La Presse Bisontine 84 - Janvier 2008

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

N° 84

Janvier 2008

1,90 € Le troisième mercredi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans.

COMBIEN GAGNENT VRAIMENT NOS ÉLUS ? Maires, députés, conseillers généraux…

Des armes qui passent la frontière Le service des douanes à Besan- çon a en cours plusieurs dossiers qui concernent des saisies d’armes à feu au passage de la frontière franco-suisse. Un phénomène difficilement contrôlable. p. 38 Ces entreprises qui fuient la fuite de main-d’œuvre Confrontées à la fuite perma- nente de leur main-d’œuvre vers la Suisse, des entreprises du Haut-Doubs comme Fabi et Ixmé- ca choisissent de se rapprocher de la région bisontine. p. 31 T.G.V. : Geneuille ne veut pas d’une base de maintenance Un recours a été déposé devant le tribunal administratif contre la construction de la base de main- tenance àGeneuille. Les riverains craignent une pollution de l’eau. p. 26

- La question du cumul.

- Les avantages des parlementaires…

- La problématique des retraites.

Lire le dossier p. 13 à 18

MUNICIPALES DE MARS 2008 Ces maires du Grand Besançon qui jettent l’éponge L’événement p. 6 et 7

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Bisontine n°84- Janvier 2008

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Terrain À force de jouer au chat et à la souris avec Besançon, Jean-François Hum- bert se retrouve le bec dans lʼeau. Fina- lement, le renard ne sortira jamais de sa tanière. Son assurance mâtinée dʼun brin de cynisme nʼaura pas été payan- te aux yeux de la commission nationa- le qui a investi les candidats U.M.P. pour les prochaines municipales bisontines. Qui aurait dit que se jouerait en mars prochain le remake des municipales de 2001 ? Car rien nʼannonçait Jean Ros- selot en adversaire de Jean-Louis Fous- seret dans la prochaine bataille électo- rale. Le leader de lʼopposition municipale est revenu du diable Vauvert pour convaincre Paris quʼil était, sinon le meilleur, du moins le plus motivé pour partir au combat. Et Paris, pour le coup, ne sʼy est pas trompé dans lʼimpression que dégageait la droite bisontine depuis quelque temps. Qui valait-il mieux choi- sir entre deux députés qui ne voulaient pas sʼimpliquer plus que ça, un séna- teur étonnamment absent de la scène bisontine qui nʼa jamais manifesté le moindre enthousiasme public pour ce challenge et un Jean Rosselot, certes alourdi par son étiquette de “battu de 2001” mais dont tout le monde aura remarqué sa capacité à labourer le ter- rain bisontin depuis sept ans. Et après tout, que souhaitent les Bisontins pour leur ville ? Un homme politique à la sta- ture et aux ambitions nationales ou un pragmatique dont lʼhorizon se limite aux frontières de lʼagglomération ? En mars prochain, ils auront donc - notamment - à choisir entre deux hommes aux pra- tiques somme toute assez semblables. Pour qui les préoccupations terre à ter- re dʼun quartier bisontin a plus de poids que la gloriole politique. Bien sûr, la can- didature officialisée de Jean Rosselot aux municipales de mars ne semble pas ternir dʼun poil la sérénité dumaire actuel, largement plus à lʼaise quʼau début de son mandat. Alors pour que la droite bisontine ait ne serait-ce quʼune chan- ce de briller en mars, il faudra dʼune part quʼelle se débarrasse définitivement des fantômes récurrents de la division et que dʼautre part, son désormais officiel por- te-drapeau laisse aux vestiaires de lʼactuel mandat ses habituels emportements brouillons. Au moins, semble-t-il, la cam- pagne qui sʼannonce se déroulera autour des vraies préoccupations avec des can- didats de terrain. Jean-François Hauser Éditorial

PATRIMOINE Exposition Vauban à Paris jusqu’au 5 février “Vauban est celui qui a le plus modifié le paysage de la France” Alors que l’année du tricentenaire de la mort de Vauban s’achève, la toute nouvelle cité de l’architecture et du patrimoine consacre à Paris sa première exposition d’envergure à l’œuvre du “bâtisseur du roi soleil”. Interview avec Isabelle Warmoes, la commissaire générale de l’exposition visible jusqu’au 5 février.

ments, qui seront ensuite appli- qués partout aux quatre coins du royaume. Vauban partage ce côté rationnel que l’on retrouve dans l’architecture classique. On pense au classicisme du siècle de Louis XIV, à la beauté des bâtiments épu- rés, assez simples. Mais la princi- pale nouveauté qu’apporte Vau- ban est dans l’organisation rationnelle des chantiers de

La Presse Bisontine : Pourquoi cette exposition ? IsabelleWarmoes : Elle s’inscrit en clôture de l’année de commémoration du tricentenaire de la mort de Vauban. Beaucoup d’événements ont eu lieu autour de cette commémoration. D’autres expositions ont déjà eu lieu et ont présenté d’autres facettes de la personnalité dumarquis deVauban. L’objectif pour nous était de présenter le Vauban architecte et urbaniste. L.P.B. : Quelle est l’originalité de Vauban, sa marque, par rap- port à son siècle ? I.W. : Contrairement aux idées reçues sur les forti- fications, Vauban n’appliquait pas partout unmême système défensif qu’il reproduisait à l’infini. Il s’adapte systématiquement aux sites, à leur phy- sionomie. On présente dans cette exposition la diversité de ses interventions. Il a un grand sens de l’analyse de la géographie des lieux et sait inven- ter de nouveaux modes défensifs à chaque fois. Vauban a aussi été un urbaniste. Il procède dans plusieurs villes à des extensions urbaines et a créé ex-nihilo neuf cités. Ce que l’on oublie souvent, c’est qu’il n’a pas construit que des ouvrages pure- ment militaires. Il a aussi fait de l’architecture civile, construit des églises, des maisons pour des bourgeois… L.P.B. : Qu’apporte-t-il de nouveau ? I.W. : On est dans le siècle de la rationalité et de l’ère préindustrielle. Dans l’architecture, Vauban va créer des plan-types pour les portes, les bâti-

l’environnement montagneux.Avant l’annexion de la Franche-Comté au royaume, Vauban a toujours tra- vaillé dans la plaine, dans le Nord de la France principalement. À Besançon, il est confronté au relief, il doit trouver de nouvellesméthodes. Il trouve une solution : la tour bas- tionnée, plus petite qu’un bastion et qui permet de protéger les canons et les défenseurs dans des tours voûtées. Il va ensuite réutiliser cet- te technique après à Belfort, dans les Alpes, à Neuf-Brisach… L.P.B. : Son impact en France a été consi- dérable… I.W. : Totalement. Il est l’architecte qui a le plus modifié le paysage. Vauban bénéficiait d’un finance- ment énorme et de la politique de

construction. C’est grâce à lui que se met en pla- ce un certain nombre d’habitudes que l’on retrou- ve encore aujourd’hui d’ailleurs.Vauban est le pre- mier à instaurer des devis de travaux, à mettre en place des méthodes systématiques pour comp- ter la moindre brouettée de terre utilisée. L’idée

