La Presse Bisontine 84 - Janvier 2008

La Presse Bisontine n°84 - Janvier 2008

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Tristan Gaiffe est directeur de la Coopex.

EN BREF

ROSET-FLUANS 7 cas déclarés dans le Doubs Un cas de fièvre catarrhale sans conséquences, mais… Le Doubs est relativement épargné par le fléau. Beaucoup d’incertitudes demeurent sur son expansion même si un vaccin est annoncé au premier semestre 2008. Sera-t-il assez tôt ?

Cyclone Le Secours Catholique a lancéfinnovembreunappel aux dons suite au cyclone survenu lemois dernier au Bangladesh. Lesdons sont à envoyer à lʼadresse sui- vante : SecoursCatholique - 14, ruedʼAlsace - B.P. 413 - 25018Besançon CEDEX - Mention “cyclone Ban- gladesh”. Exposition Lʼartiste Christian Lopez exposesesdessinset pein- tures dans les locaux de la Société Générale au 68, Grande rue à Besançon jusquʼau 28 février 2008. Centenaire “LarésidenceNotre-Dame”, chemin desMonts deBre- gille, a fêté le 27 novembre dernier le centenaire dʼune de ses résidentes, made- moiselle Germaine Roi- comte. I.N.S.E.E. LʼI.N.S.E.E. Franche-Com- té a intégré ses nouveaux locaux à Planoise, 8 rue Louis Garnier. Lʼinauguration a lieu le 14 décembre.

C ontraint un peu malgré lui d’accepter une visite du préfet le 6 décembre dernier, cet agriculteur de Roset-Fluans ne tenait pas à le chan- ter sur les toits. D’autant plus qu’il avait déjà été touché par l’E.S.B. il y a quelques années de cela. Heureusement, une seu- le de ses vaches présentait les symp- tômes de la fièvre catarrhale comme des croûtes sur le museau. Après 8 jours de traitement anti-viral et anti-inflamma- toire, la voilà remise sur pied comme si de rien n’était. “Le premier cas de bovin déclaré dans le Doubs remonte à la mi- octobre 2007. Aujourd’hui, sept exploi- tations sont concernées dans le Doubs L a mise en place des périmètres de protection nʼest pas sans conséquence économique. À la Coopex, structure spé- cialisée dans la commercialisation de semences et des bêtes de race mont- béliarde, on nʼest pas prêt dʼoublier un second semestre 2007 aussi calamiteux. “On a perdu un petit semestre de chiffre d’affaires et on ne le rattrapera pas mal-

êtremis en circulation aumilieu de l’année 2008. Il ne reste plus qu’à espérer qu’il ne soit pas trop tard. La fièvre catarrhale touche uniquement les ruminants. Elle n’affecte pas l’homme et n’inspire donc aucune crainte ni pour la population ni pour le consommateur. Le taux de mortalité est de l’ordre de 10 % chez les ovins et à peine 1 % chez les bovins. Le risque qu’une vache en périsse est donc faible surtout si le trai- tement des symptômes est rapide. “La maladie n’est pas exempte de conséquences. Elle peut provoquer des avortements, une baisse de fertilité et de production laitiè- re” détaille Cédric Chapuis. Rien de tout cela ne s’est encore produit dans le Doubs. Sans perspective de vaccin, la fièvre catar- rhale laisse planer une menace inquié- tante au-dessus de la ferme Doubs. Si le milieu scientifique connaît assez bien le virus, il en sait beaucoup moins sur la biologie de ou desmoucherons.Des études sont en cours sur le sujet. Vu l’urgence de la situation, le vaccin bénéficiera d’une procédure de validation allégée. Il res- tera à en produire 32 millions de doses et à les utiliser dans le Doubs avant l’arrivée de la seconde vague.

dont trois abritent ou abritaient une bête contaminée par le moucheron porteur du virus. Chaque détection implique immé- diatement la mise en place d’un péri- mètre de protection” , explique Josiane Condé, la directrice de la D.S.V. (direc- tion des services vétérinaires) du Doubs. Les éleveurs ont été vivement incités à procéder à la désinsectisation de leur étable. Ces mesures suffiront-elles à enrayer la propagation d’une maladie animale qui s’est répandue en Europe et en France avec une fulgurance rare- ment observée ? “On recensait six cas en France au 31 décembre 2006. Un an plus tard, ils sont au nombre de 12 330 sur

70 départements. La distinction ovin- bovin se stabilise dans un rapport 60 %- 40 %” , complète Cédric Chapuis, direc- teur du Groupe de Défense Sanitaire du Doubs. Les situations varient beaucoup selon les régions, les exploitations. On sait aujourd’hui que le virus qui sévit dans le Doubs, le stéréotype 8 en l’occurrence, est venu d’Afrique. Il a “débarqué” en Europe dans la région de Maastricht. Puis s’est propagé à l’automne 2006 sur le territoire national par le Nord où se trouvent les départements les plus infes- tés comme celui desArdennes. On recen- se plus de 45 000 cas en Europe. “Quand on voit ce qui s’est passé là-bas, on a toutes les raisons d’être inquiet” , poursuit le vétérinaire du G.D.S. Les frimas de la saison hivernale ne sont guère favorables au développement du moucheron. Mais qu’adviendra-t-il au printemps ? Pour Cédric Chapuis, “c’est une certitu- de qu’on ne va pas s’arrêter à sept cas. On sait qu’il s’agit d’une ou plusieurs espèces de moucherons indigènes. Donc ils sont là et la vague va repartir dès que les condi- tions météo seront plus propices.” Le seul espoir réside dans la création d’un vac- cin actuellement en cours d’élaboration dans des laboratoires privés. Il devrait

gré un fort bon printemps” , indique Tris- tan Gaiffe, le directeur de la Coopex. Le souci était avant tout dʼordre admi- nistratif. Depuis deux mois, les pays de lʼUnion Européenne sont harmonisés. Sur le Maroc, le marché vient de rouvrir. “Les choses évoluent dans le bon sens. On a des clients en face. Il ne reste plus qu’à trouver les animaux.” La Coopex a perdu un “petit” semestre d’activité

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