La Presse Pontissalienne 132 - Octobre 2010

MOUTHE - RÉGION DES LACS

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La Presse Pontissalienne n° 132 - Octobre 2010

ENVIRONNEMENT

Une association de défense

Il faudra panser les plaies du lac Saint-Point Alors que le projet de voie verte se concrétise, l’association de protection du lac Saint-Point et de son environnement alerte les pouvoirs publics sur les maux qui rongent le lac.

L’ enquête publique préa- lable au projet de voie verte se termine le 8 octobre. Au-delà de cette date, il sera trop tard pour apporter des commentaires sur ce projet de 12 millions d’euros initié par le Conseil général du Doubs. L’association de protec- tion du lac Saint-Point et de son environnement (A.P.L.E.) ne s’est pas laissée prendre de court. Elle a fait part au commissai- re-enquêteur de ses réserves

quant à cette voie verte “qui n’en est pas une au sens réel du terme. Cette appellation est abu- sivement utilisée par le Conseil général qui ne veut pas entendre les demandes qui lui ont été faites de passer en voie cyclable sécurisée” rappelle Christiane Defrasne, présidente de l’asso- ciation qui proposait des alter- natives au projet souhaité par le Département qui se concré- tisera en 2011. L’A.P.L.E. a tou- jours défendu l’idée qu’il était préférable d’aménager une pis- te cyclable au bord de la route qui ceinture le lac sur laquelle circuleraient les vélos en sécu- rité, et d’inviter les piétons à cheminer sur le sentier proche du plan d’eau. Malgré les observations ajou- tées à l’enquête publique, l’as- sociation qui a fait partie du comité de suivi du projet, sait qu’il est improbable que le Conseil général fasse machine arrière sur cet aménagement à vocation touristique. Pour autant, la démarche entrepri- se par Christiane Defrasne et les 300 adhérents de l’A.P.L.E. a permis d’attirer l’attention de la collectivité sur d’autres pro- blématiques qui rongent le lac Saint-Point, et qu’il faudra bien résoudre un jour ou l’autre. Selon cette association, parmi les points noirs qui relèguent au rang des investissements non prioritaires ce projet de voie verte, il y a le collecteur des eaux usées qui ceinture le lac Saint-Point. Cet équipement vétuste fonctionne mal. Il est saturé et déborde quand il pleut fort. Les failles de ce réseau ont été diagnostiquées,mais la com- munauté de communes duMont d’Or et des Deux Lacs qui a la compétence “assainissement”

n’a pas encore engagé les tra- vaux. “Je me rends régulière- ment à la com- munauté de communes pour voir où en est le dossier. C’est un problème de santé publique et de dégrada- tion du milieu naturel” obser- ve Christiane Defrasne. En plus du col- lecteur, l’asso- ciation de pro- tection du lac Saint-Point et

Christiane Defrasne est à la tête de l’A.P.L.E. agit pour amélio- rer l’environ- nement du lac Saint-Point.

“Nous ne faisons pas de catastro- phisme.”

HAUT-DOUBS Changement de stratégie La facture du nordique : le principe du skieur-payeur La grille tarifaire de la prochaine saison de ski nordique connaît une hausse sensible. Elle s’harmonise et se modernise en s’adaptant à l’évolution des pratiques. Explications.

de son environnement relève d’autres points noirs qui ter- nissent l’image idyllique de ce site naturel. C’est vrai, le cadre est agréable, personne ne le conteste.Mais quand on le regar- de à la loupe, l’envers du décor n’est pas très réjouissant entre les actes de petite délinquance (aménagement en bois dégra- dés, coupés, brûlés,murs tagués), et le barrage et le pont d’Oye- et-Pallet qui auraient besoin d’être rénovés. “Nous ne faisons pas de catastrophisme mais il suffit de s’intéresser au lac pour constater ces problèmes” termi- ne la présidente de l’A.P.L.E. Le Conseil général n’est évi- demment pas responsable de tous les maux du lac Saint-Point, mais on peut espérer en revanche que le projet de voie verte ait l’effet d’un détonateur pour régler une série de pro- blèmes. Pour l’instant, on nous vend une image idéale de ce site qui ne correspond pas tout à fait à la réalité… T.C.