À découvrir notamment, un immense plan relief de la cité et de sa Citadelle à

derrière bien sûr est de contrôler les dépenses. C’est aussi ce qui a motivé la création de plans-types pour les casernes. Vauban devait pouvoir conduire plusieurs chan- tiers extrêmement éloignés et vastes enmême temps depuisVer- sailles. Il avait besoin de savoir ce qui se passait sur le terrain. L.P.B. : Que représente Besançon dans la carrière de Vauban ? I.W. : Besançon est l’exemple pha- re de l’adaptation au site de ses fortifications.C’est là qu’il découvre

Le premier à instaurer des devis de tra- vaux.

l’échelle 1/600 ème .

conquête du roi Louis XIV. Dans toute la France, lui et son équipe d’ingénieurs sont intervenus sur 250 sites en tout, de la simple tour à l’aménagement de tout une ville. Devant les fortifications, des importantes masses de terre ont été remuées pour créer de nouveaux profils des villes.Vauban a véri- tablement contribué à remanier le paysage jus- qu’à aujourd’hui. L.P.B. : Quel est l’héritage actuel de Vauban ? I.W. : Il est toujours présent car les villes qu’il a façonnées cherchent à se développer en tenant compte de leur histoire et des formes qui leur ont été léguées. L’aménagement des casernes et des constructions militaires sont encore aujourd’hui l’héritage du plan-type élaboré par Vauban au XVII ème siècle. Le portefeuille de casernement exis- te toujours, même si les formes ont évolué. L.P.B. : Que pensez-vous de la candidature déposée à l’Unesco début 2007 pour le classement des forteresses Vauban au patrimoine mondial de l’humanité ? I.W. : C’est extrêmement positif. Cela permet de fai- re reconnaître la qualité des réalisations de Vau- ban. Pendant longtemps, la forteresse a été le parent pauvre du patrimoine, en partie parce que beaucoup étaient encore utilisées par l’armée jusque dans les années 70. La reconnaissance du patri- moine militaire a pris du retard. Doucement, il se rattrape. Propos recueillis par S.D. Zoom Besançon et Fort de Joux à l’honneur Réalisée en partenariat avec le musée des plans-reliefs, lʼexposition fait la part belle au passage de Vauban en Franche- Comté. Un immense plan relief de la cité et de sa Citadelle à lʼéchelle 1/600 ème donne un aperçu du Besançon de la fin du XVIIème siècle, tandis quʼun autre détaille le site du Fort de Joux. Lʼexposition sʼattache aussi aux problématiques de la conservation et lʼavenir du patrimoine Vauban.

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est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction :

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RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n°84- Janvier 2008

L’actualité bouge, les dossiers évoluent.

Les syndicats ont déménagé à Planoise

I ls sont huit étudiants, quatre garçons et autant de filles, âgés de 16 à 18 ans, à avoir intégré en début d’année le pôle France de V.T.T. des Montbou- cons. Ce sont eux qui inaugurent cette structure de formation “faite pour les accompagner au plus haut niveau” explique Yvan Clolus, entraîneur national du pôle France. Ces athlètes, dont les meilleurs devraient briller sur les podiums interna- tionaux dans les prochaines années, ont été triés sur le volet. Ils sont les seuls à avoir été retenus sur les 25 dossiers de candidature qui avaient été déposés. “Notre choix s’est porté sur les vététistes qui avaient le meilleur potentiel sportif” ajoute-t-il. Il faut aussi que les prétendants à la forma- tion aient un livret scolaire honorable. Car tous sont scolarisés dans des établisse- ments de la capitale régionale : les lycées Jules Haag et Pierre-Adrien Pâris. Leur emploi du temps est aménagé pour qu’ils puissent suivre de front leurs études et leur passion pour cette discipline spor- tive exigeante. “Ils ont entre un et deux entraînements par jour poursuit Yvan Clo- lus. Cela représente un volume de 8 à tions syndicales bisontines ont intégré les nouveaux locaux aménagés par la ville à Planoise, rue Léonard de Vinci. “La Ville a toujours logé les syndicats de salariés, précise la mairie de Besançon. Principa- lement dans la rue Battant, mais aussi pla- ce Marulaz et rue Renan. Les conditions de logement, notamment rue Battant, deve- nant particulièrement difficiles face aux normes de sécurité, la Ville a entrepris en 2004 des recherches de locaux suscep- tibles de recevoir l’ensemble des syndicats.” Et cʼest dans les locaux anciennement occu- pés par lʼI.R.T.S. (Institut Régional du Tra- vail Social) qui a lui-même construit des bâtiments à lʼentrée de la Z.A.C. Lafayet- te, que la nouvelle maison des syndicats est désormais installée. Lʼidée, au départ, nʼavait pas fait lʼunanimité, certains syndi- H ébergés pour la plupart dʼentre eux dans le quartier Battant depuis des décennies, les principales déléga-

cats craignant dʼêtre coupés des réalités en quittant le centre-ville. Pourtant, la ville y a mis le prix : 1,250 million dʼeuros pour acquérir les locaux à lʼI.R.T.S. et 18 mois de travaux pour 930 000 euros supplé- mentaires. Dans cette maison, sont désormais logées les organisations suivantes : C.G.T., F.O., C.F.D.T., C.F.T.C., C.G.C.-C.F.E., Solidaires, F.S.U. et U.N.S.A. Chacun de ces syndi- cats dispose de locaux indépendants et jouit ainsi dʼune totale autonomie. Les sur- faces attribuées lʼont été en fonction des représentations aux élections prudʼho- males. Une grande salle de conférence est à disposition de tous pour réunions ou manifestations diverses. Malgré des dis- cussions parfois difficiles - elles ont duré 18 mois -, les organisations syndicales, elles ne sʼen plaindront certainement pas, ont désormais des conditions de travail satisfaisantes.

