La Presse Pontissalienne 121 - Novembre 2009

PONTARLIER

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La Presse Pontissalienne n° 121 - Novembre 2009

POLITIQUE Le poids d’Annie Genevard Régionales 2010 : Nathalie Bertin est dans l’attente La Pontissalienne est naturellement partante pour un nouveau mandat de conseillère régionale. Mais elle ignore encore si Alain Joyandet l’intégrera dans sa liste.

C omme tous les autres élus U.M.P. sortants, Natha- lie Bertin a choisi de suivre le chef de file déclaré Alain Joyandet. “Quand l’U.M.P. a sollicité les candidatures pour être chef de file, un seul candi- dat s’est déclaré, c’est Alain Joyandet. Je me suis position- née derrière lui, comme beau- coup. Dans ce parti, il faut un minimum de discipline” justi- fie-t-elle. Seulement, l’ancien président de l’exécutif régional Jean-Fran- çois Humbert est venu brouiller les cartes le mois dernier en annonçant qu’il serait lui aus- si candidat. “Je n’ai pas oublié que c’est grâce à lui qu’on est là, ajoute M me Bertin. Seulement,

représentant de la majorité pon- tissalienne dans cette liste” argue l’élue. Mais en coulisses, une élue qui sera sans doute numé- ro 2 sur la liste Joyandet,Annie Genevard, devrait tout faire pour écarter Nathalie Bertin de ce scrutin. Les séquelles d’une plaie ouverte entre les deux femmes à l’époque des sénato- riales de l’an dernier. “C’est deve-

nu aux yeux des électeurs une histoire de bonnes femmes qui se crêpent le chignon alors que le seul enjeu, c’est la représen- tation équilibrée du territoire” déplore la Pontissalienne qui ne cache pas qu’elle aurait “du mal à avaler la pilule” si d’aventure elle était évincée de la liste Joyandet. J.-F.H.

À droite, la nouvelle présidente du groupe U.M.P. Sylvie Vermeillet. Seul, à la droite de Nathalie Bertin, Jean-François Humbert, tentera de constituer une liste.

Sans l’étiquette U.M.P. Jean-François Humbert en candidat libre Le sénateur du Doubs est sorti de son silence. C’est sur son étonnant blog (www.jfhumbert.com) qu’il a déclaré officiellement sa candidature aux prochaines élections régionales. Le 30 octobre, il quittait son groupe U.M.P. à la Région.

L.P.P. : Pour réussir votre pari, il faudra réunir 42 noms autour du vôtre, 42 candidats dans les quatre départements francs- comtois. Où en êtes-vous ? J.-F.H. : J’y travaille activement. En ce qui concerne les conseillers régionaux U.M.P. actuels, qui me doi- vent tous d’être là, ce sera leur choix. Je fais confian- ce en l’être humain. L.P.P. : Êtes-vous sûr de parvenir à vos fins ? On se souvient de votre candidature avortée à la mairie de Besançon l’an dernier. J.-F.H. : Ce n’est pas de mon côté que les choses ne se

je reste fidèle à l’U.M.P., ce qui ne m’empêche pas de garder de bonnes relations avec Jean-François Humbert.” La position de Nathalie Bertin est cependant déli- cate. À ce jour, elle ne sait toujours pas si elle sera retenue dans la liste d’Alain Joyandet. “Ce serait aberrant qu’il n’y ait pas un

“Des bonnes femmes qui se

L a Presse Pontissalienne : Quand avez-vous la décision d’être candidat aux régionales ? Jean-François Humbert : C’est une décision mûrement réfléchie. Avec l’âge, il me faut plus de temps pour réfléchir (rires). C’est le soir du deuxième tour des régionales en mars 2004 que j’ai pris cette décision. Le soir où la plupart des régions de France ont bas- culé à gauche. J’ai le sentiment que n’est pas parce que j’ai perdu une élection précédente que je dois renoncer à la politique. L.P.P. : Vous n’êtes pas candidat U.M.P. Où en êtes-vous avec ce parti ? J.-F.H. : Je me présenterai en candidat libre et indé- pendant. Je ne cotise plus à l’U.M.P. du Doubs, c’est

sûr, mais je suis attaché au groupe U.M.P. du Sénat car je suis beaucoup plus proche de mon groupe que de l’U.M.P. local, c’est clair. L.P.P. : Les électeurs de droite devront donc certainement choi- sir entre Alain Joyandet et vous ? J.-F.H. : C’est une élection à deux tours. Ils auront le choix à droite comme les électeurs de gauche auront le choix à gauche entre plusieurs listes. Je ne vois pas pourquoi il y aurait deux listes à gauche et une seule à droite. Ça s’appelle la démocratie. Quant à Alain Joyandet (qui n’a que 14 mois de moins que moi…), je ne dis rien contre lui. Ce n’est pas une affai- re de personnes mais bien de projets.

