La Presse Pontissalienne 121 - Novembre 2009

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 121 - Novembre 2009

VENTE AUX ENCHÈRES PUBLIQUES DE TABLEAUX PONTARLIER - THÉÂTRE B. BLIER Salle Toussaint Louverture SAMEDI 7 ET DIMANCHE 8 NOVEMBRE Exposition de 14h à 15h Vente à 15h15 Vente effectuée par Maitre Didier HEITZMANN - Huissier de justice Pontarlier - Tél. 03 81 39 13 23 Très belle collection de tableaux classiques et modernes artistes peintres cotés (collection privée)

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POLITIQUE Avant les régionales “Patrick Genre est

un très bon maire” Maire socialiste de Pontarlier entre 1989 et 1995, Yves Lagier porte un regard critique sur la question du cumul des mandats, à l’heure où la réforme des collectivités locales fait débat. Interview.

L a Presse Pontissalienne : En vingt ans, la fonction d’élu local a beaucoup évo- lué. Quel est votre avis sur la réforme annoncée des collectivités locales ? Yves Lagier : Elle est nécessaire et sur ce point, le président Sarkozy a du cou- rage de s’attaquer aumillefeuille admi- nistratif français. La France compte 36 000 communes, contre 12 000 en Allemagne, un pays qui a 20 millions d’habitants de plus. Les premiers rap- ports sur l’intercommunalité en Fran- ce datent des années soixante-dix. Tren-

aussi qu’il faudrait limiter dans le temps le nombre de mandats successifs. L.P.P. : Vous pensez à qui en disant cela ? Y.L. : Pour ne prendre que l’exemple des prochaines régionales, quatre élus le sont depuis 1986, cela va faire 24 ans : Jean-François Humbert, Yves-Marie Lehmann, Jean-Claude Duverget et Joseph Parrenin. Il faut que ces gens- là aient la décence de ne pas se repré- senter. Car il est nécessaire de faire un transfert générationnel et donner leur chance à des jeunes de 35-40 ans. Les élus ne doivent pas se sentir pro- priétaires de leur mandat. L.P.P. : Sur la question du cumul, il y a un bon contre-exemple local, avec le maire de Pon- tarlier Patrick Genre ? Y.L. : J’estime que Patrick Genre est un très bon maire. Je reste un homme de gauche, lui est de droite, mais je vois qu’il n’a jamais cherché à devenir un professionnel de la politique. Il aurait pu sans problème devenir député en “écrasant”Jean-Marie Binétruy,ou enco- re conseiller général, haut la main. Il se consacre à la ville et à la C.C.L., je dis bravo. On peut citer aussi quelqu’un comme PierreMagnin-Feysot qui,quand il a été élu conseiller régional, a laissé sonmandat de maire du Russey. Il faut éviter la professionnalisation des poli- tiques. Propos recueillis par J.-F.H.

te ans plus tard, on n’a pas beaucoup évolué. Sur la question du cumul des mandats, il faut aussi réformer. L.P.P. :Quel est votre point de vue sur le cumul ? Y.L. : Il faut arriver tout bonnement à l’interdiction du cumul. C’était l’idée défendue en son temps par le député ArnaudMontebourg,mais aujourd’hui, en plus d’être député, il est président du Conseil général de Saône-et-Loire… Je soutiens le principe du “un homme, ou une femme, un mandat”. Je pense

Yves Lagier, le maire des Grands Planchants O riginaire de Pontarlier, ville quʼil a quittée en 1960, Yves Lagier Lagier a été élu conseiller régional en 1992. Il a connu un cinglant échec aux législatives de 1993 et un autre revers aux sénatoriales de 1989.

Pourtant ancien haut fonction- naire, Yves Lagier estime aussi que “les fonctions élec- tives les plus importantes ne doivent pas être réservées qu’aux fonc- tionnaires.”

était directeur de cabinet de Robert Schwint à la mairie de Besançon quand le P.S. local lʼa sollicité pour reprendre la mairie de Pontarlier à la droite, détenue alors par Roland Vuillaume. En 1989, Yves Lagier était sorti vain- queur dʼune triangulaire qui lʼavait oppo- sé à une liste de droite (celle de Phi- lippe Henriet) et une autre liste de gauche composée dʼun ancien maire, Denis Blondeau, allié aux commu- nistes. En 1995, il sʼétait retiré de ka tête de liste au profit de Michel Mal- froy. Leur liste a été laminée par cel- le dʼAndré Cuinet. Parallèlement, Yves

En tant que maire de Pontarlier, Yves Lagier a contribué à lʼémergence de plusieurs grands dossiers structurants. Parmi eux, la création de la zone des Grands Planchants, le lancement de la zone des Épinettes, la création de lʼoffice de tourisme vers la gare, celle du camping, ou encore la restructura- tion du quartier des Pareuses et le lan- cement des études de réaméngement du centre-ville. À 67 ans, il a définiti- vement tourné la page de la politique et consacre le plus clair de ses enga- gements au militantisme européen.