La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Les squatteurs ont quitté le 6, Madeleine

Le pôle France V.T.T. accueille sa première promotion

I nstallé illégalement depuis avril dernier au 6, rue de la Madeleine, le collectif culturel Confluence 6 a déci- dé de quitter les lieux, som- mé par les injonctions de la mairie et une expulsion qui avait été décidée par la jus- tice et devait être exécutée après le 14 décembre. Les “artistes” du collectif antici- pent don c c e t t e me s u r e . “Après sept mois d’expérience intense, une page se ferme. En effet, face à l’expulsion immi- nente, nous avons fait le choix de partir, indique Jean-Charles Thomas, le porte-parole de Confluence 6. Nous souhaitons qu’un dialogue constructif s’élabore avec la ville, nous espé- rons qu’elle saura voir la chan- ce que constituent cette expé- rience et ce projet. Et quelle coopérera avec nous afin d'ouvrir une nouvelle page.” En même temps quʼils décidaient de quit- ter les lieux, les ex-squatteurs du 6, rue de la Madeleine ont envoyé à la mairie un projet

dʼanimation intitulé “Confluen- ce, une fabrique dʼimagination locale”. “La rédaction de ce pro- jet marque une étape importante de notre dialogue avec la ville de Besançon. Elle ne constitue en rien une finalité mais une base de coopération. Une façon de mieux faire entendre ce qui se joue dans l’occupation du 6, rue de la Madeleine, la néces- sité et l’urgence d’un lieu où commencer à se fédérer et se projeter” justifie le collectif. Ce projet, dit de “participation loca- le” sʼarticule autour de plusieurs thématiques : “une fabrique de connaissance”, un “espace de création” et “un espace dʼexpressions émergentes” À lire la quinzaine de pages dʼargumentaires, il nʼest pas sûr que la ville de Besançon sai- sisse précisément la volonté du collectif Confluence 6. Les actions quʼils souhaitent déve- lopper paraissent un tantinet brouillonnes. Du moins sur le papier.

14 heures par semaine. Il faut tenir le ryth- me et être organisé pour cela.” Les athlètes peuvent rester cinq à six ans dans le pôle France. L’an prochain, si l’ensemble de cette première promotion reste au complet, cela laissera la place à deux voire cinq nouveaux recrutements.

“Sachant que pour nous, l’objectif est d’avoir 10 sportifs en formation.” Ce pôle France V.T.T. est unique. La fédé- ration française de cyclisme veut s’appuyer sur cet outil pour que notre pays reste une référence en V.T.T. sur le circuit internatio- nal.

BESANÇON

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EN BREF

CONSOMMATION Les Petshops Avec du retard, le Père Noël fait le plein de cadeaux À quelques jours de Noël, la course aux cadeaux est lancée. Les consommateurs débutent désormais plus tardivement leurs achats. Les incontournables de la saison : les figurines Petshops, les jouets “Cars”ou les jeux de Poker pour les grands.

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Les rayons des magasins de jouets sont encore bien garnis.

“N ovembre n’a pas été bon.Mais décembre est sensiblement dans la moyenne de l’année derniè- re” , reconnaît OlivierTouchard, le direc- teur du magasin Jouetland, à Besan- çon. À trois semaines deNoël, les achats pour les fêtes de fin d’année battent leur plein. Moins prévoyant qu’avant, le Père Noël s’y prend de plus en plus tard pour faire le plein de cadeaux. “C’est un phénomène que nous obser- vons depuis plusieurs années déjà. Les courses de Noël sont raccourcies. Les achats commencent un peu plus tard. Il y a quatre ans,on commençait à vendre beaucoup dès le 11 novembre. Désor- mais, les gens font leurs courses à par- tir du 25” , ajoute Jacques Baudoz, le directeur de l’enseigne JouéClub de Pontarlier.

Restent les valeurs sûres, toujours à la mode. “La gamme des Playmobils, tout le domaine éducatif pour enfants et les jeux de sociétés marchent très bien” , confirme Olivier Touchard. Les objets décorés du chaton Hello Kitty, star des années soixante-dix, “reviennent très fort cette année.” Cette année, les Français devraient cependant se serrer la ceinture pour leurs cadeaux… pour mieux se lâcher sur le foie gras. Le budget moyen des achats de Noël s’établira cette année à 556 euros, selon une étude publiée par le cabinet de conseil Deloitte. Au glo- bal, la somme allouée aux fêtes de fin d’année progresse de 1,4 %, une pre- mière depuis quatre ans. Par contre, le budget cadeaux a diminué par rapport à l’année dernière, passant de 357 euros

Une stratégie qui comporte ses risques : se retrouver sans le jeu fétiche et ris- quer la crise de larme du petit dernier au pied du sapin. Stars de cette fin d’année, les “Petshops” de Hasbro sont pour certains modèles déjà en rupture de stock. Les petites figurines anima- lières aux yeux immenses, prisées des fillettes, se sont arrachées. “Cela va être dur pour les parents d’avoir tout ce qu’ils veulent” , reconnaît-on à Jouetland. Autres hits de Noël : les jouets “Cars” dérivés du film Disney du même nom pour les garçons, les hélicoptères radio- commandés et bien sûr les consoles vidéo Wii ou DS pour les adolescents. Là aussi, la demande risque d’être supé- rieure à l’offre. Pour les adultes, “la gamme de Poker fonctionne très bien” , affirme JouéClub.

Zoom Quand le père Noël s’entend sur les prix Attention aux “fausses promotions” de Noël. Le conseil de la concurrence doit se prononcer le 20 décembre sur une pos- sible entente dans le secteur des jouets. Fabricants et distributeurs sont soup- çonnés dʼavoir harmonisé leurs prix dʼun magasin à lʼautre et mis en place des pro- motions fictives. Un fait dénoncé par plu- sieurs associations de consommateurs dont U.F.C.-Que Choisir. Selon la der- nière enquête de lʼassociation qui a com- paré 60 jeux dans 13 enseignes, le “Camion Ferrari F1” de Lego est ainsi vendu au même prix partout, 49,99 euros. Les pro- motions des catalogues ne sont “que la poudre aux yeux” , affirme lʼU.F.C.

en 2006 à 313 euros en 2007. Une baisse dont profite le repas de Noël, pour laquelle les Fran- çais comptent dépenser 162 euros contre 123 l’année précédente. S.D.