sont pas passé comme prévu pour Besan- çon mais bien du côté de l’U.M.P. qui m’avait investi avant de me “désinves- tir”. Après, il ne faut pas me prendre pour un idiot. Les sénatoriales avaient lieu quelques mois plus tard, je me suis recentré là dessus. Pour les régionales de mars, je suis candidat ferme et défi- nitif. Sauf élément dépendant de ma volonté, le problème de ma candidatu- re ne se posera pas. Je suis un homme cohérent, malgré les apparences…

“Je suis candidat ferme et définitif.”

crêpent le chignon.”

Propos recueillis par J.-F.H.

PONTARLIER Les 4 et 5 décembre La solidarité côté jardin Des cabanes pour les jardins ouvriers. Cette idée originale et utile servira de fil rouge au prochain Téléthon organisé à l’Espace Pourny les 4 et 5 décembre.

M ême si elle n’a pas encore fait le plein de bénévoles, l’édition pontissalienne du Téléthon de la C.C.L. se distingue déjà par ce projet à vocation solidaire et sociale. La Ville envisage depuis quelques années de remettre un peu d’ordre dans les trois espaces dédiés aux jardins ouvriers, à savoir à la Chapelle, aux Pareuses et aux Épinettes. Organisation assez anarchique, abris de bric et de broc détournés parfois de leur destination initiale, une remise à plat s’impose. D’autres villes l’ont déjà fait comme Belfort ou Besançon. Le résultat est plu- tôt probant avec des ensembles qui offrent désor- mais une belle homogénéité au moins sur le plan visuel. Pourquoi pas dans ces circonstances concilier les objectifs de la collectivité et ceux du Téléthon ? D’autant plus que la C.C.L. dispose avec les Com- pagnons du Téléthon d’une équipe d’artisans hors paire capable de relever les défis les plus ambitieux. Rien n’est impossible pour la bande à Gilles Panza. Fidèle à ses habitudes, il a mobi- lisé les professionnels locaux dans la fourniture du bois et des éléments de construction. Lui et ses copains sont déjà à pied d’œuvre. Ils assureront le montage des cabanons pendant toute la durée du Téléthon. Gilles Panza n’est pas du genre à se décourager surtout quand il s’agit de cet événement. “Ce n’est pas parce que

c’est la crise qu’il faut s’apitoyer. Au contraire, j’aurais plutôt tendance à reprendre la chanson “Debout les gars, réveillez-vous”…” La Ville a commandé une dizaine cabanons aux Compagnons. Ils sont tous conçus sur le même modèle. Des abris de jardin en bois équipés d’une petite terrasse où chacun pourra se reposer entre deux séances de désherbage. Le programme complet du Téléthon pontissa- lien n’est pas encore finalisé. On y retrouvera les actions habituelles. Animations musicales, folkloriques, sportives. Espace restauration. Courses à pied ou en roller au fil des villages de

la C.C.L. “L’école Jeanne d’Arc et le lycée des Augustins organiseront par exemple un “Volleython”. Le tennis de table et le vélo-club présenteront des défis similaires. On peut citer à l’initiative de Vuillecin, la confection du char tracté par les rugbymen du C.A.P.” Les 10 communes de la C.C.L. appor- tent leur contribution dans la gran- de tombola. L’an dernier à Vuillecin, les organisateurs avaient versé 62 000 euros à l’A.F.M. Les Pontis- saliens se montreront-ils aussi géné- reux ? F.C.

“Debout les gars, réveillez- vous…”

Les élus de la Ville et les Compagnons ont œuvré de concert dans ce défi de cabanons qui seront installés dans les quartiers des Pareuses et à la Chapelle de l’Espérance.

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