La Presse Pontissalienne 132 - Octobre 2010

ECONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 132 - Octobre 2010

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CHAUX-NEUVE Reprise du gîte-étape ? Pays Nature ou l’histoire d’un gâchis L’hôtel-restaurant géré par l’entreprise d’insertion pontissalienne E.P.P.I. est à vendre : deux bâtiments pour 450 000 euros. Le gîte-étape aurait trouvé un repreneur.

ÉNERGIE Et la taxe sur l’électricité ? Prix du gaz :

le premier ministre alerté Le Haut-Doubs est situé en zone 6 - la plus chère - concernant les tarifs du gaz. La faute notamment à un droit de passage perçu par la Suisse où transite le gazoduc qui dessert le Haut-Doubs. Le maire de Pontarlier attend la réponse du premier ministre.

P ays Nature n’est plus. La structure de tourisme qui employait quatre enca- drants et pas moins de 16 équi- valents temps plein en inser- tion n’a pas survécu à une gestion pour le moins hasar- deuse. E.P.P.I. avait fait le choix d’ouvrir toute l’année ce lieu d’accueil qui fonctionnait évi- demment surtout en saison

touristique hivernale. L’entreprise d’insertion a fait le choix de mettre en vente les deux bâtiments situés à Chaux- Neuve afin de redresser une situation financière délicate. L’immobilier est vente au tarif de 450 000 euros. Un repreneur se serait posi- tionné, en la personne d’Hervé Marchal, responsable du centre

de loisirs Grandeur Nature (à ne pas confondre…) mais selon nos informations, le conseil municipal de Chaux-Neuve se serait positionné contre la repri- se ! Apparemment, dans l’opération, E.P.P.I. ne voudrait pas vendre séparément les deux bâtiments. Pour donner un peu d’oxygène à E.P.P.I., tout le mobilier a été discrètement vendu, si bien qu’en l’état, l’hôtel-restaurant ne peut pas être repris sans que le repreneur investisse lourdement pour rééquiper les lieux. Pays Nature, c’est un peu l’histoire d’un grand gâchis d’argent public. La structure avait reçu plus de 200 000 euros de subventions pour s’équiper il y a une dizai- ne d’années et son budget de fonctionnement était lui aus- si abondé à hauteur de 32 % par des subventions publiques. C’est ce qu’on appelle de la réinsertion à prix d’or. J.-F.H.

À Pontarlier et dans le Haut-Doubs en général, le gaz de ville provient directe- ment de Russie, via un long gazoduc qui traverse aussi la Suisse, entre sur le territoi- re français. Le long tuyau descend ensuite les pentes du Larmont avant d’alimenter les foyers et les entreprises locales. Dans la facture de gaz figure donc une petite taxe que Gaz de France redistribue à la Suisse, sorte de droit de péage qui ne fait que gonfler la facture déjà bien élevée. Parce que le Haut-Doubs figure en zone 6 de la tarification, zone la plus éle-

vée. Le maire de Pontarlier a plusieurs fois saisi la Commission de Régulation de l’Énergie (C.R.E.) de cette question sans que jamais il n’ait eu de réponse claire. “ Je souhaite que la commission revoie les tarifs pour notre secteur, d’autant que nous sommes une des régions les plus froides de France” dit Patrick Genre qui a récemment écrit au premier ministre pour faire part de ses réclamations. Son courrier a été relayé mi-septembre par une missive du député Binétruy. En attendant une éventuelle baisse des tarifs, l’opposition municipale a proposé que la Vil- le renonce à la taxe sur l’électricité qu’elle per- çoit de chaque foyer fiscal pontissalien, his- toire de faire baisser d’une autre manière la facture énergétique. L’argument est rejeté par Patrick Genre : “Si on supprimait cette taxe, il faudrait augmenter d’une autre manière les impôts locaux pour équilibrer notre budget, ce n’est pas envisageable” rétorque Patrick Gen- re qui attend de pied ferme une réponse pour les tarifs du gaz. J.-F.H. La société Armstrong consomme près de 50 % du gaz distribué à Pontarlier.

Le bâtiment principal de Pays Nature n’a toujours pas trouvé preneur.

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