La Presse Pontissalienne 150 - Avril 2012

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

Les SHOES

2, 50 €

64, rue de la République - PONTARLIER

AVRIL 2012 N° 150

Mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

LÉGISLATIVES DE JUIN NATHALIE BERTIN DÉFIE L’U.M.P.

- L’élue pontissalienne explique son engagement. - Les raisons de la dissidence à droite. - Vers une bataille sans merci avec Annie Genevard ? - L’U.M.P. dénonce une “opération de division.”

POLITIQUE en p. 4 et 5

L’ÉVÉNEMENT p. 6 et 7 Développement commercial : Jusqu’où ira Pontarlier ? Plus de 10 000 m 2 sont potentiellement commerciali- sables. La Ville veut mettre un frein à l’expansion.

LE DOSSIER p. 23 à 31 Présidentielle 2012 La parole aux militants

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 150 - Avril 2012

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Objectif Unesco pour la route de l’Absinthe

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Pas de dérives majeures chez les professionnels du tourisme

Lucide Imaginons un instant qu’un référendum soit organisé en France sur la durée légale du travail. Imaginons que l’on propose aux Français de passer à la semaine de 32 heures de travail, payées 39 (une entreprise comme E.D.F. a eu l’audace de le faire il y a plus de dix ans). Naturellement, les Français sau- teraient à pieds joints sur cette oppor- tunité formidable qu’ils considéreraient comme un acquis social de plus. Ils com- mettraient évidemment une erreur his- torique. Nos voisins suisses l’ont, eux, bien compris, qui ont refusé par vota- tion populaire le 10 mars dernier d’allonger leurs droits aux congés payés de 4 à 6 semaines par an. Un résultat hallucinant pour des Français toujours prompts à enchaîner “ponts”, R.T.T. et autres récup’. Aussi surprenant que ce résultat de référendum puisse paraître, il est simplement le fruit d’un jugement lucide de la part du peuple suisse qui aura compris, lui, que l’on a changé de siècle. Il faut bien en prendre conscien- ce une fois pour toutes : la vieille Euro- pe est condamnée si elle ne change pas sa façon d’appréhender le travail. L’Allemagne l’a compris, la Suisse éga- lement. Ces peuples ont saisi tout l’enjeu de la mondialisation que n’a pas sem- blé encore assimiler une partie de la classe politique française, qui pense que moins travailler apportera plus de bon- heur aux Français. C’est tout l’inverse. D’une part, c’est le fait de ne pas tra- vailler qui cause les plus grandes angoisses et d’autre part, le système d’organisation du travail mis en place dans notre pays il y a quinze ans va à l’encontre même du but recherché puis- qu’au final, dépassée dans la compéti- tion économique mondiale, la France aura bien plus à perdre qu’à y gagner en termes d’emplois. L’idée n’est pas, évidemment, de tuer l’homme à la tâche ou de l’asservir par le travail - ces idéo- logies anciennes ont encore la vie dure -, mais bien de tenter de relever le défi de la mondialisation qui, qu’on le veuille ou non, implique notre pays autant que les autres. Aux tréfonds du peuple suis- se subsistait certainement l’idée que les vacances sont l’invention paresseuse d’une poignée de nantis… Humour bien sûr, mais qui tend néanmoins à montrer que le mot “travail” ne doit plus, de ce côté-ci de la frontière, être considéré comme une notion rébarbative ou un motif d’affliction. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Thomas COMTE Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Agence publicitaire : S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Avril 2012 Commission paritaire : 1102I80130

La Fée verte sera-t-elle un jour reconnue comme un patrimoine universel par l’Unesco ?

L e bilan des contrôles effectués le 15 février par les services de la direction départe- mentale de la cohésion sociale et de la protection des populations (D.D.C.S.P.P.) sʼavère plutôt encourageant. 352 actions de contrôle ont été réalisées dans une soixantaine dʼétablissements. Ces contrôles ont donné lieu à la constatation de 167 anomalies. “Globale- ment, cʼest un niveau dʼanomalie satisfaisant, sans dérapage particulier. 2012 sʼinscrit com- me une année dans la moyenne même sʼil faut maintenir une pression de contrôle” , explique Jean-Yves Charvy, chef de service Protection du consommateur, sécurité des aliments, des produits et des services. Les contrôles sont divers et variés. Lʼobjectif de cette opération est de veiller à la bonne information, à la sécurité des consommateurs, à la qualité des produits et prestations offerts dans les stations de sport dʼhiver et dans les zones où existe une activité touristique ou dʼhébergement. Parmi les anomalies récur- rentes, les contrôleurs ont constaté par exemple le traditionnel problème des moniteurs de ski nordique qui encadrent des cours de ski alpin Ces contrôles servent à vérifier que les activités proposées dans les stations de sports d’hiver s’inscrivent dans le respect des lois et des réglementations en vigueur (photo E.S.F.). L e conseil constitutionnel a publié le 31 mars la liste des élus qui ont parrainé les candidats à la présidentielle. 500 noms, tirés au sort, ont été publiés pour chacun des dix candidats. Plusieurs maires du Haut- Doubs ont ainsi vu leur nom publié dans la liste officielle (sachant que dʼautres élus du Haut-Doubs ont certainement parrainé des candidats sans pour autant que leur nom ait été tiré au sort). De qui sʼagit-il ? La candidate Éva Joly a reçu le parrai- nage dʼAlain Sirugue, le maire de Sain- te-Colombe ainsi que celui de Franck Coquiard, le maire de Sarrageois et de Didier Hernandez, le maire des Gran- gettes. Chistian Vallet, le maire de La Rivière-Drugeon a également soutenu la candidate verte, ainsi quʼAnnie Debray, maire de Crouzet-Migette. Marine Le Pen, la candidate dʼextrême droite, a été parrainé par Jean-Pierre Guinchard, le maire de Malans et Patrick Loriau, maire (démissionnaire) de Goumois. Nicolas Sarkozy a reçu le soutien dʼAlbert

au-delà de leurs compétences. Lʼopération consiste aussi à vérifier la concordance entre des prix annoncés et ceux réellement prati- qués. “Dans les restaurants, on constate sou- vent des manquements dans lʼaffichage des prix ou dans la provenance des produits. On vérifie aussi lʼexactitude des mentions type jambon de montagne. Certaines fautes font seulement lʼobjet de rappel à la loi. On est beaucoup plus sévère avec les dates de péremp- tion des produits ou le non-respect des tem- pératures de conservation. On préconise tou- jours une approche préventive avant la sanction judiciaire.”