5 700 m 2 nouveaux de commerce et de restauration G.N.C. Holding vient d’engager la commercialisation d’un bâti- ment à vocation commerciale situé rue de Dole. Il se divisera en plusieurs cellules d’une surface minimum de 300 m 2 chacune. BESANÇON Commercialisation en cours

L es travaux de construction avancent bon train. Le bâtiment de 5 700 m 2 , situé rue de Dole à côté de la conces- sion Citroën, sera opérationnel en février 2008. G.N.C. Holding, société basée dans la région de Metz et spécialisée dans l’aménagement d’espaces commerciaux, vient d’engager la commercialisation de cette surface divisible en plusieurs lots à partir de 300 m 2 . Pour l’instant, le pro- moteur avoue que des enseignes sont inté- ressées par ce site planté aux portes de la zone de Châteaufarine, en bordure d’un boulevard sur lequel circulent 45 000 véhi- cules par jour. Mais tant que les affaires ne sont pas finalisées, G.N.C. Holding veut rester discret sur le type de magasins. “Rien n’est encore arrêté. Il y aura du com- merce dont la nature dépendra des auto- risations délivrées par la commission départementale d’équipement commercial (C.D.E.C.). On prévoit aussi que s’installe dans ces locaux une activité de restaura-

tion” explique G.N.C. Holding qui précise, qu’en tout cas, cet espa- ce ne sera pas dédié à des bureaux. Le bâtiment dispose- ra de larges surfaces vitrées et d’un parking d’une capacité de 150 places. Ce futur pôle

Le bâtiment rue de Dole sera opéra- tionnel en février 2008.

OUVERT les dimanches 16 et 23 décembre 2007

d’activité va conforter la place prépon- dérante de Châteaufarine dans le pay- sage commercial local. “Des enseignes ne sont pas présentes à Châteaufarine. On peut accueillir d’autres dans ces murs d’envergure régionale ou nationale. S’il doit y avoir une concurrence avec des magasins de la zone commerciale toute proche, ce ne sera pas forcément un mau- vais point. Au contraire, cela peut-être sti- mulant.” Dans l’immédiat, il faut encore attendre pour savoir qui va s’installer dans cet espace.

L’ÉVÉNEMENT

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CES MAIRES DU GRAND BESANÇON QUI JETTENT L’ÉPONGE

À moins de trois mois des prochaines élections municipales, l’incertitude est encore grande dans les communes du Grand Besançon. Après sept années passées à la tête de leur commune - le mandat a duré un an de plus que d’habitude -, les maires se posent beaucoup de questions. Plus de responsabilités, plus d’exigences de la part de leurs administrés, moins de reconnaissance, le “métier” de maire est devenue une occupation difficile. Dans certains secteurs du Grand Besançon, la plupart des maires ne souhaitent pas solliciter un nouveau man- dat en mars 2008. À 80 jours du scrutin, La Presse Bisontine commence à tâter le terrain électoral. Un sondage 30 % des maires ne devraient pas rempiler L’heure est aux hésitations pour les maires de la périphérie bisontine. Plus la taille du village est modeste, moins les candidats se bousculent. Les charges deviennent de plus en plus difficiles à supporter pour les élus. MUNICIPALES 2008

Selon Christine Bouquin, présidente de l’association des maires du Doubs, il y a encore de nombreux maires indécis.

“S ur les 12 communes de la communauté de com- munes duVal de laDame Blanche, neuf ne se repré- sentent a priori pas” constate dépité un de ses douze élus qui fait partie du lot de ces découragés de la poli- tique locale. La communauté de com- munes en question, qui comprend les communes situées autour de Saint- Vit, n’est pas un cas isolé. De nom- breux maires et conseillers munici- paux “rament” pour terminer ce mandat exceptionnellement prolon- gé d’un an pour cause de cumul d’élections en 2007. À trois mois des municipales de mars, l’enthousiasme n’est pas de rigueur, notamment chez les élus ruraux. “Il y a encore beau- coup d’indécis. J’ai l’impression que tout va se décanter juste avant les élections commente Christine Bou- quin, la présidente de l’association des maires du Doubs. Àmon avis, au final, 30 % des maires sortants ne devraient pas briguer un nouveau mandat.” Un sondage réalisé le mois dernier auprès de 603 maires de France par l’association des maires de France, présidée par le maire jurassien

le détail, les maires de communes rurales ont tendance à se sentirmoins soutenus par leurs administrés : en effet, 19 % des maires de communes de moins de 2 000 habitants déplo- rent un soutien insuffisant de la part de leurs électeurs. Les jeunes maires se sentent en général moins soute- nus par leurs administrés. Les maires des communes ont aus- si leurs doléances. Ainsi, ils atten- dent avant tout une simplification des textes administratifs (58 %) et une assistance technique et juridique (46 %). 35 % pensent ensuite que la priorité devrait être accordée au ren- forcement du statut de l’élu. D’après l’A.M.F., à l’heure actuelle, 56 % seulement des maires ont l’intention de se représenter enmars prochain. Certainement pour 33 % d’entre eux ou probablement pour 23 %. En revanche, près d’un sur trois (30 %) n’envisage pas cette possibi- lité. Les maires des communes de plus de 10 000 habitants sont pro- portionnellement plus nombreux à penser briguer un autre mandat que les maires des communes de moins de 10 000 habitants. J.-F.H.

