La Presse Pontissalienne 150 - Avril 2012

DOSSIER

La Presse Pontissalienne n° 150 - Avril 2012

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N.P.A.

Le combat toujours là… Quand un seul être vous manque Orphelins de Besancenot, les partisans du N.P.A. mènent le combat contre le capitalisme. Ils sont environ 70 dans le Doubs à porter la parole de Philippe Poutou.

S amedi 17 mars, 16 heures, le printemps point. C’est le jour idéal pour battre le pavé com- me les militants du Nouveau parti anticapitaliste (N.P.A.) savent si bien le faire. La lutte, c’est leur truc. Et même s’ils sont peu nombreux, tous demeurent mobilisés pour manifester leur soutien au peuple syrien place du 8-Septembre à Besançon. Et peu impor- te si les militants du Front de Gauche (adversaires et néanmoins cousins) collent anarchiquement les affiches de Mélenchon sur la trombine de Poutou,

ils espèrent faire bonne figure dans cette campagne. Tous sont conscience que le parti n’atteindra pas le score réalisé par leur ex-star Olivier Besan- cenot (4,08 %) : “Si on fait au-delà de

parole du parti pour le Doubs. Il est professeur. Le second a répondu à l’appel après avoir vécu un licencie- ment puis le chômage. Il est bientôt à la retraite. Le N.P.A. a peu de moyens et vit des cotisations des militants. “On fonc- tionne avec un train de vie modeste” dit Georges Ubbiali. Cela se ressenti- ra au niveau des affiches, moins nom- breuses car coûteuses. Quand ils voient Mélenchon remplir le Palais des Sports, les membres sont un peu nostalgiques : “C’est vrai que l’on a un pincement au

Georges Ubbiali (à gauche) et Bernard Serafinowski, du Nouveau parti anticapitaliste, manifestent.

1 %, ce sera positif” déclarent Georges Ubbiali et Bernard Serafinowski, deuxmili- tants actifs du N.P.A. Le premier, le plus ancien à avoir rejoint le mouvement dès sa création, est le porte-

“Un petit pincement au cœur.”

fiscalité anticapitaliste, à la réquisi- tion des banques, ou pour un salaire minimal de 1 700 euros nets… En juin, le N.P.A. devrait présenter rois candidats pour les élections légis- latives dans le Doubs.

cœur qu’Olivier Besancenot ne soit pas candidat” admet le porte-parole qui rappelle que Poutou est compétent et surtout un candidat venu du monde ouvrier. Un symbole pour ce parti favo- rable à la sortie du nucléaire, pour une

MOUVEMENT N.D.A. Un homme à la manœuvre Nicolas Dupont-Aignan et son fidèle Avec les moyens du bord, le Bisontin Jean- Claude Chomette organise au niveau départemental la campagne de Nicolas Dupont-Aignan. Pas de grands meetings et des déplacements payés sur ses frais. Tout ça pour “Debout la République”.

Jean-Claude Chomette a notamment rencontré des maires du Doubs pour obtenir

les parrai- nages pour Nicolas

Dupont- Aignan.

L orsque Nicolas Dupont-Aignan est descendu de son tain, en gare de Besançon Franche-Comté T.G.V., c’est Jean-Claude Chomette qui l’a accueilli avant de le transporter, dans son véhicule personnel, à la rencontre des habitants. Lorsque Jean-Claude Chomette s’est rendu au Conseil constitutionnel à Paris pour remettre avec cinquante autres personnes les parrainages de maires soutenant “son” candidat, c’était encore à ses frais. Pareil pour le repas à midi, payé de sa poche comme pour tous les autres militants du N.D.A. “Nous n’avons pas de budget. Le parti vit de l’adhésion des 11 000 adhérents et n’avons pas de subven- tions de l’État” explique le militant qui n’en tient pas rigueur. “Si je fais cela, c’est parce que je le veux bien” poursuit Jean- Claude Chomette. Pas moyen pourtant de connaître le nombre exact de mili- tants N.D.A. dans le Doubs, le Bisontin ne donnera aucun chiffre : “Je ne vais pas vous mentir en vous disant que nous sommes une poignée. Je ne vous dirai pas le chiffre précis mais depuis peu, je reçois des coups de téléphone de personnes voulant adhérer. Je m’entretiens avec eux. Dernièrement, un jeune de 23 ans a adhéré, un professeur est en passe de le fai- re. Il n’y a pas que des têtes blanches” dit-il.

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