E st-ce le fait de rou- ler maintenant au- delà des 50 ans, toujours est-il que Patrick Genre nourrit beaucoup dʼambition pas forcément sur le plan poli- tique mais autour de la Route de lʼabsinthe ? Lʼitinéraire thématique a été officialisé le 29 mars dernier au séchoir à absinthe de Boveresse. “Pourquoi ne pas imaginer un dossier pour faire recon- naître la Route de lʼAbsinthe au patrimoine mondial de lʼUnesco ? Je crois quʼon a de quoi défendre un dossier” , indique le président de la C.C.L. Lʼannonce a fait son petit effet. Ce serait sans dou- te une première. Et pourquoi pas prendre les devants sur ce type de procédure qui sʼéchelonne souvent sur plu- sieurs années avant dʼaboutir. Dʼici là, il y a encore du bou- lot. À commencer par obte- nir les autorisations qui per- mettront dʼapposer la signalétique routière adé- quate côté français. “Tout est prêt. On attend seulement les autorisations” , signale lʼélu pontissalien sans savoir si lʼaffaire aboutira avant lʼété. Ce petit souci ne doit pas

masquer le plaisir de voir cet- te Route de lʼabsinthe deve- nir opérationnelle. “La pre- mière réunion remonte à juin 2005. Cela fait donc 7 ans. Ce chiffre porte chan- ce, cʼest plutôt de bon augu- re” , souligne Nicolas Geiger, le vice-président de lʼassociation Pays de lʼAbsinthe. Ce projet vaut aus- si pas sa binationalité. “Un beau succès de collabora- tion. Cette dimension trans- frontalière nous a aussi per- mis de bénéficier de financements européens. On a tous espoir que cette réa- lisation sera porteuse dʼune identité partagée” , observe Jean-Nathanaël Karakash, lʼélu suisse en charge du dos- sier sur le Val de Travers. Nos voisins se sont engagés dans la réalisation dʼune Mai- son de lʼabsinthe conçue dans lʼesprit dʼun centre de res- sources dédié à la fée ver- te. Car la route de lʼabsinthe, ce nʼest pas seulement un itinéraire de découverte. Cha- cun est bien conscient de la nécessité dʼanimer cet outil, dʼen faire un produit touris- tique qui rayonne bien au- delà des frontières franco- suisses. Le mythe est universel.

Parrainages : la liste dans le Haut-Doubs

Grosperrin, le maire de Vercel, dʼAnnie Genevard, maire de Morteau, Claude Dussouillez, maire de Bannans, Jean- Pierre Gurtner, le conseiller général du canton de Levier ou encore Patrick Grillon, le maire dʼArc-sous-Montenot. La candidate de Lutte Ouvrière Natha- lie Arthaud a bénéficié du soutien de Dominique Mamet, le maire de Cha- pelle-dʼHuin. Jacques Cheminade a reçu la signature de Gilbert Dornier, le maire dʼHauterive-la-Fresse, de Domi- nique Lacroix, le maire de Courvières, de Sylvain Fiévet, le maire de Ronde- fontaine et de Lionel Chevassu, le mai- re de Rochejean. François Bayrou a bénéficié du soutien de Gilbert Billod, le maire dʼArc-sous-Cicon. Nicolas Dupont-Aignan a pu compter sur Gilles Tissot, le maire de La Planée et dʼAngélique Détouillon, maire dʼAdam- lès-Vercel. Le maire de Chapelle-d’Huin, Dominique Mamet, a parrainé la communiste Nathalie Arthaud (photo archive L.P.P.).

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Archives municipales, F.N.A.C.A., Pays du Haut-Doubs.

L’INTERVIEW DU MOIS

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LÉGISLATIVES 5 ème circonscription “Je pars pour gagner” Nathalie Bertin est la candidate portée par une vague de militants U.M.P. qui rejettent la candidature d’Annie Genevard. Elle s’explique sur son engagement qui repose sur des bases solides.

L a Presse Pontissalienne : Vous êtes la candidate de la dissidence qui s’opère actuellement à droite sur la 5 ème cir- conscription. Sous quelle étiquette vous pré- sentez-vous ? Nathalie Bertin : Je me présente sous l’étiquette Parti Radical Nouvelle Droi- te. Le Parti Radical de Jean-Louis Bor- loo est une composante de l’U.M.P. jus- qu’à preuve du contraire. Mes valeurs sont à droite ! Je n’ai pas changé d’avis depuis trente ans. J’ai des valeurs morales, des convictions humanistes et solidaires. Mon suppléant Christian Coutal est de l’U.M.P., il incarne cet- te nouvelle droite. Ma philosophie poli- tique, c’est d’abord l’entreprise, l’économie, et ensuite l’investissement dans le social. On ne fait pas de social sans des entreprises fortes. L.P.P. : Vous avez été sollicité par ce groupe dissident qui compte beaucoup de cadres de l’U.M.P. pour porter leurs valeurs. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous engager dans cet- te bataille électorale alors que vous sembliez en retrait de ces grands rendez-vous ? N.B. : C’est une décision que je n’ai pas prise à la légère. J’ai consulté ma famil- le, mes amis. Un engagement comme celui-ci se pèse. Je pense avoir la matu- rité pour défendre les intérêts de ce territoire. L.P.P. : Le député Jean-Marie Binétruy condam- ne votre candidature qu’il compare à une “opé- ration de division de la droite”. Qu’est-ce que cela vous inspire ? N.B. : C’est comme d’habitude une décla- ration lance-flammes. Mais elle ne changera rien à ma décision. Je suis déterminée.À vrai dire, je m’attendais à une réaction de sa part. Cependant il ne répond pas sur le fond, à savoir pourquoi, alors que je suis sa sup- pléante, je ne suis pas une candidate légitime. Je n’ai pas été consultée. Est- ce que lui ne fut pas le successeur légi- time de Roland Vuillaume dont il fut le suppléant ? Je suis accusée de la division alors que j’ai un comporte- ment démocrate qui ne fera pas perdre

lu un temps de recul important pour ne pas être dans l’amertume aujour- d’hui. Ce n’est pas une revanche non plus. Cela l’aurait été il y a un an tant j’avais été blessée. Ils ont pensé que j’étais fichue. Mais j’ai de l’énergie à revendre. Ce qui me préoccupe main- tenant, c’est de gagner. Je ferai cam- pagne comme je l’ai toujours fait, sans coups bas. L.P.P. : Si vous êtes élue, quel rôle comptez- vous donner à votre suppléant Christian Cou- tal ? N.B. : Un député n’a pas le don d’ubiquité. Christian Coutal aura un vrai rôle de représentation. Je veux mener avec ce professeur d’économie une réflexion sur les grands sujets. J’ai un profond respect pour cet homme de tempéra- ment, qui a accepté d’être numéro deux pour me laisser la place de candidate. Il y a une vraie dynamique collective qui se met en place autour de nous avec entre autres l’engagement des conseillers généraux. Nous allons tra- vailler en confiance, échanger, s’expliquer, se dire les choses. Si je suis élue, il n’y aura plus de sournoiseries. J’espère que tout ce que l’on met en place sera une vraie richesse pour ce territoire. Ce qui m’interpelle aujour- d’hui, c’est la distance qui se creuse entre la population et des élus et en particulier vis-à-vis de ceux qui sont censés représenter l’unité. Dans ce combat, j’aurai gagné mon pari si les gens me disent qu’ils croient à nou- veau en la politique. L.P.P. : Est-ce que vous avez été surprise de l’ampleur de cette dissidence à droite que vous incarnez aujourd’hui ? N.B. : Je me suis dit que ce que j’avais perçu en 2008 sur la prégnance du binôme Jean-Marie Binétruy-Annie Genevard s’était généralisé. C’est com- me si j’avais ouvert la voie. Beaucoup de personnes veulent que cela chan- ge.

la droite. Il y aura des primaires, entre deux personnes qui ont une vision pour un territoi- re et une attitude diffé- rentes. Jean-Marie Biné- truy condamne alors que cela fait partie de la démocratie. L.P.P. : On sait que les rela- tions entre vous et Jean- Marie Binétruy sont tendues depuis longtemps. Que s’est- il passé pour en arriver à un tel point de rupture ?

