La Presse Pontissalienne 121 - Novembre 2009

LE PORTRAIT

La Presse Pontissalienne n° 121 - Novembre 2009

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PONTARLIER Vaincre la mucoviscidose La Miss au grand cœur Élue récemment première dauphine de Miss Franche-Comté, Aurore Maugain n’hésite pas à mettre sa beauté au service de causes caritatives. Rencontre.

Q u’on aime ou pas, les concours de beauté sont très à la mode. Ils béné- ficient d’une large cou- verture médiatique et les orga- nisateurs d’événements sportifs, commerciaux voire à but huma- nitaire ne se privent pas de sol- liciter les lauréates. C’est tou- jours plus sympathique et porteur d’avoir une Miss sous la main pour remettre un prix. Aurore Maugain s’est lancée dans l’aventure en 2005 en se présentant au concours deMiss Deux Lacs à Malbuisson. “J’ai toujours été attirée par la mode et l’ambiance des défilés qui font rêver” , justifie la belle blon- de d’1,73 m qui l’avait empor- té haut lamain. Cette première expérience lui a permis de ren- contrer Anne-Laure Vouillot, organisatrice du concours de Miss Franche-Comté. Rien de mieux pour débuter dans le métier. Elle devient la même année ambassadrice de la Vil- le de Pontarlier. Née à Oyonnax quand son père gendarme était en poste dans cette ville, Aurore, qui aura bientôt 23 ans, habite à Pon- tarlier depuis une dizaine d’années. Après avoir obtenu son Bac Pro service en milieu rural, elle a suivi des études universitaires à Besançon et termine actuellement un mas- ter en psychologie clinique. Améliorer le sort des personnes en souffrance physique oumen- tale n’est pas pour lui déplai- re. Elle envisage d’ailleurs de devenir psychologue pour ado- lescentes en difficulté. Les paillettes et le mannequi- nat qu’elle pratique depuis quelques années restent un loi-

sir au même titre que le ski, le patinage, la lecture ou le ciné- ma. “Je me concentre d’abord sur mes études. Comme j’ai choi- si de préparer mon master en deux ans, j’ai un peu plus de disponibilité.” En juin dernier, elle est élue Miss Doubs à Morteau. Titre

qui lui ouvre les portes du concours régional où elle mon- te sur la seconde marche du podium. Elle ne sera donc pas du voyage en Martinique qui précédera le concours de Miss France. Déçue ? Pour le concours en lui-même, pas for- cément. “Ce n’est pas ce que je préfère” , avoue Aurore. Pour le séjour aux Antilles, la répon- se est plus mitigée.Miss Doubs apprécie en effet les périples à l’étranger. Sensible aux missions huma- nitaires, elle œuvre aux côtés de sœur Léa Magnan qui gère un orphelinat à Kara au Togo. “J’ai découvert le travail de cet- te infirmière togolaise par le biais de l’association Léa Togo basée aux Gras. Je compte bien lui rendre visite après mes études.” L’occasion de voir Fran- çois, le jeune pensionnaire de cet établissement qu’elle par- raine. Aurore aime concilier l’utile à l’agréable. Elle ne renie pas les défilés, les tenues de jeunes créateurs ou encore les shows coiffure. Elle compte bien pro- fiter de sa notoriété de Miss si cela peut contribuer à pro- mouvoir ses engagements cari- tatifs. Toute la famille Mau- gain s’investit depuis longtemps dans la lutte contre la muco- viscidose. “C’est une cause qui nous tient à cœur, mon frère Nicolas étant touché par cette maladie.” Aurore n’a d’ailleurs pas hésité à jouer les modèles dans la troupe mortuacienne du Jardin d’Isis. Cette compa- gnie propose un spectacle à mi- chemin entre la mode et l’art à base de costumes floraux. Les

bénéfices sont versés au profit de la lutte contre la mucoviscido- se. Si elle ne raffo- le pas plus que cela des concours, elle sait aussi recon- naître les avan- tages de la fonc- tion. Intégrer le comité de Gene- viève de Fonte- nay, c’est la pos- sibilité d’accéder à des jobs de rêve. En été, quand les étu- diantes jouent les caissières en supermarché, ce qui n’a rien de

La Pontissa-

lienne élue Miss Doubs est la

première dauphine de Miss Franche- Comté.

Aurore Maugain, une fille simple et fraîche.

déshonorant, Aurore participe à la caravane duTour de Fran- ce à bord du camion aménagé aux couleurs du P.M.U. Auro- re y joue les hôtesses de char- me qui distribuent les fameuses mains vertes. “Les journées sont soutenues mais le rythme est compensé par la beauté des pay- sages et l’ambiance extraordi- naire de l’événement” , explique Aurore qui en est à son troi- sième Tour. Surveillante au lycée Tous- saint-Louverture, elle rêve d’organiser dans sa ville un grand défilé de mode à but cari- tatif en impliquant élus et com- merçants. Ses amis créateurs sont partants, ses copines man- nequins aussi. Et ce n’est pas le public qui boudera ce ren- dez-vous. F.C.

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