La Presse Pontissalienne 148 - Février 2012

MOUTHE - RÉGION DES LACS 26

La Presse Pontissalienne n° 148 - Février 2012

MOUTHE

Patinoire, complexe aquatique Projet de station touristique à la source du Doubs La communauté de communes des Hauts du Doubs étudie actuellement la faisabilité d’aménager à Mouthe une petite station 4 saisons en privilégiant d’abord l’hébergement qui fait cruellement défaut sur le secteur.

A u-delà de sa réputation frigorifique qui lui vaut quandmême un surcroît d’audience à chaque retour de glaciation, Mouthe dispose d’atouts touristiques non négligeables. Sur le site de la source du Doubs notamment où se concentrent domaine alpin, milieux naturels, camping, centre de vacances. “On a un vrai poten- tiel d’attractivité mais on souffre aussi d’un manque cruel d’hébergement touristique de qualité sur le val de Mouthe” , constate Jean-Marie Saillard, le président de la communauté de communes des Hauts du Doubs. Il n’y a plus d’hôtel à Mouthe depuis l’incendie du Grand Tétras survenu en

octobre 2001. Face à cette situation, les élus communautaires ont lancé une étude sur l’aménagement du site de la source. Ce travail a été confié à l’agence A.G.C. Consultants basée à Chambé-

Hameau du Val. Ce projet com- prend la construction d’une quin- zaine d’habitations légères de loisirs à proximité du camping. lequel se verra aussi doté d’un bâtiment d’accueil digne d’un camping 3 étoiles” , annonce Jean- Marie Saillard assez satisfait de l’adhésion des élus commu- nautaires sur le projet global. Pas de querelles de clocher à l’horizon. Prudent, le président ne s’avance trop sur les montants à enga- ger. “C’est encore trop flou actuel- lement. L’estimation financière sera précisée dans la seconde étude qui contiendra aussi le cahier des charges. On est dans le cadre d’un aménagement en milieu sensible, ce qui suppose

ry. Le premier rapport présen- té l’été dernier pointe du doigt ce défaut de lits touristiques et préconise une reconfiguration du camping municipal. “On va d’abord se concentrer sur ce volet en réa- lisant le

La source du Doubs concentre un vrai potentiel d’attractivité touristique.

Le Hameau du Val bientôt en construction.

ce public, société d’économie mixte… “Cette problématique est dans la seconde étude qui nous éclairera sur le mode de gouvernance le plus adapté.” Le Hameau du Val nécessitera d’être complété par un héber- gement plus classique. L’objectif étant d’élargir l’offre dans l’esprit d’une station 4 saisons. Ce qui

sous-entend de renforcer aussi le panel d’activités. “La réflexion est assez poussée sur la réali- sation d’une patinoire et d’un complexe aquatique. Ces projets sont encore à l’état embryonnaire et tout dépendra des moyens financiers et de l’équipe” , conclut Jean-Marie Saillard.

beaucoup de vigilance dans l’urbanisation” dit-il. La tour- bière proche de la source du Doubs figure au schéma dépar- temental des espaces naturels sensibles. La question de la gestion de cet- te petite station se posera tôt ou tard. Plusieurs solutions sont possibles : délégation de servi-

