La Presse Pontissalienne 121 - Novembre 2009

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

N° 121 Novembre 2009

2 €

Le premier mercredi du mois

Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin

L’ÉVÉNEMENT

Dans les coulisses d’un phénomène LA FOLIE DES LOTOS DANS LE HAUT-DOUBS

ROUTES

p. 6 La déviation de Pontarlier ressort de terre L’annonce d’une enveloppe de l’État pour financer les études de la déviation de Pon- tarlier relance l’espoir des élus pontissa- liens. Même si les travaux ne sont pas près de démarrer. Où en est-on ?

Christian Leroy, alias “Kiki”, grand manitou des lotos pontissaliens.

Lire en p. 4 et 5

APRÈS L’ACCIDENT MORTEL DE PONTARLIER Les chasseurs du Haut-Doubs se sentent traqués

Retour sur un drame qui plonge une communauté dans le doute d’autant que les circonstances de l’accident confirment l’absence totale du respect des règles de sécurité. Une mauvaise publicité dont les disciples de Saint-Hubert se seraient bien passés. Les anti-chasse prennent du poids. Ils militent pour l’interdiction de chasse le dimanche.

Lire le dossier en p. 15 à 19

Rédaction et publicité : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - publipresse@wanadoo.fr

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 121 - Novembre 2009

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Le nombre d’accidents

Amnésie Voilà que le “vieux” lion est sorti de son repaire. Le Haut-Doubiste Jean- François Humbert qui a fait de la poli- tique son métier dès le plus jeune âge, nʼa pas dit son dernier mot. Après tout, il nʼa “que” 57 ans et pense-t-il une belle carte à jouer dans la prochaine bataille électorale qui se profile à la sortie de lʼhiver. Il est candidat aux régionales, douze ans après son écla- tante victoire et six ans après sa défai- te face aux socialistes et aux Verts. Mais douze ans, cʼest une éternité en politique. En 1998, lʼélu aux mous- taches rousses représentait pour beau- coup de futurs conseillers régionaux de droite un modèle de vertu, de droi- ture, de dynamisme. En 2004, dʼautres candidats et futurs élus quʼil a entraî- nés dans son sillage continuaient à voir en lui le symbole dʼune Franche- Comté qui avance. Six ans plus tard, beaucoup de ceux quʼil a contribué à faire élire sont frappés dʼune soudai- ne amnésie et nʼont dʼyeux que pour un autre leader qui entre-temps est devenu, et ce nʼest pas rien aux yeux de ses nouveaux admirateurs, secré- taire dʼÉtat et ami du président. Aux oubliettes M. Humbert, les yeux doux sont désormais dirigés vers Alain Joyandet. La politique est ainsi, cruel- le et versatile. Jean-François Hum- bert a commencé à compter ses amis. On connaît déjà beaucoup de ceux qui suivront les yeux fermés la marche du maire de Vesoul vers lʼHôtel de Région. Mais combien seront-ils enco- re à miser sur le rebelle de lʼU.M.P. et sur la victoire apparemment impro- bable du battu de 2004 ? Cette bataille à droite qui rappelle, toutes propor- tions gardées, celle qui avait opposé en son temps un Jacques Chirac que tout le monde disait fini à un Édouard Balladur que tous ou presque por- taient au pinacle, nʼarrange pas une fois de plus lʼimage de la droite régio- nale. Alors qui du “vieux lion” ou du “jeune coq” - les clichés sont trom- peurs car une quinzaine de mois seu- lement les séparent à lʼétat civil - sor- tira vainqueur de ce duel à distance ? Sʼil a sans doute peu de chance de réussir son pari, payant le prix fort son attitude par trop indépendante ces dernières années, Jean-François Humbert jettera au moins le trouble dans cette élection qui sonnera pour lui comme lʼultime combat contre lʼordre préétabli. J ean-François Hauser Éditorial

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

à nouveau en hausse

E n septembre dans le Doubs, on a déploré 49 accidents de la circula- tion qui ont provoqué des bles- sés. 37 en zone de compé- tence police (ville) et 12en zone gendarmerie (campagne). Ces accidents ont fait 52 blessés et 3 tués. Par rapport à sep- tembre 2008, les statistiques delʼaccidentologiesontenhaus- se. “Le nombre d’accidents est en augmentation :49 contre 46 en septembre 2008, soit + 6,52 %” précise la préfec- ture du Doubs. Le nombre de tués en septembre 2009 est égal au nombre de tués de septembre 2008 : 3, et le nombre de blessés est en bais-

Saveurs du terroir, le renouveau

se : 52 contre 60 en sep- tembre 2008, soit - 13,33 %. Depuis le début de lʼannée, le bilan sécurité routière nʼest pas bon. “L’accidentologie au cours des neuf premiers mois de l’année 2009 présente un bilan contrasté par rapport à 2008” reconnaît la préfectu- re. Petite satisfaction néan- moins : le nombre de tués est en diminution. 36 accidents de plus sur les neuf premiers mois de lʼannée 2009 par rap- port à 2008, soit + 10,75 %, 11 tués de moins (- 30,56 %) mais 71 blessés de plus (+ 17,36 %). Ce petit relâ- chement de la vigilance doit être corrigé.

A près bien des vicis- situdes, ce groupe- ment de produc- teurs fermiers de Chaffois a trouvé son salut en travaillant sur plusieurs marchés franc-comtois. Désistements des producteurs locaux, vols à répétition au magasin du rond-point de Chaffois désormais fermé, avec toutes ses mésaventures beaucoup auraient abandon- né. Cʼest méconnaître lʼentêtement de Pierrot Mas- son qui fut à lʼorigine de ce projet de vente directe. Du genre on ferme la porte, il rentre par le soupirail, il a dʼabord recentré lʼactivité sur le laboratoire aménagé dans une ancienne ferme de Chaf- fois. “On a développé la pres- tation de découpe au service des agriculteurs et profes-

Saveurs du Terroir mobilise maintenant trois unités de main-dʼœuvre. “On recherche même un boucher-charcutier ou une personne motivée pour nous seconder au laboratoi- re.” Signe qui ne trompe pas, le téléphone se manifeste beaucoup plus souvent quʼavant. Des commandes en perspectives. De plus en plus à lʼétroit dans le laboratoire, Saveurs du ter- roir se projette dans la construction dʼun nouveau local sur la parcelle qui lui appartient toujours au rond- point de Chaffois. “On n’écarte pas non plus l’idée de rouvrir à cet endroit un magasin.” Comme quoi il ne faut jamais baisser les bras surtout quand on est prêt à se retrousser les manches pour aller au bout de ses projets.

sionnels des métiers de bouche. Parallèlement à ça, on s’est organisé pour se rendre sur différents marchés.” Le groupement réunit aujour- dʼhui 15 producteurs sur les secteurs de Frasne et Aman- cey. “Ils nous approvisionnent en porc, veau, bœuf et agneau.” Le réseau de vente sʼest progressivement étoffé aux marchés de Salins-les- Bains, Arbois, Pugey, Morre, Mesmay, Quingey et Velotte. Résultats : lʼactivité moribon- de a repris des couleurs. “Le tonnage a évolué dans le sens où l’on s’en tire plus par nous- mêmes que par les autres.” La part de lʼactivité presta- tions de service est passée de 40 % à 10 % du global. La clef de ce retournement de situation réside avant tout dans le travail et la motivation.

