La Presse Pontissalienne 150 - Avril 2012

ÉCONOMIE

45 La Presse Pontissalienne n° 150 - Avril 2012

SAINT-GORGON-MAIN Du professionnel au particulier La scierie Maugain engagée dans la diversification S ans cette volonté de proposer des nouveautés, cette petite scierie n’aurait peut-être pas survécu à la course aux avec Raphaël, son frère Mickaël et leurs cousins Jean-Luc et Christophe. “Faute de place, on est venu s’installer en 1996 à Saint-Gorgon sur le site de l’ancienne scierie Vitte” , indique Raphaël. Cette petite scierie parvient encore à tirer son épingle du jeu en se positionnant sur le créneau de la diversification des produits et des services.

La clientèle reflète l’activité. Elle est cosmopolite. La scierie de Saint-Gor- gon travaille pour des négociants, des charpentiers, des constructeurs de maisons… Sans oublier les particu- liers qui sont toujours les bienvenus à la scierie Maugain. “On propose même un service de livraison avec la possibilité de mobiliser un camion- grue. C’est pratique et très apprécié.” Jamais a court d’idées, les quatre asso- ciés investissent parfois dans des ser- vices complémentaires. Exemple avec la commercialisation de matériau iso- lant comme la laine de roche ou la ouate de cellulose. “On veut poursuivre dans cette dynamique” , confirme Raphaël Maugain.

volumes de sciage qui caractérise en partie l’évolution actuelle de la filiè- re bois. Avec 9 000 m 3 de grumes transformés chaque année, mieux vaut prendre les devants, jouer sur la réac- tivité et la flexibilité du savoir-faire et de l’outil de production. L’histoire de la scierie Maugain s’égrène sur plusieurs décennies. En 1972, Félix et ses frères Michel et Roland reprennent l’affaire familia- le basée initialement à Arçon, près du pont qui enjambe le Doubs au bas du village. La génération suivante prend les commandes à partir de 1994

Les quatre associés emploient aujour- d’hui quatre salariés ainsi qu’un com- mercial en temps partagé. Parallèle- ment à l’activité de sciage traditionnel, l’entreprise s’est engagée sur la voie de la diversification depuis bientôt dix ans. Elle a développé toute un éventail de produits de négoce : lam- bris, parquets, bardage extérieur, plan- cher de terrasse… “On a mis notre catalogue en ligne. Les commandes arrivent de partout. C’est un plus indé- niable” , concède Christophe Maugain.

La dernière génération Maugain aux commandes de la scierie du même nom avec, de gauche à droi-

Zoom 3 000 visiteurs au salon Bois et Saveurs La scierie Maugain servait de support au salon “Bois et saveurs” organisé les 24 et 25 mars derniers. “On a accueilli 3 000 visiteurs sur le week-end” , annonce ravi Mickaël Maugain. Pas moins de 17 artisans exposaient à Saint-Gorgon dont quatre exerçant dans les métiers de bouche. Il y avait à scier et à manger. “La météo était favorable. On avait un bon panel dʼartisans et on a constaté un gros succès pour la visite de la scierie.” Une belle occasion en effet de découvrir le fonctionnement dʼun outil de production habituellement interdit au public pour de simples raisons de sécurité. Les groupes ont pu assister, par exemple, à des démonstrations de sciage.

te, Raphaël, Christophe, Jean-Luc et Mickaël Maugain.

COMMERCE Des centaines de clients Finie la corvée des courses ? Les grandes surfaces alimentaires du Grand Pontarlier sont de plus en plus nombreuses à proposer un service de courses en ligne. Très pratique et pas plus cher.

L es courses en ligne, une fois qu’on y a goûté, c’est comme le frigo, lamachi- ne à laver ou le portable, on ne peut plus s’en passer. Pour autant, quelques ajustements ont été nécessaires avant que les ménagères du Haut-Doubs adoptent ce concept. Hyper U fut la première enseigne du secteur à franchir le pas en 2010. “On souhaitait offrir un service supplémentaire aux clients en leur proposant un maximum de produits en ligne et pas seulement des marques distributeurs” , décrit David Gagnepain. Sauf que cette ten- tative va somnoler presque une année, attirant tout juste quelques dizaines de clients. “Le service s’est envolé le jour où l’on Chaque enseigne à ses spécificités, on remplit votre caddie à Hyper U alors qu’on remplit votre coffre au Casino Drive.

de Géant Casino en place depuis deux mois. La gratuité est de mise tout comme un montant plancher de course. Il reste encore de belles marges de progression avant d’atteindre la vitesse de croisière. Des évo- lutions sont déjà envisagées chez

Delacroix destinée à une acti- vité d’entrepôt. David Gagne- pain étudie lui aussi la possi- bilité d’externaliser le service dans un bâtiment dédié. “On appelle ça un ‘déporté’, confie le commerçant de Doubs déjà prêt à aller taquiner la concurren- ce. Pas de pitié même en ligne dans la grande distribution. David Gagnepain étudie lui aus- si la possibilité d’externaliser le service dans un bâtiment dédié. “On appelle ça un “dépor- té” , confie le commerçant de Doubs déjà prêt à aller taqui- ner la concurrence. Pas de pitié, même en ligne, dans la grande distribution. F.C.

a supprimé les frais de prépa- ration.” Aujourd’hui, les courses en ligne à Hyper U mobilisent 5 personnes à temps plein. Le patron ne tient pas trop, concur- rence oblige, à dévoiler combien de clients utilisent ce service. Géant Casino s’y est mis en octobre dernier. Le principe est sensiblement identique sauf qu’il y a le “drive” en plus. “Le site reprend une partie de l’assortiment du magasin, soit environ 7 000 références. Il a bien fonctionné en fin d’année avant de connaître un petit creux après les soldes. Globalement, l’activité en ligne reste assez régulière” , constate Frédéric Laboulais, le nouveau directeur

les uns comme chez les autres. Leclerc Houtaud se lancera tôt ou tard dans les courses en ligne. Il a d’ailleurs pris une option dans ce sens en se positionnant sur une cellule de l’ancien bâtiment

Pas de pitié, même en ligne.

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