Jacques Pélissard, a permis de mesu- rer l’état d’esprit des maires à l’issue de leur mandat et leurs souhaits pour l’avenir.Apparemment, la quasi-tota- lité des maires interrogés, soit 95 % d’entre eux, ont le sentiment d’avoir atteint, en totalité (35 %) ou en par- tie (60 %), les objectifs qu’ils s’étaient assignés pour leur mandat. Premier bémol pourtant : les maires reconnaissent avoir reçu un soutien de la part de leurs administrés et des collectivités décentralisés mais sont plus mitigés à l’égard du soutien per-

C réée en 2001 sous l’impulsion de Michel Bourgeois fraî- chement élu maire de Devecey, la communauté de com- munes du Val de la Dame Blanche se prépare à vivre de grands changements. 9 des 12 maires de ce territoire ont en effet décidé de laisser leur fauteuil, à commencer par son fondateur et président. “C’est avec beaucoup d’émotion que je quitte la vie politique mais à 68 ans et après 20 ans de poli- tique (l’homme est conseiller général depuis 1988 et vice-pré- sident de l’instance départementale depuis 2004), j’arrête. Je l’ai annoncé il y a un an et demi” explique Michel Bourgeois, persuadé que “après la politique, il y a autre chose.” Il n’explique pas “cette envie d’arrêter” qui semble s’être propagée dans toutes les mairies du Val et se garde bien de la commenter. Au sein de la communauté de communes qui regroupe douze communes autour de Devecey, le moral n’est pas au beau fixe. La majorité des maires jette l’éponge. ZOOM Autour de Devecey Le blues de la

çu des services de l’État. 77 % des maires déclarent avoir eu, au cours de leur mandat, un sou- tien suffisant de la part de leurs admi- nistrés, 72 % de la part des conseillers généraux et régio- naux, 71%de la part de la structure inter- communale et seu- lement un peu plus d’un sur deux (57 %) de la part des ser- vices de l’État. Dans

Les jeunes maires se sentent en général moins soutenus.

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GRAND BESANÇON Ceux qui repartent, ceux qui arrêtent Municipales 2008, j’y vais… j’y vais pas

À trois mois du scrutin, le voile n’est pas encore totalement levé sur les municipales de mars 2008. Si dans les grandes villes, les maires ont pour la plupart d’ores et déjà fait part de leur décision de briguer ou non un nouveau mandat, dans les petites communes, l’affaire est loin d’être aussi claire. De nombreux maires en effet feront probablement d’une

pierre deux coups, profitant de la traditionnelle cérémonie des vœux pour annoncer leur choix. Quelques-uns en revanche n’ont pas attendu le passage à l’an nouveau pour prévenir leurs administrés. Petit aperçu non exhaustif des motiva- tions des uns et des autres, tous gestionnaires des com- munes situées dans les environs de Besançon.

OUI - Bernard Guyon, 58 ans, maire de Saône É lu pour la première fois en 2001, Bernard Guyon a déci-

Bernard Guyon : “Maire, ce n’est pas un métier.” (photo

maire, ce n’est pas un métier.” Républicain dans l’âme, Bernard Guyon se dit très serein. “On a un bilan, on a des projets, aux gens de dire s’ils en veulent. Je me repré- sente car j’ai les capacités phy- siques et intellectuelles pour un second mandat. C’est un gros tra- vail mais je sais où je vais. Je me suis blindé et j’assume.” Comme la plupart des communes périphériques, Saône ne cesse de grandir. “Les administrés sont de plus en plus exigeants, on a de plus en plus de personnels et la fonc- tion de maire évolue avec.”

dé de poursuivre l’aventure. Sa motivation, “le service public ou le service au public mais en aucun cas une ambition personnelle” pré- cise-t-il. Enseignant, il a opté pour le travail à temps partiel afin d’exercer au mieux ses fonctions de maire et brigue un second man- dat, le dernier. “Deux mandats, c’est bien. Je suis plus opération- nel qu’au début du premier. À moindre frais, je peux faire mieux. Je suis formel là-dessus, à partir de trois mandats, on s’installe. Or,

archive L.P.B.).

PEUT-ÊTRE Jean-Paul Dillschneider, 60 ans, maire de Fontain A près un mandat de conseiller, un d’adjoint et deux de mai- re, Jean-Paul Dillschneider n’est pas fatigué de ses fonc- tions politiques mais n’a pas encore pris sa décision. “Je ne suis pas sûr à 100 %. J’ai le souhait de continuer, encore faut- il que l’équipe en face de moi me convienne.” Le maire de Fontain s’accorde encore quelques semaines de réflexion et veut une équipe loin des clivages politiques. “J’ai toujours dépolitisé mon conseil municipal. On a besoin de gens qui travaillent, pas de gens qui refont le monde.” Face à “des procédures de plus en plus complexes et des habitants de plus en plus exigeants” , il reconnaît que sa retraite prochaine pèse dans la balance. “J’aurai plus de temps.” S’il se représente et s’il est réélu bien sûr. Jean-Paul Dillschneider s’accorde encore quelques semaines de réflexion (photo archive L.P.B.).

NON - Gabriel Jannin, 69 ans, maire de Gennes

A près 37 ans et six mandats élec- tifs (dont trois de maire) passés au service de sa commune, Gabriel Jannin ne se représente pas. Il l’a annoncé à ses conseillers municipaux il y a deuxmois et les encourage depuis à constituer une liste “sans sensibi- lité affichée, c’est important dans un petit village” explique l’intéressé. “Tout va s’arrêter, c’est vrai, mais ça va me donner du temps pour faire autre cho- se.” Face à ce changement de vie, Gabriel Jannin est serein et affirme que sa vie politique “fort intéressante” , ne lui a jamais pesé. Il précise que ce

n’est pas le ras-le-bol qui l’a poussé à faire ce choix. “Mon épouse est en retraite depuis septembre” et s’il n’en dit pas plus, on sent chez lui l’envie de passer à autre chose. Quand il a commencé en 1970, Gennes ne comptait que 300 habitants.Aujour- d’hui, ils sont plus de 700 “mais ça n’a pas créé de problèmes. Quand on fait son travail, il n’y a pas de rai- son.” L’ancien gestionnaire financier se dit “confiant quant à la relève” et espère que son successeur préférera comme lui “le tour de vis côté fonc- tionnement au profit d’investissements pour le village.”

