La Presse Pontissalienne 150 - Avril 2012

VALDAHON - VERCEL

La Presse Pontissalienne n° 150 - Avril 2012

41

ÉTALANS

Initiative solidaire

Milène Bulin, Jacqueline Bach, Jean- Marie Roussel le maire d’Étalans, Myriam Lardet et Mylène Roussel dans le jardin qui sera bientôt cultivé.

Un bonheur partagé au jardin Pommes de terre, haricots, courges… Ce jardin classique en apparence l’est moins dans son fonctionnement. Des habitants d’Étalans unissent leurs efforts pour le cultiver ensemble et récolter ensemble. Cela s’appelle le jardin partagé, saison 2.

J acqueline vit en H.L.M. Lorsqu’el- le quitte son appartement pour aller s’affairer au jardin, elle res- pire. “J’ai trouvé l’hiver long. Ici, c’est ma bouffée d’oxygène” dit-elle, pressée de cultiver pour la deuxième saison le lopin de terre situé en contrebas de l’église d’Étalans. Cette habitante du village est une jardinière assidue. Si elle peut s’adonner aujourd’hui à sa passion pour le végétal, c’est grâce au

Milène Brulin, animatrice nature de Familles rurales la Clé verte. Cette association d’Étalans est à l’initiative de ce projet solidaire qu’elle porte en partenariat avec le Centre d’accueil de soins, l’école, une poignée d’habitants membres du comité de pilotage et la mairie qui a mis à disposition une par- celle d’environ 3 ares, dont 2 ont été cultivés l’année dernière. Ils sont une vingtaine aujourd’hui à venir nettoyer, bêcher, planter, arroser, et cueillir les légumes. Tomates, hari- cots, pommes de terre, courges… rem- plissent les paniers de ces habitants à la main verte qui n’ont pas la possibi- lité de jardiner chez eux. “Cela m’a redonné envie de faire de la cuisine” annonce Myriam, heureuse d’être là. Elle passe du temps là le week-end, le soir et déclare : “Franchement, ça me vide la tête.” C’est une évidence pour ces dames, “le bonheur est au jardin” s’enthousiasme Jacqueline.

Évidemment, la gestion collective impo- se le respect d’un certain nombre de règles partagées par tous. “On s’entend sur les façons de faire. Nous n’utilisons par exemple ni engrais ni pesticides” explique Mylène Roussel, membre du conseil d’administration de la Clé ver- te. “Nous allons travailler à la rédac- tion d’un projet de charte pour que les gens sachent à quoi ils s’engagent en participant au jardin partagé” complète Milène Bulin. Les choses se mettent en place petit à petit sous l’œil réjouit du maire d’Étalans, Jean-Marie Roussel. “Le jar- din commence à être bien identifié. Pour la commune, ce n’est pas un gros inves- tissement. Mais le retour en terme de vivre ensemble, d’intégration, de lien intergénérationnel est très important. Pour notre village, cette initiative est très positive. Les enfants de l’école tou- te proche vont venir au jardin. C’est une manière de les sensibiliser au vivant, à

se retrouver et d’entreposer du maté- riel. Ce jardin partagé a donc bien voca- tion à devenir un lieu de vie, un point d’ancrage de la vie sociale à Étalans. T.C.

la terre nourricière, au respect de l’environnement” observe l’élu. Dans quelques jours, un groupe de jeunes du M.R.J.C. (mouvement rural de jeunes- se chrétienne) va venir construire un abri pour permettre aux jardiniers de