O n signalait le mois dernier la disparition de Bata et dʼEram à Pontarlier. Cette constatation ne signifie pas pour autant que la chaussure a tota- lement déserté le centre-ville. “Vous citez ceux qui par- tent mais rien sur ceux qui restent” , réagit Céline Levaufre du magasin Chaussures Saint-Pierre qui existe depuis plus de 30 ans. Avec Fox Trot, il nʼy a donc plus que deux bou- tiques 100 % chaussures dans la rue de la République même si lʼobjet de lʼarticle ne consistait pas à recenser toutes les enseignes. On pourrait également ajouter à la liste dʼautres commerçants indépendants ou pas qui pro- posent un rayon chaussures en complément de leur acti- vité principale : confection, articles de sport… Céline Levaufre reconnaît que le contexte est parfois diffi- cile pour ceux qui restent au centre. “Moi, j’ai de la chan- ce d’avoir une clientèle solide et fidèle.” Les fermetures de Bata et Eram nʼauront aucune incidence sur son commer- ce. “Ce n’est pas moi qui vais récupérer leur clientèle.” Ses produits sont trop différents. Affaire de goût, de style et peut-être de budget. Pas forcément pessimiste, elle estime quʼil y a encore moyen de sʼen sortir au centre-ville pour ceux qui se positionne- ront sur des créneaux quʼon ne retrouve pas dans les zones commerciales. “Il y a de l’avenir si et seulement si l’on pro- pose du conseil, de la qualité et un accueil digne de ce nom. On travaille toujours avec les Suisses. Certes moins qu’avant mais certains restent fidèles. On a même des Bisontins à la recherche de produits qu’ils ne trouvent plus chez eux ou alors pas au même prix.” Des raisons dʼespérer. Encore des résistants dans la chaussure Deux fermetures simultanées Le centre-ville ne trouve plus chaussure à son pied Présentesdepuisdesdécenniesen ville, lesboutiquesEram et Bata disparaissent en même temps du paysage commercial. L e centre-ville perdrait-il de son attractivité ? Pas vraiment puisque ces beaux emplacements sitôt libérés ont déjà trouvé preneurs. Boutique de lingerie Etam en remplacement d’Eram et installation des opticiens Atoll à la suite de Bata. Si la chaussure déserte le centre, l’optique semble beaucoup s’y plaire. La concurrence risque d’être sévère puisqu’ils seront six à officier en ville. On annonce aussi en zones l’arrivée de deux autres enseignes dans la même branche d’activité. La population du Haut-Doubs a-t-elle plus de problèmes de vue qu’ailleurs ? Peu plausible. Il semblerait que la clientèle suisse fréquente encore assez régulièrement les opticiens locaux. La disparition des deux principales enseignes de chaus- sures françaises interpelle surtout par leur simultanéité. Bata com- me Eram qui n’a pas toujours été remplacé dans la rue de la Répu- bliquefaisaientquasimentpartiedupatrimoinecommercialpontissalien.

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Le plus grand choix de toute la région à des prix imbattables ! l x La Presse Pontissalienne n° 120 - Octobre 2009 PONTARLIER Une grande émotion Un résistant pontissalien sous l’Arc de Triomphe Guy Fumey était porte-drapeau lors du Congrès de l’Association des Combattants Volontaires de la Résistance le 13 juin dernier à Paris. 10 PONTARLIER

est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction :

Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction :

tion, j’ai préféré rester à Paris car je n’avaisplusde famille à Pontarlier. Ma mère était décédée pendant la guerre et mon frère fait partie des résistants sau- vagement tuéspar lesAllemandslorsde la bataille du Larmont.” Il n’aura de cesse d’ailleurs en revenant s’établir à Pontarlier en 2000 d’intercéder auprès des autorités locales pour que soit (enfin) érigée la stèle commémora- tive sur les lieux du combat. Guy Fumey n’a jamais couru après la reconnais- sance. Ce que d’aucuns considéreraient à juste titre comme un parcours héroïque, lui estime avoir juste servi la nation. En ce 13 juin justement, la nation ne pou- vait lui faire un plus bel honneur que d’officier en première ligne en mémoire de tous les combattants de la liberté.

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Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Novembre 2009 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, 13 ème Régiment du génie, C.F.D., Christophe Corne, Pier- rick Duvoisin, Itinérances,Thévenin-Ducrot, Zikapontium.

À 85 ans, cet ancien résistant et sol- dat volontaire dans l’armée d’Afrique ne s’attendait pas à un tel honneur. C’est avec fierté et émotion qu’il s’est acquitté de cette mission qui consistait tout de même à rester plus d’une heure au garde-à-vous, sans bou- ger, face à la flamme du soldat inconnu. “Pendant la minute de silence qui a sui- vi la sonnerie aux morts, j’ai vécu l’un desmomentslesplusémouvantsde mon existence. J’ai même senti monter une larme tellement la pression était forte” , avoue Guy Fumey. Rien n’était pro-

par la Gestapo, l’ouvrier de la Tricote doit se résigner à fuir en zone libre. Il va alors s’engager quatre ans dans l’armée d’Afrique et notamment au sein du Corps expéditionnaire français qui œuvrera aux côtés des Américains. Bataille de Cassino, libération de Rome, Sienne, Flo- rence, débarquement en Provence, il fut de toutes les campagnes. “J’étaisdans la colonne qui a libéré une partie de la Franche-Comté par le Sud-Ouest. On est passé à Lure,Montbéliard avant de pour- suivre jusqu’en Allemagne. À la Libéra-

L’ÉVÉNEMENT

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PONTARLIER, LE JACKPOT DES LOTOS

Pontarlier est une ville de loto. Ici, ce jeu fait partie des traditions. La plupart des associations organisent leur loto dans le but de récolter de l’argent et compléter ainsi leur budget. Et ça marche ! Le public adhère et le phénomène loto se propage dans le Haut-Doubs. Le principe a évolué : plus moderne dans l’animation, plus attractif dans les lots, au point que la municipalité a estimé qu’il y avait un risque de dérive vers des conduites addictives au jeu, ce qui est le cas. Elle a donc défini des règles et un calendrier pour les lotos. Mais ça ne résoud pas tout. La saison a débuté le 5 septembre et se terminera le 25 avril. Plus de 60 lotos se dérouleront dans la salle des Capucins ! À cela il faut ajouter les lotos de Doubs, Houtaud et Chaffois. Si ce n’est pas à Pontarlier, les amateurs jouent ailleurs. Ils n’ont qu’à lire les petites annonces pour s’adonner à leur jeu favori été comme hiver. Enquête sur un phénomène.