EN BREF

CONFIDENCES Un an après Miss France La nouvelle vie de Johanne Johanne Kervella vient de tourner la page des Miss après un an sous les projecteurs. Sa vie d’étudiante se poursuit mais les sollicitations de mode sont de plus en plus nombreuses. La belle garde la tête froide.

Frasne L’association “La Court’Échelle” organise le 4ème Marché de Noël de Frasne les 27, 28 et 29 novembre à la salle des fêtes de Frasne. Au programme : vendredi, concert avec “Les Dolipranes” à 20 h 30, entrée sur place 10 euros. Samedi de 9 h à 11 h, l’émission “Samedi chez vous” avec France Bleu Besançon. 14 h, ouverture du marché sur le thème des fleurs. 20 h, soirée fondue avec orchestre et show floral. Le dimanche, ouverture à 10 h. Tout le week- end, maison du Père Noël pour les enfants. Renseignements au 06 88 11 22 78. Roller-hockey Coupe de France de roller-hockey, Marcy (Nationale 2) contre Pontarlier (Nationale 3), samedi 14 novembre à 18 heures au gymnase Léo Lagrange de Pontarlier. Accès libre pour les spectateurs. Buvette sur place. Contact : Bertrand Garnache au 06 84 99 56 14.

L a Presse Pontissalienne : Un an après votre élection à Miss Franche-Comté et l’expérience malheureuse à Miss France, la page des Miss est définitivement tournée. Nostalgique ? Johanne Kervella : Il y a forcément un peu de nostalgie mais j’ai fait ce que j’avais à faire. Je me suis beaucoup investie, en région notamment, et une année de Miss, c’est bien. J’ai répondu au maximum de sollicitations, ça me plaisait de le faire. L.P.P. : Un an plus tard, êtes-vous tou- jours surprise du choix du jury ? J.K. : Ce n’était pas vraiment une surprise. Sur place, on s’aperçoit très vite de ce qui se trame dans les coulisses. L.P.P. : Les dés étaient pipés ? J.K. : Dès la préparation, cer- taines filles étaient beaucoup plus encadrées que d’autres, plus mises en avant, on prenait soin d’elle, à la coiffure, au maquilla- ge, les chorégraphes passaient beaucoup plus de temps avec elles. C’était flagrant.

m’aident à rattraper le retard que j’avais pris. Je compte tou- jours me diriger après mes études dans le domaine des cos- métiques et intégrer, c’est mon souhait, une activité de recherche et développement chez L’Oréal. Et à côté de cela, je travaille. L.P.P. : Un exemple récent de votre activité de mannequin ? J.K. : Mon portrait a servi de sup- port récemment à une grande campagne de huit semaines sur tous les photomatons de Fran- ce, 11 000 appareils en France et 5 000 en Belgique. Autre exemple : je suis partie une semaine au Japon pour des pho- tos destinées à une marque japo- naise de bijoux. Plus récemment, je suis allée au Maroc pour une campagne de photos destinée à l’office de promotion du touris- me à Marrakech. L.P.P. :Y a-t-il eu des propositions plus “décalées” ? J.K. : Des dizaines de proposi- tions pour participer à des émis- sions de télé-réalité, par M6,

L.P.P. : Après l’élection, Geneviève de Fontenay vous avait promis un “lot” de consolation en vous nommant Miss Tourisme International ? Vous n’avez jamais rien vu venir ! J.K. : En fait, il n’y a jamais eu de vraie proposition concrète. Tout était parti d’une émission de Jean-Marc Morandini sur Europe 1 où Geneviève avait annoncé ça pour se défendre et “désenfler” le début de polé- mique. Elle ne m’en a jamais reparlé mais paraît-il que c’est à moi de la solliciter. Tous les ans, elle choisit dans son “chep- tel” de Miss, quelques-unes qui représenteront la France dans des concours internationaux. J’avais déjà eu cette expérien- ce à l’élection de Miss France, ça m’a suffi. L.P.P. : Vous êtes étudiante tout en approfondissant vos expériences dans le mannequinat et les photos. À quoi ressemblent vos journées ? J.K. : Je suis en deuxième année d’école d’ingénieur à la Bouloie, en génie biomédical. Mes copains sont sympas parce qu’ils

Johanne Kervella espère avoir un stage chez L’Oréal dans le cadre de sa formation d’ingénieur en génie biomédical.

par TF1… Notamment “Un Dîner presque parfait”, “Secret Story”… Des propositions que j’ai naturellement refusées. Il y a aussi eu quelques propositions pour jouer dans des téléfilms, et même pour enregistrer des chansons ! Les personnes qui font tout ça, au final, ne font rien du tout. L.P.P. : Et des propositions plus gra- veleuses… J.K. : Oui, des propositions de

photos carrément “chaudes”, ou des choses un peu loufoques, style photo en lingerie fine sur des gros bateaux… L.P.P. : Dernière question, indiscrète, de la part de tous ceux qui se deman- dent si Johanne Kervella, à 24 ans, est toujours un cœur à prendre ? J.K. : Je ne réponds ni oui ni non. Dites-leur que ça ne les regar- de pas… Propos recueillis par J.-F.H.

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