La Presse Pontissalienne 150 - Avril 2012

52 A g e n d a La Presse Pontissalienne n° 150 - Avril 2012 EXPOSITION DU 21 AU 29 AVRIL À PONTARLIER

“Les Castors peuvent être fiers de ce Le quartier Rive droite nord prépare une exposition qui retrace l’histoire des Castors, un quartier de 80 maisons construit dans les

années cinquante à la sueur de ceux qui allaient vivre là. Michelle Schmitt et Daniel Patois qui ont travaillé sur cette exposition racontent.

L a Presse Pontissalienne : “Il était une fois les Castors”, comment est venue l’idée d’une exposition sur l’histoire de ce quartier pontissalien ? Michelle Schmitt et Daniel Patois : La muni- cipalité, par l’intermédiaire de Gilbert Balaguer, adjoint au maire, a deman- dé au quartier Rive droite nord d’organiser une exposition. Nous avons tout de suite pensé aux Castors qui sont spécifiques à ce quartier de Pontarlier. Nous nous sommes mis au travail avec les archives municipales pour collecter des photos, des articles de presse, puis nous avons fait un travail de synthèse. En visitant cette exposition, le public suivra de façon chronologique l’évolution de ce quartier. L.P.P. : L’histoire des Castors est celle d’une aventure humaine forte, comme il y en a eu ailleurs en France sous le même nom, au len- demain de la seconde guerre mondiale. Racon- tez-nous ? M.S. et D.P. : Après la Libération, il y a eu une crise du logement. Pour permettre aux familles de Pontarlier les plus modestes d’accéder à la propriété à moindre coût alors qu’elles vivaient dans des appartements presque insalubres, il s’est créé, à l’initiative de Maurice Marrou et du Chanoine Boillot, une société coopérative d’autoconstruction. Le dispositif coopératif prévoyait que les futurs propriétaires construisent eux-mêmes leur maison avec l’aide de leurs voisins, du terrassement jusqu’à la couverture. On les appelait les Cas- tors. Chacun d’eux devait donner 2 000 heures de travail au projet. À l’époque, 150 dossiers ont été déposés, 80 ont été retenus, ce qui représentait autant de maisons à construire, jume- lées et individuelles, sur un terrain de 4,5 hectares situé à l’écart de la ville en contrebas de l’actuelle rue de Morteau.

L.P.P. :Il fallait être prêt à retrousser ses manches et à s’entraider. Mais à l’époque ces construc- tions certes moins chères, ont dû se faire au prix de nombreux sacrifices ? M.S. et D.P. : Toute la famille participait, les hommes comme les femmes. Il faut s’imaginer que ces personnes tra- vaillaient à l’usine plus de 35 heures, et qu’elles passaient leur peu de temps libre sur le chantier. Les Castors avaient à leur disposition pour faire le terras- sement des pelles, des brouettes et des pioches. C’est presque inconcevable aujourd’hui. Ils fabriquaient eux-mêmes leurs plotets, 260 000 au total, avec “une pondeuse”. La machine devrait être exposée à l’annexe des Annonciades. Comme le sable était trop fin, ils sont allés épierrer le champ voisin pour concasser les cailloux. Ils ont procédé à des achats groupés pour avoir de meilleurs prix.Ainsi ils ont acheté 2 000 sacs de ciment, 700 fenêtres et 1 000 portes. La moyenne d’âge des Castors était de 33 ans. Grâce à la solidarité, ces gens ont fait 40 % d’économie. Mais certaines personnes se sont usées. L.P.P. : Combien de temps ont mis les Castors pour construire ces 80 maisons ? M.S. et D.P. : Ce nouveau quartier est sor- ti de terre entre 1954 et 1956. Les mai- sons identiques faisaient 77 mètres car- rés. Elles étaient modernes pour l’époque puisqu’elles avaient une salle de bain et un garage alors que rares étaient les propriétaires à avoir une voiture.

Vue aérienne du quartier neuf des Castors, avec en bas l’école maternelle.

milieu des années cin- quante, à savoir l’implantation d’une éco- le maternelle dans un préfabriqué qui est aujourd’hui l’école Per- gaud. En 1960, pour finir le quartier, on a construit en effet la chapelle des Castors. C’était un quar- tier neuf complet.

Mais ce sont des gens qui ont 90 ans aujourd’hui. Ceux qui ont bâti leur mai- son de leurs mains ne sont jamais par- tis. Ils sont restés là jusqu’à la fin de leur vie. L.P.P. : Qu’est-ce que cela vous a apporté de travailler sur cette exposition ? M.S. et D.P. : Cela nous a apporté une grande admiration pour ces gens qui sont allés au bout de ce projet. Quelle volonté et quel courage ! Il est ressor- ti de tout cela une entraide et un esprit d’équipe exceptionnel. Cette exposition intervient presque trop tard, dans le sens où il aurait fallu pouvoir rendre hommage beaucoup plus tôt à ces familles. Ceux qui restent peuvent être fiers de ce qu’ils ont fait. L.P.P. : Avez-vous relevé des anecdotes autour de ce quartier ? M.S. et D.P. : Nous avons trouvé aux archives, dans un article de presse, que le quartier des Castors jouissait d’un bon ensoleillement et d’un air pur. C’est pour cette raison que des familles pon- tissaliennes envoyaient leurs enfants en vacances aux Castors. Propos recueillis par T.C. “Il était une fois les Castors”, du 21 au 29 avril, annexe des Annonciades tous les après-midi de 14 h à 18 h. Entrée gratuite, accès personnes handicapées prévu.

“Quelle volonté et quel courage !”

L.P.P. : L’ironie de l’histoire est que ces mai- sons qui avaient une vocation sociale se ven- dent aujourd’hui, avec leur petit jardin, au prix très élevé du marché de l’immobilier… M.S. et D.P. : Ces maisons sociales, qui avaient un rôle social, construites sur le principe de l’entraide, se vendent en effet au prix du marché de l’immobilier. Malheureusement, beaucoup de per- sonnes qui ne connaissent pas cette his- toire pensent que ce sont des maisons comme les autres. Elles n’imaginent pas dans quelles conditions elles ont été construites à l’époque. Les nouveaux propriétaires les ont modifiées. Dans une des maisons, trois appartements ont été aménagés. L’inconvénient est que comme les Castors ont tout fait, y compris les 2 kilomètres de route, la chaussée de l’époque n’est plus adap- tée à la circulation actuelle. C’est pour cela qu’il n’y a pas de trottoirs. L.P.P. : Des Castors vivent-ils encore dans ce quartier ? M.S. et D.P. : Oui, il y a encore quelques personnes qui ont construit les Castors.

Les Castors, un quartier au milieu des champs. D’autres quartiers baptisés les Castors ont été construits ailleurs en France, comme au Russey par exemple.

“Donner 2 000 heures de travail.”

L.P.P. : Les Castors, c’est aussi une école et une cha- pelle ? M.S. et D.P. : La sortie de terre de ce quartier a engendré la naissance de “Castor Junior” au

Tout le monde travaillait, y compris les femmes.

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