DOUBS

L’exemple du loto du 30 octobre Loto quand tu nous tiens… L’engouement pour les lotos ne se dément pas. Plus que pour l’association qui organise, les joueurs se déplacent d’abord pour “Kiki”, leur animateur fétiche

C e soir, il y a loto à la M.P.T. de Doubs.Alors que le public afflue doucement,six drôles de dames se sont déjà installées à une table. Ces habituées participent à tous les lotos ou presque, organisés à Pon- tarlier et Doubs, et plus occasionnelle- ment à Chaffois et Houtaud. “C’est notre

rentrés dans nos frais” explique la présidente Adélaïde Pourcelot qui avec ses camarades se démène pour lever des fonds en vue d’effectuer un stage de santé publique au Mali en février 2010. Le concept de loto a évo- lué par rapport aux lotos de campagne dont les quines provenaient de la générosité des gens et des commerçants sol- licités par des bénévoles dévoués. Cela fait huit ans maintenant que Christian Leroy a aban- donné les vitrines pour

les accompagne. “Je suis un peu leur bouffée d’oxygène. Les gens viennent pour se distraire. Je pense avoir appor- té une certaine ambiance et une bon- ne humeur au rendez-vous” estime l’intéressé. La jovialité est une expli- cation au succès du bonhomme qui considère et respecte les joueurs com- me ses clients. La comparaison a son importance pour ce quinquagénaire qui le week-end quitte sa tenue d’employé de commerce àYverdon pour revêtir celle d’animateur. “Sur une sal- le de 300 à 400 personnes comme à Pontarlier, 25 % des joueurs se dépla- cent pour l’association. Les autres sont des habitués qui se soucient peu de l’organisateur. J’ai des gens qui vien- nent le vendredi, le samedi, le dimanche. Au départ, c’est une clientèle locale, mais il y a aussi des personnes qui arri- vent de Dijon, Besançon, Dole ou Cham- pagnole. Dans mon cas, j’ai environ 200 cartes qui sont mises de côté que les clients fidèles viennent chercher en début de loto” observe Christian Leroy. Les associations ne s’y trompent pas. Elles savent qu’un animateur popu- laire tel que “Kiki” déplace avec lui un public d’habitués, d’où l’importance de mentionner son nom sur les affiches annonçant la soirée. C’est aussi plus simple pour elles de déléguer la pré- paration du loto à un spécialiste qui offre une prestation clé en main. Chaque année au mois de mai, Chris- tian Leroy organise une réunion avec les associations locales afin d’établir le calendrier. “Je demande 400 euros pour deux jours. Cela comprend la pré- paration, l’animation et la fourniture de cartes” ajoute Kiki qui déclare cet- te activité comme un second métier. Les meilleurs soirs, les associations peuvent espérer réaliser entre “3 000 et 4 000 euros de recette” à Pontarlier, et entre “1 500 et 2 000 euros à Chaffois et Doubs car les salles sont plus petites.” La soirée du 30 octobre s’est soldée par un résultat en demi-teinte pour l’association des étudiants de l’I.F.S.I. comparé à celle qu’ils avaient organi- sé plus tôt à la salle des Capucins. “Il y avait moins de monde, mais le bilan est tout de même positif. Nous sommes

comme à laMaison pourTous de Doubs, leur table est réservée, toujours la même, jamais très loin du crieur, ques- tion d’habitude et de superstition. Le crieur justement, c’est Christian Leroy dit “Kiki”. C’est sous ce surnom amical que l’animateur vedette de tous les lotos de Pontarlier et d’une partie des lotos de la périphérie a assis sa réputation auprès du public en quin- ze ans. Les joueurs viennent pour lui. “Nous sommes là pour Kiki” recon- naissent volontiers ces dames. Plus que pour l’association des étudiants de l’Institut de Formation aux Soins Infirmiers qui organise la soirée. Le plébiscite ne se discute pas. C’est le cas pour tous les animateurs de loto qui ont chacun leur horde de fans qui

ont entre 50 et 70 ans. Elles ont goûté au loto et se sont finalement laissées prendre au jeu. Sur la table, à côté de la boîte de pions, les gris-gris sont sortis. Patte de lapin pour l’une, coccinelle pour l’autre, sta- tuette d’éléphant pour celle-ci, petit faon en plastique pour celle-là. Elles ont presque toutes un porte-bonheur qu’elles implorent dans les phases déci- sives du jeu pour que le sort fasse sur- gir du boulier le numéro qui leur manque pour crier quine. “Ça ne marche pas à tous les coups” s’amusent-elles tout en reconnaissant qu’elles pour- raient difficilement se passer de ces amulettes. “Moi, j’ai même ma carte fétiche avec mes numéros fétiches.” À la salle des Capucins de Pontarlier

sortie de la semaine” sou- rit l’une d’elle, “sans les maris !” taquine sa voi- sine. “Ça fait au moins vingt ans que je viens” annonceunedes joueuses qui s’est faite coquette pour l’occasion. Les copines, qui ne boudent pas leur plaisir à passer un moment ensemble,

“Le loto est le casino du pauvre.”

“Je suis un peu leur bouffée d’oxygène.”

ne proposer plus que des bons d’achats d’un montant total de 4 100 euros pour Pontarlier par loto et de 3 700 euros pour la périphérie. Il en a décidé ain- si après en avoir soumis l’idée à son public. À 55 ans, cet ancien joueur de loto sait mieux que quiconque que l’amateur du jeu n’aime guère être per- turbé dans ses habitudes. L’arrivée des bons d’achats est peut- être une explication à la popularité des lotos, qui ne s’essouffle pas. “Je pensais qu’avec la crise la fréquenta- tion baisserait. Mais l’engouement est supérieur aux autres années. Comme je le dis souvent, le loto est le casino du pauvre. Les gens ont toujours espoir de venir gagner le gros lot avec un mini- mum de mise (16 euros, 25 euros, 31 euros). Les 3/4 de la clientèle, ce sont des ouvriers, des retraités. Depuis quelque temps il y a un retour des jeunes. C’est vrai qu’il y a aussi des accros au jeu, des gens qui viennent jouer au loto et qui vont au Casino une fois qu’ils ont quitté la salle. Ces personnes-là jouent à tout type de jeu” observe Chris- tian Leroy. À sa manière, Kiki est lui aussi deve- nu accro à l’animation. Sur une année, tous ses week-ends sont pris par des lotos dans le Haut-Doubs et un peu partout dans le département. Jamais l’envie d’arrêter ne l’a titillé. T.C.

