La Presse Pontissalienne 132 - Octobre 2010

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

À l’intérieur de ce numéro, le CATALOGUE OFFICIEL DU SALON HABITAT DÉCO ET JARDINS - Micropolis - du 22 au 25 octobre 2010

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Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin OCTOBRE 2010 N° 132

Taxe d’habitation, endettement : LE CLASSEMENT DE TOUTES LES COMMUNES DU HAUT-DOUBS FISCALITÉ LOCALE OÙ PASSENT VOS IMPÔTS ?

L’ÉVÉNEMENT en p.6 à 8

COMMERCE

LE DOSSIER

p.2

p.17 à 22

le Haut-Doubs, terre bénie de l’agriculture

C’est officiel : “Décathlon arrive à Pontarlier !”

Des Montbéliardes qui s’exportent de plus en plus, un lait A.O.C. qui se vend à prix d’or, un savoir-faire qui s’expose encore dans les comices, le Haut-Doubs faire figure d’exception dans le paysage agricole français.

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L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n° 132 - Octobre 2010

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Girouettes “Ce ne sont pas les girouettes qui tour- nent, c’est le vent…” affirmait en son temps le succulent Edgar Faure. Alors les maires P.S. des grandes villes de France sont-ils des girouettes ou alors est-ce le vent de la politique nationa- le qui les fait ainsi changer de dis- cours ? Par exemple, lemaire de Besan- çon Jean-Louis Fousseret nʼa pas exclu, loin de là, lʼhypothèse dʼune can- didature aux législatives de 2012, au nom, a-t-il argué, de la sacro-sainte nécessité de “changer de système.” Ne soyons pas dupes : le P.S. natio- nal poussera ses barons locaux, maires des grandes villes, à la grande recon- quête du pouvoir que la gauche attend maintenant depuis des lustres. Cʼest donc au nom de la mission de laquel- le il se sentirait investi que le maire de Besançon retournera à la bagarre des législatives, lui qui affirmait, pas plus tard que lors des dernières munici- pales, quʼil souhaitait ne plus se consa- crer quʼà sa ville et à son aggloméra- tion. Sans doute y a-t-il chez M. Fousseret et dʼautres barons du P.S. non parlementaires une pointe de frustration par rapport aux maires et de présidents de collectivités locales, quasiment tous sénateurs ou dépu- tés… Son voisin le maire de Dijon, le président du Conseil général du Doubs, etc. On peut le comprendre. Mais là où le discours confine à une certaine hypocrisie, cʼest quand le mai- re de Besançon affirme que le jour où une loi prévoirait lʼinterdiction totale du cumul, il serait le premier à la voter ! Ce partisan du non-cumul serait donc intellectuellement immunisé contre le remords puisque le cumul est encore autorisé ! C.Q.F.D. Cette posture, que Jean-Louis Fousseret ne sera pas le seul à adopter dʼici 2012, loin de là, finit de faire tomber ce véritable leur- re que tentent encore de nous agiter la plupart des dirigeants de gauche quand ils disent sʼoffusquer contre les cumulards intempestifs. Nʼétait-ce pas Arnaud Montebourg, drapé dans son costume de parangon de droiture, qui tirait à boulets rouges sur le cumul lors- quʼil nʼétait que député ? On ne lʼentend plus sur le sujet depuis quʼil est éga- lement président du Conseil général de Saône-et-Loire. Jean-Louis Fous- seret aurait eu autrement plus de panache de camper sur ses convic- tions dʼantan. Mais les bonnes inten- tions sont aussi volatiles que le vent… J ean-François Hauser Éditorial

JEAN-LOUIS GAGELIN Le président de l’association “Commerce Grand Pontarlier” “Décathlon arrive à Pontarlier !” Président des commerçants, Jean-Louis Gagelin annonce l’arrivée de l’enseigne nationale d’ici un an. Il se livre sans détours sur le combat (ou la coopération) entre “centre-ville et Grands Planchants”, l’extension de la zone ou encore la dépendance commerciale.

Le président des commerçants Jean-Louis Gagelin espère fidéliser la clientèle pontissalienne avec les

nouveaux chèques- cadeaux.

L a Presse Pontissalienne : L’association “Commerce Grand Pontarlier” lance le chèque-cadeau à 10 euros valable seulement dans sa zone géographique. Vous avez besoin de fidéliser votre clientèle ? Jean-Louis Gagelin : La finalité du chèque-cadeau est de maintenir un chiffre d’affaires dans les com- merces du Grand Pontarlier, ni plus ni moins. L.P.P. : Quel est le montant potentiel de ces chèques en ter- me de chiffre d’affaires ? J.-L.G. : Aux alentours de 500 000 euros répartis au niveau des comités d’entreprises plus 100 000 euros pour les particuliers qui souhaitent faire des cadeaux. L.P.P. : Les entreprises pontissaliennes ont-elles répondu favo- rablement ?

J.-L.G. : C’est vrai que l’on a cette particularité d’avoir la densité commerciale d’une ville de 100 000 habi- tants alors que notre zone représente 60 000 clients potentiels. Donc il y a 40 000 clients manquants. Dans ce delta manquant, il y a le pouvoir d’achat à Pontarlier qui est largement supérieur à d’autres zones sans compter que la clientèle suisse qui repré- sente un chiffre d’affaires non négligeable n’est pas comptabilisée. Ce sont deux facteurs à prendre en compte. L.P.P. : Les Suisses dépensent à nouveau alors ? J.-L.G. : Oui, ils reviennent massivement. C’est fla- grant ! Un quotidien suisse vient de titrer : “La France, c’est moins cher.” L.P.P. :Viennent-ils faire leurs achats dans la zone des Grands- Planchants ou en centre-ville ? Des boutiques du cœur de ville se sentent délaissées par rapport aux Grands Planchants. Ont-elles raison de se poser en victime ? J.-L.G. : S’il y a eu une gêne en raison des travaux, ça s’améliore, d’autant que les clients viennent fai- re leurs achats dans le Grand Pontarlier ! Je n’oppose pas centre-ville et périphérie. Si un acheteur a envie d’un beau service de table, il va en ville et s’il a besoin d’alimentaire, il se dirige aux Grands Plan- chants. Je veux que l’on dépasse ce combat d’arrière- garde “périphérie-centre”. L.P.P. : C’est donc une fausse polémique que d’opposer tou- jours le centre à la périphérie ? J.-L.G. : Oui, c’est une fausse polémique car l’attractivité de Pontarlier, c’est l’ajout d’un centre-ville attrac- tif et des enseignes nationales à l’extérieur. Sans ces enseignes, les Suisses ne viendraient pas. L.P.P. : Si le Suisse vient pour les enseignes nationales, vien- dra-t-il bientôt pour dépenser dans le futur Décathlon ? J.-L.G. : Oui, Décathlon arrive à Pontarlier. Le dépôt de permis de construire est officiel et les démarches sont engagées. C’est sûr depuis une quinzaine de jours.