Réaction Jean-Marie Binétruy dénonce une opération de division Le député U.M.P. de la V ème circonscription et en même temps patron de lʼU.M.P. dans le Doubs a très mal pris lʼannonce de la candidature de Nathalie Bertin qui est pourtant toujours sa suppléante. Il sʼest fendu dʼun communiqué : “Jean- Marie Binétruy, président du Comité départemental de lʼU.M.P. et Michel Vie- net, secrétaire départemental condamnent avec la plus grande fermeté lʼopération de division de la droite conduite par Nathalie Bertin qui vient de déclarer sa candidature à lʼélection législative de juin prochain, avec le soutien de quelques conseillers généraux qui avaient sollicité et obtenu le soutien du parti prési- dentiel aux dernières élections cantonales. Ceux qui nous ont fait perdre le can- ton de Pontarlier en 2004 et les sénatoriales en 2008 récidivent, ils nʼont jamais fait campagne ni pour les régionales de 2010, ni pour les cantonales sur Pon- tarlier en 2011. Aucun nʼétait présent au beau meeting de Nicolas Sarkozy le 30 mars alors que tous nos efforts doivent être tendus vers la présidentielle. Le temps doit être à lʼunité qui peut faire gagner et non à la division qui ne peut conduite quʼà la défaite.” Suppléant

“J’ai de l’énergie à revendre.”

N.B. : Après l’élection de Nicolas Sar- kozy en 2007, Jean-Marie Binétruy m’a demandé d’être sa suppléante. J’ai fait campagne à ses côtés. Il a été élu. Puis je l’ai informé de mon intention de me présenter aux élections séna- toriales. Il m’a clairement répondu qu’Annie Genevard était déjà posi- tionnée. Pour l’équilibre des mandats sur le territoire, je me suis permise de lui signifier qu’il serait regrettable que le député et le sénateur soient de Mor- teau. En vain. La rupture a eu lieu à ce moment-là.

N.B. : Je vais aller à la rencontre des gens, arpenter le territoire. Je vais ten- ter de surprendre, et utiliser les moyens modernes de communication. Je vais rencontrer les élus locaux évidemment, participer à des réunions publiques. En revanche, je ne changerai pas ma façon d’être. Je vais continuer à tra- vailler : je suis cadre en développe- ment économique local. En revanche, je cesserai mon activité si je suis élue députée. Je serai sans doute un peu directive avec mon équipe les pro- chaines semaines pour être opéra- tionnelle à 100 % pour la campagne au lendemain du second tour de la pré- sidentielle. C’est extraordinaire ce que je ressens comme énergie et comme envie aujourd’hui. L.P.P. : Patrick Genre a dit qu’il ne commen- terait pas dans l’immédiat votre candidature. Comment souhaiteriez-vous qu’il réagisse alors qu’il a dit qu’il apporterait son soutien à Annie Genevard ? N.B. : Je ne souhaite pas le mettre en difficultés. Peut-être s’est-il engagé trop vite ? En tout cas, je pense qu’il adopterait la bonne attitude s’il déci- dait de rester neutre au premier tour des législatives. L.P.P. : Beaucoup disent qu’il faut rétablir un équilibre politique entre Pontarlier et Morteau avec un député à Pontarlier. Qu’en pensez- vous ? N.B. : Je crois que la rivalité entre Pon- tarlier et Morteau n’a pas de sens. Lorsqu’on est porteur d’un mandat de député, c’est un territoire dans son ensemble qu’il faut défendre et la popu- lation qui y vit. Ma candidature est une candidature de proximité. L.P.P. : Comment vous positionnerez-vous si Annie Genevard est devant vous au premier tour ? N.B. : Si au premier tour je devais ne pas être en tête, je ne ferai pas bas- culer cette circonscription à gauche. Je prendrai mes responsabilités. Je pars pour gagner. J’espère qu’Annie Genevard adoptera la même posture si c’est moi qui suis en tête.

Christian Coutal, l’homme de la Nouvelle droite Lʼ U.M.P. Christian Coutal, président de la communautéde communes du can- ton deMontbenoît était candidat pour suc- céder à Jean-MarieBinétruy après que ce dernier a annoncé quʼil ne briguerait pas un nouveau mandat de député. “Là, sur- prise, jʼai senti quʼil y avait une sorte dʼautocooptation” dit-il. Comme si les dés étaient déjà jetés à la faveur dʼAnnie Genevard, sans débat préalable avec les représentants locaux de lʼU.M.P., Chris- tian Coutal a néanmoins demandé lʼinvestiture. Il nʼa toujours pas reçu de réponse de la part de lʼU.M.P. Ce manque de concertation autour du candidat qui devait succéder à Jean- Marie Binétruy a entraîné une dissiden- ce forte sur la cinquième circonscription (voir page suivante). Un camouflet pour le député sortant, patron de lʼU.M.P. du Doubs. “Cette nouvelle droite se construit dans ce contexte. Beaucoup de per- sonnes avaient compris mon souhait dʼêtre candidat. Jʼai reçu énormément dʼappels de conseiller généraux, de citoyens, qui mʼont poussé à construire une candidature qui ne viennent pas dʼen haut, mais une candidature de terrain” poursuit Christian Coutal. Cʼest chose faite. Cette candidature est incarnée par Nathalie Bertin. Christian Coutal endos- se le costume de suppléant actif.

L.P.P. :Est-ce un règlement de compte ou une revanche ? N.B. : Je ne veux pas d’un règlement de compte avec Annie Genevard qui s’est présentée aux der- nières sénatoriales avec le résultat que l’on connaît. Elle m’a d’ailleurs accusée de l’avoir fait perdre, mais à aucunmoment elle ne s’est remise en question. Je considè- re plutôt qu’aux der- nières régionales, c’est elle qui a eu ma tête. J’ai reçu tellement de pression qu’il m’a fal-

“Avec moi, il n’y aura plus de sournoiseries.”

L.P.P. : Comment allez-vous faire campagne ?

Nathalie Bertin se présente sous

l’étiquette du Parti Radical - Nouvelle droite.

Propos recueillis par T.C.

POLITIQUE

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Des sympathisants de droite du Haut-Doubs viennent de créer le collectif R.A.R. pour défendre les valeurs en lesquelles ils croient et pour faire gagner Nicolas Sarkozy. Dissidence à l’U.M.P. “Réunir, Agir, Réussir” pour faire gagner la droite POLITIQUE