Christian Leroy dit “Kiki” est l’animateur de loto du Haut-Doubs pontissalien le plus populaire.

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ASSURANCES SANTÉ

RÉACTION Le maire de Pontarlier “C’est de l’incitation au jeu” La ville de Pontarlier a réglementé l’organisation des lotos sur son territoire. Des mesures restrictives étaient nécessaires.

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L a ville de Pontarlier a décidé de régle- menter le calendrier des lotos. “Sans cela, on pourrait en faire tous les week-ends” observe Patrick Genre. En arriver là serait une dérive pour le maire de Pontarlier. Il n’est pas question pour la collectivité que la salle des Capucins soit occupée chaque fin de semaine et ce, toute l’année pour les lotos des associations. Les élus ont donc tranché et ont mis en place “une charte de bonne conduite des lotos” que les organisateurs doivent s’engager à respecter sous peine de sanctions. On y apprend que la saison

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au plus un deuxième loto dans le secteur géo- graphique proche.” Par comparaison, dans le Val de Morteau où il n’y a pas de réglementation particulière, des associations comme le club de foot Morteau-Montlebon organisent six lotos par an, ce qui lui permet de couvrir 10 à 20% d’un budget annuel qui s’élève à 120 000 euros. Pour Patrick Genre, il était nécessaire de régle- menter ces animations au bénéfice des asso- ciations tout d’abord. “À vouloir multiplier les lotos, on risque de tuer la poule aux œufs d’or. Il faut laisser respirer les gens et les organisateurs. Je suis opposé aux gens qui organisent des lotos toute l’année” estime le maire. Ensuite, laisser selon lui se développer cette pratique sans contrô- le, correspond à ouvrir la porte à une forme d’addiction au jeu. “C’est de l’incitation au jeu. Je crois qu’il y en a suffisamment comme cela dans notre société. Il me semble qu’à Pontarlier nous avons trouvé le bon équilibre.” Est-ce que la charte de Pontarlier pourrait un jour être appliquée à l’échelle de la Commu- nauté de Communes du Larmont ? Cela n’est pas à l’ordre du jour. Dans tous les cas, la col- lectivité ne pourrait pas interdire à une asso- ciation d’organiser un loto dans une salle pri- vée. T.C.

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officielle se déroule du 1 er septembre au 30 avril, que la municipalité n’autorise pas ce genre de manifestation les jours fériés. Les associations disposent donc de sept mois pour trouver une place dans le calendrier pris d’assaut d’une année à l’autre. C’est une des raisons pour les- quelles elles se groupent parfois pour organiser un loto en com- mun. Stricte, la charte précise aussi que “l’association ayant une date à Pontarlier peut mettre en œuvre

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La législation évolue

Les fraudes surveillent de près le phénomène loto Cet organisme de surveillance s’inquiète de la multiplication des lotos. Il redoute certaines dérives par rapport à la législation qui règlement ce type de manifestation.

L es loteries sont prohibées par la loi du 21 mai 1836 à l’exception des lotos traditionnels précise le texte. “Il faut qu’ils se déroulent dans un but social, culturel, ou encore associatif” complète la Direction de la Répression des Fraudes. Cet organisme de surveillance redoute actuellement des dérives par rap- port au texte de loi initial. Il est interpel- lé par l’ampleur que prennent certains lotos qui sortent du cadre restreint prévu par la législation qui se résume à la simple ani- mation de village. Ces nouveaux lotos drainent des joueurs de tout un département (voir plus) grâce à une communication efficace et des lots d’exception. Toute la difficulté pour les Fraudes est de démontrer que les principes de base de la loi ne sont pas respectés. “Nous

Ce n’est pas non plus dans l’intérêt des pou- voirs publics d’avoir la main lourde sur les associations qui organisent des lotos et qui y trouvent une source de recettes. Res- treindre cette liberté d’animation pourrait être interprété comme une volonté de nui- re au tissu associatif qui peine parfois à mobiliser les bénévoles. Ajoutons que les recettes que perçoivent les associations lors d’un loto sont autant de subventions que les collectivités n’ont pas à donner. Malgré tout, la Répression des Fraudes veille et effectue des contrôles pour éviter que ces lotos ne deviennent un business . Ce qui est déjà le cas selon un spécialiste régional du jeu qui a souhaité garder l’anonymat. “Les lotos se sont monétisés et se sont professionnalisés. Il y a un tel engoue- ment que s’ils ne trouvent pas de date, les organisateurs sont prêts à aller dans le vil- lage voisin pour organiser leur loto. En chan- geant de commune, le côté social expliqué par la loi disparaît. C’est devenu un mon- de marginal que l’on voit avec des yeux d’enfants. Personne ne se soucie des sommes d’argent que certains joueurs laissent chaque week-end dans ces soirées.” Sévère critique. L’addiction au jeu qui existe est en effet une facette du débat qui est occultée. Si dans les casinos les joueurs peuvent être interdits d’entrée, ce n’est pas - encore - le cas dans les lotos. Pourtant, les accros du loto existent. Jamais on ne parle d’abus de jeu dans ces manifestations où on se dépla- ce en famille. Pour toutes ces raisons, l’animateur pontissalien Christian Leroy redoute que la législation qui encadre les lotos évolue à nouveau. C’est pourquoi il n’est pas partisan de la surenchère à laquel- le on assiste parfois dans les lots proposés d’un loto à l’autre. “Je ne voudrais pas qu’on aille trop loin dans la dotation (montant global des lots à gagner) pour chaque loto. Car il se pourrait qu’un jour l’État taxe les associations comme il le fait pour les casi- nos.” Une telle décision freinerait les ardeurs des organisateurs. T.C.

Pontarlier est une ville où le loto fait partie du paysage culturel.

Plus de 200 000 euros par an Hyper U, fournisseur de bons d’achat

La grande surface de Doubs est devenue fournisseur de bons d’achat pour la plupart des lotos organisés à Pontarlier. En échange, elle prête une oreille attentive aux besoins du monde associatif. H yper U à Doubs est le par- tenaire privilégié de Chris- tian Leroy. C’est auprès de cette enseigne que l’animateur de loto a commen- cé il y a quinze ans par com- mander des lots, avant de pas- ser aux bons d’achat (l’équivalent de 4 100 euros de dotation pour Pontarlier à chaque loto, et 3 700 euros pour un loto qui se déroule à l’extérieur de la capitale du Haut-

fournit les bons d’achat à une association qui organise un loto, il lui “rend ensuite l’ascenseur à travers des actions de sponso- ring par exemple.” La coopéra- tion se fait en bonne intelligence. Le loto est un secteur commer- cialement porteur. Il n’existe pas de statistiques précises sur le sujet. Néanmoins, selon nos sources, en 2004 en Franche- Comté, sur trois mois environ 1 000 lotos ont été enregistrés sur les départements du Doubs, du Jura et de la Haute-Saône. Ce qui représente entre 300 000 et 400 000 joueurs ! À la même époque, dans la région de Pontarlier, une soixantaine d’associations ont organisé une quarantaine de lotos pour un chiffre d’affaires dépassant les 500 000 euros et un bénéfice global d’un plus de 160 000 euros.