L.P.P. : Quand exactement ? J.-L.G. : C’est une histoire de mois. Peut-être un an. Tous les grands secteurs seront donc représentés par des grandes enseignes à la fois dans l’alimentaire, le meuble, le bricolage, le sport. C’est un plus. L.P.P. : Faut-il encore développer encore et toujours plus cet- te zone qui ne cesse de grandir ? Ne pensez-vous pas qu’il y a trop de magasins ? J.-L.G. : Il y a 20 ans, lorsque Super U a quitté son local pour s’installer dans un premier magasin de 1 000 m 2 , tout le monde a dit qu’il était “fou”. Quin- ze ans plus tard, le magasin a été agrandi trois fois. Entre-temps, Leclerc a augmenté trois fois, Géant une fois. Même exemple pour le bricolage. Aujour- d’hui, on s’aperçoit que les magasins vivent bien et qu’ils demandent encore à s’étendre. L.P.P. : Vous ne bloquerez pas les futures extensions alors. Jusqu’où ira-t-on ? J.-L.G. : Il semblerait quand même que l’offre à Pon- tarlier est mature. Le développement de m 2 com- plémentaires n’apporterait plus rien à l’attractivité. L.P.P. : En bref, travaillons et achetons avec ce que l’on a… J.-L.G. : Oui car amener de nouvelles offres serait nuisible au chiffre d’affaires des commerçants actuels. Après Décathlon, l’augmentation de nou- velles surfaces ne viendra qu’au détriment des autres. L.P.P. : De nouvelles taxes pour les entreprises débarquent. Militerez-vous un jour pour une zone franche ? J.-L.G. : Il faut rester décent : une zone franche pour l’industrie oui, mais pas pour le commerce. Mon inquiétude est que tout le commerce est lié à l’activité transfrontalière. À court terme, je suis confiant mais inquiet à long terme car le commerce de Pon- tarlier est trop dépendant du taux de change et de l’emploi transfrontalier.

J.-L.G. : La présentation au niveau des comités d’entreprises vient d’être faite. On devrait bénéficier d’un accueil favorable car elle fait sui- te à la demande des 60 enseignes présentes à Pontarlier. L.P.P. : Comment se porte le commerce après la forte déprime entrevue l’année dernière ? J.-L.G. : On bénéficie d’un taux de change avec le franc suisse très favorable qui donne un pouvoir d’achat supérieur aux frontaliers de l’ordre de 15 à 20 %. Ce taux de change rend les produits moins chers pour les Suisses. La conjonc- ture de ces deux phénomènes fait que l’on supporte mieux la crise dans le Grand Pontarlier. L.P.P. : Des économistes pensent que l’offre commerciale à Pontarlier est trop impor- tante en terme de taille par rapport à la zone de chalandise. Ils annoncent un poten- tiel crash . Ont-ils raison ?

“On supporte mieux la crise.”

est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Thomas COMTE Directeur de la rédaction :

Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction :

Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Agence publicitaire : S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Octobre 2010 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, C.C.I. 25, Pierre Bourliaud, Serge Caillaut, Bertrand Joliot, R.T.E.

Propos recueillis par E.Ch.

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RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 132 - Octobre 2010

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B.E.C. : l’option transfert

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

massivement rejetée

A près la fermeture fin 2009 du site pontissalien de Tech Power Elec- tronics ex-B.E.C., les 42 salariés avaient le choix entre deux options : transfert sur le site de Courlaoux dans le Jura ou licenciement. La direction avait même

didats au départ, 1 seul pour lʼinstant a décro- ché un C.D.I. Cʼest peu, mais compréhen- sible. Le personnel B.E.C. était essentielle- ment composé dʼopératrices spécialisées dans le bobinage depuis parfois plusieurs décennies. Des profils qui ne sont plus tou- jours en phase avec les besoins actuels. 19 ont retrouvé un emploi en C.D.D. ou tra- vaillent dans lʼintérim. Merci la Suisse qui absorbe ainsi une bonne partie de cette main- dʼœuvre. 11 des 38 candidats sont en recherche dʼemploi et les derniers relèvent de situations particulières : maladie, retrai- te… Les locaux B.E.C. ont été rachetés par le lycée Jeanne dʼArc qui les utilise entre autres pour de la formation professionnelle. Certains anciens salariés ont ainsi repris le chemin de leur lieu de travail pour retourner à lʼécole.

envisagé de mettre en place une navette depuis Pontarlier. Solution inutile. Au final, seulement quatre salariés ont accepté le transfert. Comme prévu, 28 salariés ont été licenciés le 12 février. Le scénario fut un peu plus compliqué pour les 10 représentants du personnel qui occupaient dès lors des emplois protégés. “L’échéance a dû être reportée avec l’accumulation des erreurs dans la pro- cédure de reclassement. On a finalement été maintenu dans l’effectif jusqu’au 31 août” , précise Mickaël Edme qui était lʼun des repré- sentants du personnel. La dernière évolution remonte au 1 er septembre avec le licenciement de 7 des 10 réfractaires au transfert. Pour les trois postes restants, cʼest le statu quo . “L’employeur a engagé un recours administratif dans l’espoir d’obtenir des dommages et intérêts.” Sur les 38 can-

Jardins : l’heure

de la réconciliation

L a Ville, le Centre Communal dʼAction Sociale et lʼassociation Saint-Vincent de Paul ont finalement trouvé un terrain dʼentente dans la gestion des jardins ouvriers en cours dʼaménagement face aux C.R.L. “Il fallait quelques ajustements. On

premier temps de contractualiser cette responsabilité. Elle estimait dʼune part contraire à ses principes le fait de prélever une cotisation auprès des bénéficiaires des jar- dins ouvriers. Dʼautre part, elle ne se sentait pas en capacité dʼassurer le suivi administratif et comptable induit par la convention. “Les choses ont bien avancé. Il y a eu pas mal de concertations et d’échanges. L’association n’adhérera pas à la Fédération nationale des jardins ouvriers et familiaux” complète lʼélue. Le montant des cotisations annuelles est maintenu à 50 euros. Avec la possibilité de règlement en plusieurs fois. Lʼassociation a même suggé- ré de baptiser le nouveau site “Le jardin de la ferme Tissot”, du nom de la famille dʼagriculteurs qui exploi- taient jadis une ferme à cet empla- cement. Comme quoi on peut aus- si cultiver la mémoire des lieux dans un jardin potager.

s’est rencontré plusieurs fois durant l’été. Globalement, l’association Saint-Vincent de Paul accepte de gérer les nouveaux jardins fami- liaux” , confirme au conseil munici- pal du 23 septembre Nathalie Ber- tin, lʼadjointe en charge du dossier. Lʼassociation avait refusé dans un

Pierre Bourliaud passe élite

Les nouveaux jardins étaient en cours de finiition quand le conflit a éclaté.

D epuis le précédent numéro de La Pres- se Pontissalienne, Pierre Bourliaud a pris du galon. Engagé aux champion- nats du Monde de kayak (11 et 12 septembre), le jeune Pontissalien est revenu du bassin artificiel slovène avec une médaille dʼargent autour du cou. Il lʼa obtenue avec ses cama- rades de lʼéquipe de France. Autre perfor- mance du kayakiste : une cinquième place en individuel. “C’est un très bon résultat mais comme tout sportif de haut niveau, je pense que j’aurais pu mieux faire en individuel” analyse le garçon âgé de 25 ans. À deux ans des Jeux Olympiques de Londres, ces deux résultats tombent au meilleur moment : “J’obtiens le statut “élite” , concède Pierre. Je vais bénéficier de stages organisés avec l’équipe et de quelques bonus pour participer à certaines grandes épreuves. Si j’avais terminé 9 ème de la course individuelle, je n’aurais pas pu accéder à ce statut. Là, j’aurais eu les boules (sic).” En 2011, il ne sera donc pas obligé de taper dans ses économies pour partir en stage de pré- paration comme il avait dû le faire la saison der- nière. Avec lʼéquipe de France, il sera du voya- ge en Australie pour trois semaines à partir de janvier. Dʼici là, Pierre Bourliaud va sʼengager dans une course internationale aux Pays-Bas et surtout reprendre le chemin de lʼécole. Après des études dʼingénieur, le Pontissalien intègre une école de kinésithérapeute. Une tête bien faite dans un corps bien fait. Une belle cinquième place en individuel pour le kayakiste pontissalien.