La commune de Mouthe rachète les téléskis N ouveau rebondissement dans la gestion de la station qui avait été confiée en 2003 à la société Source du Doubs Dévelop- pement (S.D.D.). Cette structure qui regroupe des acteurs éco- nomiques locaux a investi de façon importante dans la modernisa- tion du site alpin. Tout a été changé ou presque : canons à neige, téléski principal, dameur, système dʼaccès par carte. Lʼactivité per- mettait dʼéquilibrer le fonctionnementmaisnecouvrait pas lʼinvestissement et la commune compensait le déficit. Cette situation ne pouvait durer éternellement au risque de voir lʼune des deux parties finir par se désengager. “La commune a été obligée de peser le pour et le contre entre lʼarrêt de lʼactivité et lʼavenir du site si les téléskis sʼen allaient” , indique la mairesse Éli- sabeth Rampant en signalant aussi que la commune était caution des prêts de la S.D.D. La fermeture du site alpin se répercuterait chez les commerçants, loueurs et restaurateurs locaux. Elle com- promettrait aussi lʼactivité du centre P.E.P. de la source du Doubs qui commençait à retrouver de la croissance. Plus de station sur place, cʼest une animation en moins pour les locaux et les petits Meuthiards. Grâce au soutien de la commune, ces derniers béné- ficient du forfait gratuit jusquʼà 6 ans et dʼune réduction de 50 % de 7 à 12 ans. Face à tous ces enjeux, les élus ont voté la reprise des infrastruc- tures. Coût du rachat : 475 000 euros. La partie téléski revient donc dans le giron communal. “Un avenant a été signé avec la S.D.D. pour prolonger le contrat dʼaffermage. Bien entendu, on ne lui ver- sera plus la substitution annuelle”, conclut Élisabeth Rampant en précisant que “la commune de Mouthe nʼa pas racheté les téléskis pour les rendre à la communauté de communes qui sʼoccupe pour lʼinstant de travailler sur le volet hébergement.”

TRANSJURASSIENNE Samedi 11 et dimanche 12 février Les sorciers du fartage

Quelques heures avant la Transjurassienne, “Sport et

Neige” à délivre les derniers conseils de fartage. Pour éviter la

R ien ne remplacera la sueur et les battements de cœur pour venir à boutdes72kilomètresdelaTrans- jurassienne, qui,sans chauvinis- me aucun, reste la plus belle course de ski de fond au monde… avec la Vasalop- pet enSuède.Mais sansunbon fart,faites une croix sur l’idée d’accrocher les 300 premières places… d’où l’importance de dégoter la texture qui permettra de glis- ser plus vite et plus loin que votre adver- saire. “ Si tu vois dès la première descen- te que tout lemonde te double,c’est que tu t’es trompé” commente Frédéric Simon, qui espère terminer entre la 400 ème et la 500 ème place. Rendez-vous de l’année pour des mil- liers de fondeurs, l’événement se pré- pare plusieurs mois à l’avance. Pour les skis et leur préparation, c’est un peu différent. “ Tout se joue le samedi galère des skis collant à la neige, certains n’hésitent pas à mettre le prix.

Alain Meuterlos de Sport et Neige à Pontarlier livre sur Internet des conseils de fartage.

dernier qui n’a pas imaginé un instant que la Transju n’ait pas lieu. Cette année, les skieurs seront affûtés. La neige a été suffisante pour s’entraîner régulièrement, “ mais les conditions ont été très changeantes, si bien qu’un fart valable le jeudi ne l’était plus le lende- main” témoigne Yves Meuterlos, le fils. Tous les jours sur son site Internet, le magasin propose la rubrique “Conseils de fartage” ou pour les courses.Aujour- d’hui, c’est la “Cera”, un produit cher mais paraît-il excellent : “ Il faut comp- ter 30 euros pour deux paires. Le ren- du est excellent” témoigne le spécialis- te. Elle est utilisée par les sportifs de haut niveau, dont Jason Lamy-Chap-

puis. A l’année, certains skieurs dépen- sent jusqu’à 400 euros en fartage. Jona- than Chapatte, skieur l’hiver, kaya- kiste l’été, a choisi de faire confiance à cette fameuse Cera, décriée par les envi- ronnementalistes pour sa nocivité, afin d’être prêt pour les deux plus belles courses de l’année :“ L’Envolée nordique et la Transju” dit-il. Pour être certain de glisser vers son objectif, à vous de croiser les informa- tions et trouver le bon fart et les bonnes lattes. Reste à espérer une chose pour les nerfs des coureurs : que la tenue de Transjurassienne soit confortée à l’avenir. E.Ch.

midi, soit la veille de la course” relateAlainMeu- terlos, responsable de l’enseigne Sport et Nei- ge à Pontarlier. Reconnu pour ses conseils et sa connaissance, le patron dévoile les filons à qui veut utiliser le bon fart. “ Jeudi 9 février, nous organisons une soirée far- tage avec des profession- nels du ski ” explique ce

Jusqu’à 400 euros de fartage par an.

Les téléskis tombent dans le giron de la commune.

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