Doubs). “Je n’achète pas les bons d’achat. Hyper U les fac- ture directement à l’association. Je n’ai pas d’exclusivité avec ce magasin. Je me plie aux choix de l’association qui peut vouloir travailler avec d’autres com- merçants” précise d’emblée Kiki qui est transparent sur le sujet. Mais tout est plus simple pour l’association quand Christian Leroy travaille avec son réseau. D’ailleurs, sur les dizaines de lotos qu’il prépare à Pontarlier et Doubs, dans la majorité des cas les bons d’achat viennent d’Hyper U. Sur une année, cette grande sur- face délivre plus de 200 000 euros de bons d’achat pour des lotos. “Notre implication fait partie du rayonnement normal d’un com- merce tel que le nôtre” explique David Gagnepain, directeur d’Hyper U. Lorsque le magasin

devons vérifier par exemple que les bénéfices vont bien à l’association dans un but social. Si c’est le cas, on peut valider le système.Mais dès lors que l’on démontre que l’exception prévue par la loi n’est pas respectée, on tom- be dans la loterie prohibée.” Les sanctions sont lourdes puisqu’en 2008 les peines prévues en cas d’entorse à la règle ont été accentuées. Le risque encouru est de 2 ans d’emprisonnement et de 60 000 euros d’amende. Paradoxalement, les légis- lateurs ont modifié la loi le 9 mars 2004 en suppri- mant lemontant maximum des lots fixé jusque-là à 400 euros. Cette position est ambiguë puisque d’un côté ils donnent la possi- bilité aux organisateurs de lotos de proposer des vitrines attractives et de l’autre ils augmentent les amendes en cas de dérives.

“Vérifier que les bénéfices vont bien à l’association.”

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ROUTES

Le scénario G La déviation de Pontarlier ressort de terre L’annonce d’une enveloppe de l’État pour financer les études de la déviation de Pontarlier relance l’espoir des élus pontissaliens. Même si les travaux ne démarreront pas demain.

13/10/09 – Yoan de Lionel BARRÉ, infor- maticien et de Laure BERANGER, sans profession. 13/10/09 – Maël de Jérôme CRETIN, bou- langer et de Nathalie BÉBIN, animatrice. 15/10/09 – Coline de Antoine NICOD, sala- rié agricole et de Auriane LANCIN, info- graphiste. 15/10/09 – César de Stéphane KZIAZYK, ouvrier et de Catherine VIPREY, sans pro- fession. 16/10/09 – Wenceslas de Malamatagata MOALA, militaire et de Alikifiaha POLU- TELE, sans profession.17/10/09 – Aaron de Adrien THIRY, polisseur et de Aurore CUENOT, aide-soignante. 19/10/09 – Simon de Ugo FAYS, kinési- thérapeute et de Julie BOLY, comptable. 19/10/09 – Awa de Ibrahim COULIBALY, sans profession et de Nadège PERRE- NOUD, sans profession. 19/10/09 – Nils de Frédéric FLEURY, ven- deur et de Jessie ROUSSEL, coiffeuse. 19/10/09 – Laura de Laurent LÉCHINE, professeur et de Elodie BÉLIARD, pro- fesseur des écoles.19/10/09 – Maëva de Thierry MAILLEFER, couvreur et de Ade- line CURLIER, sans profession. 19/10/09 – Kayum de Kadafi SAÏD, hor- loger et de Katia EMON, sans profession. 20/10/09 – Jules de Alexandre BRETILLOT, manutentionnaire et de Sandra SAILLET, apprentie vendeuse. 18/10/09 – Léo de Thibault NONNOTTE, mécanicien et de Christelle PICCAMI- GLIO, opératrice de saisie. 20/10/09 – Maëlys de Marc SAILLARD, charpentier et de Angelique PAYET, fac- trice. 20/10/09 – Léa et Léo de Malik MOUS- SAOUI, sans profession et de Elodie GUY, ouvrière en horlogerie. 20/10/09 – Simon de Cyrille DEBOIS, arti- san et de Nagège LIGNON, infirmière libé- rale. L e préfet du Doubs l’a annoncé en marge d’une réunion de présentation des grandes lignes du P.D.M.I. (plan de développement et de modernisation des itiné- raires) le 14 octobre dernier : l’État débloquera une envelop- pe de 2 millions d’euros pour lancer officiellement les études du futur (?) contournement de Pontarlier. De quoi redonner le sourire à Patrick Genre, prési- dent du C.O.D.A.R.F. (comité de défense des axes routiers et fer- roviaires), même si les vrais tra- vaux ne seront certainement pas entamés avant 2014. Si cette annonce “ne règle pas l’insatisfaction qui est la nôtre concernant le démarrage réel du chantier, cette annonce va dans le bon sens” estime Patrick Gen- re. Il est vrai qu’en 35 ans, depuis que l’on parle de cette déviation de Pontarlier, aucun centime n’avait encore été engagé par l’État dans l’opération. C’est donc un premier pas. Ces études doivent être réali- sées avant 2014. Et à partir de là, les services de l’État choisi-

Pontarlier

Château de Joux

La déviation de Pontarlier rejoindrait la R.N. 57 entre La Cluse et la Gauffre.