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L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n° 132 - Octobre 2010

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À l’heure où tous les contribuables du Haut-Doubs reçoivent leurs avis d’imposition locale (taxe d’habitation, taxe foncière…), La Presse Pontissalienne a dressé le palmarès des communes au regard de deux indicateurs témoins de la bonne santé, ou non, d’une col- lectivité locale : l’endettement et la taxe d’habitation. Pour illustrer ce sujet d’actualité, nous avons pris quelques exemples de projets communaux ou intercommunaux afin de mesurer la pertinence des choix faits par les élus, en décelant quelques couacs dans la gestion… Que font les élus locaux de vos impôts ? Éléments de réponse. 2 931 euros de dette par habitant Les bons et les mauvais élèves de la fiscalité OÙ PASSENT VOS IMPÔTS LOCAUX ? IMPÔTS LOCAUX

Taxe d’habitation et endettement Source Minefi Le palmarès des communes du Doubs Taxe d’habitation par habitant, niveau d’endettement, La Presse Pontissalienne révèle les derniers chiffres offiels de toutes les communes du Haut-Doubs.

À Chapelle-d’Huin, il fait bon vivre quand on est contri- buable. Un niveau de taxe d’habitation deux fois et demi inférieur à la moyenne, une dette par habitant presque symbolique - 6 euros seulement -, cette commune du canton de Levier compte parmi les moins sévères du Haut-Doubs du point de vue de la fiscalité locale. Même chose en ce qui concerne l’impôt foncier qui plafonne en moyenne à 20 euros par habi- tant contre 72 de moyenne pour les communes de la même taille. D’autres communes font encore mieux, notamment sur le volet endettement. Arçon, La Longeville, Hautepierre-le-Châ- telet ou encore Arc-sous-Montenot n’ont carrément aucune det- te publique. À l’inverse, quand on paye des impôts, il ne fait pas bon habi- ter certaines communes du Haut-Doubs, à l’image de Métabief par exemple où la taxe d’habitation (246 euros par habitant) et trois fois supérieure à la moyenne des communes similaires (80 euros par habitant). Même chose pour la taxe foncière où Taux d’imposition et endettement sont deux indicateurs pertinents pour évaluer la santé financière d’une commune. Si certaines se distinguent par leur rigueur, d’autres frôlent la sortie de route.

avec 172 euros par habitant de moyenne, le contribuable de Métabief paiera deux fois plus que la moyenne. Et l’endettement est à l’avenant : il atteint la somme record de 2 931 euros par habitant, contre 599 euros de moyenne. La commune voisine des Hôpitaux-Neufs n’est guère mieux lotie avec 229 euros par habitant de taxe d’habitation et 2 732 euros de dette publique par habitant (voir les explications des maires page suivante). Du point de vue de la dette publique, des communes comme La Rivière-Drugeon (1 283 euros par habitants), Villers-sous-Cha- lamont (1 440 euros) ou encore Saint-Point-Lac (1 400 euros) font également figure de cancres. La capitale du Haut-Doubs se situe dans la moyenne des com- munes de sa taille. Pontarlier affiche 860 euros de dette par habitant (la moyenne est de 901), une taxe d’habitation de

Taxe Moyenne Endet- Moyenne dʼhabitation de la -tement de la ( € /hab.) strate ( € /hab.) strate

Adam-lès-Vercel Alliés (Les)

10 66 54 57 45 37 27 53 57 45 52 99 54 55 45 61 27 23 65 81 43 84 30 54 11 47 59 49 37 70 66 52 72 82 44 81 39 63 82 47 34 53 37 88 66 36 80

55 55 80 80 55 64 80 64 64 55 64 64 55 64 64 64 80 55 55 55 64 80 80 80 64 80 80 80 80 55 55 55

6

454 454 599 599 454 475 599 475 475 454 475 475 454 475 375 475 599 454 454 454 475 599 761 599 599 475 599 599 599 599 454 454 454 599 599 761 599 475

34

Amancey Arçon

80 1 257 599

0 0

Arc-sous-Cicon Arc-sous-Montenot Aubonne Bannans Bolandoz Boujailles Bouverans Bians-les-Usiers Chapelle-des-Bois Chapelle-dʼHuin Châtelblanc Chaux (La) Chaux-Neuve Chevigney-lès-Vercel Cluse-et-Mijoux (La) Cléron Bugny Bulle Chaffois

446

140 euros par habitant (contre 139) et une taxe foncière de 172 euros (contre 192 de moyenne). La palme du “bon vivre fiscal” revient certainement à la petite commune de Rondefontaine (canton de Mouthe) dont les habitants n’ont aucune dette publique sur le dos et des impôts locaux qui ne dépassent pas les 17 euros par habitant pour la taxe d’habitation et les 10 euros pour la taxe fon- cière. Une manière peut-être de tempérer les rigueurs du climat. J.-F.H.

La palme du “bon vivre fiscal” à Rondefontaine.

23

64 1 073 475 64 1 262 475 55 1 619 454 64 1 394 475 80 1 546 599

354 325 56 493 904 781 577 386 906 747 16 272 852 148 99 973 389 241 469 675 519 614 608 6

Brey-et-Maison-du-Bois 23

HOUTAUD

Pas de favoritisme 700 000 euros de travaux pour la mairie

55 1 350 454

La commune d’Houtaud a-t-elle les moyens d’engager plus de 700 000 euros pour rénover la mairie ? Oui, répond le maire qui défend la bonne gestion de sa commune.

Courvières Crouzet (Le) Crouzet-Migette Déservillers Dommartin

À ce prix-là, certains concitoyens d’Houtaud pensent peut-être que les futurs locaux de la mairie seront recouverts de marbre… Rien de tout cela affirme le maire Gérard Rognon qui assu- re que la réorganisation intérieure de la mairie qui coûtera selon lui “650 000 euros hors taxes, plus les frais d’études, de sol et de maîtrise d’œuvre” ne s’apparente aucu- nement à une opération de luxe. “À Hou- taud, on fait les choses quand on peut les faire défend M. Rognon. La salle des fêtes a été faite il y a quatre ans quand on a su qu’on pouvait la financer. Là, d’autres emprunts arrivent à leur terme,onne s’engage

pour mettre à niveau l’entrée du bâtiment. À l’intérieur, tout sera chamboulé. L’accueil et le secrétariat se feront désormais au rez- de-chaussée, la salle du conseil sera ins- tallée à l’étage, un ascenseur sera installé pour répondre aux nécessaires normes d’accessibilité. Le permis de construire est déposé, les premiers coups de pioche à l’intérieur pourront être donnés à partir de janvier. Au cours de l’année 2011, le secrétariat de mairie sera transféré dans le bâtiment de l’école. Quelle incidence ce projet aura-t-il sur les impôts locaux ? “Nous resterons dans un taux d’endettement qui se cale sur les bud- gets moyens des communes comparables à Houtaud” répond Gérard Rognon. À Houtaud, l’endettement par habitant est de 289 euros, contre 599 dans les com- munes de la même strate. Le cabinet d’architecte retenu estArchi.Tech de Pontarlier, cabinet dans lequel le fils de Gérard Rognon est associé. Sur ce point, aucune ambiguïté pour le maire qui écar- te toute idée de favoritisme. “Le choix a été validé par le conseil municipal en mon absence” affirme-t-il. Gérard Rognon qui

