La Presse Pontissalienne 150 - Avril 2012

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 150 - Avril 2012

14

EN BREF

PATRIMOINE Une futaie jardinée Des résineux à foison La capitale du Haut-Doubs est aussi la première commune forestière en surface résineuse dans le Doubs. Promenons-nous dans les bois pontissaliens.

Frontaliers Conférence organisée par la Maison transfrontalière européenne et la C.P.A.M. le jeudi 19 avril de 18 h à 20 h au 29, Grande Rue à Morteau, dans les locaux du Groupement transfrontalier européen sur le thème : “L’assurance-maladie : la C.M.U. et le frontalier.” Entrée est libre et gratuite. Rens. : Monique Brulport au 03 81 39 68 53. Plan L’Office de Tourisme de Pontarlier informe de la réédition prochaine du Plan de Pontarlier et de la Communauté de Communes du Larmont, leseul plan officiel qui sera édité par l’Office de Tourisme, la Ville de Pontarlier et la Communauté de Communes du Larmont au cours de l'année 2012. Ce document a tiré à plus de 10 000 exemplaires. Rens. 03 81 46 48 33. Loto Super-loto de l’école Pergaud vendredi 13 avril à partir de 20 h 30 à la salle des fêtes de Levier. Préparé et animé par Nathalie. Buvette, sandwiches, gâteaux, bonbons…

C omme le tourisme, la forêt consti- tue une source de revenus non délocalisable. D’un point de vue fiscal, on regrette encore à Pon- tarlier la fermeture de F.C.I. qui rap- portait près de 500 000 euros de taxe professionnelle. On oublie parfois que les ventes de bois, c’est bon an mal an 250 000 euros qui tombent dans les caisses communales. “On parle ici de bénéfice net après avoir déduit l’exploitation, les frais de garderie, les dessertes forestières” , précise Gaston Droz-Vincent, l’adjoint responsable de la forêt. Pontarlier possède 1 043 hectares de forêt gérés sous le régime forestier, donc

mune dispose toujours de sa propre pépi- nière au théâtre forestier. La forêt pontissalienne est constituée à 80 % de peuplement résineux. Elle com- prend quelques peuplements de hêtres sur les pentes du Larmont notamment. La première commune forestière du Doubs, en tout cas en résineux, n’a pas échappé au passage de la tempête de 1999. Préjudice : 50 000 m 3 de bois détruits, soit l’équivalent de plusieurs années de coupe. “On exploite chaque année 9 000 m 3 .” La Ville cherche à tirer le meilleur profit de sa ressource lors des grandes ventes de bois organisées sur Levier et Champagnole. “Les prix sont toujours fonction de l’offre et de la demande. C’est souvent une partie de poker menteur. On essaie de limiter la prise de risque en répartissant de façon équilibrée les volumes sur les différentes ventes annuelles” , note Gaston Droz-Vin- cent. La gestion de la forêt s’inscrit dans un budget annexe et les excédents sont reversés au budget général. Deux bâti- ments communaux : l’Espace Pourny et la ferme des Boulots au Larmont sont équipées de chaufferie bois. Aussi sur- prenant que cela puisse paraître, la com- mune s’approvisionne à l’extérieur pour alimenter ces installations. “On n’est

“On a toujours notre propre pépinière au théâtre forestier”, explique Gaston Droz-Vincent, l’adjoint pontissalien à la forêt.

par l’O.N.F. Cet ensemble est divisé en quatre séries délimitées en fonction de l’emplacement et de la nature des peuplements. À chaque série corres- pond un plan d’aménagement sur 20 ans. “On privilégie aujour- d’hui une sylviculture en futaie jardinée en favo- risant également le peu- plement naturel” , pour- suit l’élu. Finies les coupes blanches. La com-

pas équipé en conséquence” , justifie l’adjoint. Le patrimoine forestier de Pontarlier n’est pas figé dans le marbre. Il évolue en fonction des orientations politiques et des attentes sociétales. L’écologie, le développement durable prennent beau- coup de place dans nos vies quotidiennes. La contribution forestière de la Ville dans ce domaine se traduit par exemple par la mise en place d’un îlot de sénes- cence de 35 hectares situé du côté des Trois Dames. Cet espace difficilement exploitable car très pentu est livré à lui- même. Laissons la nature agir.

La Ville investit aussi dans la forêt et ne reste donc pas immobile quand l’occasion se présente d’acquérir de nou- velles parcelles. Elle a agrandi son patri- moine de 3,5 hectares l’an dernier en reprenant une parcelle du côté de la Chapelle d’Espérance. “On possédait déjà les bois contigus à ce lot qui pré- sentait aussi l’intérêt d’être facilement accessible. On négocie actuellement l’achat d’une autre parcelle de 2 hectares vers les Étraches.” Une manière comme une autre d’investir au crédit des futures générations de Pontissaliens. F.C.

1 043 hectares de forêts soumises.