16/10/09 – François PINAGOT, 81 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Bernadette BERSET. 17/10/09 – Gabrielle FERREUX, 82 ans, retraitée, domiciliée à Frasne (Doubs), épouse de Robert MARMIER. 17/10/09 – Blanche HUOT, 81 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veu- ve de Francis GUYON. 17/10/09 – Lucette BARDEAU, 85 ans, retraitée, domiciliée à Sainte-Colombe (Doubs), veuve de Jean POIMBOEUF. 17/10/09 – Simonne RAGUIN, 81 ans, retraitée, domiciliée à Arçon (Doubs), veu- ve de Roger LHOMME. 21/10/09 – Raymond GRANDJEAN, 93 ans, retraité, domicilié à Mouthier-Haute- pierre (Doubs), époux de Colette COLIN. 21/10/09 – André MENESTIER, 91 ans, retraité, domicilié à Boujailles (Doubs), époux de Marie JACQUIN. 22/10/09 – Roland VRECSICS, 56 ans, sans profession, domicilié à Le Russey (Doubs), célibataire. 25/10/09 – Gilbert DELLOUP, 53 ans, employé espaces-verts, domicilié à Pon- tarlier (Doubs) célibataire. 25/10/09 – Maurice CHABOD, 93 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de Léonie LÉTONDAL. 25/10/09 – Madeleine MERCIER, 90 ans, retraitée, domiciliée à Levier (Doubs) veu- ve de Henri SIMON. 27/10/09 – Charlotte FRACHEBOIS, 93 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) célibataire. 27/10/09 – Jean-Baptiste REYMOND, 81 ans, retraité,domicilié à Grand'Combe- Châteleu (Doubs) époux de Raymonde LABOUREY. 29/10/09 – Camille BERREUR, 90 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Jeanne-marie PAQUETTE. 29/10/09 – Jean-Michel FAIVRE, 74 ans, retraité, domicilié à La Cluse-et-Mijoux (Doubs) célibataire. 30/10/09 – Léa BONJOUR, 86 ans retrai- tée, domiciliée à Doubs (Doubs) veuve de Gilbert GROS. enclencher, enfin, le processus. Le démarrage réel des travaux ne se fera de toute façon pas avant six ans. Entre-temps, Patrick Genre ne désespère pas de voir se réaliser une autre por- tion de la R.N. 57 : la création des créneaux de dépassement entre la Main et la Vrine. “Nous reviendrons à l’attaque pro- chainement pour réclamer le démarrage de ces travaux” pro- met l’élu pontissalien. J.-F.H.

MARIAGES 17/10/09 – Didier MONTANARI, repré- sentant et Cécile RATTE, interne méde- cine générale 24/10/09 - Claude BESSON, technicien électro-ménager et Ludivine PERRIN, char- gée de missions. 31/10/09 - Antonio DO CARMO CUSTO- DIO, conducteur d'engins et Maria HUGUE- NIN, sans profession. DÉCÈS 03/10/09 – Jeanne JOLY, 78 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veu- ve de Paul VOYNNET. 04/10/09 – Paul MAIROT, 85 ans, retrai- té, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Monique BUGNET. 05/10/09 – Patrick GONDEK, 52 ans, ouvrier, domicilié à Pontarlier (Doubs), céli- bataire. 06/10/09 – Germaine PELLEGRINI, 89 ans, retraitée, domiciliée à Gilley (Doubs), veuve de Antoine MENEGAZZI. 07/10/09 – Yvonne PERREAU, 86 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire. 08/10/09 – Lucienne MERCIER, 93 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de René HEMLER. 08/10/09 – Léon THOUVEREZ, 90 ans, retraité, domicilié à Levier (Doubs), veuf de Zoé VERNEREY. 09/10/09 – Georges WIDMAYER, 78 ans, retraité boulanger pâtissier, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Solange PETI- THUGUENIN. 10/10/09 – Francine CHARPY, 86 ans, retraitée, domiciliée à Ornans (Doubs), veuve de Léon ROY. 10/10/09 – Jean PIPOZ, 89 ans, retraité, domicilié à Bouverans (Doubs), époux de Paulette CÔTE. 12/10/09 – Simon GASCON, 96 ans, retrai- té, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de Denise CAPELLO. 14/10/09 – Béatrice ANNALER, 43 ans, institutrice, domiciliée à Pontarlier (Doubs) célibataire. Joux pour se raccorder à l’actuelle R.N. 57 entre laGauffre et La Cluse. “Cela nécessite l’aménagement de deux ou trois échangeurs et l’idée est d’éviter le grand rond-point de chez Renault pour faire une route expresse” pense Patrick Genre. La facture de cette future dévia- tion est estimée entre 150 et 180 millions d’euros. Ces 2 pre- miers millions, s’ils ne sont qu’une goutte d’eau, sont néan- moins indispensables pour

20/10/09 – Maïa de Matthieu TODES- CHINI, régleur en horlogerie et de Auré- lie FAIVRE, employée de commerce. 21/10/09 – Gabriel de Frédéric DESPU- JOL, ouvrier et de Patricia MONNIER, ouvrière. 21/10/09 – Tiago de Thierry NOGUEIRA, dessinateur industriel et de Corinne CARO, standardiste. 22/10/09 – Ethan de Maxime RACINE, mécanicien et de Aline ROUSSEL-GAL- LE, sans profession. 22/10/09 – Camélia de Florian HYVERT, cuisinier et de Agnès BEAUQUIS, car- diologue. 23/10/09 – Maé de Cyril GUINCHARD, régleur et de Aurélie ROMAIN, techni- cienne qualité. 24/10/09 – Soane de Laurent FERREUX, ingénieur et de Bénédicte BAUD, éduca- trice spécialisée. 24/10/09 – Izia de David POUX, repré- sentant et de Sophie LHOMME, infirmiè- re. 25/10/09 – Louidgi de Yvan ROCCA, peintre et de Fanny RATTE, esthéticienne. 27/10/09 – Mathis de Sylvain NEUMANN, vendeur et de Laetitia PERRETIER, ven- deuse. 28/10/09 – Lucile de Charly CAILLOUX, tailleur de pierre et de Nathalie MARTIN, professeur des écoles. 29/10/09 – Bastien de Julien CHARPY, professeur et de Lucie DE GRIBALDI, ouvrière. 29/10/09 – Ewan de Robert BOON VAN OSTATE, technicien en remontées méca- niques et de Virginie WOELLET, aide soi- gnante. 29/10/09 – Eliot de Régis FERREUX, agri- culteur et de Claire VANOTTI, comptable. 30/10/09 – Jeanne de François GUERAIN, enseignant et de Delphine PERRIN, ensei- gnante. 30/10/09 – Elya de Erkan TASKIN, opé- rateur et de Stéphanie KÖSE, agent de production. ront le meilleur tracé pour le contournement de la capitale du Haut-Doubs. De son côté, le C.O.D.A.R.F. a exprimé sa pré- férence pour “le scénario G” , celui qui évite le passage à proxi- mité des quartiers urbanisés de Pontarlier (Charpillot, Chapel- le, Rosiers), qui passe à droite de la ferme de Charpillot, entre Pontarlier et Les Granges, avant de monter sur le flanc de lamon- tagne du Laveron et de rebas- culer à droite du château de

Oye-et-Pallet

Le C.O.D.A.R.F. a ajouté un scénario G à l’étude commandée il y a quelques années à la D.D.E.