Doubs Épenoy Étalans Éternoz Frasne Gellin Gilley

100 321

Fourcatier-et-Maison-Neuve 14

55 1 408 454

Fourgs (Les)

55 2 049 454

Goux-les-Usiers Granges-Narboz Grangettes (Les) Hauterive-la-Fresse Hôpitaux-Neufs (Les) Hôpitaux-Vieux (Les) Hautepierre-le-Châtelet

80 1 286 599

se positionne en garant des deniers publics ajoute que la commune d’Houtaud “n’a pas programmé cet investissement en se disant qu’il allait être financé par une aug- mentation des impôts locaux.” Ces der- niers ont augmenté cette année d’un petit pour-cent, pas plus. J.-F.H. Le maire Gérard Rognon estime que le coût de la réhabilitation est “dans la moyenne” des projets de ce type menés par les autres communes.

0

pas sans réfléchir, c’est notre philosophie depuis 15 ans.” Alors pour ce prix, quelle est la nature des travaux ? Ils comprendront la réha- bilitation complète de l’intérieur du bâtiment, l’extension à l’arrière avec l’adjonction d’une salle de convivialité et le génie civil aux abords de la mairie

50

229

80 2 735 599 64 1 155 475

L’endettement par habitant est de 289 euros.

Houtaud Jougne

80 80

389 180

Labergement-Sainte-Marie 106

80 1 186 599

Levier

100 558

Longeville (La) Longevilles-Mont-dʼOr

80 64

0

267

La Presse Pontissalienne n° 132 - Octobre 2010

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ANALYSE

Maisons-du-Bois-Lièvremont 29

80 80 55 64 55 80 80 55 80 80 55 55 55 55 64 55 64 80 55 64 64 55 55 64 55 80 80 64 55 64 64

275 612 722 776 541 623 641 494 670 553 103 295 955 27 370 510 770 237 513 252 8 0 10 414 143 430 50 336 545 764 101

599 599 454 475 454 599 599 454 599 599 454 454 901 454 454 475 454 475 599 454 475 475 454 454 475 454 599 599 475 454 475 475

Plus de population

Malbuisson Malpas Métabief Montbenoît Montflovin Montperreux Mouthe Oye-et-Pallet Petite-Chaux Planée (La) Pontarlier Pontets (Les) Reculfoz Nods

165 40 246 102 34 77 54

Métabief et Les Hôpitaux assument Ce sont les deux

80 2 931 599

A vec une dette record de 2 735 euros et 2 931 euros par habitant, les com- munes des Hôpitaux-Neufs et de Métabief caracolent en tête de notre clas- sement. Le maire des Hôpitaux-Neufs, Florent Paquette, reconnaît la situation et assume cet état de fait. “Le fort endet- tement actuel est lié aux travaux effectués dans le village suite à la déviation qui nous ont obligés à contracter de nouveaux prêts pour trente ans” commente le mai- re élu en 2008 et qui a hérité à son arri- vée d’une situation déjà compliquée liée à de précédents investissements (travaux à la Seigne, achat d’un bâtiment pour les communes au plus fort taux d’endettement de tout le Haut-Doubs. Les maires respectifs avan- cent leurs explications.

Nans-sous-Sainte-Anne 78

26 69 28 24 32 47 43 46 62 98 17 51 60 23 15 46 12 32 84 53 53 60 24 27 28 19 45 5

140

139 860

Remoray-Boujeons Renédale Reugney Rochejean Rivière-Drugeon (La) Rondefontaine Saint-Antoine Sainte-Colombe Saint-Gorgon-Main Saint-Point-Lac Sarrageois Septfontaine Sombacour Touillon-et-Loutelet Vaux-et-Chantegrue Vellerot-lès-Vercel Verrières-de-Joux Villedieu (Les) Ville-du-Pont Villeneuve-dʼAmont Villers-sous-Chalamont Valdahon

80 1 283 599

Selon le maire, la rénovation du centre du village a en partie plombé les comptes de la commune (photo archive L.P.P.).

107

64 1 400 475

précaution dans la mesure où “il vaudrait mieux les reporter à la strate des com- munes de 2 700 habitants et non pas de 1 000 habitants” , du fait des nombreuses résidences secondaires qu’il y a sur le ter- ritoire communal. Ce qui expliquerait ces chiffres-records, ce serait donc les rési- dences secondaires “qui viennent semer le trouble dans les calculs.” Et il justifie la hausse d’impôts décidée il y a deux ans par les investissements à engager sur la commune. “Ce serait scandaleux si on avait un fort taux d’imposition mais qu’on ne faisait rien. Ici, ce n’est pas le cas” estime Gérard Dèque en ajoutant : “On a encore de la marge sur le plan de l’endettement.” J.-F.H.

la première fois depuis bien longtemps, Les Hôpitaux-Neufs ont décidé de bais- ser légèrement les taux de la fiscalité loca- le. “J’ai bien conscience que les habitants paient plus qu’ailleurs mais la situation est ainsi, on n’a plus droit à l’erreur” avoue le maire qui juge désormais raisonnable de “lever le pied sur les investissements.” La commune des Hôpitaux-Neufs a la chance de voir sa population - et donc ses recettes fiscales - augmenter. Avec 720 habitants aujourd’hui, Les Hôpitaux ont gagné quasiment 200 habitants en moins de huit ans. À Métabief, le maire trouve une autre explication à ces mauvais chiffres qu’il reconnaît. Selon lui, ils sont à manier avec

80 1 041 599 114 1 063 851 55 1 141 454

écoles…). “À cette époque, ça avait déjà plombé les budgets” reconnaît celui qui avait effectué deux mandats d’adjoint avant d’être maire. Depuis peu de temps, après des années diffi- ciles, Florent Paquette reconnaît que “la situa- tion s’est un peu amé- liorée” si bien que pour

“On n’a plus droit à l’erreur” avoue le maire.

Vercel-Villedieu-le-Camp 48

64 1 440 475 80 1 132 599

Vuillecin

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n° 132 - Octobre 2010

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Une visite de chantier a eu lieu le 14 septembre en présence de l’architecte et des élus.

LABERGEMENT-SAINTE-MARIE

1,1 million d’euros supplémentaires

Changement de cap pour le projet de salle polyvalente Après un an d’interruption, le chantier de la salle des fêtes de Labergement est réactivé au profit d’un complexe culturel à dimension intercommunale. Couac des élus locaux et surcoût pour les contribuables.

