La Presse Pontissalienne 150 - Avril 2012

24 DOSSIER

La Presse Pontissalienne n° 150 - Avril 2012

P.S.

Actions sur le terrain “Toc, toc”, c’est le P.S. ! Les militants socialistes ont inclus dans leur stratégie de campagne l’option du porte à porte. Le plus sûr moyen de reconnaître les siens.

Les Pontissaliens acceptent volontiers d’échanger quelques mots sur la campagne présidentielle.

L a section Haut- Doubs du P.S. comp- te aujourd’hui une cinquantaine d’adhérents. Ils étaient presque 70 à l’époque où Ségolène Royal était candi- date. Puis l’effectif est descen- du au plus bas avec tout juste une trentaine. Même avec une section au meilleur de sa for- me, impossible de couvrir une circonscription comprenant 9 cantons et 174 communes. “Le porte à porte relève d’une démarche nationale. On inter- vient de préférence en ville et dans les ensembles” , explique Karine Grosjean. Ils sont six à se retrouver ce vendredi soir au siège de la section rue des Sar- rons. Le temps de charger les véhicules et la “brigade” socia- liste se retrouve dans le quar- tier du bois de Doubs. Les binômes se constituent assez naturellement, associant les plus expérimentés auxmilitants peu habitués à ce type d’exercice. Pas facile d’aller défendre un projet politique en frappant au domicile des gens. La technique est toujours la même. “On part du haut” , note Gérard Guinot. Les échanges sont assez courts. L’entretien porte sur quelques questions d’ordre politique, la distribution du programme du candidat François Hollande et le rappel de l’importance d’aller voter. Sans forcing, ni précipi- tation. “Désolée, ce n’est pas le bon moment” , annonce la

maman avec son bébé dans ses bras. “Je ne sais pas pour qui voter” , lance un voisin. “On est très déçu des politiques et pas seulement depuis 5 ans” , déplo- re-t-on à l’étage inférieur. Les militants sont rarement éconduits de façon brutale. Cer- tains habitants indiquent clai- rement qu’ils votent à droite, ce qui raccourcit encore l’entretien. “Globalement, les gens sont plutôt ouverts” , pour- suit Gérard Guinot. Quand per- sonne ne répond, le militant pose l’accroche-porte qui pré- sente le candidat et le pro- gramme des socialistes. Quelques actions sont aussi menées à l’extérieur de Pon- tarlier. Les cibles sont définies en prenant en compte le pro- gramme des réunions publiques. Il est prévu d’en faire une par

Ils sont 6 mili- tants P.S. à se retrouver ce vendredi au bois de Joux pour une opération qui

s’étalera de 18 heures à 20 heures.

canton. Celle orga- nisée au Russey a réuni 30 per- sonnes. On en dénombrait une petite vingtaine à Mouthe. “On a quand même l’impression d’une certaine mobili- sation. Certains électeurs sont déjà fixés. D’autres n’éprouvent aucun intérêt. On peut craindre un fort taux d’abstention” , conclut Karine Grosjean. F.C.

Les gens sont plutôt ouverts.

LUTTE OUVRIÈRE 50 militants La bataille des urnes est perdue, mais pas le combat des idées Les militants de L.O. n’ont pas attendu que Nathalie Arthaud ait ses 500 signatures pour démarrer la campagne pour leur candidate.

Nathalie Arthaud estime être la seule vraie candidate communiste.

N athalieArthaud de Lutte Ouvriè- re qui estime être la seule “vraie candidate communiste” fait par- tie des dix candidats qui participe- ront au premier tour de l’élection pré- sidentielle. Elle a déposé 521 signatures au Conseil constitutionnel le 14 mars. Les militants de L.O. n’ont pas atten- du cette date pour entrer en campagne et défendre le programme porté par leur chef de file, porte-parole des tra- vailleurs et des travailleuses, qui est crédité de 1 % par les instituts de son- dage. La bataille est d’ores et déjà perdue,

mais l’important pour les militants de Lutte Ouvrière est de faire pro- gresser leurs idées qui tirent à bou- let rouge sur le monde de la finance

cinquantaine de militants qui battent le pavé, collent des affiches, distri- buent des tracts, qui occupent le ter- rain avec détermination. La bataille des urnes est perdue d’avance, mais la rue peut décider de son destin. “Ce sont des luttes sociales que peuvent sortir de nouvelles évo- lutions pour le monde du travail. C’est le rôle des partis qui s’inscrivent dans la tradition communiste de défendre des intérêts généraux. Si un jour la classe ouvrière décide d’agir, elle sera suivie sans doute par d’autres caté- gories” confie un militant.

et du capitalisme. L.O. préconise par exemple l’interdiction des licenciements après avoir procédé à la refonte complè- te de l’organisation économique et socia- le du pays. Dans le Doubs, Lutte Ouvriè- re s’appuie sur une

Interdiction des licenciements.

Arrivés en bas de chaque cage, les militants dressent un rapide bilan du nombre de personnes rencontrées.

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