La Presse Pontissalienne 132 - Octobre 2010

DOSSIER

La Presse Pontissalienne n° 132 - Octobre 2010

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LE HAUT-DOUBS, TERRE BÉNIE DE L’AGRICULTURE

Le poêle autrichien

> Gamme granulés de bois > Le silence de la convection naturelle > Beauté de la flamme

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Visite - Le 23 octobre Marine Le Pen et Bruno Le Maire attendus au Super Comice A u moins deux personnalités politiques feront le déplacement au Super Comice de Pontarlier le 23 octobre. Bruno Le Maire, le ministre de lʼAgriculteur de passage dans la capitale du Haut-Doubs dans le cadre du congrès national des élus de la montagne, devrait venir à la rencontre des éleveurs. De son côté, soutenue par les militants du Doubs dans la course à la prési- dence du Front National, Marine Le Pen va faire le déplacement à Pontarlier pour rencontrer le monde agricole. Jamais les agriculteurs du Haut-Doubs nʼauront reçu tant de personnalités politiques sur un super-comice. Il ne manquerait plus quʼun cadre du P.S. déci- de de venir tâter la croupe des vaches pour que le tableau soit complet. Grâce à ces visites, le Super Comice peut sʼattendre à des retombées média- tiques inattendues. Le Haut-Doubs est toujours une terre agricole ! Dans un contexte de concurrence internationale où des agriculteurs français parviennent à peine à survivre, ceux de la bande frontalière tirent encore leur épingle du jeu. Ici, la profession a deux atouts : le comté et la vache montbéliarde. Par le biais du premier, le lait qui sort des exploitations est beaucoup mieux valorisé que dans la grande distribution. Quant au second, il faut reconnaître que la race montbéliarde a le vent en poupe. Cette vache s’exporte principalement au Maghreb et maintenant aux États-Unis sous forme d’échantillons. Le point sur cette économie agricole structurée propre à un territoire qui sait défendre ses intérêts.

AGRICULTURE 17 manifestations Le comice : tradition populaire dans le Haut-Doubs Ces rendez-vous agricoles se débarrassent de leur caractère très professionnel pour prendre les contours d’une fête populaire. Lors d’un comice, le public renoue avec l’authenticité de ses racines, incarnée par la vache montbéliarde.

C omme une tradition, le mois d’octobre dans le Haut-Doubs est celui des comices. 17 d’entre eux sur les 23 orga- nisés dans le département se déroulent sur la bande frontalière. Mais ici, ces manifestations sont plus qu’un concours agricole durant lequel

des éleveurs présentent leurs plus belles vaches montbéliardes. Les comices sont devenus des fêtes familiales et conviviales autour de l’agriculture. Philippe Marguet, pré- sident du comice du canton de Pon- tarlier explique cette évolution. “Les comices ont toujours été une école

d’élevage.À une époque, c’était l’occasion de faire état du progrès génétique dans la race Montbéliarde. Toutefois, à l’origine de ces manifestations on ne jugeait pas que les vaches. Les cultures par exemple ou l’embellissement des fermes étaient encouragés. Ces comices étaient une P.A.C. (politique agricole

chercher un peu de cette authentici- té. Ces rendez-vous du terroir sonnent comme un retour aux sources, où cha- cun éprouve une certaine fierté à affi- cher son attachement, et parfois même sa filiation à la culture agricole. Le Haut-Doubs est fier de ses montbé- liardes et de ses filières fromagères que d’autres régions nous envient. Les comices n’appartiennent plus seu- lement aux éleveurs estime Philippe Marguet. “À Houtaud par exemple, ce

commune) avant l’heure car on don- nait des primes à l’encouragement. Or, actuellement, la P.A.C. donne des primes d’orientation.” Les comices étaient donc des temps forts durant lesquels la profession récompensait plusieurs facettes du monde agricole. Le concours a glissé vers l’élevage au fur et à mesure que la région perdait son caractère de poly- culture. Mais il n’est pas exclu que les comices retrouvent leurs racines sous l’influence de personnes comme Phi- lippe Marguet qui prônent l’ouverture de ces manifestations à d’autres acteurs de monde agricole. L’histoire finirait- elle par se répéter ? “Je voudrais que ces comices deviennent un lieu où s’exposent tous les savoir-faire. Demain, j’aimerais voir un cultivateur de pommes de terre, des professionnels qui élèvent des animaux à viande.” Le comice d’Houtaud programmé le 9 octobre fait un premier pas vers le changement puisqu’il accueillera un professionnel de la basse-cour. Selon Philippe Marguet, cette évolu- tion ne nuira pas à l’authenticité de la manifestation incarnée par la vache montbéliarde qui bénéficie d’un vrai capital sympathie, comparée à d’autres races. Les milliers de visiteurs qui se déplacent sur les comices viennent

ne sont plus forcément des agriculteurs qui font partie des pièces maîtresses de l’organisation.” Le fait que des personnes qui ne sont pas issues du monde agricole s’approprient les comices devenus popu- laires est source de motivation pour les éleveurs qui y parti- cipent. 55 éleveurs vont participer au comice d’Houtaud, soit dix de plus que la pré- cédente édition.

“Un lieu où s’exposent tous les savoir-faire.”

Le comice, un rendez-vous que le monde agricole ne manquerait pour rien au monde.

T.C.

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