A ussi curieux que cela puisse paraître, cette reprise de chan- tier débute par la démolition d’une partie du bâtiment tel qu’il se présen- tait à l’arrêt des travaux enmars 2009. De quoi s’interroger sur la coordination entre les projets communaux et inter- communaux… Cela peut ressembler en tout cas à un excès de précipitation ou à un manque de concertation si l’on juge par la chronologie des événements. “Le chantier de la salle polyvalente a démarré en septembre 2008” , confie Claude Page qui n’était pas encoremai- re de Labergement en 2005 quand la commune a validé le projet. Fin 2008, la communauté de communes

duMont d’Or et des Deux Lacs confiait à un cabinet spécialisé une étude sur la faisabilité d’une salle susceptible de répondre aux besoins culturels, spor- tifs et touristiques du secteur. “En pre- nant en compte l’existant” , complète Claude Page. Résultat de l’étude : il s’avérait plus pertinent d’avoir deux salles. Pourquoi pas, dans ces circons- tances, agrandir et adapter le projet communal de Labergement pour le transformer en complexe d’animation socioculturel ? “L’autre salle à vocation sportive et touristique sera réalisée sur le secteur de Métabief. L’endroit exact n’est pas encore déterminé” , précise Michel Morel. Cette décision a précipi-

té le gel du chantier en mars 2009. Le principe des deux équipements com- plémentaires a été validé en séance communautaire en juillet 2009. “Les travaux de démolition avoisineront 30 000 euros. Mais qu’est-ce que cela représente par rapport au coût d’une nouvelle salle ?” , justifie le président de la communauté de communes. La messe est dite. Les associations cultu- relles locales ont été associées à l’étude de faisabilité et à l’élaboration des nou- veaux plans par le cabinet d’architecte Paillard. Le montant prévisionnel de l’opération s’élève à 2,5millions d’euros H.T. La commune de Labergement res- te maître d’ouvrage du projet. Elle dis- posera toujours de locaux réservés au périscolaire. La communauté de com- munes apporte un fonds de concours correspondant aumontant de l’extension et des adaptations préconisées. “Pour la partie travaux, cela représente une somme de 700 000 euros H.T.” , indique Philippe Paillard, l’architecte, en sou- lignant qu’une attention particulière a été portée sur l’isolation acoustique des lieux. Mise en service envisagée fin 2011. F.C.

modularité de la salle. Dimension de la scène : 10 m dʼouverture sur 7 m de profondeur. En tant que maître dʼouvrage et utili- sateur régulier, la commune de Laber- gement assurera au quotidien la ges- tion de lʼéquipement : planning, remise des clefs, état des lieux, ménage, main- tenance…La programmation sera mise en œuvre par la communauté de com- munes et formalisée dans une saison culturelle qui comptera dans un pre- mier temps 5 à 10 spectacles par an.

450 places assises Le complexe dʼanimations de Laber- gement-Sainte-Marie comprend un espace culturel de 570 m 2 , dont 120 m 2 de surface scénique. Il peut ainsi accueillir jusquʼà 450 personnes assises. Ceci afin de pouvoir rentabiliser lʼorganisation de spectacles musicaux professionnels. Il sera aussi équipé dʼun gradinage escamotable et mobi- le de 167 personnes pour favoriser la visibilité du public et permettre une

La jauge de la nouvelle salle variera de 167 à 450 personnes assises.

La reprise du chantier a débuté par la démolition de plusieurs éléments du bâtiment originel.

État-civil de septembre 2010

DECES 24/08/10 – Pierre PEUGEOT, 88ans, retraité, domicilié à Nods (Doubs) époux de Martha GRUNDER. 24/08/10 – Julien ROUSSEL-GALL, 32 ans, inter- mittent de spectacle, domicilié à Pontarlier (Doubs) célibataire. 25/08/10 – Monique BOURDIN, 81 ans, retrai- tée, domiciliée Les Granges Narboz (Doubs) veuve de Charles MARGUET. 28/08/10- Pierre FILLON, 75 ans, retraité, domi- cilié à Pontarlier (Doubs), 29/08/10 – Marie NEFF, 88 ans, retraitée, domi- ciliée à Levier (Doubs), veuve de Gabriel GUYON, 29/08/10 – Suzanne REBOUILLAT, 68 ans, retrai- tée, domiciliée à Frasne (Doubs), épouse de Louis LAFONTAINE. 30/08/10 – Lin TEMPESTA, 83 ans, retraité, domi- cilié à Pontarlier (Doubs), 02/09/10 – Joël VERDIER, 59 ans, ouvrier, domi- cilié à Pontarlier (Doubs). 04/09/10 – Christianne FRANÇOIS, 80 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Gilbert EDME. 07/09/10 – Gérald JEAN-RICHARD, 83 ans, retraité, domicilié à Gilley (Doubs), époux de Marceline PERRET-JEANNERET. 10/09/10 – Emile TONGLET, 83 ans, retraité, domicilié à Bonnevaux (Doubs). 12/09/10 – Maria RODRIGO, 80 ans, commer- çante retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) épouse de Michel JODON. 16/09/10 – Michel NOHL, 83 ans, retraité, domi- cilié à Pontarlier (Doubs), époux de Rose CERUT- TI. 16/09/10 – Maurice CHAMBELLAND, 86 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Marcelle CHAMBELLAND. 16/09/10 – Robert ANDRÉ, 84 ans, retraité, domi- cilié à Pontarlier (Doubs), époux de Colette BOURDIN. 17/09/10 – Justin CÔTE, 92 ans, retraité, domi- cilié à Les Fourgs (Doubs), veuf de Andrée TIS- SOT. 18/09/10 – Georges BARTHELET, 74 ans, retrai- té, domicilié à Malbuisson (Doubs) époux de Marie-Madeleine FORNAGE. 21/09/10 – Bernadette LAITHIER, 80 ans, retrai- tée, domiciliée à Chaffois (Doubs) épouse de René BESCHET. 24/09/10 – André MOREAU, 60 ans, retraité des postes et télécommunications, domicilié à Laroche-Saint-Cydroine (Yonne).

19/09/10 – Lylou de David BOUTEILLE, gérant contrôle technique et de Karine VERSCHAEVE, secrétaire. 17/09/10 – Diego de Rodrigue SIMON, profes- seur et de Lise PRINCE, éducatrice. 18/09/10 – Léa de Ludovic JACOULOT, char- pentier et de Céline MICHOUD, vendeuse. 18/09/10 – Laura de Jérôme BEZ, agriculteur et de Adeline TROUILLOT, sans profession. 18/09/10 – Leny de Joël PILLOUD, co-gérant entreprisedetransportetdeEmilieDESCHAMPS, secrétaire comptable. 18/09/10 – Robin de Lionel VERDONI, routier et de Anne-Laure PATOZ, vendeuse. 19/09/10 – Chloé de Christophe VIVOT, agri- culteuretdeStéphanieARNOUX,aidesoignante. 19/09/10 – Tylia de François MENDES, peintre en bâtiment et de Linda OUDOT, opératrice. 20/09/10 – Largo de Hugues PEPIOT, menui- sier charpentier et de Cindy FÈVRE, technicienne en construction horlogère. 20/09/10 – Margaux de Mickaël LAMY, profes- seur des écoles et de Virginie CHAMBELLAND, professeur des écoles. 21/09/10 – Erwan de Florent GARNIER, opéra- teur de production et de Karine PY, sans pro- fession. 21/09/10 – Lana de Emmanuel BOURGEOIS, responsable atelier et de Christelle LONGY, fac- trice. 21/09/10 – Maxence de David BLIN, monteur décolleteur et de Sophie TUGLER, ouvrière. 20/09/10 – Milo de Gérald SZKUTA, cuisinier et de Marie-Eve SIMONIN, conductrice bus sco- laire. 22/09/10 – Lily de Romain TUETEY, animateur de rayon et de Marie-Hélène CLAUDE, secré- taire médicale. 22/09/10 – Ines de Mohamed NADJAÏ, opéra- teur et de Fatima BOUZIDA, sans profession. 23/09/10 – Elsa de Raoul DOS SANTOS, opé- rateur de production et de Sylvie PACHECO, préparatrice en pharmacie. 23/09/10 – Morgan de Thibault SAIVE, techni- cien de maintenance et de Sandrine JACOT, aide soignante et serveuse. 25/09/10 – Emmanuel MARTINS, magasinier- cariste et Mélisa ZAHIROVIC, vendeuse. 25/09/10 – Nicolas REMETTER, agent technique et Véronique ROUSSEAU, infirmière. 25/09/10 – Pierre CERESA, ingénieur et Elise MAIRE, infirmière.

