La Presse Pontissalienne 148 - Février 2012

POLITIQUE

31 La Presse Pontissalienne n° 148 - Février 2012

LÉGISLATIVES 5 ème circonscription Annie Genevard dans le sillon de Jean-Marie Binétruy Maire de Morteau, Annie Genevard a été officiellement investie par ses pairs de l’U.M.P. pour défendre les couleurs de la droite aux prochaines législatives. Une Mortuacienne qui succède à un Mortuacien ? Il faut raison- ner en “territoire” répond l’élue. Qu’est-ce qui motive Annie Genevard ?

L a Presse Pontissalienne : Candidate malheureuse aux sénatoriales de 2008, vous trouvez là une nouvelle occa- sion de devenir parlementaire. Cette candidature est l’aboutissement d’un long processus de réflexion ? Annie Genevard : Non, simplement par- ce que la décision de Jean-Marie Biné- truy d’arrêter a été prise en fin d’année dernière. Le député sortant s’est d’ailleurs adressé en premier à Patrick Genre, le maire de Pontarlier, et pas à moi. Patrick Genre lui a répété qu’il ne souhaitait pas briguer un mandat national, il s’est donc tourné vers moi et en parallèle Patrick Genre m’a assu- ré de tout son soutien. Tout cela s’est fait dans la plus grande entente et la plus grande clarté. Après, ce n’est pas une décision que j’ai prise à la légère car malgré tout ce qu’on peut dire, ce genre de mandat engage à beaucoup de niveaux, que ce soit sur le plan politique, public et aus- si personnel et familial. Personne ne contestera que c’est un mandat très prenant. L.P.P. :Avouez-le, vous rêvez depuis longtemps d’être parlementaire ! A.G. : Non. Le fait est que la responsa- bilité politique appelle toujours la res-

parlementaire, cette hypothèse n’est pas crédible selon moi. Je pense qu’en politique, il faut se fixer des règles et les respecter, c’est ce que j’ai fait dans ma démarche. Je suis sûre d’une cho- se : je pars avec une détermination et une envie très fortes de me mettre au service de ce territoire. Après on ver- ra bien. Il faut toujours rester humble. Vous me parliez tout à l’heure des séna- toriales : cette expérience a au moins eu le mérite pour moi de nouer de nom- breux contacts dans le Haut-Doubs où je connais beaucoup de monde main- tenant. L.P.P. : Comment jugez-vous vos futurs adver- saires, la socialiste Liliane Lucchesi et l’écologiste François Mandil notamment ? A.G. : Liliane Lucchesi a fait un passa- ge éphémère au Conseil régional où je l’ai peu entendue, et je la connais donc très peu. Quant à François Mandil, il me paraît être un écologiste forcené, mais je ne le connais pas plus que cela non plus. L.P.P. : Si vous êtes élue députée, qu’est-ce qui vous différenciera de Jean-Marie Biné- truy ? A.G. : On a chacun son tempérament et chacun son caractère pour aborder les dossiers. Il y a des domaines comme la problématique agricole dans les- quels je serais dans la continuité par- faite avec lui, tout comme l’attention qu’il a su porter aux territoires. Le mandat de député est unmandat natio- nal. Il ne faut pas oublier qu’un par- lementaire est élu avant tout pour voter les lois et contrôler le budget de la nation. L.P.P. : Quels sont pour le Haut-Doubs les dos- siers prioritaires à vos yeux qu’il faudrait abso- lument faire avancer ? A.G. : La mobilité est le grand dossier à porter. Que ce soit pour le ferroviai- re ou la route, il faudra montrer une énergie et une détermination énormes. Je remarque qu’on a déjà eu des ministres en Franche-Comté, y com- pris de gauche, et qu’ils n’ont pas plus contribué à faire avancer de grands dossiers comme par exemple le contour- nement de Pontarlier. Cela démontre

ponsabilité politique et un parcours politique se construit. Je reste convain- cue que le mandat où on apprend le plus est celui de maire. Ensuite, j’ai eu l’occasion d’assumer un mandat régional et ce mandat national serait juste une continuité logique de mon engagement. Le fonctionnement de la démocratie mérite aussi qu’il y ait des personnes qui s’engagent pleinement. L.P.P. : Cette cicatrice des sénatoriales est- elle refermée, l’U.M.P. du Doubs va-t-elle enfin parler d’une seule voix ? A.G. : Je ne suis pas du genre à regar- der derrière moi ou à ressasser le pas- sé. L’avenir est plus prometteur et enthousiasmant que cela.Aujourd’hui, j’appartiens à un mouvement politique apaisé, qui fonctionne bien. Et ce n’est pas l’U.M.P. qui vote aux législatives, ce sont les électeurs. J’ai fait une tour- née des cantons en ce début d’année et rencontré énormément de monde, je sens une vraie adhésion. Je sens beaucoup plus de voix concordantes que discordantes. Par ailleurs, ma candidature s’est fai- te conformément aux statuts. Chris- tian Coutal avait également fait acte de candidature. La mienne a été rete- nue, sans doute au vu de mon expé-