Dans ce contexte, comme Jacques Giraud à Cussey-sur-l’Ognon et Gilles Ory à Bonnay, Jean-Claude Petitjean, maire de Geneuille fait presque figure d’exception en briguant un second mandat. “Comme en 2001, on propose une liste ouverte dans un esprit de tolérance et de respect des idées” annonce-t-il. La décision remonte à juillet 2007. Jean-Claude Petitjean veut Dame Blanche

tants et l’arrivée de nouvelles populations venues de la ville avec des exigences de citadins. “Dans les petites communes, le maire est l’homme-orchestre qu’on flingue au moindre prétex- te. En plus, c’est un pur boulot de bénévolat. J’ai besoin de chan- ger d’air.” Inquiet pour son village et pour la communauté de communes “qui n’a rien apporté aux petits qui n’ont pas beaucoup de moyens” , il souligne la nécessité d’une évolution et d’une mutua- lisation des services mais n’affiche pas un grand optimiste. Jean-Claude Petitjean, lui, compte sur les nouveaux venus pour faire repartir au plus vite certains dossiers “urgents” comme celui des transports “pour nos anciens comme pour nos lycéens qui aujourd’hui n’ont droit qu’à un car le matin, un car le soir.” Les candidats du Val de la Dame Blanche savent donc à quoi s’attendre. A.B. Michel Bourgeois, maire de Devecey, se dit “très mar- qué” par les péripéties (démissions en série…) qui ont secoué la vie de sa commune (photo archive L.P.B.).

suivre les gros dossiers en cours (Ligne à Gran- de Vitesse, desserte des gares T.G.V., réamé- nagement de la R.N. 57…) et mener à bien d’autres travaux dans le village (construction d’un bâtiment communal d’un autre périsco- laire, restauration de la cure…). “Je suis autant et même un peu plus motivé qu’en 2001. À 58 ans, je ne suis pas usé.” Quant à l’attitude de ses collègues de la communauté de communes, “ils ont de bonnes raisons pour arrêter. Ça va changer, ça va apporter du sang neuf.” La relève, Denis Périssol, 70 ans, maire de Mérey-Vieilley, l’attend de pied ferme mais ne la voit pas franchement venir. Malgré tout, et après quatre mandats (un d’adjoint, trois de maire), il n’est pas candidat, évoquant à la fois de plus en plus de travail, l’ingratitude des habi-

“C’est un pur boulot de bénévolat.”

BESANÇON

La Presse Bisontine n°84 - Janvier 2008

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Coulisses Humbert : les raisons d’une éviction

MUNICIPALES 2008

Jean-François Humbert dans la liste ?

Jean Rosselot revigoré par sa désignation Le candidat désormais officiel de l’U.M.P. pour les municipales de mars prochain se donne jusqu’à début janvier pour constituer sa liste qu’il annonce “étonnante”.

U n camouflet, c’est bien le mot que lâchent les militants. Un an et demi après avoir annon- cé son intention d’être candidat à la mairie de Besançon, Jean-Fran- çois Humbert a fini par passer sous les fourches caudines d’une com- mission nationale d’investiture qui, au fil du temps, a fini par s’apercevoir que Jean Rosselot était certainement le plus motivé de tous. Courant octobre, les deux candi- dats avaient été reçus individuel- lement par les pontes de l’U.M.P. à Paris pour une “audition”. Selon une source proche du dossier, le candidat Humbert n’aurait pas sup- porté les questions posées par les

raisse sur sa liste… mais au-delà de la 20 ème place. Finalement, son dernier allié qui était son collègue sénateur Jean-ClaudeGaudin,aurait fini par le lâcher, las devant son refus d’ouverture. Cette tragi-comédie de droite s’est achevée dimanche 2 décembre au soir à Miserey-Salines lors d’une réunionU.M.P. organisée pour adou- ber Jean Rosselot et mobiliser les troupes. Une explication de texte a eu lieu, en présence d’Alain Joyan- det, le très influent député-maire de Vesoul membre de la commis- sion nationale d’investiture. “Joyan- det s’est rendu compte peu à peu que quelque chose n’allait plus avecHum- bert. Il aura essayé de jouer les “Mes- sieurs bons offices” jusqu’au bout, en vain” rapporte un éluU.M.P.Mais rien n’y a fait. Jean-François Hum- bert n’a jamais donné suite auxmul- tiples messages et appels à l’union laissés sur son portable par Alain Joyandet. “ Ç a a été le déclencheur” commente ce militant. Le 2 décembre au soir, Jean-Fran- çois Humbert a affirmé qu’il vote- rait Jean Rosselot. Il est resté loyal et digne. Mais c’est l’épouse de M. Humbert qui s’est chargé de déverser la pression accumulée depuis des semaines en s’acharnant, avec colère, sur un Alain Joyandet qui aura pourtant tenu jusqu’au bout son rôle de coordinateur.

I l n’y avait peut-être plus qu’une personne à Besançon à croire enco- re aux chances de Jean Rosselot, c’est Jean Rosselot lui-même. L’opposant municipal bisontin sort donc grand vainqueur du feuilleton qui tenait en haleine la droite bison- tine depuis près d’un an et demi. Lasses des attitudes ambiguës de Jean-Fran- çois Humbert, pourtant auto-déclaré candidat dès l’été 2006, les instances nationales de l’U.M.P. ont donc fini par trancher et préféré l’enthousiasme d’un Jean Rosselot à la stratégie d’un Jean-François Humbert. Ce n’est donc pas une surprise totale pour le nouveau candidat officiel de l’U.M.P. à la mairie de Besançon. “Je ne sais pas qui avait instillé l’idée que Jean-François Humbert était officiel- lement investi se demande Jean Ros- selot. Il l’aurait été à la condition d’un rapprochement avec “l’incontournable” Rosselot, ce qui n’a pas été fait par M. Humbert. Le temps a fini par jouer en ma faveur” commente celui qui devra maintenant ferrailler avec son éternel adversaire, Jean-Louis Fous- seret. Jean Rosselot se donne maintenant jusqu’à début janvier pour rassembler ses troupes et constituer une liste de 55 noms, comme autant de conseillers municipaux à élire dans cette ville de

