La Presse Pontissalienne 121 - Novembre 2009

VALDAHON - VERCEL

La Presse Pontissalienne n° 121 - Novembre 2009

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Rappels des méfaits Année 2008. Une dizaine de vols “à la chignole” sont perpétrés à Vercel. À lʼaide dʼune chignole à mains, les voleurs percent un trou dans lʼhuisserie de la porte-fenêtre et actionnent avec une tige de fer le mécanisme dʼouverture. Plusieurs mai- sons vercelloises ont été ainsi visitées, mais aus- si à Levier et Frasne. Une bande de lʼEst aurait été interpellée depuis ces faits. 11 mai 2009 à Valdahon : démantèlement dʼun important trafic de drogue. Une dizaine de consom- mateurs et de trafiquants dʼhéroïne et de cocaï- ne ont été interpellés dans le secteur. Depuis trois ans, ces personnes effectuaient régulièrement des voyages aux Pays-Bas et ramenaient illéga- lement héroïne, cocaïne ou encore cannabis. 8 juin. Un distributeur de billet arraché avec un camion. Les auteurs ont dʼabord volé un camion- plateau de dépannage appartenant au garage Colette de Nods. Puis, ils se sont rendus à la pos- te de Valdahon où ils ont forcé la porte de lʼétablissement et, une fois à lʼintérieur, ont accro- ché le D.A.B. à la remorque du camion avec une élingue. Après lʼavoir arraché, ils ont pris la fui- te en occasionnant de nombreux dégâts. Le camion-plateau a été retrouvé à Valdahon à proxi- mité du lieu des faits. 23 août. Incendie - sans doute criminel - à lʼusine horlogère F.M. Industrie de Vercel. 5 octobre. À Valdahon, des individus sʼen sont pris à un magasin de sport, dans la nuit de dimanche à lundi. Avec une voiture bélier, ils ont brisé la vitrine du commerce avant de sʼemparer dʼun stock de vêtements de sport de grande marque. Préjudice estimé à 30 000 euros. Septembre. Vitraux de lʼéglise de Vercel brisés. 28 septembre. Plusieurs individus forcent la por- te du magasin 8 à Huit de Vercel. Ils repartent avec environ 500 euros. 27 octobre. À Valdahon, plusieurs individus fra- cassent la vitrine dʼun magasin de sport du centre- ville. Le responsable tente de poursuivre les mal- faiteurs, lesquels sʼemparent dʼune centaine de jeanʼs. 27 octobre. À Vercel, vols dans le magasin “Mai- ny motoculture”. Préjudice : “Environ 1 200 euros” calcule le responsable du site Pierre Ponchel. Cʼest le deuxième vol en deux ans. Liste non exhaustive

VALDAHON ET ENVIRONS Un climat d’insécurité Valdahon, nouveau Far-West ? Un distributeur de banque arraché et deux magasins de sport attaqués : le constat d’insécurité grandit à Valdahon et Vercel où la gendarmerie dit être sur “une piste”. Les commerçants ont peur.

4 heures du matin, mardi 27 octobre. Alors que Valdahon dort encore, une alarme retentit et fait bondir de son lit un habi- tant du centre-ville. Il va assister - médu- sé - au casse dumagasin de sport situé au centre- ville. “La sirène a sonné longtemps, j’ai vu deux personnes monter dans une voiture alors que le responsable du magasin tentait de les rattraper. Le coffre était ouvert. Je n’ai pas réussi à voir les plaques d’immatriculation” dit-il. Une scène digne d’un vrai western. La gendarmerie située à proxi- mité n’a pu intervenir à temps. Le ou les casseurs qui s’en sont pris à la vitrine seraient partis avec une centaine de jean’s. Pré- judice estimé : “Environ 7 000 à 8 000 euros” cal- cule le lieutenant Daniel Vialet, qui dirige la com- munauté de brigades de Valdahon. Faut-il voir dans cette attaque une nouvelle for- me de banditisme ? “C’est plus de la délinquan- ce d’itinérance” , répond le lieutenant qui préfère rester discret sur l’affaire. La brigade - qui gère 48 communes - dit posséder des pistes sérieuses pour appréhender le ou les auteurs qui viendraient de l’extérieur de la zone. Commerçants et habi- tants l’espèrent. Sans tomber dans la psychose, il faut avouer qu’un sentiment d’insécurité s’est installé à Valdahon et àVercel, où dans cettemême nuit du 27 octobre, le magasin de motoculture “Mainy motoculture” a été visité pour la deuxième fois en deux ans.