14/09/10 – Noah de Yoann ROUSSEL, agricul- teuretdeMagalieVIEILLE-MARCHISET,employée de fabrication. 15/09/10 – Océane de Alexandre PAGEAUX, employé de commerce et de Séverine MADIOT, ouvrière. 14/09/10 – Axel de Christophe MARGUET, conseiller financier et de Lydie DROZ-VINCENT, professeur. 14/09/10 – Alexandre de Franck VANMERRIS, responsable de production et de Emmanuelle DESAINTJEAN, ingénieur qualité. 14/09/10 – Louane de Stéphane MONNIER, chef de service automobile et de Stéphanie CHA- NEZ, assistante maternelle. 15/09/10 – Alizée de Philippe LAMBERT, chauf- feur routier et de Sylvie PERNY, ouvrière en fro- magerie. 13/09/10 – Nathan de Jean-Pierre FAVEREAU, tourneur et de Séverine ROSE, serveuse. 15/09/10 – Nathan de Stéphane CLÉMENT, ouvrier et de Christelle CHEZEAU, enseignan- te. 15/09/10 – Luc de Thomas KARBICHE, horlo- ger et de Élodie TISSERAND, horlogère. 16/09/10 – Elsa de Laurent FAIVRE, chauffeur poids lourd et de Laetitia CUENOT, aide médi- co-psychologique. 16/09/10 – Melvin de Senad TALIC, carreleur et de Selma SULJIC, aide soignante. 16/09/10 – Laly de Sébastien BONNARD, maçon et de Perrine CAMELOT, infirmière. 16/09/10–ClovisdeSylvainBEJANNIN,employé de banque et de Mélanie SASSARD, employée de banque. MARIAGES 28/08/10 - DOUARD Jérôme, employé com- mercial et Angéline FÉLIX, employée commer- ciale. 01/09/10 – Patick BOUISSET, employé libre- service et Angélique FLAMENT, fleuriste, 04/09/10 – Julien BOUVERET, technicien pro- jeteur et Aurélie SIMON, comptable. 04/09/10 – Jean-Philippe BERNARD, chauffeur routier et Vanessa GLORIOD, coiffeuse. 04/09/10 – Abdelghami BACHIR BOUAIDJERA, vendeur et Valérie SOBEZAK, livreuse. 11/09/10 – Cédric VERNOIT, magasinier et Julie FERREIRA, négociatrice en immobilier. 11/09/10- David GROSLAMBERT, ingénieur et Céline MARIE, aide comptable. 18/09/10 – Benoît PRINCE, technico-commer- cial et Meryem CAKMAK, sans profession.

07/09/10 – Aloïs de Mickaël PONÇOT, comp- table et de Pauline NICEY, assistante mater- nelle. 07/09/10–KendidedeDavidPOIX,ouvriermétal- lurgie et de Adeline LIGNON, caissière. 07/09/10 – Gaël de Thierry MARANDET, san- glier et de Carole CUINET, veilleuse de nuit. 06/09/010 – Selami-Kadir de Bulut KURUM, maçon et de Fatma AKYOL, sans profession. 08/09/10 – Lou de David PIOGÉ, hotliner et de Céline GARNIER, infirmière. 09/09/10 – Axel de Dan BAHY, aide soignant et de Caroline BOURIOT, agent de production. 10/09/10 – Siloé de Antoine SAVARY, enseignant et de Clara JEANNIER, enseignante. 10/09/10 – Dany de Yohan MYOTTE-DUQUET, travaux publics et de Mélanie VOUILLOT, ser- tisseuse. 10/09/10 – Maëlle de Julien DUQUET, magasi- nier et de Floriane VALLET, esthéticienne. 11/09/10 – Arthur de Yannis PESENTI, profes- seur et de Pascale BAUD, professeur. 12/09/10 – Jayson de Bruno MYOTTE-DUQUET, carreleur et de Marion GEOFFROY, agent admi- nistratif. 12/09/10 – Nathael de Julien JACQUET-PIER- ROULET, technicien de maintenance et de Auré- lia PERRIN, sertisseur. 13/09/10 – Sasha de Franco RIBEIRO, chauf- feur livreur et de Carine CASAGRANDE, assis- tante commerciale. 13/09/10 – Ilayda de Ozgür YILMAZ, plaquiste peintre et de Mürivet OZDAMAR, sans profes- sion. 13/09/10 – Helline de Emmanuelle DULIEU, aide soignante bloc opératoire. 13/09/10 – Enzo de Julien TRONCI, chef de pro- jet et de Virginie REVUZ, responsable logistique. 13/09/10 – Cassie de Denis MICHEL, machi- niste et de Marie MAZIERE, employée com- merciale. 13/09/10 – Lucile de Bertrand RICHARD, agri- culteur et de Angéline VUILLEMIN, secrétaire comptable. 13/09/10 – Alixe de Luc VILLET, fromager et de Maryline CHAMPLON, infirmière. 14/09/10 – Nohan de Vincent FOL, chef de rayon et de Maud DUGUET, vendeuse. 14/09/10 – Adam de Arnaud DUBAIL, directeur de société et de Nassira RIAHI, assistante com- merciale.

NAISSANCES

26/08/10 – Sidonie de Romuald NICOLIER, char- gé d'affaires et de Frédérique LACOSTE, agri- cultrice. 26/08/10 – Éndèr de Hakan MUSUL, respon- sable d'atelier et de Zehia KOCAASLAN, sans profession. 27/08/10 - Jolan de Olivier BOLARD, conseiller principal d'éducation et de Pascale BILLOD, diététicienne. 28/08/10 – Natacha de Joan CAMBRAY, res- ponsable magasin et de Eve NICOLAS, hôtes- se d'accueil. 29/08/10 – Laurette de Cyril MERCET, micro- technicien et de Lucie BRUTILLOT, éducatrice spécialisée. 29/08/10 – Niels de Daniel GRANDCLEMENT- GONET, ingénieur en informatique et de Méla- nie LALLEMAND, ingénieur chimiste. 30/08/10 – Tristana de Dominique POISSON, boucher et de Aurélie DROZ-BARTHOLET, sans profession. 1/08/10 – Ezel de Yasin ÖZBAY, polisseur et de Emel SARI, sans profession. 01/09/10 – Cloé de Cédric RULLIER, agent conseil général et de Nathalie VALETTE, ges- tionnaire de paies. 01/09/10 – Élise de Nicolas TIROLE, directeur technique et de Myriam GRENOUILLET, sans profession. 01/09/10 – Lana de Boris ROULLOT, électricien et de Aurélie FAVORY, sans profession. 05/09/10 – Emile et Gabin de Benoît CUCHE, chauffeur et de Carole DE GIORGI, professeur des écoles. 03/09/10 – Mathis de Jean-Charles BLAISON et de Honorine LOCATELLI, ingénieur génie civil. 04/09/10 – Lou de Willy FRASSU, serrurier métal- lier et de Nassera SADOUNI, opératrice horlo- gerie. 05/09/10 – Lise de Alexandre RAGOT, paysa- giste et de Stéphanie PAUTHIER, commercia- le. 07/09/10 – Marius de Denis CHAMBLAY, res- ponsableatelieretdeStéphaniePEREIRA,comp- table. 06/09/10 – Jade de Gilles GROS, secrétaire et de Marlène PARRIAUX, ouvrière en horlogerie. 06/09/10 – Evan de François DUCAROUGE, acheteur et de Emmanuelle CUBY, juriste et conseillère assurance.