120 000 habitants. S’il n’a pas encore de grands noms à dévoiler, Jean Ros- selot annonce : “Je veux que ma liste étonne.” En clair, il jouera certaine- ment l’ouverture, aux autres mou- vances que la seule U.M.P., à la socié- té civile aussi. “Je veux que ma liste reflète la diversité de la société, avec des membres des conseils de quartier, du corps enseignant,médical, de toutes les couches de la société.” Sa collègue Françoise Branget, il la verrait bien “deuxième sur la liste.” Et Jean-Fran- çois Humbert ? “Il a toute sa place dans cette œuvre collective. Ce serait bien qu’il en fasse partie. L’idéal serait qu’il soit en troisième position” ouvre Jean Rosselot. Le candidat officiel de l’U.M.P. devra aussi composer avant le second tour avec les centristes du MoDem emmenés par Philippe Gonon. “Je pré- viendrai les dix premiers de ma liste que le cas échéant, il y aura une inclu- sion do MoDem pour le second tour” dit-il. À droite, une situation inédite se pré- sente : c’est la première fois que le mai- re socialiste sortant devra affronter le même candidat de la droite lors de

deux élections municipales succes- sives. Handicap ou chance réelle pour le candidat Rosselot ? “. On a souvent le tort de penser que quand on a été battu une fois on est fichu. François Rebsamen s’y est bien pris à trois reprises pour conquérir la mairie de Dijon” répond M. Rosselot revigoré par sa récente nomination. Il pense aussi qu’à Besançon, “jamais l’opposition n’avait vraiment creusé le sillon.” Cette fois- ci, Jean Rosselot assure qu’il a “eu le temps de mûrir les projets, de voir les faiblesses de la gestion actuelle et donc de repérer les fenêtres de tir” par les- quelles il attaquera le maire actuel. De son côté, Jean-Louis Fousseret assu- rait, alors que la nomination du can- didat de droite était quasiment acqui- se à Jean-François Humbert, qu’il aurait plus craint de se retrouver confronté à Jean Rosselot. Maintenant que c’est chose faite,les derniers conseils municipaux dumandat risquent d’être le théâtre de sacrées passes d’armes entre les deux élus qui se font face dans la salle du conseil depuis sept ans. J.-F.H.

membres de la com- mission et rejeté les questions qui lui étaient posées “avec une certaine arrogan- ce.” L’investiture de M. Humbert aurait été confirmée si ce der- nier avait accepté, en signe d’union, que Jean Rosselot figure en bonne place sur sa liste. M. Rosselot, coopérant, avait accep- té de figurer jusqu’à la 7 ème place. Pour tou- te réponse laconique, M. Humbert acceptait que M. Rosselot appa-

On ne trouve

trace nulle part d’une délibération.

Avec Jean Rosselot, c’est la pre- mière fois que la droite aligne le même candi- dat à deux

municipales successives. J ean Rosselot a déjà en tête les grandes lignes de son futur programme électoral. “Pour commencer, je me donne 18 mois par exemple pour améliorer les accès à Besançon et pour fluidifier la circulation” dit-il. Comment ? “Grâce aux carrefours de nouvelle génération qui permettent de fluidifier le trafic” (?). Le candidat fait une nouvelle fois de cette ques- tion un des leitmotivs de son discours. Parmi les autres priorités de M. Rosselot, il y a (toujours) celle de “redonner à cette ville sa véritable pla- ce de métropole régionale attractive dans le Grand Est et en Europe.” Pour illustrer son pro- pos, il évoque cette idée inédite de “transformer le jardin botanique en hôtel et avec l’enfouissement des avenues Montjoux et Montrapon, en faire un magnifique balcon sur la ville à quelques minutes de la gare. Pour renforcer l’attractivité de Besançon, il n’y a pas que l’Unesco” dit-il. Dans le même esprit de faire “rayonner la ville” , si Jean Rosselot est élu maire, il “démarche tous les pays de l’Union Européenne pour vendre Besançon. À Milan par exemple, il y a un poste d’expansion où travaillent trente personnes.” Avant de détailler son programme, le candidat U.M.P. en livre les principaux axes qui tiennent en six points. Premier axe : la fiscalité. “Je dis qu’il est possible de ne pas augmenter l’impôt pendant dix ans avec deux leviers : la moderni-

Les six axes de son programme

sation du pilotage de la dépense publique et la récupération des emprises militaires, S.N.C.F. et V.N.F. pour en faire du logement raisonné et ainsi augmenter la population et l’activité.” Deuxiè- me axe : lʼéconomie et lʼemploi. “Ce que ne sait pas faire Fousseret, c’est l’impulsion” répète M. Rosselot qui promet de sʼoccuper de chaque demandeur dʼemploi qui se sent oublié… Troi- sième point : la sécurité. “Je m’emparerai des pouvoirs de coordination que donne la loi aux maires pour assurer la sécurité. Il n’y a pas que les correspondants de nuit…” Quatrième prio- rité, il en fait un de ses chevaux de bataille favo- ris, cʼest donc la question de la circulation et du stationnement. Cinquième volet : lʼenvironnement et le logement. Jean Rosselot sʼinsurge notam- ment contre le vote du P.L.U. fait sans même tenir compte du tracé du futur transport en com- mun en site propre. “On a mis la charrue avant les bœufs !” Six enfin, le social avec une priori- té sur les personnes âgées et handicapées. Au volet social, Jean Rosselot pense notamment au C.C.A.S., épinglé récemment par la chambre régionale des comptes. “Au C.C.A.S., on peut faire beaucoup mieux pour moins cher.” Jean Rosselot a moins de trois mois pour convaincre. “Cela fait sept ans que je travaille mes idées. Trois mois me suffiront largement pour les vendre.”

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BESANÇON

La Presse Bisontine n°84 - Janvier 2008

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La capitale comtoise a remporté le prix spécial du Championnat Énergies Renouvelables des Communes où concourraient 112 collectivités. Ce trophée récom- pense une politique énergétique tournée vers le renou- velable et les baisses de consommation.

te auxGrandes Baraques àChailluz. “En 2006, la Ville s’est engagée à construire chaque année une à deux nouvelles uni- tés et ce pendant 5 ans.” Illustration de cette stratégie avec la chaufferie de l’école de Fontaine-Écu qui sera mise en servi- ce au premier trimestre 2008. Figure également dans les tiroirs, une plateforme de stockage des plaquettes à réaliser dans le cadre de la C.A.G.B. Besançon et les communes voisines ont suffisamment de ressources forestières pour alimenter ce type d’équipement. En solaire thermique et photovoltaïque, la capitale n’est pas en reste. Dans le pre- mier registre, on peut citer le complexe sportif de la Malcombe, la maison de quartier à Velotte, la piscine de Chale- zeule. Des panneaux photovoltaïques équipent le centre technique Municipal, les horodateurs. “À l’exemple du bois, un plan solaire est à l’étude sur la commu- ne. Il ne s’agit pas non plus d’installer les énergies renouvelables sur des paniers

