La Presse Bisontine 84 - Janvier 2008

La Presse Bisontine n°84 - Janvier 2008

LE GRAND BESANÇON

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CONTESTATION Ligne à grande vitesse Geneuille : la base de la discorde Un recours a été déposé devant le tribunal administratif contre la construction de la base de maintenance de la L.G.V. à Geneuille. Les riverains craignent une pollution de l’eau.

Phénomène Femmes battues : 2 500 appels par an L e “39 19”, le numéro réservé aux femmes victimes de violences, a reçu l’an dernier près de 2 500 appels téléphoniques à son standard bisontin géré par l’association “Soli- darité Femmes”. Cette structure associative est spécialisée dans l’accueil, l’écoute et l’hébergement des femmes victimes de violences conjugales qui osent sortir - mais certainement pas toutes encore - du silence. Solidarité Femmes est le relais local du numéro national d’appel : le “39 19”. L’an dernier, l’association bisontine a accueilli 172 femmes battues pour un premier entretien et en a accompagné 91 dans leurs démarches. Par ailleurs, 282 demandes d’hébergement ont

“N ous ne sommes pas opposés au pas- sage de la ligne à grande vitesse et nous sommes pour l’aménagement du territoire. Mais ce que nous réclamons, c’est de rester vigilant quant à la protection de l’environnement et des populations au niveau local” , précise Marie- Christine Plantin, la présidente de “Vivre à Geneuille”. En octobre dernier, l’association qui regroupe une quarantaine de membres a déposé un référé devant le Tribunal admi- nistratif pour réclamer la suspension de la construction de la base de maintenance de la ligne grande vitesse à Geneuille. La deman- de de recours en urgence a été rejetée mi- novembre par le tribunal. Depuis, “la pro- cédure sur le fond du dossier suit son cours” , affirme la présidente de l’association.

La base de maintenance de Geneuille devrait servir principale- ment à entre-

été formulées à l’association. Résultat : 13 femmes et 21 enfants ont ainsi été accueillis dans le centre d’hébergement et de réinsertion sociale (C.H.R.S.) de Besançon. Si bien que la D.D.A.S.S. a dû répondre à une demande d’extension du servi- ce en attribuant six places sup- plémentaires d’hébergement à ce C.H.R.S. qui en compte déjà 26. Face à ce constat et conformé- ment à la volonté du gouverne- ment, le préfet du Doubs réuni- ra début 2008 le conseil départemental de prévention de la délinquance, d’aide aux vic- times et de lutte contre la drogue, les dérives sectaires et les vio- lences faites aux femmes pour tenter de renforcer la politique partenariale déjà en cours dans ce domaine.

282 demandes

d’hébergeme nt formulées.

poser des matériaux inertes.

“Près de 12 000 personnes seraient

Au cœur des inquiétudes des riverains : la crainte d’une pollution des cap- tages d’eau situés à proxi- mité de la future base de maintenance en cas d’incident. “Des tests et des recherches ont été lan- cés pour chercher une ali- mentation alternativemais pour le moment, aucune n’a été trouvée” , regrette l’association qui juge que “toutes les procédures n’ont pas été respectées.” En cas de pollution ponctuelle, “près de 12 000 personnes

pour la base, celui de Geneuille et un autre à Miserey, près des anciennes voies ferrées. Le choix de Réseau Ferré de France s’est fina- lement porté sur la première option, la mai- rie de Miserey s’opposant au projet sur sa commune. Une option que regrette “Vivre à Geneuille”. “Mais on ne cherche pas à interdire cette base de maintenance, même si toute une zone de paysage seradétruite.Onveut juste que l’écologie soit prise en compte et éviter les risques” , sou- ligne Marie-Christine Plantin. S.D.

seraient privées d’eau, pour lesquelles aucu- ne alternative réelle n’existe pour le moment” , affirme l’association. La base de maintenance devrait cependant servir principalement à entreposer desmaté- riaux inertes, barres de fer, rails ou métaux divers, sans impact pour l’environnement. “Mais il y aura aussi des pesticides et des hydrocarbures stockés. Même si le risque est faible, un incident peut toujours arriver pen- dant ou après les travaux” , affirme Marie- Christine Plantin. Deux sites étaient initialement pressentis

privées d’eau.”

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