P remière victime de la nouvelle grille tarifaire, la carte saison Haut-Doubs ski de fond passe à la trappe. Il faudra désormais s’habituer à raisonner Montagnes du Jura avec une seule formule : le pass saison nordique valable sur l’ensemble du massif et pour toutes les activités nordiques. Prix de lancement : 80 euros du 15 septembre au 15 novembre. On était à 65 euros l’an dernier jusqu’à Noël avant de passer à 75 euros. Le principe dégressif est maintenu mais réparti sur trois tranches contre deux auparavant. Le prix du pass saison passe à 90 euros jusqu’au 17 décembre et à 100 euros au-delà. On se situe au mieux à 23 % de hausse et au pire à 33 %. Le temps béni du ski de fond gratuit est bel et bien terminé. Les pratiquants

saison ou 20 euros en version hebdo- madaire. La nouvelle grille inaugure également le pass séance qui marque la fin de la formule demi-journée très complexe à gérer. Ce pass séance cor- respond à une entrée journalière sur le site nordique. Le prix reste à la dis- crétion de chaque site. Il variera dans une fourchette de 5 à 8 euros. Dernière innovation et non des moindres : le pass nordique hebdo. À force de concertation, les sites sont enfin arrivés à s’entendre sur l’intérêt de proposer aux vacanciers une carte hebdomadaire valable sur l’ensemble du massif jurassien. Un adulte débour- sera 40 euros en plein tarif. Finale- ment, au prorata de l’utilisation des pistes et des infrastructures, ce sont les touristes qui paieront le plus cher. Heureusement, comme pour les locaux, ils auront toujours la possibilité de skier de part et d’autre de la frontiè- re. Les accords de réciprocité franco- suisses sont reconduits pour la saison 2010-2011. F.C.

L’arrivée des webcams 24 webcams vont être installées dʼici novembre aux portes dʼentrée des domaines nordiques. Coût de lʼin- vestissement : 57 000 euros. Les sites équipés dans le Doubs : Bolan- doz, Chapelle-des-Bois, Le Pré Pon- cet, Les Fourgs, la Malmaison, le Laveron, le Meix Musy et Charque- mont. Le massif du Jura en nordique, cʼest : 3 000 km de pistes de la Combe Saint-Pierre jusquʼau plateau dʼHau- teville dans lʼAin 52 villages et stations de mon- tagne 142 pistes de raquettes pour plus de 700 km dʼitinéraires balisés et sécurisés

ont peut-être été trop habitués à payer le minimum pour des services de plus en plus coûteux.Avec les restrictions budgé- taires, les collectivi- tés ne peuvent plus se permettre de lar- gesses. “L’activité nor- dique doit être payée par les pratiquants plutôt que par le contribuable” , justifie Jean-Marie Saillard, le président d’Espace Nordique Jurassien lors de la présentation de la saison organisée le 16 septembre der- nier à Chapelle-des- Bois. La gestion du nor- dique devient de plus en plus chère. Plus

“Le ski payé par les pratiquants, pas par le contribuable.”

Le 16 septembre à Chapelle-des-Bois, Jean-Marie Saillard et Franz Sidler, le président de Romandie Ski de Fond, ont signé la reconduction des accords de réciprocité franco-suisses pour 2010-2011.

exemple, les 20 000 euros sur les sites de la communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs. Les charges ne ces- sent d’augmenter et inversement, la pratique du ski de fond est en constan- te régression. Ce fléchissement est compensé par la hausse spectaculaire des amateurs de raquettes ou tout simplement des pié- tons dans la neige. Ces clientèles n’échappent pas au principe du consom- mateur-payeur. Comme pour le pass nordique à la saison, il existe désor- mais le pass balade Montagnes du Jura qui donne accès aux itinéraires raquettes et piétons balisés. Coût : 40 euros la

d’un site sur deux n’équilibre pas son budget de fonctionnement. Le maté- riel coûte cher. 125 000 euros pour un engin de damage, 9 000 à 14 000 euros pour une motoneige. “Le coût d’une heu- re de damage sur un gros site nordique du Doubs revient à 130 euros. Cela représente une facture globale de 208 000 euros pour un réseau de 230 km de pistes” , explique Jean-Marie Saillard. Et les choses ne vont pas évoluer à la baisse avec les nouvelles directives européennes qui vont imposer l’utili- sation du fuel blanc à partir du 1 er jan- vier 2011. De quoi doubler la facture de carburant qui avoisinait, autre