I ls se revendiquent de droi- te, mais pas de l’U.M.P. C’est pourtant pour soutenir Nico- las Sarkozy dans la course à la présidentielle et le porter à la victoire, qu’un groupe de sym- pathisants de droite du Haut- Doubs vient de créer le collec- tif R.A.R. qui signifie Réunir, Agir, Réussir. À la tête de cette initiative, on trouve des personnalités com- meAlain Bailly (Les Fins), Louis Simonin (Montlebon), Daniel Defrasne (adjoint au maire de Pontarlier) ou Alain Marguet (conseiller général du canton de Montbenoît). Tous soutiennent le candidat Sarkozy qu’ils consi- dèrent comme l’homme de la situation, mais pas le parti auquel il appartient. “L’élection présidentielle, c’est la rencontre entre un homme et le peuple” estime Alain Bailly. “Il faut prendre de la hauteur. C’est un président que l’on va élire et pas un chef de parti” complète Louis Simonin. Tous ont pris leur distance avec

ravi à la droite. “Grâce à Albert Rognon, nous avons pu éviter de perdre Morteau” ajoute enco- re Alain Marguet. “Quand on regarde le bilan des dernières élections, la droite perd des sec- teurs dans le Haut-Doubs” com- plète Alain Bailly qui fut direc- teur de campagne d’Albert Rognon. Cette politique “du haut” com- me ils disent,menée par l’U.M.P., a fini par éloigner les électeurs de droite dans le Haut-Doubs. Affranchi de cette étiquette de parti, le collectif R.A.R. s’est fixé comme objectif de recréer ces liens, en menant une politique de terrain, proche des gens. L’objectif est de susciter le débat, de défendre les valeurs de droi- te et de tenter de ramener au bercail les brebis égarées pour qu’elles votent Nicolas Sarko- zy. “Nous ne prétendons pas que Nicolas Sarkozy a tout fait bien. Mais il a eu le courage de faire des réformes. Il en paie le prix. Pour certains, il n’est pas allé assez loin, pour d’autres il est

l’U.M.P. qu’ils considèrent désor- mais comme une machine à perdre depuis l’échec d’Alain Joyandet aux élections régio- nales alors qu’il était secrétai- re d’État. “Nous n’avons pas oublié cette défaite en 2010 avec une liste conduite par un ministre, soutenu par le dépu- té, et les maires de Pontarlier et de Morteau. Malgré le déplace- ment de ministres et du prési- dent de la République dans le Haut-Doubs, nous avons dû déplorer une défaite” constate Alain Marguet. Il s’inquiète

Louis Simonin, Alain Marguet, Daniel Defrasne et Alain Bailly sont parmi les principaux animateurs d’un collectif qui défend les valeurs de droite.

maintenant de la poussée de la gauche sur la bande frontaliè- re qui s’est confirmée lors des élections cantonales puisque le can- ton de Pontarlier est socialiste, tout comme celui du Russey que Gilles Robert a

“Il y a des mécontents.”

tarlier. L’étape suivante, ce sont les législatives de juin. Pour aller au bout de leur logique, ce grou- pe ne soutiendra pas la candi- date Annie Genevard investie par l’U.M.P., mais bien la Pon- tissalienne Nathalie Bertin. T.C.

politique de proximité, de débattre de thématiques qui les concernent. Les instigateurs de ce mouvement défendent leurs idées et leurs valeurs au quoti- dien, avec leurs concitoyens, dans les associations. Avant le premier tour de la présiden- tielle, ils souhaitent organiser une réunion publique à Pon-

allé trop loin. Dans les deux cas, il y a des mécontents, discutons- en !” propose Daniel Defrasne. Le collectif explique avoir désor- mais des ramifications sur tou- te la cinquième circonscription. Des élus l’ont rejoint, y compris des conseillers généraux, mais aussi des citoyens qui adhèrent à cette manière de faire de la

L’ÉVÉNEMENT

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L’évolution de la réglementation commerciale laisse peu de marge d’intervention aux collectivités. Pour la première fois depuis longtemps, les élus pontissaliens ont l’opportunité de bloquer provisoirement un projet d’implantation commerciale. Ce projet d’envergure comprend l’ouverture de 5 400 m 2 de surface commerciale dans les locaux du bâtiment Sbarro sur la zone des Grands Planchants. Certains approuvent, d’autres contestent cette ingérence politique dans le secteur marchand. Enquête. HALTE À L’EXPANSION COMMERCIALE

PONTARLIER Veto des élus pontissaliens

Coup de frein municipal à l’expansion commerciale La Ville de Pontarlier a choisi de bloquer pendant six mois le projet de la société Immosur qui prévoyait de transformer l’ancien bâtiment Sbarro en surfaces commerciales. Sursis.

Zoom Le mauvais sort industriel L e bâtiment Sbarro a connu plusieurs propriétaires et de nombreuses activi- tés industrielles ou commerciales. Le bâtiment est construit en 1989 par lʼentreprise suisse Glass & Technics spécialisée dans la transformation de panneaux de verre. Elle y installe lʼun des fours les plus modernes dʼEurope, emploie une trentaine de salariés et dépose le bilan en 1991. Le prochain pro- priétaire sera Franco Sbarro qui rachète en 1994 les locaux vendus 1,5 million dʼeuros par le liquidateur judiciaire. Un très bon coup financier sachant que le bâtiment initial valait beaucoup plus. Sbarro qui ouvre une école et un musée automobile réussit même à obtenir le soutien des collectivités territoriales. Ses activités ne décolleront jamais. Il restera une dizaine dʼannées à Pontarlier avant de mettre le cap sur le pays de Montbéliard. Le couturier de lʼautomobile fera encore une juteuse affaire en vendant son bien à la S.A.R.L. Le Vitiau. Le site servira de plateforme logistique au fabricant de lunettes Cébé. Il abritera plusieurs commerces et sociétés dʼactivités tertiaires. Lʼentreprise de fabrication de meubles Les Mobifiables occupera ensuite une gran- de partie des locaux avant de sombrer elle aussi dans la déconfiture. Dur, dur…

T rop, c’est trop. Déjà passable- ment échaudée par les 5 000m 2 commerciaux du projet Streit, la municipalité pontissalien- ne qui milite pour l’équilibre des zones ne pouvait rester sans réagir face au devenir du site Sbarro. Le bâti- ment a été racheté par la société Immo- sur en vue d’y aménager 5 415 m 2 de surface commerciale. Le projet com- prenait la réalisation de 22 locaux d’une surface allant de 61 à 724 m 2 proposés à la vente ou à la location. Des commerces de toute nature : équi- pement de la maison, jardinage, cul-

regrette amèrement que les C.D.A.C. ne prennent plus en compte les cri- tères économiques dans les implan- tations commerciales. Il s’en est plaint récemment après du préfet sans obte- nir de réponse pour l’instant.

ture, loisirs, habitat… Le passage en C.D.A.C. (commission départementale d’aménagement com- mercial) nécessitait au préalable un changement d’affectation de la par- celle concernée. Ce bien étant situé en zone industrielle, le cahier des charges de la zone s’applique, et notamment son article 7. Lequel stipule : “Après l’achèvement des travaux, le proprié- taire sera tenu de ne pas modifier l’affectation du bâtiment sans en avoir avisé le maire de Pontarlier au moins deux mois à l’avance.” Une aubaine aux yeux du maire Patrick Genre qui

Les élus pontissaliens partagent ce point de vue, notamment l’adjoint à l’urbanisme et à l’économie Daniel Defrasne. “La commis- sion urbanisme a exa- miné avec attention le dossier et a émis un avis

Ne pas tuer la poule aux œufs d’or.

pour accueillir des activités indus- trielles ou artisanales qui ne soient pas commerciales” , observe l’adjoint. Les élus pontissaliens ont rencontré à ce titre le porteur du projet, à savoir Gérard Favrat de la société Immosur (que nous n’avons pu joindre malgré plusieurs tentatives). “Il a pris acte de cette décision et vient d’ailleurs de reti- rer son projet enC.D.A.C. qui devait pas- ser le 2 avril” , précise Patrick Genre. La position du maire n’est pas approu- vée par l’ensemble des commerçants de la place pontissalienne. Certains lui reprochent sa frilosité à vouloir juguler une expansion commerciale qui reste jusqu’à présent le plus effi- cace levier économique du Haut-Doubs. Philippe Gille, le président de l’association Commerce Grands-Plan- chants, était par exemple favorable à la mise en commerce des bâtiments Sbarro et Streit. D’autres crient au scandale de devoir sacrifier le plus bel emplacement commercial du secteur au profit d’activités non marchandes. D’autres encore apprécient cette volon- té politique de ne pas tuer la poule aux œufs d’or du gâteau commercial pon- tissalien. Entre prudence ou audace, les deux stratégies ont chacune leurs atouts et inconvénients. Le veto municipal n’est valable que 6 mois. Rendez-vous cet automne pour la suite des opérations. F.C.

défavorable. Pourquoi ? Ce bâtiment à usage industriel offre de belles possi- bilités d’aménagement intérieur. La municipalité doit faire de la résistan- ce dans la mutation de ce bâtiment pour rechercher toutes les solutions

Le conseil muni- cipal a refusé à l’unanimité le changement d’affectation du bâtiment Sbarro qui devait accueillir de nouvelles surfaces commerciales.