État-civil d’octobre

NAISSANCES

08/10/09 – Achille de Jean-François VEY- RET, magasinier vendeur et de Severine REPELLIN, infirmière. 09/10/09 – Noémie de Thierry FAVET, mécanicien faiseur d'étampes et de Lae- titia GRAIZELY, étampeuse. 09/10/09 – Célestine de Nicolas DROZ- VINCENT, automaticien et de Elodie GIRARD, fromagère. 09/10/09 – Ilan de Michaël GERMAIN, peintre et de Aline TYRODE, infirmière. 09/10/09 – Nolhan de Hervé MARTIN, consultant Ressources Humaines et de Annabelle AMARO, infirmière. 10/10/09 – Louane de Ludovic ANDRE, ouvrier travaux publics et de Alexandra BAUD, infirmière. 10/10/09 – Amir de Alain CORNU, élec- tricien et de Atika AMIMAR, technicien- ne de surface. 11/10/09 – Agir de Olcay SAG, sans pro- fession et de Sevim KALMAN, sans pro- fession. 11/10/09 – Denis de Naim SHALA, maçon et de Janine HASANAJ, sans profession. 11/10/09 – Mikail de Sadik CEKEREK, horloger et de Arife YÜKSEL, sans pro- fession. 12/10/09 – Thémis de Christophe GUILLARD, enseignant et de Claire LAVIGNE, enseignante. 12/10/09 – Loïs de Anthony PAILLARD, régleur et de Gaelle POBELLE, employée de commerce. 12/10/09 – Virgile de François REUILLE, professeur arts plastiques et de Sylvie BERGEON, ouvrière. 12/10/09 – Louis de Romain BEY, desi- gner et de Cécile COMBAUT, sculpteur sur bois. 13/10/09 – Evan de Florent POURNY, ingé- nieur et de Nadia HENNEQUIN, employée horlogerie.

03/10/09 – Erine de André BRIOT, fonc- tionnaire de police et de Lise BOUCHEZ, styliste ongulaire. 03/10/09 – Jérémy de Teng VUONG, res- taurateur et de Thi Duyen NGUYEN, res- taurateur. 03/10/09 – Rose de Christophe MAR- GUET, technicien méthode et de Sarah ROLAND, infirmière. 04/10/09 – Paul de Mickaël BRENANS, exploitant agricole et de Céline GRAPPE, sans profession. 04/10/09 – Trinity de Franck CAIGNE, affû- teur et de Aurélie SOBEZAK, caissière. 05/10/09 – Malone de Jacques WARLET, charpentier couvreur et de Sandra NICOD, caissière. 07/10/09 – Axel de Xavier CHABOD, ouvrier et de Lise ANNICHINI, responsable de production. 06/10/09 – Lucie de Olivier FAROUZE, agent immobilier et de Estelle PUGIN, kinésithérapeute. 06/10/09 – David de Daniel LEFEVRE, magasinier et de Rebecca SIREDEY, sans professionl. 07/10/09 – Gabrielle de Lucien BOUR- GEOIS, mécanicien et de Clotilde BOVY, assistante commerciale. 07/10/09 – Noély de Brice BAVEREL, micro mécanicien et de Fanny DROZ-BAR- THOLET, préparatrice en pharmacie. 08/10/09 – Arthur de David VOGELE, plâ- trier-peintre et de Julie MALAIZÉ, profes- seur des écoles. 08/10/09 – Nathan de Sébastien GUYON, mécanicien auto et de Aurélie MARE- CHAL, secrétaire commerciale. 08/10/09 – Ilkay de Yasar ERZURUM, faça- dier et de Ulviye KIZILKAYA, sans pro- fession.

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 121 - Novembre 2009

VENTE AUX ENCHÈRES PUBLIQUES DE TABLEAUX PONTARLIER - THÉÂTRE B. BLIER Salle Toussaint Louverture SAMEDI 7 ET DIMANCHE 8 NOVEMBRE Exposition de 14h à 15h Vente à 15h15 Vente effectuée par Maitre Didier HEITZMANN - Huissier de justice Pontarlier - Tél. 03 81 39 13 23 Très belle collection de tableaux classiques et modernes artistes peintres cotés (collection privée)

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POLITIQUE Avant les régionales “Patrick Genre est

un très bon maire” Maire socialiste de Pontarlier entre 1989 et 1995, Yves Lagier porte un regard critique sur la question du cumul des mandats, à l’heure où la réforme des collectivités locales fait débat. Interview.

L a Presse Pontissalienne : En vingt ans, la fonction d’élu local a beaucoup évo- lué. Quel est votre avis sur la réforme annoncée des collectivités locales ? Yves Lagier : Elle est nécessaire et sur ce point, le président Sarkozy a du cou- rage de s’attaquer aumillefeuille admi- nistratif français. La France compte 36 000 communes, contre 12 000 en Allemagne, un pays qui a 20 millions d’habitants de plus. Les premiers rap- ports sur l’intercommunalité en Fran- ce datent des années soixante-dix. Tren-

aussi qu’il faudrait limiter dans le temps le nombre de mandats successifs. L.P.P. : Vous pensez à qui en disant cela ? Y.L. : Pour ne prendre que l’exemple des prochaines régionales, quatre élus le sont depuis 1986, cela va faire 24 ans : Jean-François Humbert, Yves-Marie Lehmann, Jean-Claude Duverget et Joseph Parrenin. Il faut que ces gens- là aient la décence de ne pas se repré- senter. Car il est nécessaire de faire un transfert générationnel et donner leur chance à des jeunes de 35-40 ans. Les élus ne doivent pas se sentir pro- priétaires de leur mandat. L.P.P. : Sur la question du cumul, il y a un bon contre-exemple local, avec le maire de Pon- tarlier Patrick Genre ? Y.L. : J’estime que Patrick Genre est un très bon maire. Je reste un homme de gauche, lui est de droite, mais je vois qu’il n’a jamais cherché à devenir un professionnel de la politique. Il aurait pu sans problème devenir député en “écrasant”Jean-Marie Binétruy,ou enco- re conseiller général, haut la main. Il se consacre à la ville et à la C.C.L., je dis bravo. On peut citer aussi quelqu’un comme PierreMagnin-Feysot qui,quand il a été élu conseiller régional, a laissé sonmandat de maire du Russey. Il faut éviter la professionnalisation des poli- tiques. Propos recueillis par J.-F.H.

te ans plus tard, on n’a pas beaucoup évolué. Sur la question du cumul des mandats, il faut aussi réformer. L.P.P. :Quel est votre point de vue sur le cumul ? Y.L. : Il faut arriver tout bonnement à l’interdiction du cumul. C’était l’idée défendue en son temps par le député ArnaudMontebourg,mais aujourd’hui, en plus d’être député, il est président du Conseil général de Saône-et-Loire… Je soutiens le principe du “un homme, ou une femme, un mandat”. Je pense

Yves Lagier, le maire des Grands Planchants O riginaire de Pontarlier, ville quʼil a quittée en 1960, Yves Lagier Lagier a été élu conseiller régional en 1992. Il a connu un cinglant échec aux législatives de 1993 et un autre revers aux sénatoriales de 1989.