Yves Amiot, du magasin 8 à huit de Vercel a été

cambriolé deux fois. “Que faire de plus” se demande-t-il ?

Au Fournil du Dahon à Valdahon (situé 2, rue de la Piscine), le patron estime faire plus attention qu’avant : “On s’est réuni avec les commerçants. C’est vrai qu’on regarde plus les gens qui arrivent. De mon côté, je suis toujours au magasin et ne laisse jamais les filles toutes seules à la vente.” Dans une ville réputée “tranquille”, les Valda- honnais prennent leurs dispositions en espérant un retour calme. E.Ch.

“Cette année, ils sont passés par la porte d’entrée et ont pris quatre nettoyeurs haute pression. L’an dernier, le vol avait eu lieu un dimanche après- midi” explique Pierre Ponchel, responsable du magasin. Le lien entre ce vol et celui de Valda- hon est probable. “On vivait une période assez tranquille rappelle lemaire deVercel Albert Gros- perrin. Cela n’a rien à voir avec l’insécurité dans les banlieues.”

Isabelle Huot - accompagnée de son fils et mari - a fait déguerpir les bandits en pleine nuit. 137 jean’s ont été volés. Le magasin Mainy motoculture à Vercel, cambriolé également pour la deuxième fois.

ARMÉE

Après les exercices, la réalité du terrain Militaires valdahonnais

au chevet du Liban Le 13 ème régiment du génie de Valdahon neutralise des mines à la frontière d’Israël. Retour programmé en février pour une centaine de militaires.

D epuis son arrivée au Liban début octobre, la première sec- tion de la deuxième compa- gnie du 13 ème Régiment du Génie (R.G.) a détecté et neutralisé près de 20 mines, sur une surface de

sécurisation. Là-bas, les sapeurs déploient une zone vie, un poste de commandement, un atelier habillage et un emplacement pour l’équipe de santé. L’objectif est d’ouvrir un cou- loir de deux mètres de large jusqu’à la Blue Line. Cet accès doit permettre à la commission tripartite (un officier israélien, un officier libanais, un géo- mètre de l’O.N.U.) de se rendre sur le point en vue d’y implanter un Blue Barrel, une sorte de plot de couleur bleu ciel qui définit physiquement la frontière israélo-libanaise. Lorsqu’une mine est détectée, un coup de sifflet retentit : “Tout le monde dans les blindés.” Le dispositif de D.S.P. (des- truction sur place) est mis en place par les sapeurs qui remontent ensui- te dans les blindés. Le chef de section donne l’ordre de mise à feu, son adjoint exécute : un bruit sourd confirme

l’explosion.Avant la reprise de la fouille, le chef de section, ou son adjoint, se rend sur place pour certifier la des- truction de la mine. Voilà le quotidien des sapeurs de la section du lieutenant de La Torre (14 personnes) qui se relaient sur le chan- tier. Ces rotations assurent un niveau d’attention assurant la sécurité de tous maximal. Encore quatre mois de pru- dence.

50 m². De leur camp d’entraînement du Valdahon, voilà les militaires au cœur d’une mission de sécurisation au Liban où les guerres successives ont lais- sé d’importants champs de mines, notamment le long de la Blue Line, zone entre Israël et le Liban. Cet espace est actuel- lement en cours de

“Tout le monde dans les blindés.”

Environ 100 hommes du 13 ème régiment du génie

de Valdahon sont à la frontière du Liban et Isaraël pour déminer et sécuriser le terrain.

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