représentent tout auplus 3%de la consom- mation du patrimoine communal. Avec les plans bois et solaire, l’objectif est de porter cette part à 15 % d’ici 2010. Un niveau ambitieux, à relativiser dans le sens où il intègre aussi une réduction des consommations. Plusieurs actions sont menées autour de cette chasse aux gas- pis. Des études de comportement visent à sensibiliser le personnel municipal sur les économies d’énergie. Autre exemple, le service maîtrise des énergies vient récemment d’acquérir une caméra infra- rouge permettant de mesurer les déper- ditions thermiques sur les bâtiments. Dans le même ordre d’idée, Besançon a signé le 10 décembre un “protocole d’accord”avecE.D.F.en faveur de l’efficacité énergétique. Ce protocole est établi jus- qu’en juin2009.Le fournisseur d’électricité apporte ainsi ses conseils en amont pour l’identification des gisements d’efficacité ainsi qu’un accompagnement financier à l’investissement pour les opérations d’efficacité énergétique retenues par la Ville et éligibles auxCertificats d’économie d’énergie. La loi de programmation énergétique impose à tous les fournisseurs d’énergie E.D.F., Gaz de France, de procéder à des économies sous peine de subir des péna- lités. “C’est un partenariat gagnant- gagnant.Dans ce cadre-là, on peut signa- ler la rénovation du chauffage de l’école JeanMacé ou l’installation de variateurs de vitesse gérant le traitement de l’air à la piscine Lafayette. Plus tard, viendra l’éclairage public qui fera l’objet de tech- niques moins gourmandes.” F.C.

B esançon était candidate dans les trois catégories en lice : équipe- ments en solaire thermique, en solaire photovoltaïque et en bois- énergie. Ce prix spécial honore donc une dynamique de développement global en faveur des énergies renouvelables.Dyna- mique qui n’a rien d’un phénomène de mode puisqu’elle remonte aux années soixante-dix. “À l’époque des grands chocs pétroliers, la Ville s’était déjà engagée dans une démarche visant à atteindre une certaine indépendance vis-à-vis des énergies fossiles comme le fioul ou le gaz” ,

rappelleMyriamNormand, responsable du service maîtrise de l’énergie qui est aussi une spécificité typiquement bison- tine. Mise en place depuis 2005, cette direction rassemble une trentaine de per- sonnes. La politique énergétique de Besançon est avant-gardiste à plus d’un titre. C’est la première ville à disposer d’un plan “bois-énergie”. Cette filière comprend plusieurs installations. Tout le monde connaît la grosse chaufferie bois de Pla- noise d’une puissance de 7 350 kW. Il en existe une autre beaucoup plus modes-

percés. Tout doit être pris en compte,l’intérêt économique comme le respect des règles archi- tecturales en matière d’urbanisme” , pour- suitMyriamNormand qui annonce le lance- ment d’une nouvelle opération solaire en 2008 sans en dévoiler davantage si ce n’est, “qu’elle concerneraplu- sieurs bâtiments.” Aujourd’hui, les éner- gies renouvelables

BESANÇON Bientôt 20 ans Le rêve d’un monde sans prostitution Plusieurs fois par mois, les bénévoles du mouvement du Nid vont à la rencontre des prostituées. Rencontre amicale et fraternelle dans un univers glauque et brutal.

C ela fait bientôt 20 ans que le mouve- ment du Nid à Besançon s’est lancé avec pugnacité dans la lutte contre la prostitution. Plusieurs fois par mois de 22 heures à 1 heure du matin, les béné- voles de l’antenne locale de cette association nationale sillonnent les rues de la capitale régionale pour aller à la rencontre des pros- tituées. “Parler, prendre des nouvelles, c’est très fraternel. Nous leur demandons aussi si elles ont par exemple une couverture sociale. On leur apporte un peu de chaleur” raconte Marion Beauvois, bénévole du Nid depuis trois ans. Sur le trottoir, les quelques mots échangés avec délicatesse sont peut-être le seul lien véritablement sincère et humain que les filles entretiennent avec une réalité autre que leur quotidien. C’est une évidence pour le Nid, une personne ne se prostitue pas par plaisir. Vendre son corps sur la chaussée n’est pas une profession. Actuellement, le mouvement du Nid recen- se une quarantaine de prostituées dans le centre de la capitale régionale. Des femmes de l’Est surtout, moins d’Africaines, et des Françaises. Les plus jeunes ont une vingtai- ne d’années, et les plus âgées la quarantaine. “On distingue deux tendances. Il y a les filles qui sont embrigadées dans les réseaux et pour d’autres, c’est la pression économique qui les

taire. Ces femmes sont souvent en rupture avec leurs familles et la société. Malgré tout, cer- taines ont encore de l’espoir,une envie de vivre.” Un des leviers sur lequel agit le mouvement du Nid est l’information auprès des jeunes. Marion Beauvois intervient régulièrement dans les lycées afin de sensibiliser les gar- çons et les filles à la réalité de la prostitution tout en démontant les idées reçues. Actuellement, on estime qu’il y a cinq groupes de clients qui fréquentent les prostituées. Les timides isolés qui n’ont jamais eu de relation avec une femme et qui vont chercher leur première expérience auprès d’une prostituée. Les “acheteurs demarchandise” existent aus- si. Ce sont ceux qui vont voir une prostituée comme ils vont au supermarché. Il y a ceux qui pensent avoir des pulsions sexuelles irré- pressibles, les clients qui se disent être aller- giques à l’engagement en couple, et enfin “les décalés de l’égalité” qui ont deux images de la femme : celle de la mère de famille et la prostituée. Les clients réguliers seraient plu- tôt des gens fortunés selon le Nid. Marion Beauvois se prend à rêver d’un mon- de idéal sans prostitution. “C’est sans doute utopiste. On se demande parfois contre quoi on se bat. L’organisation de la prostitution est un système qui rapporte tellement d’argent…”

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pousse sur le trottoir. Parfois un R.M.I. ne suffit pas à fai- re face auquotidien” remarque Marion Beauvois. Le mouvement du Nid est mobilisé pour accompagner les filles de la rue. Mais le retour à la vie “normale”n’est pas simple. “C’est une démarche qui prenddu temps. Ces femmes sont détruites phy- siquement. C’est très compli- qué pour elles de trouver un travail, un rythme.” L’expérience de la rue laisse des traces indélébiles. Les bénévoles connaissent toutes ces difficultés aux- quelles sont confrontées les prostituées qui sont sur le trottoir,mais aussi celles que rencontrent les filles qui veu- lent s’extirper de cette situa- tion. “Elles vont de centres sociaux en Banque alimen-

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