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ANALYSE Encore du potentiel Miracle horloger et eldorado commercial Le dynamisme de l’horlogerie helvétique se répercute sur le commerce local. Expli- cations avec Laurent Sage, directeur des études économiques à la C.C.I. du Doubs.

P as de mystère dans la dynamique commerciale du Grand Pontar- lier qui est la conséquence d’un système bien particulier. “On ne peut pas parler de surdimensionnement sinon il y aurait des friches. On a jus- te un commerce qui a su s’adapter à l’évolution de la demande notamment en direction des frontaliers. Cette clien- tèle frontalière résulte pour grande par- tie du dynamisme horloger”, décrypte Laurent Sage en soulignant l’importance des frontaliers dans ce renouveau. En 20 ans, l’effectif salarié dans l’industrie horlogère est passé de 30 000 à 50 000 emplois. La moitié de

payés en euros car ils sont protégés par les accords bilatéraux.” L’évolution de l’emploi frontalier asso- cié à la hausse du pouvoir d’achat, c’est tout bénéfice pour la place commer- ciale pontissalienne. Sans oublier la clientèle suisse de retour dans les linéaires français. Les plaques suisses se retrouvent en priorité sur les par- kings des grandes surfaces alimen- taires. La différence sur le panier ali- mentaire est réelle est durable. À titre d’exemple, le prix du kilo de bœuf varie pratiquement du simple au triple entre la France et la Suisse. C’est la consé- quence d’un marché suisse ultra-pro- tégé. “Le Haut-Doubs attirait jusqu’à

ces postes sont occupés par des fron- taliers qui sont, pour les trois quarts d’entre eux, installés en Franche-Com- té. L’horlogerie haut de gamme suis- se ne connaît pas la crise. Elle affiche même des perspectives de croissance insolentes : plus 10 % de chiffres pré-

le-Lac aux portes de la Suisse, le bas- sin pontissalien reste pénalisé par la distance vis-à-vis des agglomérations vaudoises ou neuchâteloises. Ce han- dicap n’assombrit pas les perspectives. Le commerce pontissalien repose sur un modèle frontalier qui n’est struc- turellement pas soumis au ralentis- sement global de l’économie suisse.

présent plutôt une clientèle suisse popu- laire. Il reste encore un potentiel à déve- lopper à destination des classes plus aisées. Comment l’offre pontissalienne peut répondre à cet objectif ? En ajus- tant l’offre avec une montée en gamme des produits et des services, notamment dans l’équipement à la personne.” À la différence de Morteau ou Villers-

vus en 2012. Ce qui est loin d’être le cas des autres branches indus- trielles suisses fragi- lisées par un taux de change qui ne leur est pas favorable. “La situation est durable. En plus, les frontaliers ne peuvent pas être

“On ne peut pas parler de surdimen- sionnement.”

ZONE DES GRANDS-PLANCHANTS Recours en C.N.A.C. Streit transformé en espace commercial à vocation multiple L’ancien bâtiment industriel sera complètement rasé pour accueillir près de 4 900 m 2 de surface commerciale supplémentaire divisée en plusieurs lots. S igne des mutations économiques de ce Haut-Doubs incapable de résister à la désindustrialisation, le site Streit va faire l’objet d’une reconversion commerciale. Pour mémoire, ce bâtiment accueillait initialement l’entreprise suisse Parker. Il a été repris par Streit Tech- nologie. Cette entreprise spécialisée dans l’assemblage mécanique a été mise en liquidation judiciaire au cours de l’été 2008. Après un changement de destination, le site a été racheté par la socié- té lyonnaise Sepric Réalisations en vue d’une valorisation commer- ciale. Cette finalité n’emballait pas forcément les élus pontissaliens. Mais contrairement à Sbarro, impossible de bloquer ce projet qui appor- tera près de 5 000 m 2 supplémentaires dans le paysage commercial local. Le projet Sepric prévoit la démolition complète de l’ancien bâtiment. L’opération s’inscrit dans la reconquête d’une friche industrielle avec une construction neuve, en forme de L, qui répond aux tendances en vogue dans l’architecture commerciale. Plus de confort, plus de lumiè- re, meilleure accessibilité… Cet ensemble commercial abritera plusieurs magasins. Il comprendra : 600 m 2 dédiés à l’alimentaire spécialisé, 2 000 m 2 à l’équipement à la personne, 1 500 m 2 à l’équipement du foyer. Il restera 800 m 2 divisibles en trois cellules. Le projet validé en C.D.A.C. a fait l’objet d’un recours en C.N.A.C. le 20 janvier dernier. L’affaire qui est en cours de traitement, ne devrait pas modifier la réalisation de ce nouvel espace commercial.

L’économie transfronta- lière repose en grande partie sur le dynamisme horloger suisse (source C.C.I. 25).

TROIS QUESTIONS À… Patrick Genre, maire de Pontarlier “Notre présence en C.D.A.C. n’est que symbolique”

Patrick Genre s’interroge de plus en plus sur l’intérêt pour la commune de Pontarlier de participer encore aux commissions départementales d’aménagement commercial. Explications.

Le maire de Pontarlier s’oppose au “tout commercial”.

L a Presse Pontissalienne : Que va-t-il advenir du bâtiment Sbarro ? Patrick Genre : C’est trop tôt de le dire pour l’instant. On a six mois pour proposer autre chose qu’une activité com- merciale. Aujourd’hui en ter- me d’offre commerciale, on est quand même à un niveau particulièrement dense. Jus- qu’à présent, on a réussi à préserver l’équilibre. Aller au-delà nous semblait trop risqué. On a reçu le porteur du projet. Il a pris acte de notre refus et il a aussi accep- té de retirer son projet de C.D.A.C. qui devait être exa- miné le 2 avril. L.P.P. : Vous dénoncez régulière- ment le fonctionnement de ces

fameuses C.D.A.C., pourquoi ? P.G. : Les élus n’ont plus aucun pouvoir dans ces commis- sions. Notre présence n’est que symbolique. On prend seulement en considération des éléments d’intégration urbaine, de respect d’environnement, de sécuri- té routière mais plus aucun élément lié à la concurren- ce. Les porteurs de projets sont suffisamment intelli- gents pour présenter des dos- siers bien ficelés. J’ai écrit au préfet en lui demandant qu’on puisse instaurer quelques critères écono- miques en C.D.A.C. dans les zones comme les nôtres qui sont presque en situation de surdensité commerciale. Je n’ai rien contre le préfet qui

L’ancien bâtiment industriel sera démoli pour une nouvelle reconstruction.