20/08/10 – Mathys de Nicolas GARNACHE- CREUILLOT, régleur sur commandes numé- riques et de Gaëlle PARRIAUX, opératrice sur commandes numériques. 19/08/10 – Océane de Patrick BOUCARD, polis- seur et de Nadège VACELET, aide soignante à domicile. 19/08/10 – Jémy de Dylan ALEM, étudiant et de Johanna MYSZKA, étudiante. 20/08/10 – Inès de Nicolas DELACOUR, ache- teur en industrie et de Audrey BOISSENIN, pré- paratrice en pharmacie. 20/08/10 – Colin de Sylvain MEIGNIER, moni- teur maison familiale et de Eve-Claire ANDRE, orthophoniste. 20/08/10 – Nadjib de Fozi TOUMI, ouvrier et de Imane ABDALLAH EL HADJ, sans profession. 20/08/10 – Cassandre de Anthony GIUDILLI, sécurité incendie centre hospitalier général et de Angélique MATHIS, infirmière. 21/08/10 – Soan de Christophe HUGON, méca- nicien et de Virginie GUIBERT, intérimaire. 21/08/10 – Jordan de David GROSJEAN, caris- te et de Stephanie BARILLOT, conseillère en assurances. 21/08/10 – Gaël de Cyril ROUSSEL-GALLE, chauffeur travaux publics et de Stéphanie TAILLARD, formatrice. 21/08/10 – Livia de Arnaud DAL BELLO, ache- teur et de Alev POLATLI, assistante de gestion. 21/08/10 – Adrien de Fabien GOUTAL, ingénieur et de Émilie GRANGEON, ingénieur. 23/08/10 – Hugo de Cyril MÉNART, boucher et de Céline TOURNIER, bouchère. 23/08/10 – Louane de José DA CRUZ, agent de sécurité et de Carole MAGINOT, opératrice de production. 24/08/10 – Andréa de Damien LACROIX, admi- nistrateur de biens et de Laure PERCHAT, ins- titutrice spécialisée. 24/08/10 – Faustine de Bertrand CHAVERIAT, horloger et de Caroline PERRIN, contrôleuse de fabrication. 24/08/10 – Tom de Régis BRENEY, boulanger et de Gaëlle OVERNEY, esthéticienne. 24/08/10 – Mélinda de Patrick VIPREY, employé de banque et de Marie-Claude FROSSARD, assistante commerciale.

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COMMERCE

Revitalisation du centre “Pas de charrue avant les bœufs” L’enquête sur le commerce en centre-ville et la

AMÉNAGEMENT D’ici 2013 Le projet de gare multimodale relancé L ancé il y a près de dix ans, le projet de gare multimodale n’a quasiment pas avancé depuis. L’idée soutenue par Patrick Genre est de faire de la gare de Pontarlier, un véritable nœud de communication où tous les modes de déplacement seraient interconnectés : le rail, la route, les piétons, les cyclistes… Pour montrer sa volonté à ses partenaires, la Ville avait finan- cé elle-même le nouveau parking proche de la gare. Maintenant, il s’agit de passer au gros du chan- tier, et d’abord de convaincre les partenaires du bien-fondé du projet : Conseil général, Conseil régional, R.F.F., S.N.C.F. Une réunion en mairie a eu lieu avec ces partenaires le 20 septembre

Porte Saint-Pierre-place Saint-Bénigne et B pour le sens actuel. Le résultat sera connu d’ici la mi-octobre alors que le cabinet H.R.U. Développement basé à Vesoul doit dans le même temps établir un constat de la deman- de commerciale pour une étude coûtant 37 000 euros. “Après connaissance des résul- tats, nous pointerons les actions à mener. Les changements interviendront dès 2011” annon- ce Édith Nohl, directrice du service “économie et commerce”. à quoi faut-il s’attendre ? “Pas de réponse avant les résultats” dit le service économique en lâchant tout de même une piste : “Seront aidés financièrement les projets commerciaux inno- vants. Il y aura sans doute des aides afin que les magasins deviennent plus faciles d’accès aux handicapés.” Aux responsables d’enseignes de trouver les bonnes idées. Lors du dernier F.I.S.A.C. (Fonds d’intervention pour les ser- vices, l’artisanat et le commerce), des échoppes pontissaliennes ont profité de subventions pour rénover par exemple leur devanture de magasin. De la sonorisation a été achetée, des actions commerciales menées de 2000 et 2005. Jusqu’à la fin octobre, l’enquête qualitative sur les habitudes commerciales prendra le relais de l’enquête quantitative menée depuis septembre : “Des groupes de consommateurs seront interrogés. Une analyse sur le compor- tement de consommation des ménages suisses a été réalisée le 20 septembre à la frontière de Jougne. La qualité et la quantité des réponses permettront de développer un centre-ville attrac- tif pour tous” conclut la mairie. Reste à savoir si les clients connaissent véritablement leurs habitudes d’achat, assez malmenées par des chantiers qui se sont succédé. E.Ch.

consultation du sens de circulation rue de la République tombent au même moment. “Concours de circonstances” dit la ville. “Erreur de stratégie” dit un commerçant.

“O n lance une étude alors que les tra- vaux dans la rue sont finis. On n’a plus rien à dire !” s’exclame un com- merçant du centre-ville de Pontarlier préfé- rant rester anonyme. En substance, ce der- nier estime qu’il est trop tard pour engager une politique commerciale après avoir agi. La Ville de Pontarlier n’est évidemment pas de cet avis, elle qui lance une réflexion pour donner de la couleur à son commerce en centre- ville dans le cadre d’une Opération Collecti- ve de Modernisation de l’Artisanat, du Com- merce et des Services (O.C.M.A.C.S.) co-financée par l’État. : “L’enquête sur le commerce et la

consultation publique du sens de circulation rue de la République sont deux choses diffé- rentes qui n’ont rien à voir, explique Arlette Richard, adjointe à la Ville de Pontarlier, en charge du commerce et de l’artisanat. Le fait qu’elles tombent au même moment est un concours de circonstances. On ne met pas la charrue avant les bœufs” ajoute-t-elle. Concours de circonstances certes,mais concours malheureux puisque l’étude doit prendre en compte le sens de circulation rue de la Répu- blique…qui n’est pas toujours défini. Les habi- tants du Grand Pontarlier sont en effet appe- lés à cocher la case A s’ils préfèrent le sens

dernier, au cours de laquelle le maire a officiellement relancé la dynamique. “Je souhaite que dès l’année prochaine, les partenaires s’engagent à co-financer avec la Ville les études concrètes de réa- lisation. Et que le projet puisse se réaliser sur les années 2012, 2013 et 2014” précise M. Genre. L’idée de cette gare multimoda- le est également de sécuriser l’accès à la gare depuis les quar- tiers voisins, aménager des che- minements cyclables et réaliser un aménagement paysager qui doit requalifier complètement cet- te entrée de ville. J.-F.H.

Les études de réalisation dès 2011.