aussi que ce ne sont pas des dossiers faciles. Mais le prochain député devra “aller au charbon”. Le contournement de Pontarlier sera une nécessité, com- me l’électrification de la ligne ferro- viaire au niveau du Col-des-Roches, et la poursuite de la route des micro- techniques que le Conseil général a abandonnée pour l’instant. Cette ques- tion fondamentale de la mobilité n’est qu’un des chantiers primordiaux pour le Haut-Doubs. L.P.P. : Songez-vous à une éventuelle défai- te ? A.G. : Il ne faut surtout pas ignorer cet- te hypothèse mais ne pas être hanté par l’idée. L’arrogance, un mot à la mode, n’a pas de place dans ce genre de période. L.P.P. : Si la droite repasse en juin, on peut imaginer Annie Genevard secrétaire d’État ? A.G. : Il faut rester sérieux. Ce serait tellement immodeste de répondre à une question pareille… Je m’engage pour être élue mais aussi pour défendre les valeurs auxquelles je crois, et notam- ment ce que défend le président de la République. L.P.P. : Un soutien sans failles à Nicolas Sar- kozy ? A.G. : Je le trouve en ce moment très courageux.Avec ses récentes annonces, il prend le risque de l’impopularité. Aujourd’hui, les Français ont à choi- sir entre deux visions radicalement différentes de la France. L.P.P. : Un dernier mot à adresse de ces Pon- tissaliens - il y en a encore - qui suspectent une hégémonie mortuacienne dans les scru- tins législatifs ? A.G. : Ils doivent savoir que je m’engage à défendre avec la même énergie tous les territoires de cette 5 ème circons- cription. Pontarlier est la capitale du Haut-Doubs, elle ferait évidemment l’objet de toute mon attention, j’y serais très présente, j’y installerais ma per- manence et j’aurais évidemment à cœur de représenter tous les habitants de cette circonscription. Que tout le monde soit rassuré. Propos recueillis par J.-F.H.

rience politique et le fait que je sois totalement en phase avec Pontar- lier. L.P.P. : Parlons justement de Pontarlier. Une Mortuacien- ne qui brigue le mandat du député sortant, lui-même Mortuacien. Certaines voix dissonantes, comme celle de Daniel Defrasne par exemple, se font entendre pour dire : “Encore Mor- teau !”… A.G. : Je connais ces réa-

“Je sens une vraie adhésion.”

lités. Mais il faut que tout le monde se place dans l’enjeu. On n’est pas là dans un petit arrangement politique. Avec la plupart des élus pontissaliens, on partage la même vision territoria- le. Avec Patrick Genre, en tant qu’élus régionaux, nous voyons à longueur de séance le poids écrasant de l’urbain et des agglomérations bisontines et mont- béliardaises. Nous sommes engagés de concert dans un vrai travail parte- narial autour d’une fédération duHaut- Doubs. Il est nécessaire, si on veut peser, d’aborder le développement de notre territoire de façon unie. Oppo- ser les secteurs du Haut-Doubs, c’est se tirer une balle dans le pied. On est tous persuadés que l’on est mieux entendu si on parle d’une même voix. On peut toujours s’enferrer dans des querelles de clochers, mais on sait tous que ces querelles sont mortifères. Et cette circonscription ne doit pas se résumer à Morteau et Pontarlier, qui sont certes les deux grandes villes du Haut-Doubs, elle comporte neuf can- tons et plus de 180 communes. L.P.P. : Qui sera votre suppléant puisque Patrick Genre ne le sera peut-être pas ? A.G. : Cette question-là n’est pas enco- re tranchée. J’ai déjà reçu beaucoup de propositions. On choisira une per- sonnalité connue et reconnue du sec- teur pontissalien. L.P.P. : Ne craignez-vous pas une candidatu- re dissidente au sein de la droite, comme cel- le de Jean-François Humbert par exemple ? A.G. : Jean-François Humbert est déjà

Annie Genevard, maire de Morteau,

représentera la droite aux prochaines législatives de juin dans le Haut-Doubs.

Journée accueil en seconde Générale et Technologique pour les élèves de 3 ème - 21 février 2012

Dans le cadre de l’orientation active en classe de 3 ème nous proposons une journée d’accueil des élèves en seconde GT le mardi 21février 2012 dans notre établissement de 8 h. 30 à17 h. Découverte d’enseignements spécifiques (écologie, agronomie, territoires et développement durable) et SES (sciences économiques et sociales)

Lycée Agricole et Technologique Privé LaSalle Levier

Pour cette journée, les parents inscriront directement leur enfant dans notre lycée avant le vendredi 17 février 2012 par téléphone : 03 81 89 58 58

Place Cretin •

25270 Levier Tél 03.81.89.58.58

E-mail : levier@cneap.scolanet.org www.ecole-agriculture-levier.org

(Repas pris en charge par l’établissement.)

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