Vue sur le nouveau projet qui intègre 4 900 m 2 de surface commerciale (vue P. Barillot).

c’est l’urbanisme. D’où l’importance d’être précis dans les P.L.U. La zone des Gravilliers est par exemple spécifiquement dédiée aux activités artisanales et indus- trielles.

risque de me répondre qu’il ne fait qu’appliquer la loi. L.P.P. : Doit-on s’attendre au gel des zones commerciales ? P.G. : Le seul moyen que pos- sèdent les élus pour avoir une certaine vision sur le développement commercial,

Recueilli par F.C.

PONTARLIER 8

La Presse Pontissalienne n° 150 - Avril 2012

POLITIQUE

Europe Écologie-Les Verts François Mandil veut faire avancer la cause verte

L’élu vert de Pontarlier se lance dans la course aux législatives.

Avec un objectif : faire avancer les idées écologistes et pourquoi pas, devancer la socialiste Liliane Lucchesi.

L a Presse Pontissalienne : On n’y comprend plus rien entre les Verts et le P.S. Le P.S. se retire au profit d’un Vert dans la 2 ème circons- cription du Doubs, les Verts ne pré- sentent personne dans la 1ère et ici, dans la 5 ème , un Vert sera opposé à la candidate P.S. Où est la cohérence ? François Mandil : L’accord natio- nal entre E.E.L.V. et le P.S. a plein de défauts mais il a le méri- te d’exister car en cas de suc- cès, il accorde de l’importance à une plus juste représentation démocratique car il va permettre dans le meilleur des cas

09/03/12 – Emma de Cédric GROSJEAN, contrô- leur qualité et de Salomé MARTINOT, contrôleuse qualité. 10/03/12 – Emilien de Christophe GRANGIER, arti- san boucher et de Cindy POCHON, cuisinière. 11/03/12 – Sabin de Philippe DRUT, ingénieur et de Marie PIERREL, infirmière. 12/03/12 – Kélia de Loïc PICHON, agriculteur et de Céline VUITTENEZ, comptable. 12/03/12 – Mathys de Grégory MARTOL, horloger et de Léonie MONTEUX, secrétaire médicale. 12/03/12 – Léonie de Thierry MAMET, horloger et de Patricia JACQUES, mécanicienne. 13/03/12 – Lila de Marc FUMO, enseignant et de Emmanuelle MILLET, enseignante. 13/03/12 – Théo de Stéphane CUBY, ouvrier en scierie et de Aline TERRAZ, assistante maternelle. 13/03/12 – Antoine de Stéphane CRIVELLI, artisan publiciste et de Bernadette GEYER, secrétaire. 14/03/12 – Camille de Olivier BOURDIN, carros- sier peintre et de Aline GRITTI, commerciale. 14/03/12 – Nolan de Patrick TRIPARD, technicien et de Fanny CHABOD, assistante maternelle. 15/03/12 – Marilou de Dany VUEZ, garagiste et de Maude LORANGE, secrétaire. 15/03/12 – Liselotte de Cyril LITAUD, technicien et de Hélène VILLEMIN, assistante sociale. 14/03/12 – Kenzo de Anthony BULLE, artisan et de Marie CUCHE, conseillère bancaire. 15/03/12 – Malone de Daniel FASOLA, ouvrier et de Emilie BASTAT, sans profession. 15/03/12 – Loïse de Pierre-Alain BILLET, artisan électricien et de Sophie MOUTARD, professeur des écoles. 16/03/12 – Eliot de Sylvain SURMA, menuisier et de Géraldine MYOTTE, préparatrice en pharma- cie. L.P.P. : Alors qu’est-ce qui vous diffé- rencie de Liliane Lucchesi par exemple ? F.M. : Qu’il y ait deux candidats au premier tour, c’est plutôt posi- tif pour la dynamique de la gauche. Cela évite aussi d’avoir des candidatures écologistes indépendantes plus ou moins farfelues. En étant deux, on don- ne une meilleure dynamique pour le second tour, à condition qu’on ne se tape pas dessus avant le premier tour. Ce qui n’est pas le cas. Les points de divergences avec le P.S. sont les mêmes ici que sur le plan national. Quand on parle de transport, j’expliquerai ce que cela signi- fie pour la R.N. 57 par exemple, quand on parle de P.A.C., j’expliquerai ce que cela veut dire pour l’agriculture du Haut- Doubs. Je parlerai aussi des transports en expliquant que le fait de tout miser sur le T.G.V. est une hérésie et qu’il faut défendre le chemin de fer autre- ment. Et le thème fort de ma campagne tournera autour de l’emploi. Je ne me présente pas en disant comme beaucoup d’autres can- didats que je serai le V.R.P. de la circonscription car le député de convergences avec le P.S., on a aussi des divergences.

qu’E.E.L.V. ait 30 députés.Tant qu’il n’y aura pas une dose de propor- tionnelle dans ce scrutin législatif, on sera obligé de passer par ce gen- re d’accord. Fina- lement, le P.S. n’a fait qu’une seule demande sur les 13 circonscriptions de Franche-Com- té, dans la 1 ère , donc E.E.L.V. pré- sente des candi- dats partout ailleurs. Car même si on a des points

“J’espère qu’il y aura un second tour.”

07/03/12–GilbertJEANNIER,87ans,retraité,domi- cilié à Dommartin (Doubs), veuf de Marie GRAND- VUILLEMIN. 08/03/12 – Pierre WETZEL, 91 ans, retraité com- merçant, domicilié à Morteau (Doubs), époux de Micheline GOTTI. 11/03/12 – Marcel PRUNIAUX, 87 ans, retraité de l'enseignement, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Angela DONAZZOLO. 12/03/12 – Claude BLÉNY, 85 ans, retraité, domi- cilié à Levier (Doubs), veuf de Jeanne DESTIEUX. 11/03/12 – Marie-Noëlle GARNIER, 51 ans, sans profession, domiciliée à Villers-le-Lac (Doubs). 15/03/12 – Lucie VASSEUR, 80 ans, retraitée de la Police, domiciliée à Pontarlier (Doubs). 17/03/12 – Robert POULET, 85 ans, retraité, domi- cilié à Cernans (Jura). 19/03/12 – Daniel HOUSSEAUX, 60 ans, agent d'entretien, domicilié à Pontarlier (Doubs). 21/03/12 – Guy GILLES, 80 ans, retraité, domicilié à Sombacour (Doubs), époux de Bernadette MAI- RE. 21/03/12 – Christelle BOURQUIN, 30 ans, assis- tante maternelle, domiciliée à La Cluse-et-Mijoux (Doubs), épouse de PIRALLA Olivier. 22/03/12 – Claude ARDIET, 60 ans, sans profes- sion, domicilié à Pontarlier (Doubs). 23/03/12 – Charlotte CASSARD, 75 ans, retraitée, domiciliéeàVuillecin(Doubs),veuve deLouisGRIF- FON. 25/03/12 – Olga PUGIN, 90 ans, retraitée, domici- liéeàMontlebon(Doubs),veuvedeLouisRICHARD. 26/03/12 – Paulette PAQUETTE, 93 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Henri BENAY. 27/03/12 – Yvette FAIVRE, 84 ans, retraitée, domi- ciliée à La Chaux (Doubs), épouse de Gabriel CHA- BOD. 29/03/12 – Henri BONVICINI, 84 ans, retraité, domi- ciliéàLevier(Doubs),épouxdeLéonieD'HOUTAUD. de mandat du député Binétruy ? F.M. : Jean-Marie Binétruy a tenu ses engagements de voter exac- tement ce que Nicolas Sarkozy lui a dit de faire, c’est un excel- lent godillot. Pour le reste, il aura été plutôt transparent, dans la caricature du député qui était là pour ramener des sous dans sa circonscription. François Mandil a 34 ans, il est conseiller municipal d’opposition à Pontarlier. Propos recueillis par J.-F.H.

