La Presse Pontissalienne 150 - Avril 2012

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 150 - Avril 2012

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TOURISME 70 000 visiteurs Toussaint Louverture est-il un bon ambassadeur du Haut-Doubs ? Le tourisme de mémoire sur lequel mise en partie le château de Joux avec son hôte le plus illustre, est encore balbutiant. C’est d’abord un impact qualitatif assure-t-on. Avant une phase plus “quantitative”.

EN BREF

Débat L’association Zébulons organise une conférence-débat “Être O.K. dans le chaos”, évolution et risques dans nos relations sociales, par Gérard Vallat, psychologue et psychothérapeute, jeudi 19 avril à 19 h 45 à l’agence AXA Marion et Pezzoli au 13, rue Arthur-Bourdin à Pontarlier. Pâtisserie La section pâtisserie du Lycée Toussaint- Louverture sera parrainée par Colette Pétremant, la directrice d’exploitation de la manufacture Pierre Hermé. Une cérémonie est prévue le 10 mai prochain en fin de matinée au lycée pour marquer ce parrainage. Dino-Zoo Le Dino-Zoo de Charbonnières-les- Sapins se met à l’heure de Pâques avant des grandes chasses à l’œuf les 7, 8, 9 avril et du 14 avril au 6 mai, avec l’opération Jurassique Pâques. Casimir le monstre gentil et son cousin Hippolyte seront présents du 7 au 9 avril. Renseignements au 03 81 59 27 05.

Depuis huit ans, de nombreuses ambassades étrangères se sont intéressés au château de Joux. Ici une délégation du Sénégal.

S amedi 7 avril en fin de matinée, Patrick Genre, président de la C.C.L., René Émilli, l’élu en char- ge du château de Joux et Yves Louvrier, le maire de La Cluse-et-Mijoux, sont au château de Joux pour commé- morer la mort de Toussaint Louvertu- re, symbole pour les Haïtiens et aux yeux de toute la communauté noire de la lutte contre l’esclavage. Début mai, ce sera au tour du festival baptisé “Sans chaînes” d’animer Pontarlier et ses envi- rons, surfant toujours sur cette même idée. Depuis que l’on a redécouvert l’histoire héroïque et tragique à la fois du plus célèbre des Haïtiens, tout est bon pour faire la promotion du château de Joux. La forteresse a intégré un réseau, la Route des abolitions, qui passe notam- ment par la Maison de la négritude à Champagney (Haute-Saône) ou encore par la maison de Victor Schœlcher, autre

figure emblématique de la cause, en Alsace. On est dans une forme nouvel- le de tourisme appelé “tourisme demémoi- re” censé drainer un nouveau type de clientèle. Le château de Joux en récol- te-t-il les fruits ? À en constater la fréquentation du Fort, la réponse est non. Oscillant entre 60 000 et 70 000 visiteurs par an, elle est plutôt stable. Pour Philippe Pichot,

l’animateur. On se souvient aussi par exemple de la venue l’an dernier de la Guyanaise Christiane Taubira ou de l’ex-footballeur Lilian Thuram. Chaque année, des visites spécifiques indivi- duelles ou en groupes sont accueillies au fort de Joux, organisées par des auto- caristes parisiens. “Ce n’est pas forcé- ment volumineux, mais c’est de plus en plus fréquent.” Les promoteurs du château et de la mémoire de Toussaint Louverture atten- dent aussi que les lourdes phases de tra- vaux engagées au château prennent fin pour engager une action promotionnel- le plus ambitieuse qui devra cette fois, se mesurer en chiffres. Une chose est certaine : “L’ambition de faire rayonner le château est bien installée” dans l’esprit de ses promoteurs. J.-F.H.

de. L’objectif était clairement qualitatif avant d’être quantitatif” confirme M. Pichot. Pour autant, c’est un public d’horizons très divers qui est venu au château depuis ces efforts de promotion. La mise en pla- ce de cette route des abolitions, l’obtention du patronage du président de la Répu- blique ont permis d’accueillir ambassa- deurs et médias internationaux. “Le fort de Joux est clairement entré dans la caté- gorie des grands lieux de mémoire en France, poursuit Philippe Pichot. Depuis huit ans, 200 médias nationaux et inter- nationaux, du Brésil, d’Haïti, duMexique, sont venus. Les principaux magazines des communautés noires aux États-Unis également. Une trentaine de représen- tants d’ambassades étrangères ont aus- si fait le déplacement, d’Afrique, des Caraïbes, d’Amérique” énumère

animateur de cette rou- te des abolitions, l’impact est avant tout qualitatif. Pour le quantitatif, on verra plus tard. “Le tou- risme de mémoire com- mence tout juste à émer- ger en France. Depuis six ans, l’impact est avant tout au niveau de la reconnaissance du fort de Joux à travers le mon-

“Du Brésil, d’Haïti, du Mexique…”

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