Pourtant ancien haut fonction- naire, Yves Lagier estime aussi que “les fonctions élec- tives les plus importantes ne doivent pas être réservées qu’aux fonc- tionnaires.”

était directeur de cabinet de Robert Schwint à la mairie de Besançon quand le P.S. local lʼa sollicité pour reprendre la mairie de Pontarlier à la droite, détenue alors par Roland Vuillaume. En 1989, Yves Lagier était sorti vain- queur dʼune triangulaire qui lʼavait oppo- sé à une liste de droite (celle de Phi- lippe Henriet) et une autre liste de gauche composée dʼun ancien maire, Denis Blondeau, allié aux commu- nistes. En 1995, il sʼétait retiré de ka tête de liste au profit de Michel Mal- froy. Leur liste a été laminée par cel- le dʼAndré Cuinet. Parallèlement, Yves

En tant que maire de Pontarlier, Yves Lagier a contribué à lʼémergence de plusieurs grands dossiers structurants. Parmi eux, la création de la zone des Grands Planchants, le lancement de la zone des Épinettes, la création de lʼoffice de tourisme vers la gare, celle du camping, ou encore la restructura- tion du quartier des Pareuses et le lan- cement des études de réaméngement du centre-ville. À 67 ans, il a définiti- vement tourné la page de la politique et consacre le plus clair de ses enga- gements au militantisme européen.

EN BREF

CONFIDENCES Un an après Miss France La nouvelle vie de Johanne Johanne Kervella vient de tourner la page des Miss après un an sous les projecteurs. Sa vie d’étudiante se poursuit mais les sollicitations de mode sont de plus en plus nombreuses. La belle garde la tête froide.

Frasne L’association “La Court’Échelle” organise le 4ème Marché de Noël de Frasne les 27, 28 et 29 novembre à la salle des fêtes de Frasne. Au programme : vendredi, concert avec “Les Dolipranes” à 20 h 30, entrée sur place 10 euros. Samedi de 9 h à 11 h, l’émission “Samedi chez vous” avec France Bleu Besançon. 14 h, ouverture du marché sur le thème des fleurs. 20 h, soirée fondue avec orchestre et show floral. Le dimanche, ouverture à 10 h. Tout le week- end, maison du Père Noël pour les enfants. Renseignements au 06 88 11 22 78. Roller-hockey Coupe de France de roller-hockey, Marcy (Nationale 2) contre Pontarlier (Nationale 3), samedi 14 novembre à 18 heures au gymnase Léo Lagrange de Pontarlier. Accès libre pour les spectateurs. Buvette sur place. Contact : Bertrand Garnache au 06 84 99 56 14.

L a Presse Pontissalienne : Un an après votre élection à Miss Franche-Comté et l’expérience malheureuse à Miss France, la page des Miss est définitivement tournée. Nostalgique ? Johanne Kervella : Il y a forcément un peu de nostalgie mais j’ai fait ce que j’avais à faire. Je me suis beaucoup investie, en région notamment, et une année de Miss, c’est bien. J’ai répondu au maximum de sollicitations, ça me plaisait de le faire. L.P.P. : Un an plus tard, êtes-vous tou- jours surprise du choix du jury ? J.K. : Ce n’était pas vraiment une surprise. Sur place, on s’aperçoit très vite de ce qui se trame dans les coulisses. L.P.P. : Les dés étaient pipés ? J.K. : Dès la préparation, cer- taines filles étaient beaucoup plus encadrées que d’autres, plus mises en avant, on prenait soin d’elle, à la coiffure, au maquilla- ge, les chorégraphes passaient beaucoup plus de temps avec elles. C’était flagrant.

m’aident à rattraper le retard que j’avais pris. Je compte tou- jours me diriger après mes études dans le domaine des cos- métiques et intégrer, c’est mon souhait, une activité de recherche et développement chez L’Oréal. Et à côté de cela, je travaille. L.P.P. : Un exemple récent de votre activité de mannequin ? J.K. : Mon portrait a servi de sup- port récemment à une grande campagne de huit semaines sur tous les photomatons de Fran- ce, 11 000 appareils en France et 5 000 en Belgique. Autre exemple : je suis partie une semaine au Japon pour des pho- tos destinées à une marque japo- naise de bijoux. Plus récemment, je suis allée au Maroc pour une campagne de photos destinée à l’office de promotion du touris- me à Marrakech. L.P.P. :Y a-t-il eu des propositions plus “décalées” ? J.K. : Des dizaines de proposi- tions pour participer à des émis- sions de télé-réalité, par M6,

L.P.P. : Après l’élection, Geneviève de Fontenay vous avait promis un “lot” de consolation en vous nommant Miss Tourisme International ? Vous n’avez jamais rien vu venir ! J.K. : En fait, il n’y a jamais eu de vraie proposition concrète. Tout était parti d’une émission de Jean-Marc Morandini sur Europe 1 où Geneviève avait annoncé ça pour se défendre et “désenfler” le début de polé- mique. Elle ne m’en a jamais reparlé mais paraît-il que c’est à moi de la solliciter. Tous les ans, elle choisit dans son “chep- tel” de Miss, quelques-unes qui représenteront la France dans des concours internationaux. J’avais déjà eu cette expérien- ce à l’élection de Miss France, ça m’a suffi. L.P.P. : Vous êtes étudiante tout en approfondissant vos expériences dans le mannequinat et les photos. À quoi ressemblent vos journées ? J.K. : Je suis en deuxième année d’école d’ingénieur à la Bouloie, en génie biomédical. Mes copains sont sympas parce qu’ils

Johanne Kervella espère avoir un stage chez L’Oréal dans le cadre de sa formation d’ingénieur en génie biomédical.

par TF1… Notamment “Un Dîner presque parfait”, “Secret Story”… Des propositions que j’ai naturellement refusées. Il y a aussi eu quelques propositions pour jouer dans des téléfilms, et même pour enregistrer des chansons ! Les personnes qui font tout ça, au final, ne font rien du tout. L.P.P. : Et des propositions plus gra- veleuses… J.K. : Oui, des propositions de

photos carrément “chaudes”, ou des choses un peu loufoques, style photo en lingerie fine sur des gros bateaux… L.P.P. : Dernière question, indiscrète, de la part de tous ceux qui se deman- dent si Johanne Kervella, à 24 ans, est toujours un cœur à prendre ? J.K. : Je ne réponds ni oui ni non. Dites-leur que ça ne les regar- de pas… Propos recueillis par J.-F.H.

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