22/03/12 – Inna de Robin DIMA, ouvrier et de Anaïs VERDAN, opératrice en horlogerie. 22/03/12 – Nathan de Sébastien GAZZOLI, ouvrier et de Sarah REMETTER, assistante maternelle. 22/03/12 – Camille de Ayhan TÜRKMEN, plaquis- te et de Valérie SAHAN, vendeuse. 24/03/12 – Éthan de Anthony PASSARELLI, ouvrier et de Edith ROUILLON, angleur. 24/03/12 – Clémentine de Frédéric NESME, aide soignant et de Aline AUBRY, secrétaire. 25/03/12–JadedeArnaudDANGUIS,chefd'équipe et de Stéphanie VARENNE, employée libre servi- ce. 25/03/12 – Elsa de David NIKOLIC, ingénieur et de Sarah VUITTENEZ, responsable de production. 26/03/12 – Gabin de Pierre STEMMER, respon- sable concession et de Laura MESNIER, infirmiè- re. 26/03/12 – Lenny de Marc-Alexandre ANTOINE, technicien maintenance en bâtiment et de Jessi- ca GARCIA, assistante de direction. 26/03/12 – Soline de Anthony BARDEY, ouvrier mécanicien et de Leslie-Anne JOURNOT, aide soi- gnante. 26/03/12 – Camille de Samuel RAWYLER, métal- lier et de Roxane LOUYS, employée commercia- le. 27/03/12 – Ethan de Sébastien GOURAUD, infor- maticien et de Estelle PELLAUD, assistante com- merciale. 28/03/12 – Léo de Simon ROYER, responsable pro- duction et de Laurette VUILLAUME, adjoint admi- nistratif. 28/03/12 – Honorine de Xavier FERREUX, forma- teur et de Laetitia LOIGET, animatrice sportive. 28/03/12 – Léa de David BROCAIL, opérateur et de Marilyne BULLE, hôtesse. 28/03/12 – Joris de David MAUVAIS, agriculteur et de Aurélie MOUGIN, aide médico- psychologique. 29/03/12 – Heidi de Hugues VITTE, charpentier et deFannyBLANCHET,aidemédico-psychologique. L.P.P. :Vous espérez faire quel score ? F.M. : On peut faire 5 % comme 25 %. J’espère d’abord qu’il y aura un second tour pour ces législatives. C’est une circons- cription où tout n’est pas figé. Il n’est pas impossible non plus que je sois devant Liliane Luc- chesi. Et s’il y a un second tour, je la soutiendrai si elle est devant, et vice-versa je suppose… L.P.P. : Vous n’avez pas le sentiment en mesure de fédérer des élec- teurs qui ne voteraient pas pour la gauche classique.

est d’abord là pour faire les lois.

29/03/12 – Florian de Philippe VIPREY, agriculteur et de Maryline POURCELOT, vendeuse. 29/03/12 – Matisse de Laurent TATU, technicien de laboratoire et de Sarah MAIROT, orthophonis- te. 29/03/12 – Maëlys de Philippe JEANPETIT, élec- tricien et de Justine NICOLIER, sans profession. 29/03/12 – Malo de Mickaël DROMARD, commer- cial et de Gaëlle MATTHEY-DORET, sans profes- sion. 30/03/12–SamueldeGéraldROBBE,ouvriermenui- sier et de Céline MINARY, manutentionnaire. MARIAGES 09/03/12- Yusuf GEDIK, maçon et Nazan ÖZEN, intérimaire. 10/03/12 - Mustafa AKCAY, opérateur de produc- tion et Hicran UZUN, employée de restauration. 17/03/12 – Philippe DOS REIS, sans profession et Maria PEDRO, sans profession. 23/03/12–OrhanBIÇER,vendeuretÇigdemKOCA- MAN, sans profession. 31/03/12 – Mohamed KHALFAOUI, technicien en électricité et Amale OUBENNACEUR, opératrice qualité. DÉCÈS 29/02/12 – Anne-Marie PERREY, 81 ans, retraitée agricole, domiciliée à Montperreux (Doubs), veuve de Jean DELACROIX. 01/03/12 – Michel BILLOD, 79 ans, retraité, domi- cilié à levier (Doubs), époux de Denise CUENOT. 01/03/12 – Antoine SILVA, 74 ans, retraité, domi- cilié à Pontarlier (Doubs), époux de Marie MAR- TINS. 03/03/12–Joseph CARREZ,86ans,retraité,domi- cilié à Deservillers (Doubs), célibataire. 05/03/12–JeanANGUENOT,77ans,retraité,domi- cilié à Pontarlier (Doubs), divorcé de Odette GOS- SET. 07/03/12 – Christian BONJOUR, 52 ans, buraliste, domicilié à Doubs (Doubs), célibataire. F.M. : Il est clair que les écolo- gistes connaissent toujours des difficultés avec la présidentiel- le, ce n’est pas nouveau. Mais il faut y être, car la présidentiel- le vampirise tellement la vie poli- tique française que si on n’est pas présent, on disparaît de la scène politique. Quant à Éva Joly, on l’apprécie parce qu’elle parle du fond. Seulement, on n’a pas su mener cette campagne présidentielle efficacement. L.P.P. : Un mot sur le bilan des dix ans d’avoir une sorte de boulet aux pieds avec Éva Joly à la présidentielle !

L.P.P. : L’écologie est-elle désormais audible dans le Haut-Doubs ? F.M. : Faire cette campagne des législatives, c’est aussi lemeilleur moyen de faire avancer nos idées. Nous sommes désormais capables de faire de très bons scores, même en milieu rural. Claire Rousseau a fait 20 % aux cantonales à Mouthe la derniè- re fois, c’était le double du P.S., David Vieille avait fait 15 % à Vercel, tout comme moi à Pon- tarlier. L’écologie politique est

État civil de mars 2012

NAISSANCES 02/03/12 – Matthieu de David HUBERT, agent ter- ritorial et de Catherine VERNIER, agent de tri. 02/03/12 – Guilhem de Christophe SPATZ, profes- seur de musique et de Sandra DA SILVA NUNES, professeur des écoles. 03/03/12 – Gabin de Eric MARGUET, ingénieur et de Aurélie PINCEMIN, sans profession. 05/03/12 – Lisa de Jérôme JUNIER, charpentier et de Angélique COMMENT, aide à domicile. 02/03/12 – Izabela-Romina de Laura-Claudia GRO- SU, sans profession. 06/03/12 – Elyo de Johan VAN KEYMEULEN, élec- tricien et de Laëtitia GUILLIOT, aide à domicile. 06/03/12 – Estéban de Olivier LE GOUGE, sans profession et de Evelyne GILLIOT, enseignante. 06/03/12 – Alicia de Laurent PARREIRA, conseiller banque et de Carine GONCALVES, vendeuse. 06/03/12 – Aimée de Benoit PETITE, sans profes- sion et de Anne-Laure GENET, aide médico psy- chologique. 07/03/12 – Emilie de Franck GROLEAT, pâtissier et de Caroline RIEME, directrice de magasin. 08/03/12 – Ilyess de Mohamed ED-DHIMENE, res- taurateur et de Samira ELJAOUI, comptable.. 08/03/12 – Anaïs de Olivier CROFF, métallier ser- rurier et de Christelle TISSERAND, manipulatrice radio. 09/03/12 – Gaëtan de Jean-Marc CATTET, res- ponsable comptable et de Marianne KREBS, sans profession. 09/03/12 – Sohan de Julien DEGROOTE, opéra- teur et de Céline JEANTET, éducatrice spécialisée. 09/03/12 – Mylan de Emmanuelle GLORIEUX, ser- veuse. 10/03/12 – Tom et Ugo de Alix MARTIN, chauffeur routier et de Pauline COLARD, infirmière.