Adjointe au commerce, Arlette Richard réfute l’idée selon laquelle les deux études se chevauchent.

PONTARLIER

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SANTÉ

Soignants et soignés déroutés Un an d’attente chez l’ophtalmo C’est le temps qu’il faut pour contrôler sa vue à Pontarlier. À qui la faute ? Au manque de spécialistes ou à des patients devenus “exigeants” ? Éléments de réponse.

À écouter le répondeur télépho- nique de deux ophtalmologistes pontissalien, on n’en croit pas ses yeux. À chaque fois, vous tombez sur le même message avant même de joindre une secrétaire au bout du fil : “Pour un rendez-vous, comptez un an d’attente” entend-on après avoir composé le numéro du cabinet du doc- teur Christian Lieffroy. Pire, le prati- cien ne donne pas de rendez-vous aux nouveaux patients mais les redirige. Souvent à Besançon d’ailleurs. Le message du docteur Gilles Hanriot est un peu plus long, la période d’attente plus courte : “Pour un rendez-vous, comptez 6 mois d’attente et merci de

ne pas insister auprès des secrétaires qui font déjà leur maximumpour rédui- re les délais.” Cette phrase, le docteur a pris la responsabilité de l’enregistrer sur sa boîte vocale après des demandes toujours plus vindicatives de la part des patients. Explication : “Parfois pour un œil qui gratte, des patients font preu- ve d’impolitesse et exigent une place alors qu’à côté, vous avez un patient sympa qui n’ose pas s’imposer et qui a peut-être la cataracte. Les secrétaires ont un travail de discernement à fai- re qui est de plus en plus en difficile. Elles ont en marre d’être insultées : voilà pourquoi j’ai mis ce message” argumente le docteur qui rappelle que

le manque de spécialistes n’est pas un problème pontissalien mais un mal général aux “campagnes.” Il n’exclut de faire appel un jour “à un collègue roumain” pour l’épauler. Si les urgences sont assurées dans la capitale du Haut-Doubs, la situation ne devrait toutefois pas s’arranger pour la prise de rendez-vous sachant que les places en première année de

médecine diminuent encore. Autre constat : les jeunes préfèrent les grandes villes où ils peuvent s’y regrou- per et acheter des machines. Las d’être pointés du doigt, les spécialistes demandent “un changement de men- talité des patients. Il y a une surcon- sommation des consultations. Arrê- tons de nous faire porter le chapeau” conclut Gilles Hanriot. Un mal qui n’ira pas en s’arrangeant ! Le nombre de ces spécialistes devrait diminuer

de 45 % d’ici à 2020. Dans le même temps, celui des personnes atteintes de troubles visuels augmentera de 15 %. C’est peut-être chez les orthop- tistes que se trouve la solution. Déjà, un décret de juillet 2001 fixe une exten- sion des compétences de ces spécia- listes de la rééducation des yeux, leur permettant de mesurer la correction à apporter aux patients, sous la res- ponsabilité d’un médecin. Deux yeux valent toujours mieux qu’un. E.Ch.

PONTARLIER La question de l’accessibilité La ville en fauteuil La tournée Handynamic faisait étape sur la place d’Arçon le 16 septembre. L’occasion de sensibiliser le public aux problèmes des personnes handicapés. Test grandeur nature.

D ifficile de percevoir les contraintes quotidiennes d’une personne handicapée. Aussi, les amateurs étaient-ils invi- tés à effectuer un petit tour en fau- teuil roulant dans la rue de la Répu- blique. Contenu du parcours : slalom entre les cônes, traversée de rue, pau- se devant un distributeur de billets puis retour au stand installé pour l’occasion sur la place d’Arçon. Patrick Genre, le premier à s’y coller, a pu mesurer l’ampleur de la tâche. Un test plutôt positif effectué en compagnie de l’ex-lofteuse Sandra Colombe qui anime cette tournée Handynamic. “On fait étape dans 35 villes. Pontarlier a accepté de nous recevoir. L’objectif est de sensibiliser les gens et les élus aux problèmes pratiques des handicapés. On veut faire bouger les choses d’ici l’échéance de 2015 qui imposera de nombreuses mises en conformité dans les transports, l’aménagement urbain, l’accès aux bâtiments publics…” Sans être à la pointe des équipements, Pontarlier n’est pas si mal pourvue en

Pas facile d’y voir clair à Pontarlier, comme dans toutes les petites villes de province d’ailleurs.

Zoom Et l’accessibilité des handicapés aux emplois ? Une salariée de la Ville de Pontarlier se bat pour que soient reconnus les droits des personnes handicapées aux postes correspondant à leurs compétences . Q uand elle a fait son Tour de lʼAude handisport en tandem courant sep- tembre, Linda Vincenzi a pu mesurer avec quelle chaleur les communes que la caravane a traversées accueillaient ces sportifs, et à quel point certaines collectivités locales avaient pris la mesure de la question du handi- cap. À son retour à Pontarlier, celle qui est employée à lʼaccueil téléphonique de la mairie, continue à plaider la cause des salariés handicapés. Linda Vin- cenzi souffre dʼune déficience visuelle liée à une maladie évolutive. Pourtant, elle qui ne veut pas rester cantonnée à son poste de standardiste a brillam- ment réussi lʼexamen de rédacteur (catégorie B) mais la Ville de Pontarlier refu- se toujours selon elle dʼaccéder à sa demande de changement de poste,. Pourtant, elle a de réels talents dʼécriture et rédige de nombreux articles pour la Ville, faisant en quelque sorte office de “nègre” de service. “Mon combat n’est pas personnel, justifie Linda Vincenzi. Il est de prouver aux collectivi- tés que quand on s’en donne les moyens, le fait d’être handicapé n’empêche pas de se faire un plan de carrière et de progresser là où on est employé.” Sans stigmatiser la seule Ville de Pontarlier, elle dénonce en fait une sorte de discrimination qui toucherait de nombreux salariés handicapés. “Il faut que les mentalités évoluent” plaide-t-elle. J.-F.H.

Le maire a effectué un petit circuit en fauteuil roulant en compagnie de l’ex-lofteuse Sandra Colombe.

la matière. La ville sera pratiquement dans les clous des recommanda- tions de 2015. “On peut encore s’améliorer sur la question des transports” , reconnaît Sylvie Laithier, la conseillère municipale responsable de la com- mission accessibilité. Com- mission qui intègre d’ailleurs les quatre han- dicaps : physique, mental, visuel et auditif. “L’image du handicap ne se réduit pas aux personnes en fau-

teuil roulant” , nuance l’élue. L’accessibilité est désormais prise en compte dans chaque aménagement public. “On suit systématiquement les normes.” Les personnes malvoyantes peuvent disposer par exemple de petits appareils sonores les informant qu’elles peuvent traverser aux feux tricolores. Quelques salles publiques sont équi- pées de boucles à induction à desti- nation des malentendants. De même, on trouve aussi pour les personnes malvoyantes des bandes réfléchissantes sur les portes transparentes comme à

l’auberge de jeunesse. “On ne peut pas dire quelle somme est consacrée chaque année à l’accessibilité. C’est une enve- loppe transversale à plusieurs postes de dépenses budgétaires” , conclut Syl- vie Laithier en signalant le lancement de la mise en conformité du bâtiment de la mairie à partir de 2011. Les antennes locales de l’association A..F. et de la fédération des travailleurs handicapés étaient également pré- sentes au passage de la tournée Han- dynamic. F.C.

Un test grandeur nature.

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