antoine. Des votes sans appel puis- qu’il a perdu 6 contre 1, que ce soit face au maire Brigitte Prêtre pour le poste de premier délégué et face au second adjoint Nicolas Paillard pour le poste de second délégué titulaire. “Un gros désaveu, reconnaît Jean- Marc Chapuis. Le conseil souhaitait que je continue à représenter Saint- Antoine à la communauté de com- munes sous réserve de changer d’attitude. Mais je n’y vais pas pour faire de la figuration.” Le malaise, toujours selon le premier adjoint, remonterait au conseil com- munautaire de mars 2011 à l’issue duquel Jean-Marc Chapuis avait pris la parole pour parler des gaz de schis-

te. Ce qui n’a pas plu à tout le mon- de. “Quand on est délégué en commu- nauté de communes, on s’exprime au nom de la commune et non pas en son nom personnel” , explique Brigitte Prêtre qui avait déjà prévenu plu- sieurs fois son premier adjoint. En vain apparemment. Suite à cette éviction, Jean-Marc Cha-

n’ai jamais songé à démissionner. J’ai mes convictions. On peut me retirer d’autres délégations. La seule chose qu’on ne pourra pas m’enlever, c’est la place de conseiller” , poursuit Jean- Marc Chapuis. Cette rétrogradation n’est pas enco- re à l’ordre du jour. “Le problème aujour- d’hui, c’est qu’il ne fait plus son tra- vail d’adjoint. Il est dans la critique sans apporter de solutions. Les séances au conseil sont très houleuses à cau- se de cette situation très ambiguë. Ce n’est pas ma vision du débat commu- nal” , déplore Brigitte Prêtre. Son premier adjoint qui compte bien aller au bout du mandat regrette de son côté qu’on ne puisse jamais par- ler écologie au conseil. “ Mes idées ne passent pas. Chacune de mes propo- sitions est systématiquement écartée. Je ne serai sans doute jamais un bon politicien…”

puis, sans doute très vexé, a demandé à ne plus toucher ses indemnités d’élu. Impossible lui a-t-on rétorqué car elles sont rattachées à la fonction et non pas à l’homme. Pourquoi alors ne pas songer à partir d’un système quand celui- ci ne correspond plus à vos attentes ? “Je

“Jamais songé à démissionner.”

Ces temps-ci, la vie municipale n’a rien d’un long fleuve tranquille à Saint- Antoine.

La zone artisanale sera viabilisée à l’extérieur du village à proximité de la R.D. 437.

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