16/03/12 – Zoé de Grégoire AIMAR, horloger et de Maéva TORCHE, employée de commerce. 16/03/12–AnaïsdeSébastienJEANNEROT,régleur surcommandesnumériquesetdeAngélinaLOREAU, comptable. 17/03/12 – Élisa de Sébastien RENARD, techni- cien environnement, et de Emilie GEORGER, édu- catrice à l'environnement. 19/03/12 – Margot de Julien PARIS, technicien de production et de Vanessa ALLAIRE, secrétaire. 19/03/12 – Lylou de Johan RASPAOLO, régleur sur commande numérique et de Laetitia LOOCK, polis- seur. 19/03/12 – Alban de Jean-Baptiste CHEYREZY, ingénieur commercial et de Nathalie PEZZANO, chiropraticienne. 20/03/12 – Lilou de Sébastien BEAUDET, chef d'équipe et de Stéphanie PETIT, esthéticienne. 20/03/12 – Inès de Anthony AMORIM, employé de fabrication et de Céline BAILLY, responsable admi- nistratif. 21/03/12 – Louis de Claude HÉRARD, ingénieur et de Alexandra GUYON, attachée territoriale. 21/03/12 – Elio de Fabien CHEVENNEMENT, opti- cien et de Marie MAZURE, infirmière. 21/03/12 – Maé de Sylvain BRISEBOIS, respon- sable de projet et de Béatrice RAVIER, conseillère en santé. 21/03/12 – Mathis de Patrice JURIS, régleur opé- rateur sur commande numérique et de Carole MOREL, préparatrice en métaux précieux. 21/03/12 – Romane de Guillaume REBERT, kiné- sithérapeute et de Claire BOURDENET, ingénieu- re biomédicale. 22/03/12 – Maély de Frédéric LOU, cadre en hor- logerie et de Marie FINET, sans profession. 2/03/12 – Léo de Gaëtan CANU, ambulancier et de Céline PIEL, aide médico-psychologique.

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 150 - Avril 2012

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LÉGISLATIVES Front de gauche Claude Faivre est également candidat Candidat investi sur la 5 ème circonscription du Doubs par le N.P.A., le Front de gauche et les Alternatifs, Claude Faivre espère profiter de la dynamique “Mélenchon” pour faire progresser les idées de cette gauche nouvelle sur la bande frontalière.

I l est le candidat du rassemblement présenté par le Front de gauche, le N.P.A. du Haut-Doubs et les Alternatifs. C’est sous cette ban- nière que Claude Faivre se présente- ra aux législatives sur la 5 ème circons- cription. Ce Mortuacien de 64 ans, qui

s’est engagé au N.P.A. après avoir long- temps milité au parti communiste est prêt à mener campagne avec Morga- ne Canonne, sa suppléante originaire de Censeau. S’il a décidé de se lancer dans cette bataille électorale, c’est en réaction aux “cinq années de mandat

de Nicolas Sarkozy annonce-t-il. J’éprouve de l’indignation, de la colè- re vis-à-vis de son discours d’exclusion, et de tous les aspects de son bilan qu’il s’agisse d’école, de casse du service public, des hôpitaux… Nous avons un devoir de résistance.” Si c’est

l’exaspération d’un contexte national qui le pousse à endosser le costume de candidat, c’est bien sur des théma- tiques locales telles que la question frontalière, l’agriculture, ou la néces- sité de défendre le service public en milieu rural que Claude Faivre fera campagne. Il sait que la partie sera rude dans un territoire acquis à la droite mais dont la sociologie et le profil politique se modifient sous l’influence de personnes originaires d’autres régions qui se sont établies dans le Haut-Doubs pour aller travailler en Suisse. Cette mutation lente pourrait se confirmer lors des législatives si Nicolas Sarkozy perd la présidentielle. Claude Faivre compte sur la dyna- mique Jean-Luc Mélenchon, le candi- dat du Front de gauche qui effectue une percée spectaculaire dans les son- dages (il est crédité de 13 % des voix),

pour faire progresser les idées de la gauche radi- cale sur la bande fron- talière. “Mélenchon nous fait du bien” confie-t-il. Il est indéniable que ce tribun qui a le sens de la rhétorique, qui capti- ve les foules, sort de l’ornière de la margina- lité dans laquelle elle se trouvait cette “nouvel- le” gauche et creuse un nouveau sillon. “Si Jean-

“Mélenchon nous fait du bien.”

C’est la deuxième fois que Claude Faivre se présente aux élections législatives.

Luc Mélenchon réalise un bon score, cela prouvera que les gens ont envie de se bagarrer pour les enjeux sociaux et écologiques de ce pays. Cela prouvera aussi que le P.S. n’est pas la gauche.” Sur cette ligne-là, Claude Faivre veut inviter les citoyens du Haut-Doubs à prendre en main leur destin en deve- nant acteurs de leur territoire.

CONSEIL GÉNÉRAL 30 ans de service

Pontarlier rime avec médaillés Le Département du Doubs a récompensé neuf agents du secteur de Pontarlier pour leur engagement dans le service public.

S ur le perron, les agents ont le sourire. Neuf d’entre eux vien- nent d’être décorés de la médaille d’honneur régiona- le, départementale et communale. C’était le mardi 27 mars, insigne reçu des mains de Claude Jeannerot, pré- sident du Conseil général. Cinq médailles de vermeil récompensant 30 ans d’engagement dans le service public et quatre médailles d’argent pour 20 années d’engagement ont été offertes.Au total cette année, 81 agents du Doubs ont reçu cette distinction : trois médailles d’or (35 ans de servi- ce), 23 médailles de vermeil et 55 médailles d’argent. Les agents des col- lèges et des routes qui avaient été transférés de l’État (D.D.E. et T.O.S.) au Département en 2004, représen- tent la grande majorité des médaillés.

Les médaillés du secteur de Pontar- lier : Vermeil : Boillot Daniel (Collège deVil- lers-le-Lac) ;Marguier Jean-Pierre (Collège de Frasne) ; Pourcelot Isabelle (Collège de Valdahon) ; Prévalet Michel (Collège de Frasne) ; Vallier Lio- nel (Collège de Mouthe).

81 dans le Doubs.

Médaillés pour avoir œuvré entre 20 et 30 ans

Agent : Caille Marie-Madeleine (Espa- ce d’action médico-sociale des Portes du Haut-Doubs-Pays horloger) ; Cho- pard-Lallier Jacques (Collège de Mor- teau) ; Gau Simone (Collège de Doubs) ; Prévalet Jacky (Collège Malraux à Pontarlier).

dans le service public.

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