ARMÉE Actualité du camp De l’Afghanistan à la dépollution nucléaire En 2012, près de 350 militaires du camp vont partir en opération au Liban, au Sénégal, en Nou- velle-Calédonie et en Polynésie. En avril, une partie du régiment part en Afghanistan. P our le 13 ème régiment du génie basé à Valdahon composé de 1 100 militaires, l’actualité est chargée. Déjà en mars, ce sont près de 350 militaires qui ont été “projetés” en opérations extérieures pour des mandats allant de quatre à six mois. Les Sapeurs de Leclerc seront présents dans de nombreux pays : au Liban, en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie, au Sénégal et en Afghanistan. Au Liban, une centaine de militaires appartenant à la première com- pagnie de combat et à la 22 ème compagnie d’appui ont quitté, courant mars, le camp pour le Liban (sous mandat de l’O.N.U.). Cette compa- gnie de combat commandée par le capitaine Schmidt aura pour mis- sion de faciliter le déplacement des unités présentes sur le territoire. De son côté, la 22 ème compagnie d’appui du capitaine Chaquet réalise- ra, au Liban, des travaux d’infrastructures au profit de la F.I.N.U.L. (Force d’interposition des Nations Unies au Liban), mais aussi au pro- fit de la population locale. Au Sénégal, le régiment formera les militaires de l’armée sénégalaise alors qu’en Polynésie, ils déconstruiront les infrastructures du centre

projet de “jardin parta- gé” qui a vu le jour sur la commune il y a un an. Ce concept original est surtout répandu en milieu urbain. La parti- cularité de ce jardin est qu’il n’est pas privatif. Il est géré collectivement par un groupe d’habitants qui “culti- vent ensemble et récol- tent ensemble” explique

“Un projet de charte.”

VALDAHON

Urbanisme Le prêtre bientôt dans sa cure Ravagé par un incendie volontaire en avril 2010, le presbytère de Valdahon est en cours de réfection (980 000 euros). D’ici l’automne, tout sera rentré dans l’ordre.

d’essais nucléaires de l’atoll Hao pour le dépolluer. En Nouvelle-Calédonie, ils feront des stages d’aguerrissement. Dès ce mois d’avril, c’est la troisième compagnie de com- bat aux ordres du capitaine Sarrazin, qui part en Afgha- nistan. Leur action sera principalement axée sur la lut- te contre les engins explosifs improvisés et l’ouverture d’itinéraires. Le détachement d’ouverture d’itinéraires piégés (D.O.I.P.) de la 6 ème compagnie de dépollution du capitaine Piffaut, relèvera la section actuellement en Afghanistan. Ce détachement d’une quarantaine de mili- taires ouvre la voie à toutes les unités présentes enAfgha- nistan, à l’aide de véhicules spécifiques. Ce détachement travaille en auto-relève permanente, c’est-à-dire qu’à tout moment des militaires du 13 ème régiment du génie sont présents sur le territoire afghan.

Formation de l’armée sénégalaise.

Le nouveau bâtiment sera opéra- tionnel en septembre.

L e fait divers avait ému Valdahon. Il y a deux ans quasiment jour pour jour (25 avril), le presbytère où logeait l’abbé Joseph Demeusy partait en fumée. La toiture s’était embrasée, incendie d’origine volontaire provoqué par un feu de poubelles. Un élan de solidarité de la communauté paroissiale s’était alors engagé pour per- mettre au prêtre de recouvrer rapide- ment un nouveau logement et quelques vêtements à enfiler. “Oui, il y a eu de la solidarité et surtout l’aide de la mairie et dumaire qui m’a trouvé un logement” ,

déclare Joseph Demeusy de l’unité pas- torale. S’il a perdu des affaires person- nelles lors de cet incendie, le curé se montre pragmatique : “Heureusement, nous n’avons pas perdu nos archives et

litation avec une mise en conformité des normes d’accueil du bâtiment” déclare Pierre Wanner, l’adjoint en charge des bâtiments. L’opération s’élève à 980 000 euros, dans l’enveloppe comprise par le dédomma- gement des assurances. Sur deux étages, le bâtiment accueillera au rez-de-chaus- sée des bureaux et une grande salle d’accueil, le logement du prêtre au pre- mier étage puis d’autres salles de réunions dans les combles.À la rentrée de septembre, l’incendie ne sera donc qu’un lointain souvenir…

autres papiers” confie-t- il alors qu’il devrait retrouver “sa” maison après les vacances d’été. Propriétaire des murs, la Ville du Valdahon a en effet décidé de rénover totalement le site : “C’est une opération de réhabi-

Environ 350 militaires sur les 1 100 du camp sont en opération extérieure.

Payé par l’assurance.

Made with FlippingBook - Online catalogs