La Presse Pontissalienne 121 - Novembre 2009

PONTARLIER

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La Presse Pontissalienne n° 121 - Novembre 2009

INDUSTRIE

Émetteur de la Chapelle T.N.T. : les images sont brouillées Depuis le passage au numérique terrestre, une partie de la population pontissalienne se plaint de la mauvaise réception des images. Selon T.D.F., ce n’est qu’une question de patience. F rance 2 un jour, des images hachées le lendemain. La réception des chaînes de la T.N.T. à Pontarlier est plus que chaotique pour nombre de foyers pontissaliens, ceux qui jusque-là captaient la télévision analogique depuis l’émetteur-relais de la Chapelle de l’Espérance. Depuis le pas- sage à la T.N.T., il n’y a plus qu’un émetteur numérique, celui du Larmont. Conséquence : ceux qui recevaient la télévision grâce à l’émetteur de la Chapelle font les frais de ce passage au numérique terrestre. Ces problèmes sont confirmés par les professionnels de l’audiovisuel à Pontarlier : “Les clients croient parfois que c’est dû à leur nouveau téléviseur car l’analogique fonctionnait bien et le numérique ne fonctionne pas. Mais ce n’est qu’une question d’émetteur” affirme David Bessadet, le responsable du magasin Expert. Cette question a même fait l’objet d’un débat au sein du der- nier conseil municipal au cours duquel le maire “a proposé d’adresser un courrier aux services de T.D.F. afin de pallier au plus vite ces difficultés et d’exiger un échéancier.” Interrogé sur la question, le siège local de T.D.F. à Besançon estime que “ce n’est qu’une question de patience. C’est le C.S.A. qui décide des sites, des puissances et des fréquences. Le réseau numérique se met en place dans toute la France. Cette phase transitoire est assez compliquée” reconnaît T.D.F. qui promet que tous ces problèmes seront résolus “d’ici mi-2010 où tou- te la Franche-Comté doit être couverte à cette échéance.” D’ici là, les Pontissaliens en sont presque à regretter d’être pas- sés de l’analogique au numérique. J.-F.H.

Opposés au transfert à Courlaoux B.E.C. : les salariés contre-attaquent Après l’annonce de la fermeture du site pontissalien de B.E.C., les salariés s’organisent en délégation pour s’opposer plus efficacement à cette décision.

L es 43 salariés ont reçu le 17 octobre de la direction de Tech Powers Electronics leurs lettres de pro- position de transfert à Courlaoux. Ils ont désormais un mois pour accepter ou pas ce changement d’affectation.Toute répon- se négative enclenchera le début de la procédure de licenciement. Scénario fort probable devant le peu d’enthousiasme suscité à l’idée d’aller travailler à Cour- laoux. “En cas de refus massif, une cel- lule de reclassement sera mise en place. Ceux qui adhéreront au dispositif se ver- ront donc signifier leur fin de carrière chez B.E.C. pour Noël” , explique Mickaël Edme qui était l’un de deux représen- tants du personnel du site pontissalien avec Catherine Schaller. Si Salvatore Gora, le président de Tech Power Electronics, reste toujours cam- pé sur ses positions, la stratégie de défen- se des salariés a gagné en efficacité. “Jeu- di 29 octobre, on a réussi à valider au premier tour le principe d’une délégation unique. En adoptant ce dispositif, on pas- se de 2 à 10 représentants du personnel sur Pontarlier. La délégation unique se situe juste en dessous du Comité d’entreprise. Elle nous permet par exemple de mandater un expert-comptable, un audit. Cela va changer la donne. Le but étant bien sûr d’empêcher la fermeture de B.E.C. On va continuer à se battre à fond. Pour nous, ce transfert constitue une grosse erreur de stratégie. Si Salva- tore Gora perd le savoir-faire pontissa-

Ici en compagnie de Jean-Manuel Fernandez de l’union locale C.G.T. (à gauche), les deux délégués du personnel Catherine Schaller et Mickaël Edme avaient réagi le 13 octobre à l’annonce de la fermeture du site pontissalien.

prête à aller jusqu’à 1 200 euros en deux versements. “En réaction, on a décidé de débrayer le jour où un client important est venu visiter B.E.C.” Mickaël Edme et Catherine Schaller contestent vivement l’ampleur du ralentissement avancé par Salvatore Gora. “Il annonce une baisse d’activité de 25 à 30 % en se basant sur le résultat de l’année 2008 qui fut tout à fait exceptionnelle. C’est vrai qu’on a connu un ralentissement en début d’année 2009 à Pontarlier mais la situation s’est ensuite stabilisée. Tout semblait aller pour le mieux.” Les salariés pontissa- liens pourront-ils s’opposer à ce qui semble inévitable ? Affaire à suivre. F.C.

lien, ce qui risque d’arriver, on voit dif- ficilement comment Courlaoux pourra assurer le relais.” Les deux sites ne pro- duisent pas la même chose. Courlaoux fabrique des composants bobinés pour l’industrie électronique et Pontarlier des produits spécifiques utilisés dans le fer- roviaire, le spatial et le nucléaire. “50 % du personnel pontissalien dispose par exemple d’une qualification spécifique et certifiée pour les produits nucléaires” , indique Catherine Schaller. Dans la perspective d’une fermeture d’ici la fin de l’année, les représentants du personnel ont également tenté de négo- cier une prime de 2 000 euros par sala- rié. Proposition refusée par la direction

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